Véhicule tout-terrain

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Le terme véhicule tout-terrain désigne un type de véhicule destiné à un usage hors route. En général, toutes ses roues sont motrices. Par extension, ce type de véhicule est souvent appelé quatre-quatre, écrit aussi 4x4, dans le cas d'un véhicule à quatre roues à transmission intégrale. Mais certains de ces véhicules tout-terrains peuvent aussi avoir seulement deux roues motrices dans le cas des buggys, six ou huit roues motrices pour certains camions, voire être montés sur des chenilles.

En dépit de leurs défauts, et notamment leur poids et leur forte consommation de carburant, les véhicules tout-terrains civils (SUV, Pick-up...) sont actuellement très prisés dans certains pays industrialisés, comme véhicule de loisirs, voire comme simple véhicule de tourisme.

Divers modèles de Land Rover
Divers modèles de Land Rover

Sommaire

[modifier] L’histoire

Le véhicule tout-terrain a existé dès les débuts de l'automobile. Déjà dans les années 1920, il existait des véhicules équipés de quatre roues motrices, voir de chenilles motrices comme sur la Citroën Kégresse.

La Willys type M151
La Willys type M151

C'est dans le milieu militaire que le besoin de véhicules tout-terrains s'est tout d'abord imposé, avec la nécessité pour les véhicules de disposer d'une meilleure motricité que celle d'une simple transmission à deux roues motrices classique pour faciliter la progression en terrain difficile, ainsi que des angles d'attaque et de descente favorables à la progression en milieu difficile. C'était notamment le cas de la célèbre Jeep Willys, véhicule tout-terrain américain, apparu lors de la Seconde Guerre mondiale, et qui jouera un rôle de précurseur dans les véhicules tout-terrains, militaires comme civils.

Après guerre, les véhicules tout-terrains se sont répandus dans le domaine civil pour des usages spécifiquement utilitaires ou dans les pays en voie de développement dont le réseau routier comprenait de nombreuses pistes ou des routes en mauvais état.

Dans les années 1980, un type de véhicule tout-terrain à usage de loisir s'est développé d'abord aux États-Unis sous le nom de SUV (Sport Utility Véhicle) puis est arrivé dans les années 1990 en Europe.

Puis une nouvelle catégorie « luxe » est apparu au début des années 1990 où bien des véhicules 4x4 ont perdu leurs vocations tout-terrains pour souvent se contenter d'une simple possibilité de tout-chemins mais où le confort et l'équipement est similaire à ceux des berlines haut de gamme.

[modifier] Ses utilisations

[modifier] Les tout-terrains dans l'armée

L'emblème de l'armée américaine, le Humvee
L'emblème de l'armée américaine, le Humvee

Les combats se déroulent fréquemment hors route carrossable, la mécanisation s'est donc très rapidement orientée vers des véhicules tout-terrain, en particuliers les fameuses « Jeep », ainsi que les chars d’assaut, véhicules blindés légers et camions, dont le Saviem TRM 4000.

Si les tout-terrains sont toujours présents dans les armées, le véhicule est devenu très polyvalent avec des aménagements très diversifiés. On le retrouve comme véhicule de soutien, de combat ou de renseignement.

Les chars d'assaut sont ainsi présents comme véhicules tout-terrains de combat depuis le début du XXe siècle. Grâce à leurs chenilles et leurs faibles porte-à-faux, ils sont capables de se déplacer sur tous types de terrains.

Parmi les tout-terrains légers, le modèle emblématique après les Jeep Willys est le Humvee de l'US Army, médiatisé lors de la première guerre du Golfe. Créé à l'origine pour pouvoir rouler dans les ornières laissées par les chenilles des chars d’assaut, il est aujourd'hui aussi décliné en version civile.

Les forces armées irrégulières et les milices utilisent souvent des technicals : 4x4 modifiés sur lesquels sont monté des armes lourdes.

Il existe également divers camions militaires disposant de quatre, six, voir huit roues motrices.

