Wikipédia:Sélection/Palestine

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Palestiniens

Les Palestiniens désignent aujourd'hui un peuple arabophone établi principalement dans la région géographique de la Palestine (plus précisément dans les Territoires palestiniens et en Israël), et qui compte également une diaspora palestinienne dispersée dans le monde arabo-musulman, particulièrement en Jordanie, ainsi que dans différents pays du monde.

L'identité du "peuple palestinien" s'est affirmée progressivement depuis le début du XXe siècle, et s'est essentiellement précisée au cours du conflit israélo-arabe, à mesure que celui-ci se poursuivait sous la forme d'un conflit israélo-palestinien. Ils revendiquent aujourd'hui un État indépendant.

Terminologie

Jusqu'aux alentours de 1968, le terme de "Palestiniens" était encore communément utilisé pour désigner tous ceux qui habitaient la Palestine du mandat britannique avant l'immigration du "nouveau Yichouv juif" au XXe siècle ainsi que leurs descendants, quelles que soient leurs origines juives (voir l'article Sabra), arabes ou autres et quelles que soient leurs religions. Toutefois, après la création de l'État d'Israël en 1948, la plupart des Juifs de la "Terre d'Israël" cessèrent progressivement de se définir comme "Palestiniens". Ce terme s'est précisé pour exclure progressivement toutes les populations juives vivant dans le territoire de l'ancien mandat britannique, à mesure que les revendications nationalistes des Arabes de Palestine se sont exprimées.

Aujourd'hui, selon les acceptions, certains excluent aussi les Arabes de nationalité israélienne en particulier, tandis que d'autres continuent à les appeler "Palestiniens". L'usage du terme alterne donc en fonction du contexte et de l'époque, entre une signification d'appartenance à une région ou à une "ethnie".

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Mahmoud Darwich

Mahmoud Darwich (محمود درويش) (né le 13 mars 1941 à Al-Birwah, en Galilée, en Palestine sous mandat britannique) est une des figures de proue de la poésie palestinienne. Profondément engagé dans la lutte de son peuple, il n'en a pour autant jamais cessé d'espérer la paix et sa renommée dépasse largement les frontières de son pays. Il est le président de l'Union des écrivains palestiniens. Il a publié plus de vingt volumes de poésie, sept livres en prose et a été rédacteur de plusieurs publications, comme Al-jadid - (الجديد - Le nouveau), Al-fajr (الفجر - L'aube), Shu'un filistiniyya (شؤون فلسطينية - Affaires palestiniennes) et Al-Karmel (الكرمل) . Il est reconnu internationalement pour sa poésie qui se concentre sur sa nostalgie de la patrie perdue. Ses œuvres lui ont permis de gagner de multiples récompenses, il a été publié dans au moins vingt-deux langues.

Dans les années 1960, Darwish a rejoint le Parti Communiste d'Israël, la Rakah, mais il est plus connu pour son engagement au sein de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP). Élu membre du comité exécutif de l'OLP en 1987, il quitte l'organisation en 1993 pour protester contre les accords d'Oslo. Ayant vécu en exil pendant plus de 30 ans, il pourra sous conditions rentrer en Palestine, où il s'installe à Ramallah.

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Mahmoud Abbas

Mahmoud Abbas en 2003.
Mahmoud Abbas en 2003.

Mahmoud Abbas (محمود عباس) (né le 26 mars 1935), plus connu sous le nom d’Abou Mazen (ابو مازن), est le Président de l'Autorité palestinienne et le Secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine. Il a également occupé le poste de Premier ministre de l'Autorité palestinienne sous la présidence de Yasser Arafat.

Né en 1935 à Safed, une petite ville de Galilée aujourd'hui israélienne, Mahmoud Abbas est un enfant qui vit au milieu des conflits. A l'âge de treize ans, il fuit à pied la Palestine pour aller se réfugier en Syrie.

En effet, en 1948, il quitte avec sa famille sa maison natale qu'il ne retrouvera que quarante-six ans plus tard, en septembre 1994, transformée en une yeshiva, une école talmudique.

À Damas, où il est réfugié avec ses proches, le jeune Mahmoud travaille comme carreleur pour payer ses études, puis obtient son baccalauréat à l'Université de Damas avant d'aller en Égypte ou il étudiera le droit. Il complète sa formation au collège oriental de Moscou où il obtient un doctorat en histoire.

