Synagogue de la Paix

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La synagogue de la Paix ou synagogue consistoriale de Strasbourg est à la fois un édifice religieux, situé à Strasbourg en Alsace (dans le cossu quartier du Contades), et le centre communautaire israélite dans cette même ville. Elle fut bâtie aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale pour remplacer la synagogue du quai Kléber détruite par les nazis le 12 septembre 1940.

Synagogue de la Paix
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Sommaire

[modifier] Histoire

Après l’anéantissement de la communauté israélite de Strasbourg, de rares rescapés se sont réunis en 1945 afin de rebâtir une communauté religieuse. Jusqu’en 1948, l’école de l’ORT, puis le Palais des fêtes, servit d’oratoire. À cette date, la ville mit à disposition l’ancien Arsenal, place Broglie, au service du culte israélite.

Des pourparlers s’engagèrent avec la commune de Strasbourg de 1948 à 1952 où la communauté israélite consentit à offrir le terrain du quai Kléber contre une parcelle - de superficie équivalente[1] - située sur le parc des Contades[2] et donnant sur la « rue de la Paix » (ce qui explique le nom de l’édifice).

Le projet de la reconstruction d’une synagogue à Strasbourg fut confié à Charles Ehrlich en mai 1950 (alors président de la Commission Administrative). À la suite d’un concours, le choix fut porté sur la personne de l’architecte Claude Meyer-Lévy (1908-2008) - secondé par Jean-Paul Berst et René Heller, après la brève participation de Gustave Stoskopff[3].

Les travaux débutèrent le 23 août 1954 pour ne s’achever qu’avec l’inauguration officielle le 23 mars 1958.

[modifier] Réalisation

[modifier] Généralités

La synagogue de la Paix emprunte un style résolument moderne tout en reprenant des symboles traditionnels.

La voûte dans la nef principale est ainsi portée par douze colonnes de béton, représentant les douze tribus d’Israël.

Son plan emprunte celui d’une basilique.

Le portail occidental est quant à lui un réseau continu d’étoiles de David en fer, réalisé par le ferronnier Gilbert Poillerat.

[modifier] Configuration

La configuration de l’édifice comprend un centre communautaire et plusieurs oratoires culturels.

[modifier] Centre communautaire

Il abrite notamment :

  • la radio communautaire : Radio Judaïca.
  • le Centre Noah : centre pour la jeunesse juive.

[modifier] Oratoires

  • Salle René Hirschler[4]  : salle de 1 658 places. L’office y est pratiqué selon le rite ashkénaze. On notera par ailleurs la présence d’un orgue et d’une chorale.
  • Salle du Merkaz : Salle plus étroite que la précédente, l’office y est pratiqué selon le rite ashkénaze.
  • Synagogue Rambam : bâtiment rattaché à la Synagogue de la paix et destiné aux juifs sépharades.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens

[modifier] Notes et références

  1. F. LEVY, Genèse de la construction in La Synagogue de la Paix, éd. DNA
  2. H.HAUG, De la première synagogue à la Synagogue de la Paix in La Synagogue de la Paix, éd. DNA
  3. Félix Lévy, « Construction de la nouvelle synagogue », 1954, Site du judaïsme d’Alsace et de Lorraine. Consulté le 11 février 2008
  4. Robert Sommer, « René Hirschler », 1962, Site du judaïsme d’Alsace et de Lorraine. Consulté le 11 février 2008