Wikipédia:Sélection/France

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La Marche de l'empereur

Le meilleur acteur ?
Le meilleur acteur ?

La Marche de l'empereur, film tourné en Antarctique, traite des manchots empereurs et de leur mode de reproduction.

Le film s'inspire d'un documentaire en noir et blanc sur le même sujet, montrant les mêmes grandes lignes de cette migration polaire, qui avait été tourné juste après la guerre par Paul-Émile Victor et son équipe. Ce documentaire précédent n'est pas crédité dans le film.

Sorti aux États-Unis le 24 juin 2005 dans deux salles à New York et deux salles à Los Angeles, le film y bénéficie d'une excellente critique et surtout d'un bouche à oreille remarquable qui le hissent quatre semaines plus tard à la dixième place du box-office américain, avec 700 écrans sur tout le territoire, au plus fort annuel de la saison cinématographique. La bande son a été totalement retravaillée par Warner, le distributeur du film. La musique a été composée par Alex Wurman et la narration, beaucoup plus classique, a été confiée à l'acteur Morgan Freeman.

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Emmanuelle Béart

Emmanuelle Béart au festival de Cannes en 2000
Emmanuelle Béart au festival de Cannes en 2000

Emmanuelle Béart (14 août 1963) est une mannequin, actrice de cinéma, de télévision et une comédienne de théâtre française. Elle est également ambassadrice de l'UNICEF international de 1996 à 2006 et participe à de nombreuses activités humanistes.

En 1963, le 14 août, elle naît à Gassin près de Saint-Tropez dans le Var

En 1983, âgée de 18 ans, de retour en France, elle suit brièvement les cours d'art dramatique de Jean-Laurent Cochet à Paris. Elle impressionne David Hamilton par sa beauté qui lui offre rapidement au bout de trois mois son premier rôle dans son film érotique Premiers Désirs. Elle enchaîne avec Un amour interdit de Jean-Pierre Dougnac en 1984, rôle pour lequel elle est nommée au César du meilleur espoir féminin 1985.

Sa carrière d'actrice de cinéma, de télévision et de théâtre est lancée.

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Sarah Bernhardt

Sarah Bernhardt photographiée par Nadar
Sarah Bernhardt photographiée par Nadar

Sarah Bernhardt, de son vrai nom Henriette Rosine Bernard, était une actrice de théâtre française, née le 22 octobre 1844 à Paris, morte le 26 mars 1923 à Paris. Elle était surnommée la voix d'or ou la divine et est souvent considérée comme la plus grande actrice du XIXe siècle.

Sa vie personnelle a été assez remplie ; en particulier, elle a apporté son soutien à Émile Zola au moment de l’affaire Dreyfus.

Sarah Bernhardt a publié plusieurs livres et pièces de théâtre. Elle est l'une de celles à avoir inspiré le personnage de l'actrice La Berma, décrit par Marcel Proust dans À la recherche du temps perdu.

Elle mourut dans les bras de son fils, Maurice, le 26 Mars 1923. Elle est enterrée au cimetière du Père-Lachaise, à Paris.

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Amélie Poulain

L'épicerie de Monsieur Collignon, rue des Trois frères, à Paris.
L'épicerie de Monsieur Collignon, rue des Trois frères, à Paris.

Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain est un film français (2001) réalisé par Jean-Pierre Jeunet. Il s'agit d'une comédie romantique écrite par Jeunet et Guillaume Laurant avec Audrey Tautou dans le rôle-titre. Le film est une représentation originale et parfois idéalisée de la vie contemporaine à Paris dans le quartier Montmartre.

Amélie Poulain grandit isolée des autres enfants car son docteur de père lui diagnostique à tort une maladie cardiaque. Livrée à elle-même, Amélie développe une imagination étonnamment riche.

Quand elle grandit, Amélie devient serveuse dans un petit café de Montmartre, Les Deux Moulins, tenu par une ancienne artiste du cirque et occupé par des employés. À 22 ans, Amélie mène une vie simple ; ayant abandonné toute relations sentimentale après des tentatives ratées, elle prend goût à des plaisirs simples comme faire craquer la crème brûlée avec une cuillère, se promener sous le soleil de Paris, faire des ricochets sur le canal Saint-Martin, essayer de deviner combien de Parisiens avaient un orgasme à chaque instant (« Quinze ! », lance-t-elle à la caméra) et laisse libre cours à son imagination.

Sa vie bascule le jour de la mort de la princesse Diana...

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Catherine Deneuve

Catherine Deneuve à Cannes en 2000.
Catherine Deneuve à Cannes en 2000.

Catherine Deneuve, de son vrai nom Catherine Dorléac, est une actrice française, née le 22 octobre 1943 à Paris. Elle est la sœur de Françoise Dorléac, et la fille de Maurice Dorléac, comédien de théâtre et de cinéma puis directeur de doublage à la Paramount. Sa grand-mère était souffleuse au théâtre de l'Odéon et sa mère, Renée Deneuve, comédienne.