[modifier] Les tout-terrains dans les administrations

Un Mitsubishi Pajero de la police italienne
Un Mitsubishi Pajero de la police italienne

Ce sont les administrations qui ont été longtemps les principaux utilisateurs civils des véhicules tout-terrains. Les pompiers et les services des eaux et forêts sont les premiers à en avoir été équipés, surtout pour leur capacité de charge, de traction et pour l'utilisation de matériels spécifiques comme le treuil. Dans les années 1980, la multiplicité des modèles et une baisse significative des prix ont vu le véhicule tout-terrain toucher la gendarmerie, la police et des administrations ou collectivités susceptibles de devoir agir dans des zones « hors-route », quelquefois plus pour l'image que pour l'usage spécifiquement tout-terrain mais aussi parce que ces véhicules se révèlent souvent bien utiles en cas d'intempéries. Les administrations utilisent aussi des gros tout-terrains utilitaires comme les Renault B90 et B110 Version 4x4.

[modifier] Les tout-terrains chez les professionnels

Les tout-terrains sont souvent utilisés par des professionnels qui recherchent des véhicules polyvalents susceptibles de se déplacer dans des endroits difficilement accessibles ou dans des mauvaises conditions. Outre les utilisateurs traditionnels de ces engins sur des chantiers, les forestiers ou les agriculteurs utilisent de plus en plus fréquemment ce type de véhicule notamment déclinés en pick-up (véhicules souvent dérivés d'un tout-terrain équipés de bennes ou de plateaux).

[modifier] Les tout-terrains en usage de loisir

Un 4x4 permet de découvrir des zones peu accessibles
Un 4x4 permet de découvrir des zones peu accessibles

Le 4x4 de loisir est l'usage du véhicule tout-terrain comme engin de loisirs et de randonnées sur des chemins de terre ou comme engin de franchissement. En France, tous les véhicules à moteurs ne peuvent que se déplacer sur des routes ou des chemins ouverts à la circulation. L'utilisation des tout-terrains est donc interdite en dehors des chemins depuis la loi dite Lalonde (alors ministre de l'environnement) de 1991.

Son usage peut varier d'une utilisation touristique familiale en empruntant de préférence des chemins de terre, à une utilisation plus axée sur ses possibilités de franchissements notamment sur des terrains privés dédiés à cet effet. Il est utilisé aussi pour des voyages à l'étranger dans des endroits peu ou pas accessibles à des véhicules standards ou pour voyager en dehors des grands axes goudronnés parfois en totale autonomie sur de longues distances et faisant appel à des notions de navigation poussée qui se sont toutefois singulièrement simplifiées avec l'avènement du GPS et de la cartographie embarquée sur ordinateur. Par sa polyvalence, il est utilisé aussi comme véhicule d'accès à la nature par des pratiquants de sports divers.

En France, l'utilisation en tant que véhicule de loisirs sur des chemins non goudronnés peut être pratiquée de manière isolée, dans un des nombreux clubs loi 1901 implantés un peu partout dans l'hexagone ou en faisant appel à des professionnels qui organisent des balades.

En France, le salon annuel de Val-d'Isère est devenu le rendez-vous des passionnés de tout-terrains.

[modifier] Les tout-terrains en usage sportif

La compétition servant de vitrine pour les constructeurs, même la plus citadine des voitures a eu droit à se version 4x4
La compétition servant de vitrine pour les constructeurs, même la plus citadine des voitures a eu droit à se version 4x4

Le rallye Paris-Dakar a popularisé le véhicule tout-terrain en raid-aventures mais il existe aussi d'autres usages comme les rallyes basés exclusivement sur des compétences de navigation (Rallye des Gazelles) ou le trial qui consiste à franchir des zones non revêtues et spécialement aménagées en montée, descente, dévers, etc.

Il existe aussi des courses de monster truck, véhicules de cinq tonnes disputant des courses sur circuit.

[modifier] Les tout-terrains en usage urbain

De nombreux citadins optent pour un tout-terrain en raison de la sensation de sécurité procurée par un véhicule plus imposant que la moyenne et le fait d'être surélevé par rapport au flot de voitures.

