Ratel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Wikipédia:Lecture d'une taxobox
Comment lire une taxobox
Ratel
Zorille du Cap (Mellivora capensis)
Zorille du Cap (Mellivora capensis)
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Superordre Eutheria
Ordre Carnivora
Sous-ordre Caniformia
Famille Mustelidae
Sous-famille Mellivorinae
Genre
Mellivora
Storr, 1780
Nom binominal
Mellivora capensis
(Schreber, 1776)
Statut de conservation IUCN :


LC  : Préoccupation mineure

Statut CITES : Annexe III ,
Révision du 26/02/1976

Retrouvez ce taxon sur Wikispecies

D'autres documents multimédia
sont disponibles sur Commons
Parcourez la biologie sur Wikipédia :

Le ratel ou zorille du Cap (Mellivora capensis, Storr, 1780) est la seule espèce de la sous-famille des Mellivorinés et du genre Mellivora. Depuis plusieurs décennies, la seconde dénomination vernaculaire est tombée en désuétude au profit de la première, le ratel.

Sommaire

[modifier] Description

C’est un petit carnivore semi-protégé[réf. nécessaire] de la famille des Mustélidés mesurant environ 75 cm de long et 30 cm au garrot à l’âge adulte et qui a la réputation d’être un teigneux[1]. L’adulte et le jeune sont noirs sur le ventre, les pattes, la queue et la partie inférieure de la tête jusqu’aux yeux. Il est blanc sur le crâne, du front jusqu’au haut du cou, et il est blanc-gris sur tout le dos. Le ratel possède des griffes d’environ 4 cm de long à l’âge adulte.

Le mâle adulte pèse environ 12 kg, mais la femelle est moins lourde : elle ne dépasse pas les 6 kg. Sa longévité à l’état sauvage n’est pas connue, mais il peut vivre jusqu’à 26 ans en captivité.

[modifier] Habitat

Il occupe des habitats variés, aussi bien désertiques ou semi-désertiques (steppes) que les divers types de savanes et les zones arborées, y compris les galeries forestières en zones semi-désertiques. Il est principalement terrestre mais, friand de miel, il peut aussi grimper aux arbres pour atteindre les ruches sauvages. Le mâle adulte vagabonde sur un territoire de plus de 500 km2 et peut parcourir facilement 10 km en une heure. La femelle possède un territoire plus petit (environ 100 km2) mais lorsqu’elle cherche sa nourriture ou élève son petit elle peut avoir un territoire qui couvre 150 km2.

[modifier] Distribution

On le trouve du nord de l’Inde à la péninsule arabique et dans toute l’Afrique subsaharienne sauf à Madagascar. Sa distribution géographique et ses habitats se superposent parfaitement à ceux de son associé alimentaire, l’oiseau indicateur, de quelque espèce de cet oiseau il s’agisse (voir ci-dessous « Alimentation »).

[modifier] Immunisation

Les ratels arrivent à supporter les piqûres de venins les plus dangereux comme celui des vipères heurtantes dont le venin est mortel pour l’homme, des cobras du Cap ou des scorpions. Sa peau dure est insensible aux morsures, aux piqures de guêpes ou aux piquants de porc-épic. Sa peau est également si lâche que lorsqu’il se fait mordre au cou par un autre animal il peut se retourner dedans et mordre son agresseur.

[modifier] Comportement

En zone désertique, le ratel, pour se « refroidir », s’allonge sur le dos exposant son ventre à la légère brise du désert et s’asperge de sable lorsque sa température interne est supérieure à celle du sable.

Lorsqu’elle élève son petit (il n’y a qu’un jeune par portée), la femelle change tous les trois à cinq jours de tanière en emportant son rejeton pour échapper aux prédateurs. Lorsqu’il sera capable de se débrouiller seul (à un peu plus d’un an), le jeune ratel ira habiter sa propre tanière et quittera définitivement sa mère qui, une fois seule, changera dès lors chaque jour de terrier. Chose étrange, le ratel a la capacité de courir en arrière, fait partagé chez les mammifères uniquement avec l’être humain[2].

