Rythme

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Un rythme est induit par la perception complémentaire de la répétition d'un phénomène, et d'une structure, quelle que soit l'origine, naturelle ou artificielle, de ce phénomène. Le rythme n'est pas le signal lui-même, ni même sa répétition, mais bien l'effet que produit cette répétition sur la perception et l'entendement, à savoir l'idée de « mouvement » qui s'en dégage.

Le mouvement rythmique est souvent décrit comme la succession répétée d'une idée d'élévation (ou arsis) et d'une idée d'abaissement (ou thésis).

Sommaire

[modifier] Rythme des phénomènes naturels

De tous temps, on a recherché et reconnu des rythmes dans les phénomènes naturels (rythme des saisons, celui du jour et de la nuit, etc.) Plus précisément, dans le domaine de la physiologie, on trouve :

On peut chercher à identifier des rythmes dans n'importe quel processus biologique, qu'il soit endogène ou lié au milieu extérieur.

[modifier] Rythme des phénomènes artificiels

Les phénomènes artificiels ou artefacts induisent aussi des rythmes.

  • Les phénomènes mécaniques : le rythme d'un train, le tangage d'un navire, les craquements des boiseries, les grincements d'objets oscillants, le rythme de machines, le tic-tac d'une horloge, un robinet qui goutte.
  • Les signaux codés : le rythme des feux alternatifs d'un phare, le rythme d'un signal en morse, le battement d'une horloge.

Un rythme peut être produit volontairement pour synchroniser plusieurs systèmes indépendants : les « tops » d'un metteur en scène, la mesure d'un chef d'orchestre, l'horloge interne d'un processeur informatique.

[modifier] Rythme dans les arts

Le rythme est, à l'origine et bien avant toute autre définition, une notion poétique. Au cours de l'Antiquité, le rythme — inséparable des arts structurés dans le temps — est partagé par la poésie, la musique et la danse.

  • Au départ, le rythme poétique s'impose à la musique et à la danse, qui n'en connaissent pas d'autre.
  • Mais la musique a su, depuis, s'émanciper de la poésie et développer son rythme propre, induit par l'ordre et la proportion des durées, longues ou brèves, dont l'organisation est rendue sensible par la périodicité des temps « faibles » ou « forts » — cf. articles Rythme (solfège) et Rythmique grégorienne.
  • On a vu, également, les arts plastiques (peinture, sculpture, architecture...), s'approprier la notion de rythme.

[modifier] Autres

[modifier] Quelques références

  • psychologique, Edmond Hiriartborde & Paul Fraisse, Les Aptitudes rythmiques, monographie française de psychologie n°14,1968.
  • ethnomusicologie, Cahier de musiques traditionnelles, 10, rythmes, 1997.
  • apprentissage, Daniel Goyone, RYTHMES Le rythme dans son essence et ses applications, 1999 (première édition).
  • philosophie, Pierre Sauvanet, Le rythme et la raison, volumes 1 et 2, éditions Kimé, 2000. (qui répertorie en outre une centaine de définitions du rythme).
  • perception musicale, Ecouter et jouer la musique: une fenêtre sur les processus d'organisation temporelle. Carolyn Drake. pp. 147-195, Le cerveau Musicien (ed. B. Lechevalier, H. Platel & F. Eustache), 2006.