Elle a vécu avec le réalisateur Roger Vadim (avec lequel elle a eu un fils, Christian Vadim, en 1963), puis a épousé en 1965 le photographe David Bailey dont elle s'est séparée en 1967, puis a vécu avec le réalisateur François Truffaut, l'acteur Marcello Mastroianni (avec lequel elle a eu une fille, Chiara Mastroianni, en 1972), et l'homme de médias Pierre Lescure dans les années 1980.

Considérée dans le monde entier comme l'une des plus grandes actrices françaises de ces 40 dernières années, elle jouit d'une notoriété internationale et d'une filmographie exceptionnelle. Tous les plus grands réalisateurs européens associent définitivement son nom à l'histoire du cinéma de la fin du XXe siècle.

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Claude Lelouch

Claude Lelouch lors du tournage d'Un homme et une femme

Claude Lelouch (30 octobre 1937 à Paris dans le 9e arrondissement - ) est un réalisateur, producteur, scénariste et acteur cinématographique français. Surtout connu en tant que réalisateur, sa filmographie compte une cinquantaine de films, dont Un homme et une femme et Tout ça pour ça, grands succès au box-office.

Cependant, la critique et le public semblent le bouder depuis le début des années 2000. La trilogie inachevée Le Genre humain composée des Parisiens et du Courage d'aimer a été rejetée par le public, bien que Lelouch soit allé jusqu'à financer une journée de gratuité pour le film Les Parisiens.

C'est après avoir manqué son baccalauréat que son père lui offre une caméra pour lui redonner une chance. Ainsi, il débute sa carrière en effectuant des reportages journalistiques. Il est l'un des premiers à filmer la vie quotidienne en URSS, profitant pour cela d'un voyage d'agrément, la caméra cachée sous le trench-coat (selon la légende).

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Léonce Perret

Illustration de l'article en lumière

Léonce Perret était un comédien, metteur en scène puis auteur, acteur, réalisateur et producteur de films cinématographiques, né le 13 mai 1880 à Niort (Deux-Sèvres) et décédé le 14 août 1935 à Paris.

Acteur au théâtre puis au cinéma, il devint réalisateur de courts-métrages et obtint une forte notoriété dans le paysage cinématographique français. Souvent décrit comme un avant-gardiste, Léonce Perret apporta de nouvelles techniques de cadrage, d’utilisation de la lumière et d’accompagnement musical. Figure emblématique de la société Gaumont jusqu’en 1917, il s'expatria aux États-Unis où il commença à produire certains de ses films, notamment son fameux Lest we forget (N’oublions jamais) en 1918. De retour en France, ses films Kœnigsmark (1923) et Madame Sans-Gêne (1925, première coproduction franco-américaine) lui assurèrent le succès.

Découvreur de nouveaux talents, Léonce Perret fit participer de nombreuses idoles françaises et américaines de son époque telles que Abel Gance, Gloria Swanson, Gaby Morlay, Arletty, Suzanne Grandais, Mae Murray ou Huguette Duflot.

Napoléon III

Napoléon III
Napoléon III

Louis-Napoléon Bonaparte (20 avril 1808 - 9 janvier 1873) est le premier président de la République française en 1848 puis le deuxième empereur des Français en 1852 sous le nom de Napoléon III et le dernier monarque à régner sur ce pays.

Issu de la maison Bonaparte, il est le fils de Louis Bonaparte, frère de Napoléon Ier et roi de Hollande, et de Hortense de Beauharnais, fille de l'impératrice Joséphine. Il devient l'aîné des Napoléon après les morts successives de son frère aîné et du Duc de Reichstadt (« l'Aiglon »).

Il fait connaître sa philosophie politique dans Idées napoléoniennes, mélange de romantisme, de libéralisme autoritaire, et de socialisme utopique. Ses premières tentatives de coup d'État, mal conçues et sans bases populaires, ont échoué ; c'est la vague révolutionnaire de 1848 qui le reconduit à la prééminence politique.

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Claude Monet

Claude Monet
Claude Monet

Claude Monet (14 novembre 1840 - 5 décembre 1926) est un peintre français, lié au mouvement impressionniste.

Il est né à Paris le 14 novembre 1840 et décédé le 5 décembre 1926 à Giverny.
Sa famille s'est installée au Havre en Normandie quand il avait cinq ans.

En 1861-62, Monet a dû servir dans l'armée en Algérie. Sa tante Lecadre accepta de le faire sortir de l'armée s'il prenait des cours d'art à l'université. Il quitta donc l'armée, mais n'aima pas les styles traditionnels de peinture enseignés à l'université.

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Victor Hugo

Victor Hugo, 1883

Âgé de quatorze ans à peine, Victor Hugo (26 février 1802 – 22 mai 1885) note sur un journal : « Je veux être Chateaubriand ou rien ».

Il sera exaucé bien au-delà de ses espérances ; à la fois romancier, dramaturge, poète, homme politique, dessinateur, il excellera dans toutes ces disciplines au point d’incarner un siècle de littérature et d’Histoire à lui seul : depuis les combats strictement littéraires – la Bataille d’Hernani – jusqu’aux luttes politiques les plus avant-gardistes (abolition de la peine mort, défense des États-Unis d’Europe), ce fervent monarchiste devenu au fil des années un républicain convaincu n’aura jamais renoncé à ses idéaux.

