Sidi Larbi Cherkaoui

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Sidi Larbi Cherkaoui, né à Anvers en 1976, est un danseur et chorégraphe belge de danse contemporaine. Il fait partie de la nouvelle génération émergeante des chorégraphes flamands.

Sommaire

[modifier] Biographie

Sidi Larbi Cherkaoui est d'origine marocaine par son père, arrivé de Tanger dans la vague de l'immigration des années 1960 et flamande par sa mère. Enfant, il va à l'école coranique, pratique le dessin et reproduit les toiles maîtres flamands[1]. Ouvert à toutes les formes d'expression chorégraphique, il ne débute la danse qu'à l'âge de 16 ans, alors que la plupart des danseurs de son talent ont déjà plusieurs années de pratique derrière eux.

Après des débuts de danseur de spectacle de variété à la télévision belge, il décide d'entamer une formation professionnelle de danse contemporaine dans la célèbre École P.A.R.T.S., fondée par la chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker. Parallèlement à sa formation contemporaine, il travaille avec des compagnies de hip-hop et de modern jazz en Belgique. Son style reste marqué par cette époque, notamment en raison ses capacités peu ordinaires de souplesse voire de réel contorsionniste.

En 1995, le danseur reçoit le premier prix pour le meilleur solo de danse belge à Gand[1], un concours lancé par Alain Platel.

Sidi Larbi Cherkaoui fait partie de cette jeune génération d'artistes flamands et wallons qui représente une nouvelle vague dans le milieu de l'art chorégraphique belge et européen. Membre de Les Ballets C de la B (les Ballets Contemporains de la Belgique), compagnie de danse située à Gand en Belgique, Cherkaoui y participe en tant que danseur mais également en tant que chorégraphe. Il se révèlera au grand public en 2000, avec un pièce d'envergure, Rien de rien, qui l'imposera immédiatement sur la scène de la danse contemporaine[1],[2]. Dès lors son travail s'attache aux notions de multiculturalité et de différence.

Adulé par la critique internationale, surtout européenne[3], Sidi Larbi Cherkaoui travaille avec les plus grandes compagnies et les plus grands théâtres qui lui commandent des chorégraphies. On peut citer le Grand Théâtre de Genève ou encore les Ballets de Monte-Carlo. Par son ouverture à toutes les formes d'art scénique, le répertoire de Cherkaoui est fortemement personnel, théâtral et éclectique, avec par exemple l'utilisation fréquente du plain-chant avec son complice Damien Jalet. Les créations de Cherkaoui sont presque toujours en relation avec l'exploration de l'identité qu'elle soit culturelle, religieuse, éthnique, ou sexuelle[1]. De même ses chorégraphies intègrent des danseurs et comédiens trisomiques. Une autre constante de Cherkaoui est l'humour, utilisé dans les mots, les gestes, et la musique.

En 2005, il crée et danse un duo important avec Akram Khan, Zero Degree, qui rencontrera un succès mondial pour les deux chorégraphes montants des années 2000. Il s'autonomise alors en 2006 de Les Ballets C de la B en s'installant en résidence au het Toneelhuis d'Anvers.

[modifier] Chorégraphies

[modifier] Distinctions et récompenses

En décembre 2002 il reçoit le Prix Nijinski à Monte-Carlo, dans la catégorie nouveau chorégraphe émergent. Sans oublier plusieurs prix nationaux et internationaux pour récompenser son travail de chorégraphe.

[modifier] Bibliographie

  • Joël Kéouanton, Sidi Larbi Cherkaoui, rencontres, Paris, éditions L'Œil d'Or, 2005.
  • Sidi Larbi Cherkaoui avec Justin Morin, Pèlerinage sur soi, Paris, éditions Actes Sud, collection Le Souffle de l'esprit, 2006.

[modifier] Références et notes

  1. abcd Panorama de la danse contemporaine. 90 chorégraphes, par Rosita Boisseau, Éditions Textuel, Paris, 2006, p.102-103.
  2. Cherkaoui, double origine assumée dans Libération du 28 novembre 2008.
  3. Grand écart dans Le Figaro du 14 octobre 2007.

[modifier] Liens externes