Tourisme de masse

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Tourisme de masse au Mont-Saint-Michel
Tourisme de masse au Mont-Saint-Michel

On nomme tourisme de masse le mode de tourisme qui est apparu, grâce à la généralisation des congés payés dans de nombreux pays industrialisés, dans les années 1960 permettant aux masses populaires de voyager et de soutenir le secteur économique du tourisme.

Le voyage est aujourd'hui considéré comme un droit pour tout être humain[1]. Le tourisme social«  » est le mouvement de démocratisation du tourisme, perceptible depuis les années 60 également : création du Bureau International du Tourisme Social (BITS) à Bruxelles en 1963, et adoption à l'unanimité de la Déclaration de Manille par les membres de l'Organisation mondiale du tourisme en 1980.

Le voyage à forfait est typique du tourisme de masse, ainsi que la concentration de lieux de villégiature sur un endroit limité : c'est là où les touristes séjournent en masse.


Sommaire

[modifier] Répercussion

Benidorm (Alicante), symbole du tourisme de masse en Espagne
Benidorm (Alicante), symbole du tourisme de masse en Espagne

Le tourisme de masse a souvent des répercussions négatives sur la population et l'environnement. Des déchets sont produits en masse, beaucoup d'énergie et d'eau sont nécessaires. L'eau, une denrée rare dans les pays chauds, est particulièrement gaspillée au sein des grands complexes hôteliers, au détriment des populations locales (eau courante, irrigation,...). En moyenne dans les régions tropicales, 27 litres d'eau sont consommés par jour et par habitant contre 1000 litres par jour et par touriste (données ministérielles 2005). En bord de mer, cette eau est le plus souvent pompée directement dans la nappe phréatique, ce qui a régulièrement pour conséquence un affaissement du sol et une infiltration du sable des plages, celui-ci comblant les vides souterrains formés. Dans ce cas de figure, les plages concernées ont ainsi tendance à disparaître, ce qui fait baisser d'autant la fréquentation touristique.

Aussi la culture locale tend-elle à perdre du terrain avec le tourisme de masse. Les touristes veulent avoir le même confort que chez eux. Ils veulent manger, boire, parler, se divertir et être informés comme d'habitude et ne prennent pas le temps de connaître le pays visité. Cette attitude incite également les hôteliers à importer des équipements et recruter des ressortissants des pays occidentaux, ce qui limite considérablement leur implication dans le tissu économique local.

Ces effets nuisibles pour la culture, l'environnement et l'économie des régions visitées nous obligent aujourd'hui à penser un tourisme durable capable de conjuguer la liberté du voyage et du tourisme avec le respect des populations et des régions visitées. Cela passera par une responsabilisation de tous les acteurs du tourisme : voyageurs, professionnels, collectivités locales, pouvoirs publics...

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Notes

  1. L'organisation Mondiale du Tourisme affirme « le droit au tourisme et à la liberté des déplacements touristiques ». Voir le Code mondial d'éthique du tourisme
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