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Louis-Philippe Ier

Louis-Philippe Ier, roi des Français.
Louis-Philippe Ier, roi des Français.

Louis-Philippe d'Orléans (6 octobre 1773 à Paris - 26 août 1850 à Claremont dans le Surrey, Angleterre), connu sous la Révolution comme le citoyen Chartres ou encore Égalité fils, puis roi des Français de 1830 à 1848 sous le nom de Louis-Philippe Ier.

Né à Paris, Louis-Philippe d'Orléans était le fils de Louis Philippe Joseph d'Orléans (1747-1793), duc d'Orléans (connu sous le nom de « Philippe Égalité ») et de Louise Marie Adélaïde de Bourbon (1753-1821) (sa naissance fut ultérieurement contestée par une certaine Maria-Stella, baronne de Sternberg, qui se prétendait fille de Philippe d’Orléans

En 1830, la révolution des « Trois Glorieuses » renversa Charles X, qui abdiqua (avec le contre-seing de son fils le dauphin) en faveur de son petit-fils le duc de Bordeaux. Charles X institua le duc d’Orléans comme « lieutenant-général du royaume ».

Craignant un soulèvement républicain, la Chambre des députés proclama Louis-Philippe comme nouveau roi des Français.

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Adolphe Thiers

Adolphe Thiers
Adolphe Thiers

Louis Adolphe Thiers (Marseille, 15 avril 1797 - Saint-Germain-en-Laye, 3 septembre 1877) est un historien et homme politique français. Il fut notamment ministre et président du Conseil sous la monarchie de Juillet, député sous le Second Empire et le premier président de la République lors de l'instauration de la Troisième République.

Né à Marseille en 1797, Adolphe Thiers est un enfant naturel, légitimé par le mariage subséquent de ses parents. Il devient avocat à Aix-en-Provence avant de s'installer en 1821 à Paris où, partisan d'une monarchie parlementaire de type anglais, il fréquente les milieux libéraux et parvient à devenir proche de Talleyrand au moment où celui-ci prend ses distances avec la Seconde Restauration.

Avec l'appui de son compatriote Jacques-Antoine Manuel, député provençal d'extrême-gauche, Thiers est introduit auprès du banquier libéral Jacques Laffitte.

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Paul Gauguin

Autoportrait, (1893)Musée d'Orsay, Paris.
Autoportrait, (1893)
Musée d'Orsay, Paris.

Paul Gauguin (7 juin 1848 - 9 mai 1903) est un peintre post-impressionniste. Chef de file de l'École de Pont-Aven et inspirateur des Nabis, son œuvre est très largement considérée comme celle d'un peintre français majeur du XIXe siècle.

Son père est Louis Pierre Guillaume Gauguin (1814-1849). Sa mère, née Aline Chazal (1825-1867), fut la fille de Flora Tristan. Né Eugène Henri Paul Gauguin à Paris en 1848, il est par ailleurs le descendant de propriétaires terriens espagnols d'Amérique du Sud et du vice-roi du Pérou.

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abbé Grégoire

L'abbé Grégoire (1750-1831).
L'abbé Grégoire (1750-1831).

Henri Grégoire, également appelé l’abbé Grégoire, né le 4 décembre 1750 et décédé le 20 mai 1831, est un prêtre français, l'un des chefs de la Révolution française, le premier à avoir aboli l'esclavage en France, et le fondateur du Conservatoire national des arts et métiers et du bureau des longitudes.

Fils d'artisan (son père est un modeste tailleur d'habits), il est né à Vého, près de Lunéville en 1750. Il étudie dans un collège jésuite à Nancy puis devient le curé d' Emberménil. Dans sa cure d'Emberménil, il s'attache à l'instruction de ses paroissiens, crée une bibliothèque accessible à tous et renfermant de nombreux ouvrages d'agronomie. Il aide les agriculteurs à rationaliser leur production et à l'augmenter. Il voyage également beaucoup et rencontre les membres d'autres religions. Il a, notamment, des contacts avec un pasteur protestant et, en 1787, prononce un discours de bienvenue lors de l'inauguration de la synagogue de Lunéville. Il participe à la vie intellectuelle de sa province et devient correspondant de plusieurs académies. En 1783, il est couronné par l'académie de Nancy pour son Éloge de la poésie, et en 1788, par celle de Metz pour son Essai sur la régénération physique et morale des Juifs, qui sera traduit en Angleterre dès l'année suivante. Dans cet ouvrage remarquable il défendait avec chaleur la cause de cette population si longtemps mise à l'écart et réclamait pour elle l'égalité civile.

Élu député en 1789 par le clergé du bailliage de Nancy aux États généraux, Henri Grégoire se fit rapidement connaître en s'efforçant, dès les premières sessions de l’Assemblée, d’entraîner dans le camp des réformistes ses collègues ecclésiastiques et de les amener à s'unir avec le Tiers état.

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Jules Michelet

Jules Michelet représenté par Thomas Couture (1815-1879).
Jules Michelet représenté par Thomas Couture (1815-1879).