En 1982, Abbas rédige sa thèse, sous la direction d'Evgueni Primakov : « L'envers du décor : les relations secrètes entre le nazisme et le sionisme » dans laquelle il mettra notamment en doute le nombre des victimes de la Shoah. Cette thèse fut vivement critiquée et accusée de négationnisme. Il répliquera et nuancera plus tard en invoquant le contexte : « Nous étions alors en guerre avec Israël. L'holocauste était un terrible, inoubliable crime contre le peuple juif, un crime contre l'humanité qui ne peut être accepté par le genre humain. »

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Yasser Arafat

Yasser Arafat (ياسر عرفات), né le 24 août 1929 et mort le 11 novembre 2004 à Clamart, France, de son vrai nom Mohamed Abdel Raouf Arafat al-Qudwa al-Husseini (محمد عبد الرؤوف القدوة الحسيني), connu aussi sous son nom de guerre Abou Ammar (ابو عمّار) fut un activiste puis homme politique palestinien.

Figure controversée, il a exprimé et symbolisé les aspirations nationales du peuple palestinien pendant près de quatre décennies, d’abord en tant que chef de l’Organisation de libération de la Palestine puis en tant que président de l’Autorité palestinienne.

En 1994, il partage avec Shimon Peres et Yitzhak Rabin le prix Nobel de la paix suite aux accords d’Oslo et il représente le peuple palestinien dans les différents processus de négociations avec Israël.

À partir de 2001, après l’échec du sommet de Taba, avec le déclenchement de la Seconde Intifada et la nomination d’Ariel Sharon au poste de Premier Ministre en Israël, il perd de son crédit auprès d’une partie de son peuple et se retrouve isolé.

Cet isolement n'est rompu qu’à la veille de sa mort, quand il est emmené d’urgence à Paris où il décède.

Le nom officiel d'Arafat est Mohammed Abdel Rahman Abdel Raouf Arafat al-Qudua al-Husseini. Son biographe palestinien Said K. Aburish précise que « Mohammed Abdel Rahman était son prénom ; Abdel Raouf, le nom de son père ; Arafat, son grand-père ; al-Qudua est le nom de sa famille et al-Husseini est le nom du clan dont font partie les al-Qudua ». Le clan al-Husseini est aussi l’un des plus prestigieux de Jérusalem.


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Dôme du Rocher

Vue générale du dôme du Rocher
Vue générale du dôme du Rocher

Le dôme ou la coupole du Rocher (en arabe : قبة الصخرة , Qubbat As-Sakhrah), appelé parfois à tort mosquée d'Omar, est un sanctuaire érigé sur ordre du calife Abd al-Malik ben Marwan à Jérusalem, sur l'esplanade de l'ancien temple d'Hérode, le Haram al-Sharif. Achevé en 691 ou dans la seconde partie de l'année 692 selon les chercheurs, il constitue donc l'un des plus anciens monuments de l'islam. Il s'agit aussi du troisième lieu saint de l'islam après La Mecque et Médine, actuellement associé au miraj.

Comme cela est noté dans l'une des inscriptions en arabe qui courent dans le bâtiment, le dôme du Rocher est construit en l'an 72 de l'hégire, c'est à dire 691, ou plutôt 692 de l'ère chrétienne, sous le règne d'Abd al-Malik. Il s'élève sur le haram al-Sharif, l'esplanade de l'ancien temple de Jérusalem, dont une première version fut édifiée par le roi biblique Salomon, et une seconde, au VIe siècle av. J.-C., par Hérode, version agrandie au Ier siècle av. J.-C.. Après une nouvelle destruction en 70 sur ordre de Titus, l'esplanade était restée inoccupée, jalonnée seulement de quelques ruines. La construction du dôme marque le début d'un programme de constructions sur le haram al-Sharif, qui compte notamment la mosquée al-Aqsa ou encore la coupole de la chaîne (qubbat al-Shakhra).