[modifier] Les critiques contre les véhicules tout-terrains civils

[modifier] Impact environnemental

Dans les pays occidentaux, le 4x4 a perdu souvent son usage tout-terrain au profit d'un usage urbain ou routier. Avec 5% des ventes en France des voitures particulières, sa présence croissante en ville est devenue contestée. Un SUV semble plus important que des véhicules standards de prix équivalents. Il leur est reproché de polluer plus et d'occuper une largeur trop importante sur la voirie des centre-villes. Certains leurs reprochent également d'être plus dangereux en cas d'accident pour les véhicules percutés, cela étant dû à la surélévation du véhicule favorisant une percussion à hauteur assise plutôt qu'au niveau du bas de caisse. Un article récent du British Medical Journal[1] rapporte que les conducteurs de SUV (Sport Utility Vehicle ou véhicule utilitaire de sport ; on désigne ici ces véhicules 4×4 de luxe très à la mode) sont quatre fois plus nombreux à conduire en téléphonant (l’appareil à la main, sans « mains-libres ») que la moyenne des conducteurs. Ils sont aussi plus nombreux à conduire sans ceinture. Le sentiment de sécurité procuré par le véhicule inciterait le conducteur à prendre plus de risques. On pourrait logiquement s’attendre à des résultats similaires concernant les excès de vitesse[2] et d’autres comportements dangereux au volant. Ceci combiné avec le fait qu’un conducteur téléphonant (avec ou sans « mains-libres ») est quatre fois plus susceptible de provoquer un accident [3] et que les blessures causées aux autres usagers de la route par un SUV sont plus importantes que par un véhicule traditionnelSimms C., O’Neill D., 2005. Sports utility vehicles and older pedestrians. BMJ, 331: 787-788., on arrive à la conclusion que les SUV et leurs conducteurs représentent pour les autres usagers de la voie publique un danger disproportionné.

[modifier] Limitation, taxation

Certains citoyens, notamment dans les mouvements écologistes, souhaitent que les 4x4 (ainsi que tous les véhicules à forte consommation de carburant et à forte émission de CO2) soient plus fortement taxés, voire interdits en ville. Une étude menée par le bureau d'ingénieurs Metron de Brugg montre que les gros 4x4 rejettent 35% de CO2 de plus qu'une voiture moyenne.

Les solutions proposées s'orientent vers une réglementation (vignette) prenant en compte la puissance du moteur ou la consommation, ce qui permettrait d'en limiter l'utilisation par un effet de seuil financier. Cette réglementation s'appliquerait également aux autres véhicules producteurs de CO2, qu'ils soient à deux ou quatre roues motrices. Ce genre de limitation fiscale peut être comprise aussi comme une autorisation de polluer liée aux revenus, ce qui amène des questions d'ordre politique quand il s'agit de réduire non pas le niveau de consommation (au sens large), mais le niveau de CO2.

Des contraintes financières comme le bonus écologique mis en place en France (taxation des véhicules émetteurs de CO2 au delà de certaines normes au bénéfice de véhicules moins producteurs dont les ventes sont encouragées par des primes) implique aussi des phénomènes non désirables comme la survente de véhicules diesel, ce qui participe à l'augmentation beaucoup plus forte de ce carburant par rapport aux autres ce qui n'est pas sans conséquences pour les professionnels et l'économie, ce carburant étant le plus utilisé dans ce secteur.

[modifier] Accidentologie

Le pare-buffle équipant l'avant de la Golf Country peut causer de nombreux dégâts en cas de contact avec un autre véhicule ou un piéton
Le pare-buffle équipant l'avant de la Golf Country peut causer de nombreux dégâts en cas de contact avec un autre véhicule ou un piéton

Globalement, il est à noter que la sinistralité de ces véhicules n'est pas plus élevée que celles des autres véhicules mais que comme tous les segments de véhicules à diffusion plus restreinte ou haut de gamme, le prix des réparations est plus élevé que sur des modèles standards impliquant des tarifs d'assurance parfois importants.[réf. nécessaire]

Les 4x4 ont un centre de gravité plus haut que les autres véhicules légers. Ils présentent donc un risque plus important de faire des tonneaux.