Jules Michelet (21 août 1798 - 9 février 1874) est un historien français.

Il naquit à Paris, d'une famille aux traditions huguenotes. Son père était un maître-imprimeur, ruiné par les ordonnances de Napoleon contre la Presse, et Jules l'assista concrètement aux travaux d'impression. Une place lui fut offerte à l'Imprimerie impériale, mais son père refusa, préférant s'imposer des sacrifices pour l'envoyer étudier au célèbre lycée Charlemagne, où il se distingua. Il réussit l’agrégation des lettres le 21 septembre 1821, et fut bientôt nommé professeur d’histoire au collège Rollin. Peu après, en 1824, il se maria.

C'était une des périodes les plus favorables pour les érudits et les hommes de lettres en France, et Michelet avait de puissants appuis en Abel-François Villemain et Victor Cousin, entre autres. Bien qu'il possédât des idées politiques fermes que lui avait transmises son père (un républicanisme fervent teinté de romantisme libre-penseur), il était d'abord et avant tout un homme de lettres et un enquêteur sur l'histoire du passé.

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Chute de Robespierre

Le 9 thermidor an II.
Le 9 thermidor an II.

La chute de Robespierre, le 9 thermidor an II, est le résultat d'une série d'actes politiques, qui commencèrent en mars 1794.

Au printemps 1794, alors que s'annonce une campagne décisive pour la République, le gouvernement révolutionnaire de la Convention, dont la figure de proue est Robespierre, est confronté à la double opposition des Hébertistes à sa gauche et des Indulgents à sa droite.

En mars 1794, devant la menace d'une nouvelle insurrection et d'un nouveau massacre de prisonniers, les comités de salut public et de sûreté générale décident de se débarrasser des Hébertistes (dirigés par Hébert), qui sont les membres les plus radicaux de la Commune de Paris. Dans la nuit du 23 au 24 ventôse (13-14 mars 1794), les principaux chefs du club des Cordeliers sont arrêtés. Ils seront condamnés à mort par le Tribunal révolutionnaire et exécutés.

Fin mars 1794, ils ordonnent l'arrestation des principaux Indulgents, Danton et Desmoulins, qui veulent arrêter la Terreur, signer la paix avec les monarchies coalisées et pactiser avec l'aristocratie. Suite à un long procès, Danton et Desmoulins seront guillotinés avec leurs amis le 5 avril 1794.

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Prise de la Bastille

La Forteresse de la Bastille (gravure du XVIIIe siècle).
La Forteresse de la Bastille (gravure du XVIIIe siècle).

La prise de la Bastille est un événement de la Révolution française survenu le 14 juillet 1789. La rédition de la forteresse, symbole du despotisme, fit l'effet d'un séisme, en France comme en Europe, jusque dans le lointain empire de Russie. « Forteresse du secret, et lieu sans justice, la Bastille fut le premier rendez-vous de la Révolution.»

Quelques détails de cet évènement : le 14 juillet 1789, la Bastille est prise d'assaut par les Parisiens. De ce jour date la fin de « l'Ancien Régime » et le début de la Révolution française. Depuis lors, le 14 juillet est une fête nationale.

Bien que cette date fut instituée fête nationale française en 1880, parce que c'était par coïncidence celui de la Fête de la Fédération, la prise de la Bastille n'est pas un acte si glorieux qu'il paraît. Le peuple avait logé à la Bastille beaucoup de victimes de l'arbitraire, mais on dut se rendre à l'évidence lors de sa chute, le 14 juillet 1789, qu'elle ne comptait qu'une poignée de faussaires, un jeune homme devenu fou, Auguste Tavernier, un noble incestueux et un complice de Robert-François Damiens, auteur d'une tentative d'assassinat sur Louis XV.

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Article 49 de la Constitution de la cinquième République française

Grand sceau de la République française.

L’article 49 de la constitution française de 1958 organise la responsabilité politique du gouvernement devant le parlement. En cela, il donne à la constitution, dont la nature est discutée, un des traits principaux du régime parlementaire. Il s'agit cependant d’un parlementarisme fortement rationalisé, c’est-à-dire cherchant à assurer la stabilité du gouvernement.

Il constitue un des éléments forts pour permettre d’éviter les crises ministérielles, telles que la France les a connues sous la IVe République. En douze années (1946-1958) la France avait connu 22 gouvernements, soit une durée moyenne de vie de six mois, et 375 jours de crises ministérielles.

Son alinéa 3, qui est une des dispositions les plus connues de la constitution (l’article 49.3), permet au gouvernement, en mettant sa démission en jeu, de faire adopter un texte sans vote. Il est régulièrement critiqué comme un des symboles de l’abaissement du parlement dans la Ve République.

Conseil constitutionnel (France)

Fronton du Palais-Royal à Paris, siège du Conseil constitutionnel.
Fronton du Palais-Royal à Paris, siège du Conseil constitutionnel.

Le Conseil constitutionnel français a été créé par la Constitution de 1958 instaurant la Cinquième République française. Sa mission principale est de veiller à la constitutionnalité des lois votées par le Parlement, et ce par un contrôle a priori (c’est-à-dire avant l’acte de promulgation).

