Tarbes

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43°14′00″N 0°04′30″E / 43.233333, 0.075

Tarbes
Le blasonnement est écartelé d’or et de gueules.
Pays
drapeau de la France
     France
Région Midi-Pyrénées Midi-Pyrénées
Département Hautes-Pyrénées Hautes-Pyrénées (préfecture)
Arrondissement Tarbes
(chef-lieu)
Canton chef-lieu de 5 cantons
Tarbes-1
Tarbes-2
Tarbes-3
Tarbes-4
Tarbes-5
Code Insee 65440
Code postal 65000
Maire
Mandat en cours
Gérard Trémège UMP
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Grand Tarbes
Coordonnées
géographiques
43° 13′ 51″ Nord
         0° 04′ 21″ Est
/ 43.230700, 0.072600
Altitudes moyenne : 304 m
minimale : 284 m
maximale : 326 m
Superficie 1 533 ha = 15,33 km²
Population sans
doubles comptes
50 555 hab.
(2008)
Densité 3 019 hab./km²
Gentilé Tarbais, Tarbaises
Site www.ville-tarbes.fr
Carte de localisation de Tarbes

Tarbes (en gascon : en graphie dite classique Tarba) est une commune française, située dans le département des Hautes-Pyrénées dont elle est la préfecture et la région Midi-Pyrénées.

Ses habitants sont appelés les Tarbais. La ville de Tarbes compte plus de 50 000 habitants, le Grand Tarbes regroupe quand à lui environ 85 000 habitants, et l'agglomération 110 000.

Sommaire

[modifier] Géographie

Tarbes est située sur la riche pleine agricole de l’Adour à 155 km a l'ouest de Toulouse et à 155 km à l'est de Bayonne. Elle se situe à une altitude de 304 mètres.

[modifier] Climat

Tarbes bénéficie grâce à sa situation privilégiée dans le bassin de l'Adour d'un micro-climat plus doux qu'à Lourdes qui est à une altitude plus élevée et surtout beaucoup moins pluvieux qu'à Pau. Les étés y sont chauds et souvent orageux, le printemps est pluvieux et frais alors que l'automne reste doux et ensoleillé; l'hiver quant à lui de moins en moins rigoureux peut quand même réserver des surprises.

[modifier] Nom

La ville est nommée pour la première fois au Ve siècle comme Civitas Turba ubi castrum Bigorra. C’était une cité importante de la Novempopulanie. Grégoire de Tours au VIe siècle la nomme Talvam vicum. Au Moyen Âge elle fut appelée Tarbe (1214), Tursa, Tarvia (1284) ou encore Tarbia. Ne pas confondre avec les Tarbelles, dont la capitale était Dax.

[modifier] Histoire

Au IIIème siècle avant Jésus-Christ les fondations de la cité tarbaise voient le jour, d'après les témoignages des vestiges exhumés du sous-sol. Par nécessité pour le commerce du sel, des marchands vraisemblablement aquitains cheminaient sur le piémont pyrénéen. Pour continuer leur route ils devaient emprunter un gué afin de franchir l'Adour descendu de la montagne. Il était plus prudent de fractionner les charges pour franchir le gué à la suite duquel une pause était nécessaire. Le fond de la vallée était dominé par une émergence sablonneuse qui incita les hommes à s'y établir.

Puis, Tarba connaît une colonisation romaine et se dote de villa antiques et de grands domaines agricoles, découverts notamment dans le quartier de l'Ormeau. L'existence d'un artisanat se vérifie par les restes d'ateliers de potiers et de tisserands. Le noyau urbain, quant à lui assume des fonctions administratives et sera doté d'une église paléo-chrétienne dès le 4ème siècle.

Aux Vème et VIème siècles, sous l'effet des invasions barbares qui déferlent par vague successives, la ville se rétracte autour du castrum, dont un vestige subsiste dans la cour arrière de la Préfecture.

Vers 840 les Vikings mènent un raid dévastateur à la suite duquel, l'évêque de Bigorre relève la ville en commençant par la cathédrale appelée aussi, avec originalité, la Sède.

A la fin du XIIème siècle le comte de Bigorre s'installe dans son château-fort de Tarbes, entraînant à sa suite la cour de justice. Ensuite la capitale de la Bigorre reçoit une sénéchaussée royale.