Un aspect décrié sur ce genre de véhicule est la présence de pare-buffles sur certains d'entre eux. Ces pare-chocs faits de gros tubes d'acier n'ont souvent qu'une utilité décorative leurs fixations étant souvent perfectibles et entraînants plus de dégâts aux véhicules qu'ils équipent que ce qu'ils sont censés éviter. Ces barres sont particulièrement dangereuses pour les piétons ou les cyclistes heurtés. Depuis 2008 ces derniers sont interdits à la monte en France sur les véhicules vendus neufs à partir de cette date sauf s'ils sont homologués par le constructeur. Dans ce cas ils sont construits en polyuréthane et sont conçus pour ne pas blesser.

Aujourd’hui, dès qu’un nouveau modèle de voiture apparaît sur le marché, il est très vite testé par Euro Ncap. Au sein de cette organisation, sont réunis les ministères des transports des pays membres de l’Union européenne, les constructeurs et clubs automobiles et les principales associations de défense des consommateur, comme Test Achats ou Witch qui sont parmi les plus importantes d’Europe.

Selon Jean-Marie Mortier, directeur technique de Test Achats[4]

« Le crash-test organisé par Euro Ncap a démontré que ce type de véhicule a deux générations de retard par rapport aux berlines modernes qui se sont adaptées à cette sécurité passive, à protéger les occupants de la voiture. »

Quand vous dites deux générations de retard, vous faites allusion à quoi ? « Le gros problème avec les 4x4, c’est qu’elles ont une structure rigide. Cette structure pour l’habitacle est idéale puisqu’elle protège les occupants, mais la partie avant est trop rigide et n’absorbe pas le choc. Donc les occupants prennent l’entièreté de l’énergie, ce qui peut entraîner des blessures, voire la mort. »

Et par rapport aux piétons ? « Les 4x4 vis-à-vis du piéton sont très mal conçus. D’abord, ils sont plus hauts, prennent le piéton au thorax et quand on les compare aux berlines, qui ont été conçues pour mieux absorber le choc avec les piétons et qui ont aussi été conçues pour que le capot ne soit pas trop rigide et que la tête, qui pourrait frapper sur le capot, ne soit pas fracassée, les 4x4 n’ont rien dans leur conception pour éviter ces chocs-là. »


En Europe, les premières causes de mortalité chez les enfants sont les traumatismes. Et parmi les multiples causes d'accidents, on trouve, en première place, la circulation routière.

Alain Lironi est chirurgien pédiatre et quotidiennement confronté à cette triste réalité. Il nous a fait part de ses observations lorsque les véhicules tout terrain sont impliqués dans les accidents.

Alain Lironi nous donne son avis [5]: « C'est vrai qu'il y a pas mal de problèmes avec ce type de véhicules autour de la maison, dans l'environnement immédiat, soit autour de l'école, soit dans le garage de la maison où ces véhicules font une marche arrière avec des hauteurs importantes donc des visions plus faibles. On voit moins l'enfant qui est derrière et l'accident se fait plus rapidement qu'avec un autre type de véhicule. Je vous donne un exemple, quand une voiture roulait sur le pied d'un enfant, on avait une fracture simple, voire pas de fracture du tout. Avec la masse de ces nouveaux véhicules à disposition de tout le monde, on arrive à des lésions beaucoup plus graves, avec des fractures multiples et des lésions importantes qui amènent même parfois à des nécroses de la peau et l'obligation de faire des greffes, où avec des suivis à long terme avec des problèmes de croissance osseuse au niveau du pied, comme un cas que j"ai vu récemment. »

Ce serait donc quand ils roulent à basse vitesse que les SUV causeraient le plus d'accidents. En Suisse, on a même répertorié des cas d'enfants écrasés par leurs parents quand ils garent leur véhicule.

