Union démocratique du centre

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Union Démocratique du Centre
Schweizerische Volkspartei
Unione democratica di centro
Partida Populara Svizra
logo de l'Union Démocratique du Centre 
Président Toni Brunner
Fondation 1971
Siège CH-3001 Berne, Brückfeldstrasse 18
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Représentation du parti
Conseillers Nationaux
Conseillers aux États
Conseillers Fédéraux Samuel Schmid, Eveline Widmer-Schlumpf[1]
Idéologie Conservatisme,Nationalisme[2], Libéralisme économique, Souverainisme, Droite,Populisme
Affiliation internationale aucune
Couleurs* vert
Site Web www.udc.ch
voir aussi

Politique de la Suisse
Conseil fédéral
Président de la Confédération
Partis politiques suisses

L'Union démocratique du centre (UDC) est un parti politique suisse de droite, conservateur et économiquement libéral. Il se positionne comme le plus à droite de tous les partis représentés au gouvernement. C'est le parti le plus représenté au Conseil national, avec un peu plus du quart des sièges. Il compte 2 conseillers fédéraux sur 7 : Samuel Schmid et Eveline Widmer-Schlumpf[1], et 8 Conseillers aux Etats sur 48. Le parti est présidé par Toni Brunner, qui a succédé à Ueli Maurer le 1er mars 2008.

Dans les autres langues nationales suisses, l'UDC s'appelle en allemand Schweizerische Volkspartei (SVP), en italien Unione Democratica di Centro (UDC), en romanche Partida Populara Svizra (PPS).

Sommaire

[modifier] Positionnement politique

L'UDC a une aile conservatrice, dont les conseillers fédéraux Samuel Schmid et Eveline Widmer-Schlumpf[1] font partie, et une aile souverainiste. L'aile conservatrice, aussi appelée « aile paysanne », est entre autres représentée par la puissante section cantonale de Berne, ainsi que par celles des Grisons[1], de Thurgovie et par certaines sections romandes. L'aile dure souverainiste, aussi appelée « aile zurichoise » (son leader Christoph Blocher et Ueli Maurer de Zurich en font partie), occupe une grande partie du débat politique et tend à supplanter l'aile modérée. L'UDC est fréquemment qualifiée de xénophobe[3],[2]. Elle est aussi qualifiée de "droite dure" ou "nationaliste" en Suisse et de parti d'extrême droite par la classe politique européenne et les médias étrangers[2],[4].

Parmi les thèmes souvent mis en avant par l'UDC, on trouve l'immigration, l'indépendance nationale, la neutralité suisse et le "moins d'État".

Pour contrer l'immigration, l'UDC tente d'obtenir le durcissement des conditions d’obtention de l’asile politique : refoulement accéléré, limitation des aides sociales, élargissement des mesures administratives, etc... Ses positions et ses méthodes lui valent de fréquentes accusations de xénophobie[3],[2].

Ses méthodes de campagne, dont ses affiches (voir plus loin), lui valent aussi des accusations de racisme. Le ministère public du Valais a demandé le 4 septembre 2007 au juge d'instruction cantonal d'ouvrir une enquête pour incitation à la haine raciale contre l'UDC du Valais, qui a publié une affiche affublée du slogan : « Utilisez vos têtes! » sur fond de Musulmans prosternés devant le Palais fédéral.[5] De manière générale, alors que les cercles libéraux étaient d'emblée opposés à la norme anti-raciste[6], l'UDC comme Christoph Blocher (convaincu en son temps par Sigi Feigel, président de la communauté israélite de Zürich[7]) se sont d'abord prononcé en faveur de la norme anti-raciste[8], l'article 261 bis du Code pénal suisse qui punit la discrimination raciale comme la négation du crime de génocide, puis à la lumière de son application, ont demandé son abrogation ou sa révision au nom de la la liberté d'expression.[9],[10]

Afin de préserver l'indépendance nationale, l'UDC lutte contre les rapprochements avec des organisations internationales, notamment l'Union européenne [11]. Elle lutte également pour préserver la neutralité, notamment contre l'envoi de soldats suisses à l'étranger. L'UDC a lutté avec succès contre l'adhésion de la Suisse à l'Espace économique européen, refusée par référendum le 6 décembre 1992. Depuis, le mise en place de multiples accords bilatéraux, appelés "les bilatérales", ont su largement contourner cet isolationisme. Mais cette victoire électorale de 92 lui a donné une place importante dans le débat politique national. En 2002, sa lutte contre l'adhésion de la Suisse à l'Organisation des Nations unies a échoué. Cette position isolationniste est appelée Alleingang, soit la "voie solitaire".