Deux maisons nobles fondent au XIIIème siècle, hors les murs, l'une le couvent des cordeliers près de Carrère Longue, l'autre celui des Carmes au voisinage du Bourg Crabé.

A la fin des siècles médiévaux la ville se compose de 6 bourgs fortifiés séparément, juxtaposés et alignés sur un axe ouest-est, dont le noyau primitif est ordonné autour de la cathédrale. On dénombre ainsi la Sède, Carrère Longue, Maubourguet, Bourg Vieux flanqué à l'est du château comtal, Bourg Neuf, Bourg Crabé, chacun entouré de ses propres murailles.

Durant les guerres de religions, en 1569, les troupes de Jeanne d'Albret incendient la cathédrale, les couvents et autres églises ainsi que l'évêché. Malgré les destructions stratégiques pour tenter d'assurer la défense du Bourg Vieux, les habitants sont massacrés.

Au XVIIème siècle après la peste et les problèmes de logement des gens de guerre, Tarbes assure sont renouveau avec la reconstruction du palais épiscopal en 1652 (Hôtel de la préfecture aujourd'hui), la fondation d'un troisième hôpital en 1690 et de deux nouveaux couvents (capucins et ursulines). L'irrigation des terres et la force hydraulique utilisée par les artisans sont produites par le système de canaux dérivés de l'Adour.

Le XVIIIème siècle annonce un essor démographique, le développement de l'agriculture, de l'artisanat et du commerce. La ville s'étend et des quartiers nouveaux apparaissent (comme l'actuelle rue Maréchal Foch). Ensuite, l'Assemblée constituante dont fait partie Bertrand Barere (député de la Bigorre aux Etats Généraux) décide de la réforme administrative et Tarbes en bénéficie en devenant chef-lieu du département des Hautes-Pyrénées.

A partir de 1800, Tarbes devient le siège d'une préfecture (accroissement de son rôle administratif et de ses fonctions). En 1806, Napoléon 1er rétablit le Haras National de Tarbes et à partir du cheval tarbais donne naissance à la race anglo-arabe. 1859, Tarbes est reliée à Paris par voie ferrée.

Après la guerre de 1870-1871, VERCHERE DE REFFYE transforme l'atelier expérimental de Meudon (transféré par train à Tarbes) en atelier de construction d'artillerie (appelé arsenal par les tarbais). Ainsi, Tarbes devient une ville industrielle et ouvrière mais affirme également sa vocation militaire par la construction des quartiers Larrey, Soult et Reffye.

Pendant la 1ère Guerre Mondiale, Tarbes intensifie sa production en artillerie du fait de son positionnement géographique en arrière-pays. Le Maréchal Foch, illustre commandant en chef des armées alliées, est né à Tarbes en 1851.

Pendant la deuxième Guerre Mondiale, la Résistance fait également partie du quotidien de la ville de Tarbes, à qui la croix de guerre a été attribuée.

Après le retour de la paix, l'industrie est diversifiée, et on constate une expansion de la démographie. Tarbes reste une ville à fort caractère militaire.

Aujourd'hui, Tarbes est devenue une ville universitaire importante. L'activité principale relève désormais du secteur tertiaire. Outre sa situation géographique privilégiée, Tarbes, porte des Pyrénées, rime avec douceur de vivre et revendique une vie culturelle, associative et sportive très dense.

[modifier] Économie

Tarbes est le deuxième grand noyau industriel de Midi-Pyrénées derrière Toulouse.

-Tarbes est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Tarbes et des Hautes-Pyrénées. Elle gère l’Aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées, deuxième aéroport charter de France d'une capacité d'accueil d'1500000 passagers, qui relie également la capitale bigourdane à Paris-Orly trois fois par jour, l’aérodrome de Tarbes-Laloubère, le Centre consulaire de formation, le Centre Kennedy et l’Autoport des Pyrénées.

-Aerospace Valley constitue le premier pôle de compétitivité mondial dans les domaines de l'aéronautique, de l'espace et des systèmes embarqués. Regroupant des structures situées dans les régions Midi-Pyrénées et Aquitaine Tarbes accueille le projet P.A.M.E.L.A (Process for Advanced Management of End-of-Life of Aircraft), ce projet industriel est basé sur la déconstruction d'avions.

les principaux acteurs de ce projet:

  • AIRBUS
  • SITA, chargé du traitement des déchets et du recyclage des matériaux au sein du groupe SUEZ
  • Sogerma, une filiale d'EADS spécialisée dans la maintenance aéronautique
  • le centre commun de recherche EADS-CCR.

