Puig-Aubert

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Robert Aubert Puig, dit Puig-Aubert, est un joueur français de rugby à XV et de rugby à XIII né le 24 mars 1925 à Andernach (Allemagne) et décédé le 3 juin 1994. Il mesurait 1m67 pour un poids variant de 60 kg (à 19 ans) à 100 kg (à 32 ans). Il perd 11 kg lors de la tournée aux antipodes en 1951. Pendant quinze ans, de 1944 à 1959, Puig-Aubert fut l'un des sportifs français les plus connus de l'Hexagone.

[modifier] Ses débuts

Puig-Aubert brille d'abord en rugby à XV à l'USAP Perpignan. Il devient champion de France juniors en 1943 puis remporte le titre national sénior l'année suivante face à l'Aviron bayonnais de Jean Dauger.

Quinziste jusqu'en 1944, Puig-Aubert passe au XIII dès la levée de l'interdiction vichyste de pratiquer ce sport. Ce fut un déchirement pour son père, Alphonse Puig, ex-international de rugby à XV, et farouche opposant au XIII. Ce dernier porta même plainte pour enlèvement d'enfant à l'encontre de Paul Barrière, président de l'AS Carcassonne XIII ; Sans résultat.

[modifier] « Pipette »

Universellement « rebaptisé » Puig-Aubert, ou encore Pipette du fait de cette trop forte addiction au tabac qui l'emporta à 69 ans. De l'immédiat après-guerre au mi-temps des années 1950 (au total il jouera à XIII de 1944 à 1957), son appréhension de l'espace et du jeu - perçus comme autant d'évidences mathématiques -, confinait au génie. Malgré la distance et le temps, le souvenir de l'arrière de Carcassonne rémane encore aux Antipodes.

Puig-Aubert révolutionna le jeu et fut nommé Champion des champions français par le journal L'Équipe en 1951. Il était le maître à jouer de l'équipe de France qui signa ses plus beaux exploits en 1951 à l'occasion de la tournée dans l'hémisphère sud. Guidés par Puig-Aubert, les Français constituent à ces occasions les plus puissantes formations étrangères ayant jamais évolué en Australie (ceci selon les Australiens eux-mêmes). Puig-Aubert les impressionna par ses prodiges gestuels (capable de marquer entre les barres depuis l'angle de terrain, équivalent au point de corner du football) [1]. Ses drops firent notamment merveille.

Il est invité avec son coéquipier Élie Brousse, à rester pour jouer dans un club de Sydney pendant deux à trois ans en l'échange d'un pont d'or : respectivement 15 millions de francs incluant une prime de 8 millions à la signature, plus un salaire de 200 000 francs mensuels, avec une villa à sa disposition à Bondi Beach. Les enchères sont montées, jusqu'à 20 millions d'investissement sur sa tête. L'ambassadeur de France lui-même assurait au champion qu'il aurait à sa disposition tout ce qu'il demanderait. Mais Pipette, sachant ce qui l'attendait, dans un univers mercantile où la concurrence en ferait une cible, n'avait pas envie de se faire violence à l'australienne.

Il travailla ensuite dans la représentation commerciale pour la société Paul Ricard tout en menant une carrière d'entraîneur. Il prend ainsi en charge l'équipe junior de Carcassonne en mains dès 1961 puis devient sélectionneur de l'équipe de France de rugby à XIII en 1969.

En 2000, une statue en bronze de 300 kg pour 170 centimètres est érigée en son honneur au stade Albert Domec de Carcassonne. On peut y lire :

À Puig-Aubert, symbole du Rugby à XIII.
Champion du monde sous le maillot tricolore.
Champion des champions français pour l'année 1951.

En 2004, Bernard Pratviel lui a consacré le livre Immortel Pipette, aux éd. Empreinte.

[modifier] Carrière en Rugby à XV

[modifier] Club

[modifier] Palmarès

  • Champion de France en 1944 avec l'USAP
  • Champion de France Juniors en 1943 avec l'USAP

[modifier] Carrière en Rugby à XIII

[modifier] Club

[modifier] Palmarès

[modifier] Equipe de France

  • Meilleur réalisateur avec 361 pts (toujours d'actualité en 2005)
  • International (46 sélections) entre le 23 février 1946 et le 10 mai 1956 (dont 4 en Coupe du Monde (n'a pas participé à la Coupe du Monde 1957), 15 en Coupe d'Europe des Nations, et 27 autres test-matchs)
  • Membre de la 1re tournée française d'un sport collectif français en Australie et Nouvelle-Zélande i.e. 1951 :
    • détenteur du Goodwill Trophy 1951 (officieux champion du monde) et 1955 (France vainqueur des australiens chez eux en tests-matchs : 2/3)
    • détenteur de la Coupe Tattersall 1951 (nombre de tests remportés (2/3))
  • Vice-champion du monde : 1954 (et capitaine, lors de cette 1re édition - finale à Paris (Parc des Princes))

[modifier] Bibliographie

  • Le Roy Bernard, Dictionnaire encyclopédique des sports et des sportifs, Paris, Denoel, 1973, p.637-639

[modifier] Liens externes


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