Rapport Grin

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Le rapport Coûts et justice linguistique dans l'élargissement de l'Union européenne ou rapport Grin est un document rédigé par le professeur à l'université de Genève Francois Grin à la demande du Haut Conseil à l'évaluation de l'école français.

Ce document traite de la politique linguistique de l'Union européenne du point de vue du cout économique pour les États-membres, ainsi que des implications politiques et culturelles. Il étudie trois scénarios : le choix d'une seule langue naturelle, d'un trio de langues naturelles et le choix d'une langue construite, l'esperanto.

Sommaire

[modifier] Adoption d'une langue naturelle

Le rapport analyse le choix de la langue anglaise, quoi que son analyse puisse s'appliquer à n'importe quelle autre langue unique qui serait choisie.

L'auteur du rapport indique que, pour le Royaume-Uni, un des États-membres où l'anglais est langue officielle, cela représente une économie de 17 milliards d'euros par année. Cette économie serait renforcée en cas de choix de l'anglais comme langue unique. Ce chiffre ne prend pas en compte les avantages annexes dont bénéficient les locuteurs natifs de la langue unique choisie, dans une situation de conflit ou de négociation se déroulant dans cette langue ; en outre, le rapport indique que les effets symboliques ont aussi des répercussions matérielles et financières.

[modifier] Scénario trilingue

Le scénario trilingue consiste à demander que chaque citoyen connaisse deux langues parmi le français, l'allemand et anglais.

Selon l'auteur du rapport, ce scénario ne change pas les couts d'enseignement des langues. La solution trilingue tend à réduire les inégalités entre locuteurs mais exige un effort de la part des locuteurs dont langue maternelle ne figure parmi les trois retenues. Toutefois, la situation trilingue n'est pas stable ; elle exige une série de mesures d'accompagnement sans lesquelles elle risque de basculer dans l'adoption d'une langue unique.

[modifier] Le scénario esperanto

L'auteur du rapport indique que le choix de l'espéranto conduirait à une économie annuelle de 25 milliards d’euros.

Ce scénario n'est cependant pas applicable à court terme en raison de réactions de rejet à l’égard de l’espéranto. Il nécessiterait une stratégie de long terme à mettre en place sur une génération. Il nécessiterait un gros effort d'information auprès des populations et une importante coordination des États.

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