En plus de l'aéroport international, Tarbes est desservie par le TGV et l'A64 Bayonne-Toulouse. La mise en 2X2 de voies de la RN21 (déjà achevée entre Lourdes et Argelès-Gazost) permet depuis Tarbes, de favoriser les liens economiques et touristiques entre la capitale bigourdane et la deuxième ville du département. La rocade ouest de Tarbes, qui devrait se voir prolonger jusqu'à la "route de Bordeaux" a favorisé le développement de zones d'activités tertiaires.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2001 2014 Gérard Trémège UMP
1983 2001 Raymond Erraçarret PCF
1977 1983 Paul Chastellain PCF
1959 1977 Paul Boyrie RI
1953 1959 Marcel Billières SFIO
1953 1953 Raymond Peyrès PCF
1790 Pierre Clair de Fondeville premier maire élu
Toutes les données ne sont pas encore connues.
Tarbes - L’Hôtel de Ville
Tarbes - L’Hôtel de Ville

L’histoire municipale de Tarbes sous la Ve République a été marquée par plusieurs alternances.

À l’occasion des élections de 1959, le maire socialiste sortant, Marcel Billières, est victime de la bonne tenue du Parti communiste mais surtout de la poussée de la droite, qui parvient à s’emparer de la mairie avec l’élection de Paul Boyrie. Ce dernier est confortablement réélu en 1965 (58,4 %) et 1971 (55,2 %). Mais son décès brutal à quelques semaines des élections de 1977 sème la confusion dans les rangs de la majorité sortante.

Lors de ce scrutin, le communiste Paul Chastellain l’emporte dès le premier tour (50,6 %), à la tête d’une liste d’union de la gauche. Il est réélu en 1983 avec 54,8 % face à Jean Journé (UDF-RPR), mais est emporté par une crise cardiaque pendant le dépouillement. Raymond Erraçarret (PCF) est alors élu maire par le conseil municipal. Le nouvel édile retrouve son fauteuil en 1989 avec 54,1 % face à Jean Journé (UDF-RPR), puis de façon plus étriquée (51,3 %) en 1995, face à Gérard Trémège (UDF-RPR).

2001 marque alors une nouvelle alternance : Gérard Trémège, après une fusion des listes DL-UDF et RPR, devient maire avec 50,1 % des suffrages (26 voix d'avance) ; il est réélu le 17 mars 2008 sous l'étiquette UMP-Parti Radical avec cette fois-ci 54,3 % (1705 voix d'avance sur Jean Glavany).

[modifier] Intercommunalité

Icône de détail Article détaillé : Grand Tarbes.

Né de la Communauté de communes de l’agglomération tarbaise créée en 1995, le Grand Tarbes ou Communauté d'agglomération du Grand Tarbes jouit de compétences touchant aux transports, aux gens du voyage, à la culture, aux sports, à l'environnement, au pôle universitaire et à la politique de la ville. Elle regroupe aujourd'hui les communes d'Aureilhan, de Bordères-sur-l'Echez, de Bours, d'Ibos,de Laloubère, de Louey, d'Odos, d'Orleix, de Séméac, de Salles-Adour, de Sarouilles, de Soues et de Tarbes et regroupe ainsi plus de 85000 habitants; à noter que la commune d'Horgues, devrait rejoindre le Grand Tarbes très prochainement. Le maire de Tarbes, Gerard Trémège a conquit la présidence du Grand Tarbes à l'issu des élections municipales de 2008 qui ont vu le basculement à droite de trois communes du Grand Tarbes : Bordères-sur-l'Echez au nord, Laloubère et Odos au sud.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008
46 600 55 375 54 897 51 422 47 566 46 433 50 255
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

L'aire urbaine tarbaise est la deuxième de la région Midi-Pyrénées après Toulouse, avec 110 000 habitants; le Grand Tarbes lui, regroupe 85 000 habitants.

