Scud
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le terme Scud désigne une série de missiles balistiques à courte portée développés dans les années 1950 par l'Union soviétique. Le terme provient de la désignation OTAN (SS-1b Scud-A) du missile soviétique R-11 et de ses déclinaisons postérieures les missiles R-17 et R-300 Elbrus, respectivement désignés à l'Ouest comme SS-1c Scud-B et SS-1d Scud-C. La première version du R-11 fut déployée en 1957 par l'Union Soviétique.
Scud | |
Fonction | missile balistique |
---|---|
Constructeur | Makeyev OKB |
Coût à l'unité | |
Déploiement | de 1957 à 1978 (Scud-A) |
Caractérisques | |
Moteur | |
Masse au lancement | 5 465 kg (Scud-A) 5 900 kg (Scud-B,C) 6 500 kg (Scud-D) |
Longueur | 10,7 m (Scud-A) 11,25 m (Scud-B,C) 12,29 m (Scud-D) |
Diamètre | 0,88 m |
Envergure | |
Vitesse | |
Portée | 130 km (Scud-A) 300 km (Scud-B) 600 km (Scud-C) 700 km (Scud-D) |
Altitude de croisière | |
Charge | |
Guidage | |
Précision | 4000 m (Scud-A) 900 m (Scud-B) 900 m (Scud-C) 50 m (Scud-D) |
Détonation | |
Plateforme de lancement | véhicule lance-missile |
Sommaire |
[modifier] Développement
Le missile soviétique R-11 est le descendant direct du R-1 (SS-1 Scunner pour l'OTAN), lui-même copie quasi conforme des V2 allemand de la Seconde Guerre mondiale. Développé par le bureau d'études Makeyev, le missile s'inspire encore énormément des « armes de représailles » allemandes, mais il utilise des ergols différents. Comme carburant, l'éthanol est remplacé par du kérosène. Plus important, l'oxygène liquide cède la place à l'acide nitrique comme oxydant.
Si ce mélange est moins performant dans l'absolu (l'oxygène pur étant bien sûr le meilleur oxydant possible), l'avantage d'utiliser des produits à l'état liquide en conditions ambiantes est une compensation appréciable : contrairement au V2, le Scud n'a pas besoin de techniques de cryogénie, ce qui facilite grandement son utilisation.
Le missile R-17, fut quant à lui déployé à partir de 1965 et était capable de lancer une charge utile (ogive explosive ou à fragmentation, mais aussi arme chimique ou nucléaire) d'une tonne à 300 km (contre 130 km pour le Scud A). Il s'agissait donc d'une arme tactique, destinée à frapper les troupes et infrastructures ennemies en arrière du front.
Le Scud-B fut exporté par l'URSS dans nombre de pays satellites. Les Soviétiques fabriquèrent des Scud-C, -D et -E beaucoup plus avancés mais ils ne furent déployés qu'en petit nombre et pas exportés ; le Scud-B reste de loin la version la plus connue.
[modifier] Utilisation des missiles Scud
Plusieurs pays ayant reçus les Scud B les copièrent, les modifièrent et parfois les exportèrent à leur tour. L'Irak, l'Iran, la Corée du Nord, l'Égypte, la Libye , Israël (pour l'exportation) ont tous développés des moyens de production de missiles Scud.
Le nom du Scud reste associé aux deux guerres du Golfe. Son usage fut terrifiant pendant la « guerre des villes », où l'Iran et l'Irak utilisèrent des Scud dotés d'ogives « conventionnelles » contre les centres de population[1].
À la même époque, les Soviétiques utilisèrent environ 4 000 Scuds en Afghanistan.
[modifier] La chasse aux Scud
Tous les Scud dérivent du V2 allemand, comme la plupart des missiles et des fusées américains de l'époque. De par leur construction, ils sont très peu précis. À cet égard, les Scud peuvent être considérés comme des armes à large zone d'impact. Les modifications iraqiennes apportées au missile augmentent la portée de ce dernier au détriment de sa précision, ce missile fut dénommé Al Hussein.
À l'instar de quelques autres missiles, l'avantage militaire des Scud consiste dans leur facilité de transport, sur des véhicules équipés de rampe lance-missile. Cette mobilité autorise un grand choix de positions de tir et augmente la capacité de survie d'un tel système d'armes.
[modifier] Notes et références
[modifier] Voir aussi
Se dit aussi de quelque chose qui est 'rapide'
[modifier] Liens internes
- Liste des missiles (par pays)