L'UDC s'oppose radicalement à un État socialement fort. Elle s'oppose aux hausses d'impôts et aux nouvelles taxes.

[modifier] Résumé des lignes politiques

Les lignes directrices de l'UDC sont les suivantes : [réf. nécessaire]

  • conservation de la neutralité
    • contre l'adhésion et la collaboration de la Suisse à l'OTAN
    • contre l'adhésion de la Suisse à l'Union européenne
    • contre la collaboration avec l'ONU (dont la Suisse est membre)
  • conservation de l'armée suisse sous sa forme traditionnelle (armée de milice)
    • contre les missions à l'étranger (maintien de la paix, au Kosovo par exemple)
  • pour une politique d'asile restrictive
  • contre une naturalisation automatique des étrangers de la 3e génération
    • contre les abus en matière d'asile
  • pour une sécurité intérieure accrue (police)
  • pour une baisse des impôts et des dépenses de l'État
  • pour une amélioration du réseau autoroutier dans le pays
  • contre une restriction des transports individuels au profit des transports publics
  • pour le rôle traditionnel de la femme dans la société (femme à la maison)
    • contre des subventions versées aux familles pour les frais de crèches
  • contre la légalisation du cannabis
  • contre les critiques à l'égard de la politique suisse durant la Seconde Guerre mondiale
  • Contre le partenariat enregistré de couples homosexuels [12]
  • contre l'égalité de traitement des partenaires enregistrés par rapports aux couples mariés en matière d'impôt sur les successions et donations (votation du 20 mai 2007 dans le canton de Genève)[13]

[modifier] Histoire

L’UDC est née le 22 septembre 1971 suite à la fusion du Parti des paysans, artisans et bourgeois (PAB) (fondé à Zurich en 1917 sous le nom de Parti des paysans, renommé en 1937 lors de la constitution d’un parti national à partir des sections de Zurich et de Berne) et de deux partis de Suisse alémanique (Glaris, Grisons) ; du fait de cette filiation, l’UDC est toujours appelée « parti agrarien ». En Suisse romande, le parti s’appelait Parti des paysans, artisans et indépendants (PAI) [14].

L’UDC, qui participe au gouvernement depuis 1929, d’abord sous le nom de PAB, s’est renforcée au début des années 1990 sous l’impulsion de Christoph Blocher qui affirme vouloir faire de l’UDC une force réactive. Sa victoire en 1992 contre l'adhésion de la Suisse à l'Espace économique européen, un référendum au taux de participation exceptionnellement élevé, a marqué la politique suisse.

L’UDC se développe au détriment des partis de droite comme le Parti radical-démocratique (PRD), la plus ancienne formation politique de la Suisse moderne, et du Parti démocrate-chrétien (PDC)[15]. L’UDC a obtenu 11,1% en 1991, 15% en 1995 et 22,5% en 1999. Selon un sondage institutionnel, pratiqué auprès de 20 000 jeunes gens et rendu public en août 2003 sous le titre d’Isola elvetica, les électeurs de l’UDC se retrouvent surtout chez les personnes sans formation professionnelle et disposant des plus bas revenus[16].

Jusqu'au début des années 2000, l'UDC s'est développée presque uniquement dans les cantons alémaniques. L'aile paysanne existante dans les cantons romands restait stable. L'UDC a fortement progressé en Suisse Romande lors des élections nationales de 2003.

