Puteaux

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Puteaux
La mairie de Puteaux construite par l'architecte Jean Niermans (1933)
Pays
drapeau de la France
     France
Région Île-de-France
Département Hauts-de-Seine
Arrondissement Nanterre
Canton Puteaux
(chef-lieu)
Code Insee 92062 (ex 75)
Code postal 92800
Maire
Mandat en cours
Joëlle Ceccaldi-Raynaud
2008-2014
Intercommunalité sans
Coordonnées
géographiques
48° 53′ 06″ Nord
         2° 14′ 20″ Est
/ 48.885, 2.23888888889
Altitudes moyenne : 30 m
minimale : 29 m
maximale : 78 m
Superficie 319 ha = 3,19 km²
Population sans
doubles comptes
40 780 hab.
(1999)
Densité 12 761 hab./km²
Gentilé putéoliens, putéoliennes
Carte de localisation de Puteaux

Puteaux est une ville de France, dans la banlieue ouest de Paris, sur la rive gauche de la Seine et située au centre du département des Hauts-de-Seine. Ses habitants sont appelés les Putéoliens.

Sommaire

[modifier] Géographie

Située sur la rive gauche de la Seine, la ville de Puteaux est limitrophe de Courbevoie au nord, Nanterre à l'ouest et Suresnes au sud. À l'est, Puteaux est relié à Paris par le pont de Puteaux et à Neuilly-sur-Seine par le pont de Neuilly (pont emprunté par la ligne 1 du métro). Enfin, le territoire de cette commune comprend la plus grande partie de l'île de Puteaux, sur la Seine.

[modifier] Quartiers

La vieille église, qui a perdu son clocher lors d'un bombardement en 1944
La vieille église, qui a perdu son clocher lors d'un bombardement en 1944
Théâtre de Puteaux, rue Henri Martin
Théâtre de Puteaux, rue Henri Martin

On peut distinguer plusieurs grandes zones géographiques à Puteaux :

Le Bas de Puteaux, compris entre la ligne de chemin de fer et la Seine, est le quartier le plus anciennement urbanisé. S'y trouvent notamment la vieille église, le théâtre des Hauts-de-Seine, l'hôtel de ville, et une zone très commerçante aux alentours des rues Jean Jaurès, Eichenberger et Chantecoq. L'hôtel de ville a été construit en 1934, et présente une architecture typique de cette époque (voir photo). Le boulevard Richard Wallace se veut quant à lui une sorte de "Champs-Élysées" putéolien. Il existe également un théâtre rue Henri Martin.

Immeuble rue Monge
Immeuble rue Monge

À l'ouest de la ligne de chemin de fer se situe le Haut de Puteaux ; ce quartier situé sur un plateau a accueilli, dès le XIXème siècle, un certain nombre d’usines et de manufactures. Ces dernières ayant été démantelées suite au déclin industriel de la commune, le quartier a été massivement urbanisé au XXème siècle. Ainsi se côtoient des formes architecturales variées composant un paysage urbain contrasté : maisons de ville (en régression), parc social composé de bâtiments de brique typique des années 50, résidences des années 60/70 et enfin copropriétés de standing édifiées après les années 1990 en lieu et place d’anciens pavillons. La résidence Lorilleux illustre bien l’histoire de ce quartier, ayant ainsi été construite à l'emplacement des anciennes usines de fabrication d'encre éponymes. Il est possible de citer également les résidences des rosiers, Cartault, Marcellin Berthelot, Bernard Palissy qui ont été édifiées suivant un schéma similaire.

Au nord, séparé par le boulevard circulaire, se situe le quartier de La Défense, développé depuis la fin des années 1950. Celui-ci comprend des bureaux, mais aussi des habitations (Tour Défense 2000, résidence Boieldieu...). La Défense, l'un des principaux quartiers d'affaires d'Europe, s'étend aux 2 tiers sur le territoire de Puteaux (le reste étant partagé entre Courbevoie et Nanterre). Ainsi, le CNIT, l'Arche de la Défense et le centre commercial des Quatre Temps se trouvent à Puteaux.

Enfin, l'île de Puteaux, sur laquelle il n'y a pas d'habitation à part quelques péniches, abrite de nombreuses structures sportives (terrains de tennis, de football, gymnase, piscine). Un complexe sportif, le "Palais des sports", a ouvert en juillet 2006.