La saisine du Conseil constitutionnel appartient aux seuls élus politiques : le Président de la République, les Présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, ainsi que 60 députés ou 60 sénateurs.

Si son existence garantit l’État de droit, le Conseil n’en est pas moins controversée, par les constitutionnalistes comme par les hommes politiques.

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Du battant des lames au sommet des montagnes

Trois-Bassins est l’exemple-type d’une commune s’étalant « du battant des lames au sommet des montagnes », en l’occurrence de la Baie de Saint-Leu au Grand Bénare.
Trois-Bassins est l’exemple-type d’une commune s’étalant « du battant des lames au sommet des montagnes », en l’occurrence de la Baie de Saint-Leu au Grand Bénare.

« Du battant des lames au sommet des montagnes » est une expression française qui servit autrefois à définir l’extension géographique des concessions territoriales accordées par la Compagnie des Indes orientales aux colons de l’île de la Réunion alors que celle-ci s’appelait encore l'île Bourbon.

Depuis, cette expression y est devenue une locution courante, voire une « formule figée ». Dans son sens le plus strict, elle agit grammaticalement comme un complément de manière répondant à la question « comment ? » et qualifie la façon dont sont découpées les terres en étroites bandes qui s’étirent du littoral aux plus hauts reliefs sans jamais s’étaler horizontalement. En revanche, lorsqu’on la considère dans son sens le plus large, l’expression fait office d’adverbe de lieu, synonyme de « partout. »

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Lois constitutionnelles de 1875

Organigramme simplifié de la IIIe République
Organigramme simplifié de la IIIe République

Les Lois constitutionnelles de 1875 sont les lois votées en France par l’Assemblée nationale entre février et juillet 1875 qui instaurent définitivement la IIIe République (auparavant elle n’avait été qu’ébauchée par des lois qui répondaient à des problèmes ponctuels — loi Rivet, ou encore Loi du 20 novembre 1873 par exemple).

Trois lois constitutionnelles viennent organiser le régime républicain :

  • la loi du 24 février 1875, sur l’organisation du Sénat ;
  • la loi du 25 février 1875, sur l’organisation des pouvoirs publics ;
  • la loi du 16 juillet 1875, sur les rapports entre les pouvoirs publics.

Ces trois lois seront légèrement modifiées par la suite. C’est la première et dernière fois qu’une république en France n’est pas définie et organisée par une véritable constitution.

Elles ne furent juridiquement abrogées que lors de la promulgation de la Constitution du 27 octobre 1946. Toutefois leur application fut suspendue de facto entre le 10 juillet 1940 — date du vote des pleins pouvoirs à Pétain qui devait mettre d'ailleurs en place, selon les termes de la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940 une nouvelle constitution qui ne vit toutefois jamais le jour — et la promulgation de la Constitution de la IVe République. La loi constitutionnelle du 2 novembre 1945 établit en effet un gouvernement provisoire, maintenant les Lois constitutionnelles de 1875 dans leur non-application.

Personne physique en droit français

Le « Code noir » de 1783, sur le statut juridique des « esclaves nègres d’Amérique. »
Le « Code noir » de 1783, sur le statut juridique des « esclaves nègres d’Amérique. »

En droit français, une personne physique est un être humain, considérée juridiquement comme telle, sujet de droit, c'est-à-dire à laquelle on confère la titularité de droits et d'obligations.

Le concept de personne physique est purement juridique. Il s'agit d'une abstraction, voire, d'une fiction juridique. De nombreux auteurs rappelent qu'il faut distinguer la notion de personne de celle de personne physique, au sens juridique, car les deux, s'ils se rejoignent fréquemment, ne se retrouvent pas toujours confondus. Ce concept a aussi évolué avec l'histoire de l'humanité, prenant en compte l'existence de l'esclavage. Cette notion est à comparer à celle de personne morale, dans laquelle une personnalité juridique fictive est attribuée à un groupement.

Les règles de droit relatives à l'existence d'une personne juridique sont précisément définies, en prenant en compte des considérations éthiques : à partir de quand nait-on, et devient-on une personne distincte de sa mère ? Quel est le sort des disparus et des absents, dont un doûte existe toujours sur le décès ? Qu'est-ce que la mort au sens juridique du terme ? Ce sont notamment quelques questions auxquelles cet article tente de répondre.

Les règles relatives à l'exercice des droits et obligations que confèrent la personnalité juridique sont définies par la capacité juridique de la personne.

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Pollicitation

Sans l’indication du prix, le contrat de vente ne peut pas être formé.
Sans l’indication du prix, le contrat de vente ne peut pas être formé.

En droit civil français, la pollicitation ou offre est le fait de proposer la conclusion d'un contrat. Ce terme provient du droit romain.

Dans un sens large, presque courant, l’offre de contrat peut simplement être une proposition de contracter, c’est-à-dire une proposition de réaliser un contrat. Cependant, le droit fait une distinction entre les deux expressions, la proposition de contracter n’étant pas soumise au même régime juridique. Une offre n’est véritablement une pollicitation que si une réponse affirmative, pure et simple (l’acceptation) suffit à créer un contrat entre les deux parties. Dans d’autres hypothèses, on disqualifiera cette offre en proposition d’entrer en pourparlers ou en appel d’offres.

