TV Tours

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TV Tours
Pays d'origine France France
Langue Français
Statut Généraliste locale privée
Création 29 juillet 2005
Slogan « Enfin une chaîne qui vous ressemble »
Siège 232 avenue de Grammont

BP 51911
37019 Tours Cedex 1
Tél : (33) (0)2 47 60 63 00
Fax : (33) (0)2 47 60 63 13

Site Web www.tvtours.fr
Diffusion
Analogique terrestre UHF SECAM canal 30 (543,25 MHz) depuis Chissay-en-Touraine, couvrant 400 000 personnes au total
Numérique terrestre Oui (canal 21)
Bouquets satellite Non
Réseaux câblés Noos : Chaîne n° 8 (en alternance avec la Mosaïque de 08h00 à 10h00, de 12h00 à 14h00, de 18h00 à 20h00 et de 23h00 à 01h00)
ADSL Freebox TV : Chaîne n° 211

TV Tours est une chaîne de télévision locale française diffusée à Tours, dans l'Indre-et-Loire.

Sommaire

[modifier] Histoire de la chaîne

[modifier] La télévision locale à Tours

En matière de télévision locale, c’est la télévision publique qui a lancé le mouvement. Le 6 juin 1990, FR3 lançait à Tours son premier décrochage local à l’échelle d’une ville, dénommé « Tours Soir », sous la forme d’un journal tout en images de cinq minutes. Une expérience réussie qui se multiplia rapidement dans le reste de la France.

La télévision privée a très vite suivi puisqu’en septembre de la même année M6 lançait le décrochage local 6 minutes Tours, en confiant au quotidien local La Nouvelle République du Centre-Ouest le soin de produire les images. Cette expérience sera stoppée le 20 décembre 2002 sur décision de M6.

La télévision locale tourangelle s’est donc très longtemps limitée à des décrochages de cinq minutes. Rapportées à 24 heures d’antenne cela restait peu.

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), souhaitant développer les télévisions locales, lança un premier appel à candidatures en novembre 1998 afin d’attribuer une fréquence à un opérateur. La procédure se solda par un échec, les deux candidats ayant postulé ne correspondant pas au cahier des charges imposé par le CSA.

Ne s’avouant pas vaincu, la haute autorité lança un nouvel appel en décembre 1999. Cette fois, un candidat fut sélectionné pour lancer une télévision locale à Tours : la société Centre Communication Touraine Télévision qui désirait lancer le projet « TV37 ». Hélas, après avoir diffusé quelques jours de mire juste avant son lancement, les émissions s’interrompirent brusquement suite à des problèmes d’actionnariat.

[modifier] Le projet Touraine Télévision

Malgré ces deux échecs, le CSA décidait le 27 janvier 2004 de lancer un troisième appel à candidatures. Cet appel allait prendre une tournure tout à fait différente des deux précédents.

En effet, dans les deux précédents appels, le quotidien local « La Nouvelle République du Centre Ouest » (qu’on appellera dans la suite de cet article « la NR ») ne s’était jamais proposé, car il s’occupait déjà du décrochage local de M6, et surtout ses dirigeants considéraient que le contexte ne se prêtait pas à la création d’une télévision locale à Tours.

En 2004, avec l’arrivée prévue de la publicité pour la grande distribution sur les télévisions locales, la NR décidait cette fois-ci de monter un dossier pour lancer une télévision locale, forte de son expérience avec le 6 Minutes Tours et de son statut de correspondant régional pour les chaînes nationales TF1 et LCI.

Pour réussir dans son entreprise, la NR s’était entourée de plusieurs partenaires : la Caisse d’Épargne Centre-Val-de-Loire (Banque), la société Datox (Logiciels), les quotidiens La République du Centre (Orléans) et La Montagne (Clermont-Ferrand). Le capital prévu devait se diviser comme suit : 40 % pour la NR, 35 % pour la Caisse d’Épargne, 15 % pour Datox et 5 % pour La République du Centre et le groupe Centre-France qui édite le quotidien La Montagne.

Le dossier est monté par Patrice de Sarran (journaliste depuis 1975 à la Nouvelle République qui prendra plus tard la direction de la chaîne) et tout ce beau monde dépose un dossier sur le bureau du CSA sous le nom de « Touraine Télévision ».

Le 2 décembre 2004, le CSA a procédé à l’audition des candidats. Les membres du CSA, à l’exception notable du Président de l’institution, Dominique Baudis, retenu dans un ministère par un membre du Gouvernement, auditionne, selon les règles de la loi sur l'audiovisuel, les cinq candidats à la fréquence de Tours (dont NRJ) au siège du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, à Paris. Outre le projet Touraine Télévision, quatre autres opérateurs avaient fait acte de candidature :

  • La société Tours.TV pour le projet « T.4 »
  • La société Télévision Locale de Touraine pour le projet « TV37 »
  • La société Ouest Communication pour le projet « Télé 102 Tours »
  • La société 7L pour le projet « 7L Tours ».

À la suite de ces auditions, le CSA décida le 18 janvier 2005 d’attribuer l’autorisation d’émettre au projet Touraine Télévision.

[modifier] Le lancement de TV Tours

Avec l’autorisation en poche, la NR commence par immatriculer la société Touraine Télévision au Registre du Commerce et des Sociétés de Tours le 29 juillet 2005. Le président de la nouvelle structure est Olivier Saint-Cricq, déjà président de la NR.

De son côté, le CSA adopte un projet de convention le 18 octobre 2005, avant que celle-ci ne soit définitivement validée le 22 novembre suivant.