[modifier] Histoire

La création de la ville date de 1148, par l'abbé Suger et qui lui a donné le nom de Putiauz. La fondation de Puteaux s'inscrit dans celle de plusieurs autres villes dans la région par l'abbé Suger, comme Carrières-sur-Seine, Vaucresson ou encore Villeneuve-la-Garenne et avait pour objectif d'attirer la population dans la région. Cet attrait était renforcé par certains privilèges accordés par l'abbé Suger [1].

Le nom de Putiauz viendrait du vieux français putel, qui désigne un « bourbier » ou un « marécage » et faisant certainement référence à l'état de la zone ou se trouve Puteaux avant son assainissement. Mais une autre étymologie existe, où le nom de Puteaux viendrait que latin puteoli, pluriel de puteolus qui désigne un « petit puits » ou un « point d'eau ». Le nom de Puteaux quant à lui apparaît vers le XVIe siècle ou XVIIe siècle [2].

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[3] et INSEE[4])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 130 1 140 1 240 1 256 2 018 2 704 2 916 3 959 4 346
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
5 403 7 613 9 428 9 594 12 181 15 586 15 736 17 646 19 965
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
24 341 29 131 32 223 33 503 37 958 38 233 43 829 37 369 41 097
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
39 640 37 946 35 514 36 117 42 756 40 780 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Économie

La rente fiscale de La Défense fait de Puteaux l'une des communes les plus riches de France : rien que la taxe professionnelle provenant des entreprises du quartier d'affaires lui rapporte une quarantaine de millions d'euros par an. La ville n'a pas de dette et ses réserves financières placées en bons du Trésor (228 millions d'euros en 2004) lui rapportent chaque années une dizaine de millions d'euros en intérêts. Le budget de la ville peut ainsi dépasser les 200 millions d'euros (référence 2005), pour seulement 42 000 habitants.

La ville de Puteaux a un long passé industriel, en particulier dans les domaines de l'automobile (De Dion-Bouton, mais aussi Unic, Saurer et Daimler-Benz), de l'aéronautique (Zodiac), de l'armement (les Ateliers de Puteaux étaient désignées par les initiales APX), des encres (Charles Lorilleux), des parfums (Coty), etc.

[modifier] Politique

La ville a été dirigée de 1948 à 1969 par Georges Dardel (SFIO), puis de 1969 à 2004 par Charles Ceccaldi-Raynaud (UMP). En 2004, ce dernier a démissionné pour raisons de santé. Sa fille, Joëlle Ceccaldi-Raynaud (UMP), 1re adjointe, a été élue à sa place par le conseil municipal. Après avoir été la députée suppléante de Nicolas Sarkozy sur la 6e circonscription des Hauts-de-Seine (Puteaux / Neuilly-sur-Seine), Joëlle Ceccaldi-Raynaud en est devenue la titulaire aux élections législatives de juin 2007. Charles Ceccaldi-Raynaud reste 9e maire-adjoint et conseiller général de Puteaux.

La gestion de la ville par Charles et Joëlle Ceccaldi-Raynaud est considérée par certains (l'opposition et parfois certaines personnes de leur propre camp politique dans les Hauts-de-Seine), comme autoritaire. Cette critique a régulièrement des échos dans les médias (comme les quotidiens Libération, Le Monde, Le Parisien édition des Hauts-de-Seine et la magazine d'actualité L'Express qui en a fait sa couverture le 20 octobre 2005).

En septembre 2005, Charles Ceccaldi-Raynaud a annoncé son intention de redevenir maire à la place de sa fille, mais celle-ci a refusé de démissionner, ce qui a donné lieu à plusieurs "accrochages", notamment durant le Conseil municipal (relaté dans une dépêche de l'AFP du 21 novembre 2005). Charles Ceccaldi-Raynaud s'est présenté contre sa fille à l'élection municipale de mars 2008. Il a été élu conseiller municipal mais a démissionné depuis car il y avait alors trois conseillers municipaux en lien de famille direct simultanément ce qui est illégal. Le fils de Joëlle Cecaldi-Raynaud est effet également conseiller municipal depuis les élections de mars 2008.