Le 10 décembre 2003, son leader Christoph Blocher a été élu au Conseil fédéral contre Ruth Metzler-Arnold du PDC, un parti de droite également. En imposant Christoph Blocher contre la candidate officielle du PDC, l'UDC a bouleveré la "formule magique" de mise depuis des décennies, soit la composition du Conseil fédéral. Il a occupé le poste de chef du Département fédéral de Justice et Police jusqu'au 31 décembre 2007, n'ayant pas été réélu. Une majorité du gouvernement suisse lui a préféré sa collègue de parti Eveline Widmer-Schlumpf. L’UDC dispose donc toujours de deux sièges au gouvernement fédéral avec celui de Samuel Schmid.

Les élections fédérales d'octobre 2007 voient le parti faire le choix d'une personnalisation de la campagne autour de son Conseiller fédéral controversé. l'UDC gagne 7 sièges au Conseil national (où il détient alors 62 sièges sur 200), avec 29% des voix, un score jamais atteint par un parti depuis les radicaux des années 1920. Il en perd cependant un au Conseil des États. Pendant cette élection, Ueli Maurer, alors président du parti et l'un des représentants de la tendance zurichoise (lui-même étant Zurichois), manque son entrée au Conseil des Etats; il conservera toutefois facilement son siège au Conseil national[17]. Lors de l'élection du Conseil Fédéral, le 12 décembre, l'UDC grisonne Eveline Widmer-Schlumpf, qui n'était pas candidate pour ce poste, est élue en lieu et place de Christophe Blocher, grâce à une alliance entre le PS, les Verts et le PDC.[18] Le 13 décembre, Eveline Widmer-Schlumpf confirme qu'elle accepte d'intégrer le Conseil Fédéral.[19] Le groupe parlementaire UDC exclut alors de ses rangs sa Conseillère fédérale, Samuel Schmid étant déjà exclu des toutes les commissions du parti depuis sa propre élection. Le parti annonce le jour même qu'il rentre alors dans une stratégie d'opposition au niveau fédéral[20], même si celle-ci ne fait pas l'unanimité dans ses rangs.[21]

[modifier] Quelques personnalités de l'UDC

[modifier] Voir aussi

[modifier] Références

  1. abcd Le 1er juin 2008 la section grisonne de l'UDC, dont Madame Eveline Widmer-Schlumpf est membre, a été exclue de l'UDC suisse. La section a 30 jours pour faire recours. Article Swissinfo consulté le 1er juin 2008.
  2. abcd Le Monde diplomatique ([1])
  3. ab The Independent, cité par L'Hebdo du 13 septembre 2007, p. 20; Le Temps ([2]); http://www.ainfos.ca/05/oct/ainfos00189.html
  4. Exemples: le site de campagne de la JS Suisse: [3]; un article du quotidien Le Courrier: [4];
  5. Le Matin, Le Temps, site de l'UDC Valais
  6. L'Asile dans le canton de Vaud au jour le jour.. Présence et Solidarité de l'EERV: A cet article 261 bis
  7. SVP-Fraktion gegen Rassismus-Strafnorm
  8. La petite histoire de la Loi Muselière | Altermedia Suisse
  9. 061120AKA, Art. 261bis CPS: un article de loi raté
  10. Norme antiracisme: l'UDC lance le débat - Humanrights.ch
  11. http://www.udc.ch/file/Plattform_franz.pdf
  12. http://www.parlament.ch/E/dokumentation/do-archiv/Pages/wa-va-20050605-partnerschaft.aspx
  13. Brochure de votation officielle, pp 7 et suivantes (contenu du projet soumis au vote) et p. 32 pour la position de l'UDC Genève. Les affiches de ce parti, faisant référence aux « pacsés inféconds et aisés » (photo par ex. sur cette page: [5]), ont fait scandale et suscité une large réprobation.
  14. Histoire de l'UDC
  15. Communiqué de presse premiers résultats de l'étude Selects des Universités de Berne, Genève et Zurich, 10 mai 2000
  16. ch-x : home : news
  17. il s'incline face à la verte libérale Verena Diener Fédérales 07/ZH: Verena Diener élue aux Etats- Ueli Maurer battu
  18. 24 Heures - Suisse - HISTORIQUE - La gifle pour Christoph Blocher
  19. L'instantané RSR
  20. L'UDC fixe les contours de son opposition
  21. L'opposition divise au sein de l'UDC

[modifier] Liens externes