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Keffieh

Le Keffieh (ou Keffié, de l'arabe: كوفية, kūfīyä) est la coiffe traditionnelle des paysans et des Bédouins palestiniens. Il permettait de distinguer les citadins des ruraux. Aujourd'hui, le keffieh est porté par toute la population arabe de la péninsule arabique, d'Irak, de Jordanie, de Syrie, du Liban. Il est devenu l'emblème des Palestiniens. Issu de la région appelée anciennement « al-Hijaz », « al-Iraq », « al-Yaman », « Accham » et « Filistin », il s'est généralisé au point de devenir un élément de costume commun à tous les bédouins et à tous les paysans d'Arabie et du Moyen-Orient.

Fait de tissu, il servait originellement à masquer le visage pour se protéger du soleil et des tempêtes de sable. Il existe différents motifs et différentes couleurs qui varient du jaune au noir en passant par le rouge, le blanc et le vert.

Au cours du soulèvement populaire mené par Izz al-Din al-Qassam, à partir de 1936, contre la présence anglaise en Palestine, le keffieh revêt alors une importance capitale pour les Palestiniens.

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Accords d'Oslo

Yitzhak Rabin, Bill Clinton et Yasser Arafat durant les accords d'Oslo le 13 septembre, 1993.
Yitzhak Rabin, Bill Clinton et Yasser Arafat durant les accords d'Oslo le 13 septembre, 1993.

Les accords d'Oslo ou accord de Jéricho-Gaza du 13 septembre 1993 ont été signés à Washington DC en présence de Yitzhak Rabin, Premier ministre israélien, de Yasser Arafat, président du comité exécutif de l'OLP et de Bill Clinton, président des États-Unis pour poser les premières pierres à une résolution du conflit israélo-palestinien.

Lors de la guerre du Golfe (1991-1992), les États-Unis avaient promis à Israël l'ouverture de négociations pour régler l'ensemble des problèmes du Proche-Orient et du Moyen-Orient à la condition qu'Israël ne réponde pas aux provocations de l'Irak (envois de missiles Scud sur Israël). En effet, Saddam Hussein, le président irakien, avait fait de l'affaire koweitienne, le symbole des problèmes de cette région. Pour court-circuiter le « Maître de Bagdad », les Américains ont pris les devants, coupant ainsi court à toute discussion et leur permettant d'anéantir l'Irak.

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Jérusalem

Jérusalem (ירושלים - Yerushalayim en hébreu, القدس - Al Qods en arabe) ; est une ville du Proche-Orient qui tient une place prépondérante dans les religions juive, chrétienne et musulmane et dans le sentiment national israélien et palestinien. L'État d'Israël a proclamé Jérusalem unifiée comme étant sa «capitale éternelle». Cette désignation n'est pas reconnue par la communauté internationale. Jérusalem-Est est également revendiquée comme capitale d'un éventuel futur État palestinien.

Les tablettes d'el-Amarna écrites en akkadien nomment la ville Ourousalim vers -1300. Située sur le mont Sion, à 745 m d'altitude, la ville s'étend, début 2005, sur 200 km² pour une population de 704 900 habitants. La ville est très hétérogène: s'y mêlent de nombreuses religions, peuples, groupes socio-économiques. La partie nommée «vieille ville» est entourée de remparts et est constituée de deux quartiers à dominante arabe, dits quartier chrétien et quartier musulman, d'un quartier à dominante arménienne et d'un quartier à dominante juive.

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Réfugiés palestiniens

Les réfugiés palestiniens sont les palestiniens qui, parmi la diaspora palestinienne, ont un statut de réfugié reconnu par l'UNRWA. Ils se définissent par des personnes qui résidaient en Palestine entre juin 1946 et mai 1948 et qui ont perdu leur maison et leur vie suite au conflit israélo-arabe de 1948.

Il existe aussi des palestiniens, descendants de réfugiés, qui ne sont plus aujourd'hui enregistrés par l'UNRWA. On les trouve en particulier dans les pays du golfe Persique. D'après le Palestinian Central Bureau of Statistics, ils seraient à peu près 500 000 en Arabie saoudite, et 400 000 au Koweït à la fin 2004.

On dénombrait également en 2000, entre 150 000 et 200 000 palestiniens aux États-Unis et entre 50 000 et 80 000 en Égypte. Les réfugiés de Jordanie ont la nationalité jordanienne. Ceux des autres pays n'ont généralement pas la nationalité de leur pays de résidence et sont reconnu uniquement comme « réfugiés palestiniens ».

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