Simon Wiesenthal

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Sir Simon Wiesenthal, KBE est né sous le nom de Szymon Wiesenthal le 31 décembre 1908 à Buczacz en Autriche-Hongrie (aujourd'hui Buchach en Ukraine) et est décédé le 20 septembre 2005 à Vienne (Autriche). Il est inhumé à Herzliya en Israël. Il était l'un des rescapés des camps d'extermination nazis de la Seconde Guerre mondiale. Il avait consacré le reste de son existence à la traque des criminels de guerre nazis.

Il est connu pour avoir participé à l'arrestation d'Adolf Eichmann et 1 100 autres criminels de guerre nazis grâce notamment au Centre qui porte son nom, ayant pour but de centraliser les informations sur les victimes de l'Holocauste, ainsi que de ceux qui ont participé à sa mise en œuvre.

Sommaire

[modifier] Biographie

Simon Wiesenthal est né dans une famille de commerçants juifs en Galicie, une province de l'ancien empire austro-hongrois, qu'il devra quitter à sept ans suite à l'arrivée des cosaques. Il étudie l'architecture à Lemberg, puis à Prague.

Du 17 Septembre 1939 au 22 Juin 1941. La ville de Lwow où il habite est occupée par l'armée rouge.

L'arrivée des troupes allemandes qui venaient d'envahir l'URSS bouleverse sa vie comme de nombreux autres juifs et il est arrêté en 1941. Il sera interné en tout dans cinq camps d'extermination, dont il sortira le 5 mai 1945. Il a perdu lors de ces années noires 89 membres de sa famille.

[modifier] Chasse aux criminels de guerre

Contrairement à beaucoup d'autres, il n'a pas repris la profession qu'il exerçait avant-guerre, mais s'est consacré à la recherche des criminels nazis, devenant le plus célèbre chasseur de nazis, la conscience et la voix, non seulement des six millions de victimes juives de la Shoah, mais aussi des millions d'autres victimes assassinées également par le régime nazi.

Quand on l'interroge sur les raisons qui ont motivé cette chasse obsessionnelle, Wiesenthal explique : « Quand l'histoire fait un retour sur le passé, je veux que les gens sachent que les nazis n'ont pas pu tuer des millions de personnes, et puis s'en tirer comme cela ». Son action est une œuvre de mémoire et une mise en garde pour les générations futures.

Le Centre Simon Wiesenthal fut fondé en novembre 1977. Aujourd'hui, avec le musée de la tolérance de renommée mondiale, c'est un centre international, fort de 400 000 membres, dédié au souvenir de la Shoah, à la défense des droits de l'homme et du peuple juif. Avec ses représentations réparties dans le monde entier, le Centre Simon Wiesenthal poursuit une lutte permanente contre le fanatisme, l'antisémitisme, le racisme et l'intolérance.

Il conduit un programme d'actions fourni sur des sujets contemporains reliés à ces thèmes. « J'ai reçu beaucoup d'honneurs au cours de ma vie, déclare M. Wiesenthal. Quand je mourrai, ces honneurs disparaîtront avec moi. Mais le Centre Simon Wiesenthal me survivra comme mon héritage ».

Il s'est éteint à l'âge de 96 ans.

Le Centre Simon Wiesenthal a un bureau à Paris en France, dirigé en mars 2005 par le Docteur Shimon Samuels.

Il subsistera toutefois une interrogation concernant l’attitude bienveillante de Simon Wiesenthal à l’égard de Kurt Waldheim, ancien membre de la SA et officier de la Wehrmacht qui se serait rendu coupable de l’assassinat de centaines de personnes, femmes et enfants compris, en Yougoslavie et en Italie. Waldheim, qui à l’instar de nombreux anciens nazis autrichiens, fit une carrière nationale et internationale en devenant secrétaire-général de l’ONU puis président de la république autrichienne. Les détracteurs de Simon Wiesenthal affirmaient qu'il entravait les enquêtes contre Waldheim, lui disait ne jamais avoir trouvé des preuves concrètes sur la responsabilité de Waldheim.

Parmi ses prises célèbres, il retrouva Karl Silberbauer, qui avait arrêté Anne Frank, mais l'officier ne fut pas condamné. Wiesenthal ne parvint en revanche pas à retrouver le dénonciateur d'Anne Frank.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien interne

[modifier] Lien externe