[modifier] Comportement en captivité

Si le ratel est capturé les tous premiers jours de sa naissance, lorsqu’il a encore les yeux fermés, il peut, à l’instar de la plupart des carnivores, s’élever facilement en captivité et, telle la loutre (autre mustélidé), il peut devenir alors un amusant compagnon de jeu, même pour les enfants. Il conservera néanmoins son caractère teigneux par le fait qu’il ne cesse de grogner, même en jouant et des morsures sont toujours à redouter lorsqu’il est trop énervé[3].

[modifier] Alimentation

Un ratel dévorant un serpent
Un ratel dévorant un serpent

À l’instar du blaireau eurasiatique (Meles meles), le ratel est omnivore. Outre les reptiles comme les serpents, même les plus dangereux, qui sont des mets de choix pour lui (aucune de leurs cachettes ne lui échappe), les trois-quarts de ses proies sont attrapées sous terre : termites, scorpions et vers de terre, qu’il déterre facilement grâce à ses longues griffes de 4 cm. Ce qui ne l’empêche pas de s’attaquer à des proies de sa taille telles que des porc-épics ou des lièvres, et même beaucoup plus grosses que lui, comme des gnous ou des antilopes. Il n’hésitera pas à se battre avec un lion, une hyène ou un guépard pour défendre sa proie car c’est un teigneux, même si les gros carnivores comme les lions et les léopards ne se gênent pas pour le manger.

Un de ses mets préférés est le miel (d’où son nom, Mellivora signifiant « mangeur de miel ») et, à ce titre, il convient de signaler un des cas les plus remarquables de mutualisme. En effet, le ratel s’associe avec l’indicateur, un oiseau (ordre des Piciformes, famille des Indicatoridés) qui chante de façon spécifique et répétitive pour mener ce carnivore, en voletant bas devant lui, à un nid d’abeilles. Le ratel ainsi appâté ouvrira, au moyen de ses robustes griffes, la ruche sauvage dont il mangera la majorité du miel, laissant à l’oiseau les larves et la cire dont ce dernier n’aurait pu disposer sans cette aide appropriée.

Pour s’hydrater, le ratel peut manger aussi des tsamas, une certaine variété de melon remplie à 99 % d’eau.

[modifier] Protection

Le ratel est protégé dans certains pays comme en Israël ou en Inde mais dans d’autres, tel le Niger, son existence semble souvent menacée. Mais au Maroc et en Afrique du Sud, il risque d’entrer bientôt dans la catégorie des espèces dont la survie n’est plus assurée.

La femelle n’a qu’un seul petit par portée et, bien qu’elle s’en occupe plus d’un an, la moitié des petits n’atteignent pas l’âge adulte : ils succombent soit aux prédateurs, soit au manque de nourriture. Ce qui explique la fragilité de l’espèce.

Le ratel figure déjà dans la Liste rouge de l’UICN, dans la catégorie Préoccupation mineure.

[modifier] Filmographie

On peut voir la ténacité d’un ratel attaquer dans le film : Les Dieux sont tombés sur la tête 2, quand le garde forestier marche dessus par inadvertance, il n’a pas d’autre choix que de laisser sa chaussure à l’animal pour éviter d’être suivi pendant des heures et de le mettre en péril dans une région désertique.

[modifier] Galerie

[modifier] Notes et références

  1. Un type d’engin blindé de transport des forces armées sud-africaines nommés RATEL lui doit justement son nom car ce sont des engins "teigneux" et résistants.
  2. YouTube - MUST WATCH: Honey Badger-The Most Fearless Animal on Earth
  3. IRSAC-Lwiro, Kivu, Congo-Kinshasa, 1969

[modifier] Liens externes

répartition : Mellivora capensis (Schreber, 1776) (fr+en)

[modifier] Bibliographie