En effet, dans un sens juridique strict, tel qu’il est entendu par la doctrine française, la définition est plus « étroite », et désigne une proposition ferme de conclure, à des conditions déterminées, un contrat, de telle sorte que son acceptation suffit à la formation de celui-ci. Toutefois, des auteurs relativisent la distinction entre offre et pollicitation, et considèrent ces deux termes comme synonymes, tout en admettant que la pollicitation, entendue au sens strict, a une force juridique supérieure à l’offre.

Créteil

Vue de l'hôtel de ville de Créteil.
Vue de l'hôtel de ville de Créteil.

Créteil est une ville de la banlieue Sud-Est de Paris, préfecture du département français du Val-de-Marne, dans la région Île-de-France.

La ville est de plus le siège d'un évêché catholique depuis 1966 et d'une académie depuis 1972. Elle possède quatre fleurs au Concours des villes et villages fleuris (grand prix) depuis 1984. Ses habitants sont les Cristoliens.

Depuis 1977, le maire de Créteil est Laurent Cathala (PS).

Le Havre

Port de plaisance, sur la Manche.
Port de plaisance, sur la Manche.

Le Havre est une ville du nord-ouest de la France située sur la rive droite de l’estuaire de la Seine. Administrativement, c’est une commune située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie. Ses habitants sont les Havrais et les Havraises. C’est la commune la plus peuplée de la région et la plus grande sous-préfecture française. Le Havre est siège d’évêché.

Le mot Havre a ici le sens premier de « port ». La ville s’est d'abord appelée Franciscopolis en hommage à François Ier qui prit l’initiative de sa construction, puis Le Havre (ou Le Hable) de Grâce, ce dernier terme venant de la Chapelle Notre-Dame-de-Grâce qui existait sur le site avant la fondation de la ville.

Elle est surnommée la Porte Océane. Architecturalement parlant, cette image a été reprise par la « porte » que forme le bâti au bout de l’avenue Foch qui débouche sur la mer. Elle figure en deuxième position dans le classement des ports français, en première position dans le classement des villes normandes, et en deuxième position dans le classement des agglomérations de Haute-Normandie.

La ville a été décorée de la Légion d'honneur le 18 juillet 1949.

L’UNESCO a inscrit le centre-ville du Havre le 15 juillet 2005 au patrimoine mondial de l’humanité en saluant « l’exploitation novatrice du potentiel du béton ». L’espace de 133 hectares représentant selon l’UNESCO « un exemple exceptionnel de l’architecture et de l’urbanisme de l’après-guerre » est un des rares sites contemporains inscrits en Europe.

Grasse

La Cathédrale de Grasse.

Grasse est une commune française, située dans le département des Alpes-Maritimes et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont les Grassois. Le nom provençal de la ville est Grasso ou Grassa.

C’est la sous-préfecture des Alpes-Maritimes, la capitale mondiale du parfum et la capitale de la Provence orientale. Elle possède deux fleurs au Concours des villes et villages fleuris, a été promue Ville d’Art et d’Histoire et est également Ville Internet. C'est la cinquième ville des Alpes-Maritimes en terme de population.

Livry-Gargan

Commune de la Seine-Saint-Denis (93)
Localisation du département en France
Localisation de la ville dans le département
Livry vers 1870 - Carte de France dite d’État-Major


Livry-Gargan est une ville française, située dans le département de la Seine-Saint-Denis (anciennement Seine-et-Oise) et la région Île-de-France, à environ douze kilomètres au nord-est de Paris. Livry-Gargan a une population d’environ quarante mille habitants (estimation 2004). Ses habitants sont appelés les Livryen(ne)s.

Lieu de séjour de Madame de Sévigné à l’abbaye de Livry durant le XVIIe siècle, la commune qui a connu une forte urbanisation pavillonnaire depuis 1875 est devenue de nos jours une ville résidentielle.

Livry-Gargan s’étend sur 738 hectares, soit environ cinq kilomètres du sud-ouest au nord-est (des Pavillons-sous-Bois à Vaujours) sur 2,8 kilomètres du nord-ouest au sud-est (d’Aulnay-sous-Bois à Clichy-sous-Bois). La commune est bâtie sur le flanc septentrional du coteau gypseux portant la forêt de Bondy et s’étend au nord vers la partie méridionale de la plaine de France, aujourd’hui largement urbanisée.

Montmorency (Val-d'Oise)

Montmorency est une commune française, chef-lieu de canton du Val-d’Oise, située à environ treize kilomètres au nord des portes de Paris, et vingt-et-un kilomètres par la route de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Montmorency a une population d'environ vingt-et-un mille habitants (estimation 2005). Les habitants sont les Montmorencéens.

D’un relief très accidenté, Montmorency est devenue dès le XVIIe siècle un lieu de villégiature recherché qui a attiré de nombreuses célébrités. Le séjour de Jean-Jacques Rousseau d’avril 1756 à juin 1762 a durablement marqué la ville et en a fait un lieu de pèlerinage littéraire.