Alain Lironi : « Il y a quelques études américaines qui ont étudié le problème de manière très détaillée pour montrer qu'il y a deux à trois fois plus de risques d'avoir un accident de voiture avec un 4x4 qu'avec un véhicule léger, et ce, particulièrement pour les piétons. Les piétons sont la cible privilégiée des 4x4 pour des raisons de visibilité, et c'est à la fois en terme de mortalité et de morbidité. Vous transformez des fractures relativement simples, des fractures de jambe en fractures du bassin, en lésions abdominales, thoraciques et surtout pour les enfants en lésions crâniennes où malheureusement, même les meilleurs chirurgiens du monde ne peuvent pas réparer des dégâts cérébraux souvent irréversibles et difficiles à récupérer. »

[modifier] Activisme anti-4x4

[modifier] Activisme anti 4x4 underground : le dégonflage

Au début des années 2000, des groupes radicaux écologistes se sont attaqués aux véhicules 4x4 à Paris, Lyon ou Bruxelles avec dégonflages de pneus ou maculage de boue (les Dégonflés et Pffs (France), Flagadas[6] (Belgique), etc.). Ces actions ont choisi le 4x4 car c'est un véhicule « visible » et facilement identifiable dans le milieu urbain contrairement aux berlines plus discrètes, bien plus nombreuses mais parfois bien plus polluantes que les SUV les plus couramment vendus. Ces actions sont présumées illégales puisqu'il s'agit d'une atteinte au bien d'autrui et qu'elles génèrent un préjudice, et peuvent faire l'objet d'actions en justice. Selon quelques avis, ces actions pourraient être aussi dangereuses, la structure d'un pneu pouvant être irrémédiablement détruite par un dégonflage et impliquer ainsi un accident en cas de regonflage sans vérification des pneumatiques.

Par ces actions, ces activistes veulent soulever le débat sur le gaspillage des ressources naturelles et la surconsommation polluante de pétrole, mais parfois en s'attaquant à des véhicules qui ne correspondent pas exactement aux critiques formulées. Ce genre d'actions peuvent se situer dans le domaine de la désobéissance civile.

[modifier] Activisme anti 4x4 au grand jour : les associations

Certaines associations revendiquent publiquement des automobiles moins polluantes en pointant les 4x4 comme l'emblème d'un développement actuel du marché automobile principalement orienté vers des voitures toujours plus puissantes, plus lourdes et donc plus polluantes. Une association comme 4x4info[7] représente cette tendance en Belgique et est à l'origine du réseau 4x4network [8], créé en 2006, rassemblant des associations membres de France, Suisse, Royaume-Uni, Belgique, Finlande, Suède, Espagne, États-Unis, désireuses de coordonner leurs revendications anti 4x4.

En Suisse, les Jeunes Verts font usage du droit d'initiative populaire fédérale pour interdire les véhicules dont les émissions de CO2 dépassent les 250 g/km, touchant ainsi majoritairement les SUV. Leur initiative porte le nom de « mobilité humaine[9] ». Leur argumentaire « suvinfo[10] » résume assez bien les arguments classiques.

[modifier] Les tout-terrains par rapport aux automobiles traditionnelles

La transmission 4x4 a le désavantage d'engendrer un surcroît de consommation de carburant par rapport à une transmission classique. La différence de consommation avec une berline a pourtant diminué ces dernières années, beaucoup de tout-terrains adoptent des caractéristiques des berlines voire sont issus des mêmes plateformes.

Certains véhicules sont équipés d'un système de transmission 4x4, qui en temps normal, se comporte comme une transmission à deux roues motrices (train avant ou arrière) et qui peut renvoyer, via un viscocoupleur, une partie du couple moteur sur l'autre train, lorsque le système détecte une perte d'adhérence sur le train majoritairement utilisé.

En effet, la transmission 4x4 permet de disposer d'un léger surcroît d'adhérence sur sol sec, mais surtout sur sol humide, glissant ou enneigé où elle prend un sérieux avantage en motricité et en tenue de route sur la transmission à deux roues motrices classique, favorisant ainsi la sécurité.