Fin 2005, la NR entame des travaux dans son siège du 232 avenue de Grammont à Tours. Le journal libère 600 m² de surface pour laisser place à TV Tours, dans un espace vitré ouvert sur l’extérieur.

800 000 euros sont investis en matériel, 600 000 euros en locaux, et 1 500 000 euros sont dégagés pour le fonctionnement. Dix kilomètres de câbles sont tirés pour effectuer les divers raccordements techniques, dont notamment les liaisons entre le plateau (qui couvre de 180 m² repartis en trois espaces de tournage) et la régie finale.

Du côté du personnel, une vingtaine de femmes et d’hommes sont recrutés dont six journalistes reporters d’images (JRI), un réalisateur, un infographiste monteur, le tout dirigé par Patrice de Sarran.

A la mi-février, l’émetteur de Chissay est mis en service, avec une mire. Le 6 mars suivant un clip vidéo tournant en boucle est lancé, avec des interventions de Tourangeaux pris au hasard dans la rue annonçant que TV Tours sera lancée le 24 mars, et qu’elle diffusera 24 heures par jour. Interventions qui alternent avec des vues aériennes de Tours du plus bel effet.

Parallèlement à la mise en service de l'émetteur, alors que les travaux au siège sont en voie d’achèvement, les personnels s’entraînent avec leur matériel tout neuf. Les JRI font des reportages en ville, tandis que les journalistes et les techniciens de la régie et des plateaux font leurs derniers ajustements. Des débats avec Jean Germain (Maire de Tours) et Renaud Donnedieu de Vabres (Ministre de la Culture) sont pré-enregistrées.

Le lancement de la chaîne se fait le vendredi 24 mars 2006 à 18h30. Après une minute d'écran noir, les premières images arrivent enfin, avec le générique du journal de la chaîne. C'est Michel Denisot qui ouvre l'antenne, en souhaitant que TV Tours connaisse la même réussite que France 3 ou Canal+, chaînes où il était déjà présent lors de leur lancement.

L'animateur de Canal+ laisse la place à l'animatrice Claire Gressieux, qui présente alors le tout premier journal de TV Tours. Le journal durera 20 minutes, avec des reportages et une interview de Philippe Levrier, membre du CSA. Après le journal, l'interview déjà enregistrée de Jean Germain est diffusée, et un peu plus tard l'interview de Renaud Donnedieu de Vabres.

[modifier] Organisation

[modifier] Dirigeants

Président :

  • Olivier Saint-Cricq (président de la Nouvelle République)

Vice-président :

  • Jean-François Paillisse (président de la Caisse d'Épargne Centre-Val-de-Loire)

Directeur délégué :

  • Patrice de Sarran (ancien responsable multimédia de la Nouvelle République)

Suite à un différend avec les administrateurs de la chaîne, Patrice de Sarran a quitté la direction de TV Tours en septembre 2006. Il a été remplacé par Maguelone Hédon (ex TMC).

Rédactrice en chef :

  • Christelle Monteagudo, issue de Canal 32 à Troyes.

[modifier] Capital

  • SAPO La Nouvelle République du Centre-Ouest : 40 %
  • SA Caisse d’Épargne Centre-Val-de-Loire : 35 %
  • SAS Plurimind : 15 %
  • SAS Centre France Communication : 5 %
  • SA La République du Centre : 5 %

[modifier] Programmation

À l'heure actuelle, la chaîne diffuse 1 heure 30 de programmes « frais » par jour du lundi au vendredi, plus un journal de vingt minutes le samedi.

La première diffusion des nouveaux programmes intervient entre 18h00 et 19h30. Ensuite, ils sont rediffusés en continu jusqu'au lendemain 18h00 (le journal tombant toujours à 30 de chaque heure).

Le week-end, toutes les émissions de la semaine sont rediffusées.

Cette politique de multidiffusions donne plusieurs avantages à la chaîne :

  • remplir sa grille 24 heures par jour
  • permettre aux téléspectateurs de suivre ses émissions sans être obligé de les regarder à leur horaire de première diffusion
  • s'affranchir de la concurrence (à 18h00 la chaîne doit faire face à Questions pour un champion de France 3 et à C dans l'air de France 5, deux émissions à forte audience).

Cette politique peut également la desservir :

  • lassitude du téléspectateur qui a l'impression de revoir toujours la même chose s'il zappe régulièrement sur la chaîne
  • impression de chaîne figée avec le même journal rediffusé 24 heures d'affilée

Le public visé par la chaîne serait les 25-50 ans (fameuse « ménagère de moins de 50 ans », cible préférée des annonceurs) tout en souhaitant ratisser le plus large possible.

Le périmètre d’information de la chaîne se limite à la ville de Tours et sa proche banlieue, bien que sa zone de couverture s’étende au-delà (en particulier dans le triangle de l’Est Tourangeau, Montlouis-sur-Loire / Bléré / Amboise).

Quoique TV Tours ne dispose que de moyens limités (ce qui influe sur ses choix éditoriaux) la chaîne a trouvé dès son lancement son public. Une étude Médiamétrie effectuée après trois mois de fonctionnement a confirmé que TV Tours avait une audience importante et que les téléspectateurs étaient satisfaits des émissions et de l'esprit de la chaïne. Il était aussi démontré que la plupart de ce public était très jeune.

TV Tours a défrayé la chronique en mettant à l'antenne « la météo des téléspectateurs ». Ce sont les habitants de la ville qui, après s'être inscrits par Internet, présentaient le flash météo. Malgré quelques dérapages (les animateurs amateurs n'étaient pas toujours de haut niveau !), cette initiative fut un immense succès. Elle valut même à TV Tours un reportage sur TF1 et de multiples articles de presse.

[modifier] Lien externe