Vitré (Ille-et-Vilaine)

Centre historique de Vitré, avec vue sur le château

Vitré est une commune française, située dans le département d’Ille-et-Vilaine et la région Bretagne. Son nom breton est Gwitreg et son nom gallo est Vitræ. Les habitants sont les Vitréens ou Vitréennes.

Vitré, ancienne sous-préfecture (jusqu'en 1926) et chef-lieu de canton de plus de 17 000 habitants, aux portes de la Bretagne historique, à la rencontre de la Normandie, du Maine et de l’Anjou, a obtenu le label ville d’Art et d’Histoire du fait de son très riche patrimoine.

Il semblerait que le site de Vitré fut occupé très tôt, dès le néolithique. Le nom de Vitré viendrait de l’anthroponyme gallo-romain Victor ou Victrix, le nom du propriétaire d’un domaine se situant dans la région. Une autre hypothèse voudrait que l’origine du nom viendrait de Vicus signifiant « petite agglomération » en latin. L’an 1000 marqua la naissance d’une véritable agglomération de Vitré par la fusion avec les villages environnants.

Limoges

Limoges

Limoges (en occitan : Lemòtges, Limòtges) est une ville du centre-ouest de la France, préfecture du département de la Haute-Vienne et chef-lieu de la région Limousin. Ses habitants sont appelés les Limougeauds et Limougeaudes.

Géographiquement, elle est située à 220 km au nord-est de Bordeaux, à 290 km au nord de Toulouse, à 390 km au sud de Paris et est traversée par la Vienne.

Elle est officiellement 24e ville de France avec plus de 137 000 habitants, au cœur d’une agglomération de plus de 180 000 habitants. Avec près de 248 000 habitants, elle possède la 36e aire urbaine de France.

Elle est surnommée « capitale des arts du feu » en raison de l’implantation historique dans la ville de l’industrie de porcelaine et de l’artisanat de l’émail et des vitraux.

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Histoire militaire de la France

L’histoire militaire de la France couvre plus d'un millénaire d'Histoire à travers la France, l'Europe et les anciennes colonies françaises. Cet article est la synthèse des historiques de l'armée de terre française (terre), de l'armée de l'air française (air) et de la marine française (mer).

L'espace géographique qui constitue la France métropolitaine de nos jours a été marqué très tôt par une unité de peuplement et de culture. Son unité politique a cependant mis longtemps à émerger puisque ce n'est que vers 400, lors du déclin de la domination de l'Empire romain sur la Gaule, que la tribu germanique des Francs a pris le contrôle du territoire. Avec Clovis Ier puis Charlemagne, la « France » a une extension territoriale qu'elle ne retrouve que plusieurs siècles plus tard avec Napoléon Ier.

Au Moyen Âge, les fortes rivalités avec l'Angleterre et le Saint Empire romain germanique provoquent de longues guerres. Au sens strict, même s'il a existé très tôt des « armées en France », « l'Armée française » ne naît que dans les dernières phases de la guerre de Cent Ans avec la création de ses premières unités permanentes. C'est au XIIIe siècle qu'apparaît un pouvoir royal central suffisamment puissant pour créer un État unifié durable et la France devient une des nations les plus puissantes d'Europe. Mais quelques siècles plus tard, les guerres de religion et la puissance grandissante de l'Espagne remettent en cause cette suprématie.

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États généraux de 1789

Ouverture des États généraux de 1789

Les États généraux de 1789 sont considérés comme étant le commencement de la Révolution française.

Ce sont les derniers de la Monarchie française. L'ouverture se fait le 5 mai 1789.

Début 1788, tout le monde souhaite la tenue des états généraux, mais pour des objectifs, le plus souvent, incompatibles entre eux :


  • L'aristocratie souhaite en finir avec la monarchie absolue imposée par Louis XIV et incarnée par Louis XVI, et reprendre ainsi ses pouvoirs d'autrefois.
  • Le haut-clergé, qui profite globalement du système, désire (en majorité) le maintien du statu-quo. Aux états généraux la noblesse est représentée par 270 députés (dont 90 libéraux). Le clergé est représenté par 291 députés (dont 220 curés), la plupart acquis aux idées de réforme. Le clergé et la noblesse sont majoritaires en voix aux états généraux (2 contre 1), et toute décision a des chances de leur être favorable. Mais il existe déjà dans ces deux « États », d'ardents réformateurs qui ne sauraient tarder à devenir encore beaucoup plus engagés (cependant, à cette époque personne ne parle encore de révolution).

Le clergé et la noblesse ne forment pas des ordres totalement homogènes ; il faut noter la présence du bas-clergé, traditionnellement favorable au monde paysan, ainsi que l'existence d'une petite noblesse rurale -par exemple en Bretagne -, dont les perspectives sont bien différentes de celles de la Cour.