[modifier] Affaire de la « fusillade de Puteaux »

En 1971 à Puteaux pendant la campagne municipale, un colleur d'affiches socialiste est tué par un ou des partisans de Charles Ceccaldi-Raynaud, alors maire. Un procès a lieu en 1974, qui fait la une des journaux (Le Figaro, L'Aurore, Le Monde). Comme des employés de la mairie se trouvaient impliqués, Charles Ceccaldi-Raynaud est jugé au civil responsable de la fusillade et est condamné à verser plus de 200 000 francs de dommages et intérêts à la partie civile [5].

Ce fait-divers a inspiré le cinéaste Pierre Granier-Deferre pour son film Adieu poulet (1975) avec Lino Ventura et Patrick Dewaere.

[modifier] Affaire MonPuteaux.com

En 2004, la mairie de Puteaux a porté plainte pour diffamation contre Christophe Grébert, un Putéolien auteur d'un blog [6] critique sur la gestion municipale. En mars 2006, après deux ans de procédure, le blogueur a été relaxé par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, qui juge les affaires de Presse. La mairie a fait appel et un nouveau procès a eu lieu le 25 avril 2007 devant la 11e chambre de la cour d'appel de Paris. L'arrêt du 6 juin 2007 a confirmé la relaxe en se fondant sur la bonne foi du blogueur [7]. Cette affaire a été très commentée sur la blogosphère, ainsi que par les médias traditionnels, popularisant en France le phénomène des blogs locaux ou blogs dits citoyens.

En septembre 2006, Joëlle Ceccaldi-Raynaud et Charles Ceccaldi-Raynaud ont par ailleurs été condamnés par la 14e chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre pour diffamation contre Christophe Grébert, pour avoir insinué sur le site officiel de la municipalité que le blogueur avait des "penchants pédophiles". Joëlle et Charles Ceccaldi-Raynaud devront payer chacun 2 500 euros d'amende et solidairement 3 000 euros de dommages et intérêts au blogueur et militant socialiste. Ils ont par ailleurs été condamnés à faire paraître un communiqué judiciaire sur le site municipal, ainsi que dans Le Parisien. Cette condamnation a été confirmée par un arrêt de la Cour d'appel de Versailles, le 26 avril 2007.

[modifier] Administration municipale

Les différents maires de Puteaux depuis 1789 :

  • Guillaume Nezot (en 1790)
  • Pierre Nezot (en 1791)
  • Philippe Gault (1791-1795)
  • Guillaume Nezot (1795-1800)
  • Jean Saulnier (1800-1816)
  • Denis Legrand (1816-1826)
  • Bernard Gerhard (1826-1831)
  • Pierre Langlasse (a refusé le poste)
  • Victor Beau (en 1832)
  • Guillaume Julien (1833-1840)
  • Claude Pitois (1840-1847)
  • Gabriel Panay (en 1848)
  • Alfred Michel (1848-1851)
  • Jean-Baptiste Léonard (1851-1857)
  • Léon Godefroy (1857-1858) (décédé en fonction)
  • Joseph Boucherot (1858-1870)
  • Simon-Hyacinte Blanche (en 1870)

[modifier] Personnalités connues

[modifier] Transports

La commune de Puteaux est desservie par :

[modifier] Anciens noms de rues

Nom actuel Ancien nom
rue Bernard-Palissy rue Charles X
rue du Bicentenaire avenue du Ccentenaire
quai de Dion-Bouton quai National
rue Jean-Jaurès rue de Paris
rue Roque de Fillol rue des Coutures
place Stalingrad place du Marché
rue Lucien Voilin rue des Damattes
rue de Verdun rue de Neuilly
avenue du général de Gaulle avenue du président Wilson

[modifier] Jumelages

[modifier] Culture

[modifier] Annexes

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Puteaux.

[modifier] Références

  1. (fr) J.P. Brut, « Limites territoriales de la commune de Puteaux (1/4) », Société Historique Artistique et Littéraire de Puteaux. Consulté le 30 décembre 2007
  2. (fr) J.P. Brut, « Limites territoriales de la commune de Puteaux (2/4) », Société Historique Artistique et Littéraire de Puteaux. Consulté le 30 décembre 2007
  3. http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
  4. INSEE: Population depuis le recensement de 1962
  5. (fr) Revue de Presse de l'affaire de la fusillade, sur le site du Parti socialiste
  6. (fr) MonPuteaux.com
  7. (fr) Cour d'appel de Paris 11ème chambre, section A Arrêt du 06 juin 2007 - Mairie de Puteaux / Christophe G., 6 juin 2007. Consulté le 30 décembre 2007