[modifier] Personnages célèbres

[modifier] Bâtiments et lieux publics remarquables

[modifier] Patrimoine civil

La fontaine monumentale des Quatre Vallées, Place Marcadieu
La fontaine monumentale des Quatre Vallées, Place Marcadieu
  • Allées du Général Leclerc
  • Fontaine de l’Amour (XIXe siècle)
  • Fontaine monumentale des Quatre Vallées (XIXe siècle)
  • Halle Marcadieu de type Baltard (XIXe siècle)
  • Haras National de Tarbes (XIXe siècle)
  • Hôpital de l'Ayguerote (XVIIe siècle)
  • Hôtel de Briquet (XVIIe siècle)
  • Hôtel de Ville (début XXe siècle)
  • Jardin Massey (XIXe siècle)
  • Lycée Théophile Gautier (ancien Lycée Impérial) (17e-XIXe siècle)
  • Maison natale de Bertrand Barère
  • Maison natale de Théophile Gautier
  • Maison natale du maréchal Foch
  • Palais de Justice (XIXe siècle)
  • Parc Bel-Air
  • Parc Paul Chastellain
  • Parc de l'Ormeau
  • Place de Verdun
  • Préfecture (ancien Evêché) (XVIIe siècle)
  • Quartier Larrey (XIXe siècle)
  • Quartier Soult (XIXe siècle)
  • Théâtre des Nouveautés

[modifier] Édifice religieux

Église Sainte-Thérèse
Église Sainte-Thérèse
  • Cathédrale Notre-Dame de la Sède (XIIe au XVIIIe)
  • Église Saint-Jean (XVe au XIXe)
  • Église Sainte-Thérèse (XVe au XIXe)
  • Église Sainte-Anne
  • Église Saint-Antoine
  • Église Saint-Martin, d'architecture contemporaine.
  • Église Sainte-Bernadette, également d'architecture contemporaine.
  • Église Saint-Vincent-de-Paul, de forme pyramidale.
  • Chapelle de l'Ayguerote (XVIIe)
  • Le Carmel a été fondé en 1870. Aujourd'hui propriété de la ville de Tarbes, sa chapelle est devenue un lieu d'expositions.
  • Fondée en 1986, l'Église orthodoxe serbe Notre-Dame Source de Vie est ornée de magnifiques peintures murales.
  • En 2005, a été déposée la première pierre de la Mosquée Omar ibn al-Khattab.

[modifier] Culture

[modifier] Principaux établissements culturels

Musée Massey à Tarbes
Musée Massey à Tarbes

Le Musée Massey, dans ce magnifique écrin de verdure qu'est le jardin du même nom, renferme plusieurs types de collection. Il abrite ainsi le musée des Beaux-Arts mais encore le musée international des Hussards. La salle d'exposition du Carmel lui est complémentaire. De même, on pourra visiter le musée de la Déportation et de la Résistance inauguré en 1989 et la maison natale du maréchal Foch.

Aux lieux d'exposition, s'ajoutent les différentes scènes de la ville dont celle de la Gespe consacrés aux musiques actuelles. La Pari, scène du spectacle vivant, est encore un lieu destiné à la créativité comtemporaine. Le principal théâtre tarbais reste celui des Nouveautés mais, le Parvis, établissement culturel pluridisciplinaire alliant musique, danse et cinéma situé en périphérie au coeur du centre commercial Le Méridien, voit lui aussi se jouer en son sein de nombreuses pièces.

[modifier] Principales manifestations culturelles

Tarbes accueille, en juillet, le festival d’équitation Equestria et, en août, un festival de tango.

[modifier] Vie militaire

Unités militaires ayant été en garnison à Tarbes:

[modifier] Jumelages

Tarbes a deux villes jumelées :

[modifier] Sport

Ville sportive, Tarbes est représentée à haut niveau par :

  • Tennis :
    • le tournoi des Petits As, le championnat du monde officieux des 13-14 ans, est un tournoi de tennis international se déroulant chaque année depuis 1982 à Tarbes, le plus important dans cette catégorie d’âge (minimes).

[modifier] Tarbes dans les arts

  • Jean Paulhan, Les Fleurs de Tarbes ou La Terreur dans les Lettres (1936 ; 1941) ;
  • Maurice Utrillo, Tarbes ou Winter street scene in Tarbes (1935)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. « Après cela, comme vous arrivez de Dax ou de Pau… – De Tarbes, dit d’Artagnan. » (chapitre 5)

[modifier] Liens externes

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