578 députés, (12 gentilshommes, 18 maires de grandes villes, 162 magistrats de baillages ou sénéchaussées, 110 avocats, 114 médecins, 162 négociants, propriétaires ou cultivateurs, et 110 commerçants, agriculteurs et industriels) forment le tiers état aux états généraux du 5 mai 1789. Concernant son « manque de représentation et de considération » (Beaumarchais), le Tiers est lui-même divisé sur nombre d'autres questions qui sont évoquées dans les cahiers de doléances :

  • La bourgeoisie, plutôt urbaine, enrichie par le commerce ou la finance, ouverte aux Lumières voit sa force économique naissante bloquée par ses origines roturières et réclame une égalité de traitement : les nobles seuls ont accès aux postes d'officiers ou de la haute fonction publique, et sont dispensés de taxes. Ces revendications sont à la fois sociales et économiques.
  • La paysannerie n'est pas représentée, mais s'appuie sur le tiers état. Elle vit de ses maigres récoltes en fonction des aléas du temps, et croule sous la pression fiscale qui lui est infligée : elle demande un rééquilibrage du système fiscal et son extension aux privilégiés mais aussi le droit de chasse… Tout cela pourrait se faire à l'occasion des états généraux, à condition que le tiers état y soit mieux représenté et que le vote s'y fasse par tête plutôt que par Ordre ;

Le roi lui-même, confronté à une dette de l'État sans précédent, doit trouver une solution pour faire rentrer rapidement de l'argent dans les caisses. Dans son idée, la délégation de cette décision aux états généraux lui permet de se dissocier d'une mesure qui sera à coup sûr impopulaire.

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Terreur (Révolution française)

La Terreur, avec une majuscule, est le nom par lequel on désigne deux périodes de la Révolution française au cours desquelles la France est gouvernée par un pouvoir d’exception reposant sur la force, l’illégalité et la répression. Sa datation et sa définition restent très flottantes. Toutefois, on distingue deux phases de Terreur :
  • La première va de la déchéance de Louis XVI, le 10 août  1792, à la proclamation de la République, le 21 septembre 1792. Elle voit la création des institutions qui vont mettre en œuvre la politique de Terreur : un tribunal criminel extraordinaire est institué le 17 août 1792, mais son manque d'ardeur à punir les royalistes, qui exaspère le peuple, conduit aux massacres de septembre dans les prisons.
  • La seconde période va de l’élimination des députés girondins le 2 juin 1793 à l’arrestation de Robespierre le 27 juillet 1794. Entre l'été 1793 et le printemps 1794, l'affaiblissement de l'État, entamé en 1789-90, atteint son paroxysme, autorisant toutes les violences et toutes les surenchères. Le comité de salut public, associé à la personne de Robespierre, est confronté à la concurrence du comité de sûreté générale qui dirige la police de la Commune de Paris, qui possède, depuis le 10 août 1792, le pouvoir militaire; ce comité est également lié aux sans-culottes, qui contrôlent de fait le ministère de la guerre. Ce n'est qu'en mars 1794 qu'on assiste à un renforcement de l'État entre les mains du comité de salut public. La Terreur est instaurée par le gouvernement révolutionnaire, sous la pression des révolutionnaires les plus radicaux ; plusieurs libertés sont suspendues et une politique de lutte contre les dangers intérieurs et extérieurs menaçant la République est mise en application. Les personnages marquants de la Terreur, appelés aussi « terroristes » sont notamment Robespierre, Saint-Just, Couthon, Collot d'Herbois, Fouché, ou Billaud-Varenne. La période est également marquée par des tentatives de réformes économiques, sociales et culturelles.

La Convention n'a cependant mis la Terreur à l'ordre du jour que le 5 septembre 1793, sous la pression des sans-culottes. Robespierre a défini les objectifs de la Terreur dans un discours resté célèbre, prononcé à la Convention nationale, le 25 décembre 1793 (extraits) :

« Le but du gouvernement constitutionnel est de conserver la République ; celui du gouvernement révolutionnaire est de la fonder. [...] Le gouvernement révolutionnaire doit au bon citoyen toute la protection nationale ; il ne doit aux Ennemis du Peuple que la mort. Ces notions suffisent pour expliquer l'origine et la nature des lois que nous appelons révolutionnaires [...]. Si le gouvernement révolutionnaire doit être plus actif dans sa marche et plus libre dans ses mouvements que le gouvernement ordinaire, en est-il moins juste et moins légitime ? Non ; il est appuyé sur la plus sainte de toutes les lois : le salut du Peuple. »

Guerre de Vendée

Les guerres de Vendée

Au cours de la Révolution française, et plus particulièrement pendant la Première République, la (ou les) guerre(s) de Vendée est une guerre civile qui oppose partisans et adversaires du mouvement révolutionnaire, entre l'An I et l'An IV (1793 et 1796).

Comme partout en France, la Vendée a connu des manifestations paysannes, entre 1789 et 1792. Mais c'est au moment de la levée en masse, en 1793, que la révolte ou rébellion vendéenne, aussi appelée l’insurrection vendéenne, s'est déclenchée dans un premier temps comme une jacquerie paysanne classique, avant de prendre la forme d'un mouvement contre-révolutionnaire.

Étalée sur trois années, la guerre a connu plusieurs phases, avec une brève période de paix, au printemps 1795. Elle ne s'est arrêtée qu'au début de 1796, après bien des combats, bien des morts et bien des destructions.