Wikipédia:Sélection/Portail de la peinture

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Hiroshige

« Atake sous une averse soudaine », estampe japonaise de Hiroshige

Utagawa Hiroshige (広重 歌川 note) est un dessinateur, graveur et peintre japonais. Né en 1797 à Edo (aujourd'hui Tokyo) et mort dans la même ville en 1858, il est un des derniers grands noms de l’Ukiyo-e, avant que la xylographie, moyen traditionnel d’expression de l’estampe, ne disparaisse avec l’avènement de l’ère Meiji et l’ouverture du Japon sur le monde occidental.

Fort d’une production estimée à plus de 5 400 estampes, il a su dépasser les traditionnels thèmes de l’Ukiyo-e pour s’imposer avec Hokusai en maître de la peinture de paysages. Leur influence sera considérable sur les peintres européens de la fin du XIXe siècle. Toulouse-Lautrec, Cézanne, Gauguin, Monet ou Van Gogh admirent leurs œuvres et souvent les imitent. Ils en retiennent la quintessence, dégagent de nouvelles techniques et font naître l’art moderne.

Diego Vélasquez

Portrait de l'infante Marguerite (1659)

Diego Rodríguez de Silva y Velázquez (juin 15996 août 1660), dit Diego Vélasquez en français, est un peintre du siècle d'or espagnol ayant eu une influence considérable à la cour du roi Philippe IV. Il est généralement considéré, avec Francisco Goya et Le Greco, comme l’un des plus grands artistes de l’histoire espagnole. Son style, tout en restant très personnel, s’inscrit résolument dans le courant baroque de cette période. Ses deux visites effectuées en Italie, attestées par les documents de l’époque, eurent un effet décisif sur l’évolution de son œuvre. Outre de nombreuses peintures à valeur historique ou culturelle, Diego Vélasquez est l’auteur d’une profusion de portraits représentant la famille royale espagnole, d’autres grands personnages européens ou même des gens du commun. Son talent artistique, de l’avis général, a atteint son sommet en 1656 avec la réalisation de Les Ménines, son principal chef-d’œuvre.

À partir du premier quart du XIXe siècle, le style de Vélasquez fut pris pour modèle par les peintres réalistes et impressionnistes, en particulier Édouard Manet. Depuis, des artistes plus contemporains comme Pablo Picasso et Salvador Dalí ont rendu hommage à leur illustre compatriote en recréant plusieurs de ses œuvres les plus célèbres.

Édouard Manet

Édouard Manet (né à Paris le 23 janvier 1832 - mort à Paris le 30 avril 1883) est un peintre rationaliste français majeur de la fin du XIXe siècle.

Incompris par la majorité de ses contemporains, systématiquement rejeté par le Salon officiel de Paris, Édouard Manet symbolise à lui seul l’avènement de la modernité en peinture. Son style, très personnel, ne peut être classé dans aucune catégorie, tant l’homme oscille sans cesse entre l’impressionnisme d’un Claude Monet et le réalisme d’un Gustave Courbet.

Qu’il s'agisse du scandaleux Déjeuner sur l'herbe, de la troublante Olympia ou du paisible Argenteuil, nombreuses sont les œuvres de Manet occupant aujourd’hui une place essentielle dans l’histoire de l’art et dans la mémoire collective.

Paula Modersohn-Becker

Autoportrait aux camélias (Die Malerin mit Kamelienzweig) par Paula Modersohn-Becker, 1907, au musée Folkwang à Essen (Allemagne).

Paula Modersohn-Becker (8 février 187621 novembre 1907) est une peintre allemande et l’une des représentantes les plus précoces de l’expressionnisme dans son pays. Originaire de Dresde, elle s’engagea dans des études de peinture et rejoignit les artistes indépendants réunis à Worpswede, qui prônaient un retour à la nature et aux valeurs simples de la paysannerie. Le manque d’audace des peintres worpswediens la poussa à s’ouvrir aux inspirations extérieures, par des séjours répétés à Paris près de l’avant-garde artistique.

Durant quatorze années, elle créa 750 toiles, treize estampes et un millier de dessins. Sa peinture présente des aspects mêlant l’impressionnisme de Cézanne ou Gauguin, le cubisme de Picasso, le fauvisme, l’art japonais ou encore la Renaissance allemande. La force expressive de son œuvre résume à elle seule les principaux aspects de l’art au début du XXe siècle. L’artiste, jusqu’à aujourd'hui, reste méconnue au-delà des pays germanophones.