[modifier] Les véhicules tout-terrains actuels

[modifier] Véhicules particuliers

Un 4x4 des villes : le ML 63 AMG de Mercedes-Benz
Un 4x4 des villes : le ML 63 AMG de Mercedes-Benz

Depuis les années 2000, l'offre en véhicules tout-terrains s'est étoffée, beaucoup de constructeurs non spécialistes ont investi ce créneau. Ce segment est proportionnellement celui qui a connu la plus forte croissance sur le marché français pour la période 20002005[réf. nécessaire]. Il se divise d'ailleurs désormais en plusieurs sous-segments. En France, le développement de ce marché est expliqué par le durcissement de la répression contre les excès de vitesse : comme il est devenu « inutile » d'acheter des véhicules rapides, l'achat de prestige se porterait vers des véhicules « imposants » ou des véhicules familiaux tournés vers les loisirs comme les monospaces, dont les ventes grimpent aussi[réf. nécessaire]. Le marché américain connaît lui un tassement principalement du fait de la hausse des carburants et des consommations de ces véhicules bien supérieures aux modèles européens.

Il existe donc une gamme très variée de tout-terrains, SUV et pick-up. On trouve également des berlines déguisées en véhicules tout-terrains à l'aide de suspensions rehaussées et d'habillage plastique (Citroën C3 XT-R, Volkswagen CrossPolo...). Sur le segment des tout-terrains, l'offre va des petits SUV qui représentent la majorité des ventes en 2007 avec des prix autour de 10 000€ (Fiat Panda), 20 000€ (Fiat Sedici) vers des tailles plus importantes et des prix élevé 30 000€ (Toyota RAV4, Hyundai Santa Fe, Suzuki Vitara, BMW X3 etc.) jusqu'aux SUV plus luxueux, aux technologies, équipements, motorisations et luxe équivalents aux berlines hauts de gamme (Volkswagen Touareg, Mercedes Classe M, BMW X5, Porsche Cayenne, Volvo XC90, Lexus RX, Audi Q7, Jeep Grand Cherokee etc.).

[modifier] Mode et évolution

Les SUV aujourd'hui occupent une part de marché de près de 10% qui risque encore d'augmenter face au phénomène de mode. Presque tous les constructeurs mondiaux ont dans leurs gammes un SUV mais ces nouveaux Crossovers ont délaissé la transmission intégrale pour la transmission semi-intégrale. Moins onéreuse, ce type de transmission n'entraîne pas un surcroît d'émissions polluantes, elle est surtout plus utile, vu que ces SUV ont souvent un usage exclusivement urbain.

Un effort reste à faire : essayer de diminuer leur poids très élevé et d'améliorer leur aérodynamisme pour que ce genre de véhicules diminuent leur rejets de gaz à effet de serre.

[modifier] Véhicules des sapeurs-pompiers

Camion de pompier Unimog
Camion de pompier Unimog

Les sapeurs-pompiers doivent parfois accéder à des terrains non carrossables ou d'accès difficiles dans le cadre de leurs interventions, et notamment en ce qui concerne les feux de forêt. Ils disposent donc de véhicules tout terrain.

En France, ces véhicules sont :

Les comités communaux de feux de forêts (CCFF) et les sapeurs-forestiers, auxiliaires des sapeurs-pompiers, utilisent également des véhicules tout-terrain.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Walker L. et al., 2006. Unsafe driving behaviour and four wheel drive vehicles: observational study. BMJ, 333: 71-73.
  2. Etude en cours menée par l’Université de Liège.
  3. McEvoy S.P. et al., 2005. Role of mobile phones in motor vehicles crashes resulting in hospital attendance: a case-crossover study. BMJ, 331: 428-430.
  4. http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=600001&sid=4488137
  5. http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=600001&sid=4488137
  6. Flagadas
  7. 4x4info
  8. (en)4x4network
  9. La mobilité humaine
  10. Suvinfo

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes