Racing Club de Strasbourg

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Racing Club de Strasbourg
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Nom complet Racing Club de Strasbourg
Surnom(s) Le Racing
Nom(s) précédent(s) FC Neudorf (1906-19)
RC Strasbourg-Neudorf (1919)
Rasensport Club Straßburg (1940-44)
Racing Pierrots Strasbourg-
Meinau (1970-76)
Date de fondation 1906
Statut professionnel depuis juillet 1933
Couleurs Bleu et blanc
Stade Stade de la Meinau
(projet: Eurostadium)
(29 000 places)
Affluence record 39 033 spectateurs
(20 novembre 1992, OM (2-2))
Équipementier Hummel
Siège 12, rue de l’Extenwoerth
67 021 Strasbourg
Président Philippe Ginestet
Entraîneur Jean-Marc Furlan
Championnat actuel Ligue 2
Site web www.rcstrasbourg.fr

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Domicile
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Extérieur
Pour la saison en cours, voir :
Saison 2008-2009 du Racing Club de Strasbourg
Consultez la documentation du modèle

Le Racing Club de Strasbourg (couramment abrégé en RC Strasbourg ou Racing), est un club de football français fondé en 1906 sous le nom de FC Neudorf. Le club strasbourgeois, présidé par Philippe Ginestet depuis 2004 et dont l'équipe première est entraînée par Jean-Marc Furlan (depuis 2007), évolue en Ligue 2. Il est le seul club de football professionnel d'Alsace.

Le Racing Club de Strasbourg joue à domicile au Stade de la Meinau depuis 1914. Le club, professionnel depuis 1933 a remporté un titre de champion de France, trois Coupes de France et deux Coupes de la Ligue.

Le Racing Club de Strabourg a évolué pour la première fois en Première Division lors de la saison 1934-35 et participe actuellement à son 56ème championnat (4ème club français) et a été le 5ème club français à atteindre la barre des 2000 matches au sein de l'élite.

Sommaire

[modifier] Palmarès

[modifier] National

Champion - 1979
Vice-champion - 1935
Champion - 1977, 1988
Vice-champion - 1972, 2002
Vainqueur - 1951, 1966, 2001
Finaliste - 1937, 1947, 1995
Vainqueur - 1997, 2005
Vainqueur de l'ancêtre de la Coupe de la Ligue - 1963[1]
Finaliste - 2001

[modifier] International

Quart-de-finaliste - 1980
Quart-de-finaliste - 1965
Vainqueur - 1995

[modifier] Jeunes

Vainqueur - 1965, 2006
Finaliste - 2003
  • Championnat de France des moins de 17 ans (1)
Champion - 1992

[modifier] Régional

Champion - 1923, 1924, 1927
Champion - 1940[2]
  • Coupe d'Alsace (8)
Vainqueur - 1952, 1955, 1958, 1960, 1961, 1980, 1993, 2006
  • Divers saisonniers
Tournoi des As - 1980 - réparti entre Strasbourg et Mulhouse
Coupe Kaiserstuhl - 2002 - à Fribourg

[modifier] Historique

[modifier] Les débuts du club (1906-1918)

Le club voit le jour en 1906 lorsqu'un groupe de jeunes gens de Neudorf, décidés à pratiquer du football dans la rue d'Erstein, firent l'acquisition d'un ballon de cuir avec l'aide de leur instituteur, M. Rohmer. Remplaçant ainsi sa balle de chiffons, l'équipe organisa son premier match face au F.C. Germania. Ce dernier dominera outrageusement les débats, entraînant l'abandon du match par les jeunes de Neudorf à la mi-temps, sur le score de 7-0. Leur second match,contre la même équipe, se soldera cette fois par une défaite plus honorable sur le score de 2-0. Encouragés, les jeunes créèrent à l'automne 1906 le club, qu'ils baptiseront Fussball Club Neudorf lors de l'Assemblée Générale du 12 décembre 1908. Après quelques années de matches amicaux, le FC Neudorf est admis dans la Süddeutscher Fussball Verband (Championnat d'Allemagne du Sud) pour la saison 1909-1910. Immédiatemment champion de la Division C, le club continuera sa progression jusqu'à gagner son entrée pour la Division A à l'issue de la saison 1913-1914. Ayant disputé toutes ses rencontres de Ligue au Polygone, l'équipe se lança à la recherche d'un nouveau terrain. Le 1e avril 1914, pour la somme de 300 marks par an, le FC Neudorf fit l'acquisition du Jardin Haemmerlé. L'ancien locataire, le FC Franconia (futur Red Star Strasbourg) ira jusqu'à faire un procès au FC Neudorf, en vain. Le club venait d'acquérir ce qui allait devenir le Stade de la Meinau. La Première Guerre Mondiale mettra un terme à cette ascension.

[modifier] Le Racing amateur (1919-1933)

C'est en décembre 1918 que les membres du FC Neudorf - pour la plupart anciens mobilisés - se réunirent pour reprendre contact. Décidés à poursuivre l'aventure, ils ré-élirent en janvier 1919 un comité (élection durant laquelle seuls les porteurs d'un passeport A ou B, non-Allemands, pouvait postuler) et renommèrent le club qui s'appellerait R.C Strasbourg-Neudorf puis, peu après, Racing Club de Strasbourg. L'architecte de ces modifications fut Charles Belling, élu nouvellement président, Secrétaire Général depuis 1909 et membre du club depuis 1906.

Participant au championnat de d'Alsace de DH, le Racing enleva 5 titres de champion d'Alsace, en 1923, 1924 et 1927, sans jamais connaître de relégation. A cette période fut également construite la première tribune en bois, en 1921. Enfin c'est en mai 1930 que l'industriel strasbourgeois M.E.E.C Mathis accepta la présidence d'honneur du club. Fort de ces nouveaux moyens, le Racing Club de Strasbourg pouvait passer à l'étape suivante de son évolution : le professionnalisme.

[modifier] Les première heures du professionnalisme (1933-1939)

C'est le samedi 10 juin 1933, au Restaurant de la Bourse, que l'assemblée générale extraordinaire se prononça, par 127 voix pour, 2 contre et 6 abstentions, en faveur de l'adhésion du RC Strasbourg au professionnalisme. La première saison de D1 venait de se dérouler, voyant le sacre de l'Olympique Lillois. Les 6 clubs relégués, ainsi que les nouveaux venus du professionnalisme tels que le Racing participèrent au premier championnat de D2, dans lequel le Racing accrocha la quatrième place de la Poule Nord, l'autorisant à disputer les barrages de promotion. Un double succès plus tard (contre Mulhouse (0/0 et 3/1) et contre Saint-Étienne (2/0 et 4/4)) et le Racing était promu en Première Division.

Pour cette première saison au sein de l'élite le Racing fera mieux que résister. Champion d'automne, il perd sa chance de remporter le titre national lors de la réception de son concurrent direct, le FC Sochaux, lors de la 25ème journée. Battu 1-0 devant 25112 spectateurs, il ne rattrapera jamais son retard et finira second à 1 point du titre. Les saisons suivantes seront tout aussi honorables, le Racing finissant successivement 3e, 6e, 5e et 10e. Le club atteignit également pour la première fois la Finale de la Coupe de France, en 1937. Il sera battu sur le score de 2 buts à 1, encore une fois par le FC Sochaux, après avoir mené au score, avant d'encaisser un but à trois minutes de la fin.

[modifier] Les affres de la guerre (1939-1945)

Après la déclaration de guerre, la ville de Strasbourg fut évacuée dans le Sud de la France. Les joueurs du Racing décidèrent donc de faire vivre l'équipe du Racing à Périgueux, et l'espace d'une saison le Racing joua dans le championnat de Dordogne, s'adjugeant même le titre. En 1940, l'Alsace fut annexée au Troisième Reich et l'équipe évolua dans le championnat allemand. Quatre saisons durant le Racing jouera dans ce championnat régional, la Gauliga Elsass, sous le nom germanisé de Rasensport Club.

Bien que le professionnalisme fut interdit en Allemagne et que de nombreux joueurs furent mobilisés, ces saisons eurent un enjeu tout particulier. Le Red Star Strasbourg, vieux rival, fut renommé Sport-gemeinschafft SS, portant sur son maillot la tête de mort et le sigle SS. Dès lors les derbys prirent des allures de combat patriotique, les joueurs du Racing osant jusqu'à porter maillot bleu, short blanc et chaussettes rouges devant leurs adversaires lors d'une victoire 3 buts à rien devant 15.000 spectateurs enthousiastes. Le Racing Club de Strasbourg ne décrochera toutefois aucun titre de Champion d'Alsace. Les combats pour la libération de l'Alsace entraînèrent l'annulation de l'édition 1945 et le Racing, revenu en France put à nouveau évoluer en Première Division.

[modifier] L'apothéose de la Coupe et les joutes européennes (1945-1970)

Bien que fortement meurtri par le conflit, le Racing arrive à atteindre la 12ème place pour son retour au sein de l'élite. Le club atteindra même la Finale de la Coupe de France pour la deuxième fois en 1947, échouant cette fois contre le tenant du titre, Lille, sur le score de 2-0. Après avoir échappé à la relégation suite à l'abandon de la section professionnelle du SR Colmar, qui venait de perdre son président mécène, en 1949, le Racing décrocha son premier titre national en venant à bout de l'US Valenciennes en Finale de la Coupe de France 1951 sur le score de 3-0. C'est attendu par des dizaines de milliers de Strasbourgeois que les joueurs reviendront en Alsace.

Après une première relégation, la saison suivante (1952), et une remontée immédiate (1953), le Racing tentera d'arriver à la stabilité, et connaîtra une brillante saison 1954-55 grâce notamment au prodige Ernst Stojaspal, luttant longtemps pour le titre et finissant à la quatrième place. Le talent de l'Autrichien ne suffit toutefois pas à éviter la relégation en 1957. Après une remontée immédiate, le club inaugure son éclairage nocturne le 22 avril 1959 lors d'un match amical face au FC Kaiserslautern.

Suite à une nouvelle relégation en 1960, le club profitera de son retour au sein de l'élite en 1961 pour redevenir compétitif pour la décennie suivante. La saison 1964-1965 vit même le Racing se battre pour le titre. A quatre journées de la fin le Racing, second avec 1 point de retard sur le leader Nantes, reçoit les leaders pour un match décisif. Le FC Nantes arrachera l'égalisation à trois minutes de la fin. Le Racing s'écroulera par la suite, finissant 5e et se faisant éliminer en quarts de Finale de la Coupe de France par le Stade Français sur le score de 2 buts à 1.

Cette saison marqua aussi la première grande épopée européenne du Racing, en Coupe de l'UEFA. Opposé en 1/32e de finale au prestigieux Milan AC, le Racing s'imposera 2-0 à la Meinau pour ne succomber que par 1-0 au retour, à San Siro. Éliminant ensuite facilement le FC Bâle (victoire 1-0 en Suisse et victoire 5-2 au retour), le Racing se voit désigner comme adversaire un nouveau grand d'Europe : le FC Barcelone. Après un solide nul à la Meinau (0-0), le Racing parviendra à mener au score au Camp Nou avant de se faire rejoindre au score à 15 secondes de la fin du match (2-2). La règle des buts à l'extérieur n'existant pas, et les prolongations ne donnant rien un match d'appui sera nécessaire. Encore au Camp Nou le Racing obtint le nul (0-0) et se qualifia au tirage au sort. Opposé à Manchester United en quarts de finale, le Racing explosera au match aller (0-5) pour ensuite mettre en échec l'équipe menée par George Best à Old Trafford (0-0).

La saison suivante (1966) permit au Racing de concrétiser ces espoirs en accédant pour la quatrième fois à une finale de Coupe de France après avoir miraculeusement éliminé Toulouse en demi-finale 3-1 après prolongations, le club toulousain ayant mené au score jusqu'à la 89ème minute du match. Opposé en finale au tout nouveau champion de France, le FC Nantes, le Racing déjoue les pronostics en emportant son second trophée sur le plus petit des scores (1-0). Cette saison fut également l'occasion de retrouver le Milan AC en Coupe de l'UEFA. Battu 1-0 à San Siro, le Racing remportera le retour 2 buts à 1. Le match d'appui, à San Siro, ne départagea pas les deux équipes (1-1). Cette fois-ci le tirage au sort fut défavorable au RC Strasbourg.

[modifier] Les années RPSM (1970-1977)

Après quelques saisons sans gloire le Racing Club de Strasbourg fusionna, au terme de deux assemblées générales extraordinaires avec le club amateur phare de Strasbourg, les Pierrots de Strasbourg, double champions de France amateurs. Le 3 juin 1970 le Racing Club de Strasbourg devint le Racing Pierrots Strasbourg-Meinau ou RPSM. Dès sa première saison, le club est relégué, tandis que les certains membres des Pierrots, insatisfaits par la fusion, recréent un club amateur. Malgré une remontée immédiate, le club stagnera en deuxième partie de tableau pour rechuter en 1976. Au cours de la saison suivante, le club retrouve le nom de Racing Club de Strasbourg au cours de l'assemblée générale extraordinaire de 15 octobre 1976 et parvient à remporter son premier titre de Champion de Deuxième Division.

[modifier] Les heures de gloire (1977-1980)

Le stade de la Meinau.
Le stade de la Meinau.

Nouvellement promu, le Racing emmené par son nouvel entraîneur Gilbert Gress finit à une étonnante 3e place tandis que l'AS Monaco, autre promu, emporte le Championnat de France 77-78. La saison suivante verra le Racing prendre la tête du championnat après seulement 5 journées, à l'issue d'un match nul à Reims. Malgré la poussé des grands du championnat de l'époque, Nantes et Saint Etienne, le Racing tient bon, ne subissant sa première défaite qu'à la 19e journée, au Parc des Princes. Toujours leader la veille de la dernière journée de championnat, le Racing n'a besoin que d'un nul à Lyon pour assurer le titre. Le Racing l'emportera par 3 buts à 0. La Racing Club de Strasbourg est champion de France pour la première et unique fois de son histoire, avec une équipe très régionale : en deuxième mi-temps du match de Lyon, le Racing comptera dans ses rangs pas moins de 7 natifs de l'Alsace, en plus de l'entraîneur. Ce titre de 1979 permet au Racing de se qualifier, pour la première et unique fois, en Coupe d'Europe des Clubs Champions.

Le Racing, arrivera à tenir son rang lors de la saison suivante, finissant à la 5e place sans toutefois peser dans la lutte pour le titre. En Coupe d'Europe des Clubs Champions le Racing parviendra en quarts de finale, après avoir éliminé les Norvégiens du IK Start (2-1, 4-0) et les Tchèques du FC Marila Pr(íbram (0-1, 2-0). Opposés au prestigieux Ajax Amsterdam, le Racing obtiendra le nul à la Meinau (0-0) avant d'exploser au retour (4-0).

[modifier] Les années de crise (1980-1992)

Mais le Racing Club de Strasbourg est déchiré par de violentes tensions internes. De profonds désaccord opposent Gilbert Gress au nouveau président André Bord. La décision est prise de limoger l'entraîneur après la réception du champion en titre, le FC Nantes. Mais des fuites dans la presse transformeront le match du 23 septembre 1980 en guerre des nerfs. Durant tout le match de violents slogans hostiles au président seront lancés, et la défaite 2-1 provoque des émeutes inédites à la Meinau : le stade est mis à sac, un incendie se déclare dans les tribunes et les CRS devront charger les supporters, occasionnant de nombreux blessés, notamment au sein des forces de l'ordre. Gilbert Gress, lui, est porté par la foule.

Les années suivantes marqueront le déclin progressif du Racing, jusqu'à la relégation en 1986. La saison suivante sera la pire de toute l'histoire professionnelle du club, avec une 9e place en Deuxième Division. Après un second titre de Champion de France dans l'antichambre de l'élite, le Racing connaîtra à nouveau la relégation, mettant cette fois-ci 3 années à retrouver l'élite, son plus long séjour en Deuxième Division. Après deux échecs en barrages, le Racing retrouvera la D1 en 1992 en battant Rennes en barrages (0-0 puis 4-1 à la Meinau).

[modifier] Le renouveau (1992-1997)

La remontée en 1ère division en 1992 se fait dans la liesse populaire et est suivie par une première saison dans l'élite très encourageante puisque le Racing termine à la 8ème place, classement qu'il n'a plus connu depuis lors. La saison 1993/1994 est moins enthousiasmante et se conclut par une nouvelle rupture entre Gilbert Gress et les dirigeants du Racing. En conflit avec certains joueurs - notamment Frank Lebœuf - et avec le nouveau président, Roland Weller, Gress quitte le club, cette fois-ci définitivement. Il est remplacé par Daniel Jeandupeux alors même que l'équipe est profondément remodelée avec les arrivées de Franck Sauzée, Xavier Gravelaine, Alexander Vencel et surtout du "tsar" Alexander Mostovoï. Les résultats ne seront pas, dans un premier temps, à la mesure de cet ambitieux recrutement et Jeandupeux doit céder sa place à Jacky Duguéperoux. La deuxième partie de saison sera plus réussie, Le Racing inflige en effet au champion Nantes sa seule défaite de la saison et atteint la finale de la coupe de France face au PSG. Le Racing échoue néanmoins sur l'ultime marche puisque Paul Le Guen donne la victoire au PSG après qu'un but ait été refusé à Marc Keller.

Keller de consolera avec sa première sélection en équipe de France en novembre 1995 face à Israël. A cet occasion il y aura même deux Racingmen sous le maillot frappé du coq puisque Frank Lebœuf honore lui sa 5ème sélection. Keller et Leboeuf sont les derniers joueurs à avoir été appelés en équipe de France alors qu'ils portaient le maillot du RCS.

En 1995/1996, le Racing se qualifie pour la coupe de l'UEFA via la coupe intertoto. L'aventure s'achèvera en 16èmes de finale face au grand Milan AC de Maldini, Weah et Baggio. En championnat l'équipe termine à une 9ème place assez décevante qui marque la fin d'un cycle. Keller, Djetou, Mostovoï ou Leboeuf quittent en effet le club sur un sentiment d'inachevé, cette équipe n'ayant pas, de l'avis général, donné sa pleine mesure. Leboeuf fait ses adieux à la Meinau après 6 ans à Strasbourg lors d'un match amical avec l'équipe de France contre la Finlande le 29 mai 1996. A partir de 1996 le Racing sera, comme beaucoup de clubs français, durement touché par l'arrêt Bosman. Avec la dérégulation du marché des transferts il devient en effet difficile pour le club de conserver ses meilleurs talents.

La saison 1996/1997 débute dans le scepticisme mais sera au final l'une des plus réussies de l'histoire du club. Emmené par son buteur David Zitelli, l'équipe se maintient dans le haut du tableau pendant la quasi totalité de la saison avec quelques moment de bravoure comme une victoire à Montpellier grâce à un quadruplé du fantasque Pascal Nouma. Le 12 avril 1997, le Racing remporte son premier titre depuis 1979 en ramenant à Strasbourg la coupe de la Ligue après une victoire aux tirs au but face à Bordeaux. Alexander Vencel fut le grand homme de ce parcours et s'installe ainsi définitivement dans le coeur des supporters. Après un relâchement en fin de saison l'équipe finit 9ème mais tous les clignotants sont alors au vert avec une qualification en coupe d'Europe, de jeunes joueurs talentueux et un public conquis. Mais, comme souvent avec le Racing, les lendemains de fête seront difficiles.

[modifier] L'ère IMG (1997-2002)

La loi dite "Pasqua" votée en 1994 amorce et accompagne un vaste désengagement des municipalités du sport professionnel et Strasbourg ne fera pas exception à la règle. La municipalité décide ainsi en 1997 de céder ses parts (49 % du capital du club) au groupe IMG- qui avait peu avant échoué dans son projet de reprise de l'Olympique de Marseille - plutôt qu'au projet porté par le président de l'époque, Roland Weller. Patrick Proisy, président de la filiale française du groupe dirigé par Marc Mac Cormack et ancien tennisman professionnel, devient le nouveau président du club à l'inter-saison 1997 alors que l'ère Weller se clôt sur une victoire en Coupe de la Ligue contre Bordeaux.

L'arrivée d'un groupe américain réputé avec un projet ambitieux suscita beaucoup d'espoir du côté de la capitale alsacienne, d'autant plus que le club pouvait déjà s'appuyer sur un effectif de qualité mélangeant de jeunes espoirs (Olivier Dacourt, Valérien Ismaël...), des internationaux étrangers (Alexander Vencel, Jan Suchoparek...) et de bons joueurs du championnat de France (David Zitelli, Pascal Nouma, Gerald Baticle...). La saison 1997/1998 fut cependant très mitigée, le club échappant de peu à la relégation alors même qu'il réalisait un superbe parcours en Coupe UEFA, avec des qualifications face aux Glasgow Rangers et Liverpool FC. En 1/8 de finale, le Racing bat même l'Inter Milan de Ronaldo et Youri Djorkaeff à la Meinau (2-0) mais s'incline 3-0 au match retour. La saison fut également mouvementée en coulisse puisque le nouveau manager général nommé par IMG, Bernard Gardon, procéda à un vaste renouvellement de l'encadrement du club avec notamment le départ de Jacky Duguéperoux qui cèdera sa place sur le banc de l'équipe première à René Girard. Girard sera remercié à la fin de la saison malgré la réussite de son opération maintien et Gardon lui-même quittera le club après seulement un an au club.

A l'été 1998, Proisy intronise son ami Claude Le Roy au poste de manager général. Pierre Mankowski, qui avait déjà travaillé avec Le Roy au Paris Saint-Germain et au Cameroun, devient lui entraîneur. L'année 1998 fut marquée par un profond chamboulement de l'effectif puisque presque tous les cadres de l'équipe furent transférés. Pour les remplacer, Proisy promit de grand noms et suggéra même que des joueurs comme Jürgen Klinsmann, Roberto Baggio ou Dejan Savicevic pourraient arriver au Racing. Dans les faits, le recrutement fut plus décevant : malgré quelques réelles réussites (Teddy Bertin, Olivier Echouafni, Peguy Luyindula), la plupart des joueurs engagés ne parvinrent pas à s'imposer. La période 1998-2001 fut dans l'ensemble marqué par un constant turn-over au niveau de l'effectif et de nombreux échecs. Mario Haas est resté le symbole de cette politique dispendieuse, désordonnée et inefficace. Recruté pour 35 m d'euros, l'attaquant autrichien qui devait enflammer la Meinau n'inscrit que deux petits buts en deux saisons au Racing. Les transferts de cette époque font aujourd'hui l'objet d'une enquête pour détournement de fonds dans le cadre de laquelle Proisy et Leroy ont été mis en examen par le parquet de Strasbourg. Sur le plan sportif, la situation se dégrada progressivement et le RCS ne parvint jamais à jouer la première moitié de tableau. En 1999, Le Roy, contrairement à une promesse faite lors de son arrivée, écarte Mankowski pour cumuler les fonctions d'entraineur et de manager. Cette volte-face fut mal accueillie malgré une 9ème place à la fin de la saison. De manière générale, les relations entre la direction du club et les supporters furent très difficiles à l'époque Proisy/Leroy. Outre les déboires sportifs, il était reproché aux dirigeants leur manque d'implication (Proisy résidait à Paris) et des choix faits sans concertation (changement de logo, kop déplacé derrière les buts). Pour leur défense, Proisy et Le Roy évoquaient eux un contexte local difficile et un public notoirement exigeant.

La saison 2000/2001 fut catastrophique, le club faisant figure de relégable certain au bout de quelques journées et fut marquée par de nombreuses "affaires" en marge du terrain (grafitis à l'encontre de Leroy, pétard lancé contre la juge de touche Nelly Viennot, faux passeport de Diego-Hector Garay). Le divorce entre la direction du club et le public fut alors total en dépit du recrutement de la star paraguayenne José Luis Chilavert comme joker et du licenciement de Le Roy remplacé par l'ancien capitaine Yvon Pouliquen. La seule satisfaction fut le magnifique parcours réalisé en Coupe de France avec la victoire finale face à Amiens.

Pour la saison 2001/2002, Proisy choisit de faire confiance à deux anciens du Racing appréciés par la Meinau, Ivan Hasek (entraîneur) et le jeune retraité Marc Keller (manager). Le club terminera 2ème de Ligue 2, obtenant immédiatement le retour en première division. A la fin de la saison fut annoncé le désengagement d'IMG au profit d'un groupement d'investisseurs régionaux. Ce fut la fin de l'ère IMG, période qui est resté comme une cicatrice douloureuse dans l'esprit des amoureux du club.

[modifier] La reconstruction avec Keller (2002-2006)

La saison 2002/2003 marque une année de transition. L'équipe, toujours entraînée par Ivan Hasek évolue durant l'essentiel de la saison dans le ventre mou du championnat et les événements se déroulent, comme souvent au Racing, en coulisse. A la fin de la saison, le retrait du groupe IMG est annoncée, le club étant racheté par un groupe d'investisseurs régionaux comprenant notamment Egon Gindorf, Patrick Adler, Pierre Schmidt et Pierre Ginestet. Egon Gindorf prend la présidence du club, Marc keller restant manager et, dans les faits, l'homme fort du club.

Le groupe IMG-Mac Cormack rend le club où il l'a trouvé sur le plan sportif mais exsangue financièrement. Au cours des années 1990, le Racing pouvait se permettre de figurer parmi les 10 plus gros budgets du championnat de France, ce qui ne sera plus jamais le cas. La première tâche de la nouvelle équipe consistera ainsi à éponger le passif de la gestion précédente tout en mettant sur pied une équipe compétitive pour reconquérir le public strasbourgeois. Concrètement, le Racing a du pour équilibre ses comptes, vendre ses meilleurs joueurs à partir de 2003 ce qui a durablement limités ses ambitions sportives.

Autre départ, Ivan Hasek quitte le club à la fin de la saison 2002/2003 en citant des raisons personnelles et le mal du pays. Le même Hasek s'engagera pourtant six mois plus tard avec le club de Nagoya au Japon ce qui limite la crédibilité du motif alors avancé. Les vraies raisons du départ d'Hasek - le dernier entraîneur autant réussi à enchaîner deux saisons complètes au RCS - n'ont jamais vraiment été éclaircies. Pour remplacer le technicien tchèque, la piste Gilbert Gress est un temps évoquée mais c'est finalement Antoine Kombouaré, alors entraîneur de la réserve du PSG, qui est intronisé à la tête du Racing.

La saison 2003/2004 démarre sur les chapeaux de roues avec notamment un duo d'attaque Mamadou Niang - Danijel Ljuboja très performant et une mémorable victoire 4-1 à la Meinau contre l'Olympique de Marseille. Au mercato hivernal, le club est cependant contraint de céder Ljuboja au PSG afin d'équilibre les comptes. Privé de son leader offensif, le Racing réalise une deuxième partie de saison plus difficile mais se maintient néanmoins sans trop de problème en L1 grâce notamment à des joueurs comme Pontus Farnerud (prêté par l'AS Monaco), Ulrich Le Pen et le capitaine Corentin Martins. Le RCS achève la saison par une 13e place en championnat, soit le même classement que l'année précédente.

Lors de l'été 2004, le RCS enregistre notamment les départs de Martins et P. Farnerud (retour de prêt) mais recrute le jeune défenseur tunisien Karim Haggui, l'ivoirien Arthur Boka et l'attaquant de Sochaux Mickaël Pagis et obtient le retour sous forme de prêt de Pascal Johansen. La saison se déroulera selon un schéma inverse à la précédente. Le Racing débute en effet très mal le championnat et Antoine Kombouaré, lâché par ses joueurs, est limogé suite à une défaite à domicile contre Nantes le 2 octobre 2004. Pour le remplacer les dirigeants font appel à Jacky Duguépéroux qui reprend les rênes de l'équipe première cinq ans après les avoir cédées. Duguépéroux parvient à redresser la barre et le Racing, emmené par son duo d'attaque Niang - Pagis, réalise une belle remontée au classement (11e place au final) et remporte la coupe de ligue 2005 par une victoire 2-1 en finale face à Caen.

Avec cette qualification européenne, l'optimisme est de nouveau de mise à l'été 2005. Le club enregistre certes le départ de Mamadou Niang - cédé à l'Olympique de Marseille pour 7M d'euros - mais affiche un recrutement ambitieux avec notamment l'arrivée de l'égyptien Hosni Abd Rabo, le retour de Pontus Farnerud, et le transfert définitif de Johansen. Pour remplacer Niang, le RCS recrute pour 2.5 M d'euros le buteur international tunisien Haykel Gmamdia. L'amalgame ne se fera cependant pas sur le terrain et cette équipe - pourtant une des plus belles sur le papier depuis longtemps - n'obtiendra sa première victoire en championnat que le 10 décembre à Nancy. Le RCS évoluera toute la saison en zone de relégation et finira par descendre en deuxième division malgré un beau parcours en coupe de l'UEFA et l'éclosion de la jeune star Kévin Gameiro.

Le désastre sportif se double d'une instabilité chronique en coulisse. A l'intersaison 2005, Egon Gindorf doit céder sa place de président à Philippe Ginestet, un mouvement auquel Marc Keller s'oppose fermement. Dans un premier temps, Ginestet renonce à prendre la présidence devant l'opposition de Keller et Gindorf reste en place le temps de trouver un nouveau président. A l'automne 2005 tout laisse à penser que celui-ci sera Alain Afflelou mais c'est finalement... Philippe Ginestet qui reprend un club mal en point en décembre 2005. Keller finira par quitter le club à la fin de la saison 2005/2006 pour occuper la tâche de directeur général de l'AS Monaco.

[modifier] Le Racing depuis 2006

Contrairement à ce qui s'était passé en 2001, le RCS est obligé de vendre ses meilleurs joueurs à l'été 2006 - Haggui, Kanté, Keita, Boka, Le Pen... - à l'aube d'une nouvelle saison en deuxième division. Jacky Duguéperoux quitte également le club et est remplacé par Jean-Pierre Papin. Le Racing parvient à obtenir une remontée immédiate avec une équipe disparate composée de jeunes issus du centre de formation (Bellaïd, Gameiro, Gasmi, Vergerolle...), de remplaçants de la saison précédente (Mouloungui, Deroff, Lacour, Johansen...) et de joueurs recrutés pour l'occasion (Strasser, Cohade...). Jean-Pierre Papin est cependant débarqué suite à des divergences avec Philippe Ginestet et des contacts avec le RC Lens. Il est remplacé par Jean-Marc Furlan.