Francisco de Zurbarán

autoportrait de Francisco de Zurbarán.

Francisco de Zurbarán (1598-1664) est un peintre du siècle d’or espagnol.

Contemporain et ami de Velázquez, Zurbarán se distingue dans les peintures religieuses — où son art révèle une grande force visuelle et un profond mysticisme — et il devient un artiste emblématique de la Contre-Réforme. D’abord très marqué par Le Caravage, son style austère et sombre évolue pour se rapprocher des maîtres maniéristes italiens. Ses représentations s'éloignent du réalisme de Vélasquez et ses compositions s'éclaircissent dans des tons plus acides.

Zurbarán fut célèbre avant trente ans, surtout grâce au cycle de la Merced Calzada, dont Alonzo Cano, maître peintre depuis 1626, avait refusé la commande. Il est resté très prisé après sa mort, et sa renommée dépassait largement les frontières de l'Espagne.

Le Premier Consul franchissant les Alpes au col du Grand-Saint-Bernard

Le Premier Consul franchissant les Alpes au col du Grand-Saint-Bernard — aussi nommé dans ses différentes versions : Napoléon passant le mont Saint-Bernard, Bonaparte au Grand Saint-Bernard, Le passage du Saint-Bernard ou Portrait de Bonaparte au Grand Saint-Bernard — est le titre de cinq portraits équestres de Napoléon Bonaparte peints par Jacques-Louis David entre 1800 et 1803.

Pour représenter le Premier Consul, David choisit l’héroïsation, une représentation proche de l’allégorie, mais sans ses symboles. Fidèle à son postulat du « retour vers le grec pur », il y applique un néo-classicisme radical. Dès l’origine ce portrait trahit sa fonction de propagande. Bonaparte lui-même supervisa le travail de son peintre favori et, d’après la légende, aurait suggéré d’être peint « Calme sur un cheval fougueux ». Il aurait eu aussi l’idée de faire figurer son nom aux côtés de ceux d’Hannibal et de Charlemagne sur les rochers du premier plan. Le Premier Consul franchissant les Alpes au col du Grand-Saint-Bernard accède très vite à la postérité grâce à un nombre incalculable de reproductions, depuis les gravures jusqu’aux posters, en passant par les timbres poste, faisant de ce tableau le plus reproduit des portraits de Napoléon.

Jean Siméon Chardin

Jean-Baptiste Siméon Chardin

Jean Siméon Chardin (16991779) est un peintre français du XVIIIe siècle. Il est surtout reconnu pour ses natures mortes, ses peintures de genre et ses pastels. Admiré de son vivant par Louis XV et Mme de Pompadour autant que par la bourgeoisie cultivée de l’époque, Chardin était un membre notoire de l’Académie des Beaux-Arts.

Il possède une remarquable faculté de concentration sur ce qu’il représente, et à propos des natures mortes, Gide va jusqu’à parler d'une « dévotion à l’objet ». Et si l’on a vu en lui le précurseur de Cézanne et du cubisme, il faut ajouter que le génie de Chardin consiste à maîtriser la construction, à la domestiquer, pour qu’elle ne vienne pas troubler la « délectation » du spectateur, pour reprendre l’expression de Poussin.

Matthias Grünewald

Matthias Grünewald (littéralement « Forêt verte », de son vrai nom probablement Mathis Gothart Nithart), né probablement à Wurtzbourg, en Bavière, v. 14751480 et mort à Halle, en Saxe-Anhalt, en 1528, était un peintre et ingénieur hydraulique allemand de la Renaissance, contemporain d'Albrecht Dürer.

Si l'identité de « Matthias Grünewald » reste incertaine de même que sa date de naissance. Dans tous les cas, les dates proposées l'ont été sur la base de considérations stylistiques et iconographiques ainsi que de la question très complexe de l'autoportrait.

L'œuvre de Grünewald, exclusivement religieuse tant dans ce qui a survécu que dans ce qui est attesté par des témoignages, appartient à l'époque de transition entre le gothique tardif et la Renaissance, et est marquée par un mysticisme qui touche parfois à l'hallucination.