Pour la saison 2007/2008, le Racing doit faire face au challenge du maintien avec un effectif limité ainsi qu'un budget consacré aux transferts réduit. Grâce à une politique de recrutement astucieuse avec les venues entre autres de Paisley, Rodrigo et Fanchone, l'équipe réalise un beau début de saison. Au terme de la 12è journée et après quelques belles victoires à l'extérieur le club pointe même à la sixième place du championnat. Mais les victoires se font plus rares par la suite et le Racing finit par s'écrouler complètement pour conclure la saison avec une série de 11 défaites consécutives - record de l'après-guerre, des défaites qui condamnent le club à un retour en Ligue 2, un an seulement après l'avoir quittée.

[modifier] Historique du Logo

[modifier] Effectif 2008-2009


[modifier] Ceux qui ont fait le Racing

[modifier] Liste des présidents

[modifier] Liste des entraîneurs

  • 1928-1930 : Oscar Bongard
  • 1930-1932 : Adolphe Riebe
  • 1932-1933 : Louis Neureuther
  • 1933-janv. 1934 : Robert Fischer
  • janv. 1934-1935 : Fritz Kerr
  • 1935-1939 : Josef Pépi Blum
  • 1939-1940 : Rumbold
  • 1941-1944 : Karl Bostelaar
  • 1945-1947 : Émile Veinante
  • 1947-1948 : Kaj Andrup
  • 1948-1949 : Émile Veinante
  • 1949-avr. 1952 : Charles Nicolas
  • avril 1952-1953 : Segundo Pascual
  • 1953-1955 : Pépi Humpal
  • 1955-1956 : Oscar Heisserer
  • 1956-1957 : Jean Avellaneda
  • 1957-1958 : Ferdinand Faczinek
  • 1958-1960 : Pépi Humpal
  • juin 1960-déc. 1961 : Émile Veinante
  • déc. 1961-juin 1964 : Robert Jonquet
  • juin 1964-juin 1966 : Paul Frantz
  • juin 1966-mai 1967 : Walter Presch
  • mai 1967-mars 1968 : René Hauss
  • mars 1968-fév. 1970 : Paul Frantz
  • fév. 1971-avr. 1971 : Jelse Csaknady
  • avr. 1971-mai 1972 : Paul Frantz
  • juin 1971-nov. 1973 : Casimir Nowotarski
  • nov. 1973-mai 1974 : Robert Domergue
  • juin 1974-nov. 1975 : Hendrikus Hollink
  • nov. 1975-mai 1976 : Paul Frantz
  • juin 1976-sep.1976 : Heinz Schilcher
  • sep. 1976-mai 1977 : Elek Schwartz
  • mai 1977-déc. 1980 : Gilbert Gress
  • sep. 1980-déc. 1981 : Raymond Hild
  • déc. 1981-1983 : Roger Lemerre
  • 1983-1985 : Jürgen Sundermann
  • mars 1985-déc. 1986 : Jean-Noël Huck
  • déc. 1985-sep. 1986 : Francis Piasecki

[modifier] Grands noms

Icône de détail Article détaillé : Liste des joueurs du RC Strasbourg.

[modifier] Records

[modifier] Joueurs

[modifier] Championnat

Plus larges victoires

Plus large défaite

  • 1959-1960 : Limoges - Strasbourg 8-0

Plus grand nombre de matchs

Plus grand nombre de buts (L1)

Club ayant le record de défaites consécutives en 1re division sur la même saison

  • 11 : sur la saison 2007-2008 de L1 (sur les onze dernières journées de championnat)

[modifier] Coupe d'Europe

Plus large victoire

Plus large défaite

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Une compétition similaire à la Coupe de la Ligue actuelle se tient à deux reprises dans les années 1960, réunissant les clubs professionnels. La compétition est remportée en 1963 par le Racing Club de Strasbourg, et en 1965 par le FC Nantes.
  2. Le championnat de Dordogne 1940 est remporté par le RC Strasbourg-Périgueux, créé par des joueurs alsaciens évacués dans le sud à cause de la guerre.