Politique de l'Italie

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Italie

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La politique de l'Italie est caractérisée, depuis 1946 par une démocratie parlementaire en apparence assez instable, même si l'aphorisme célèbre du Guépard de Giuseppe Tomasi di Lampedusa (tout doit changer pour que rien ne change) s'applique sans doute mieux à la vie politique italienne.

Après des années de domination continue de la Démocratie chrétienne et des alliés de centre-gauche, contrastée par l'existence d'un Parti communiste italien (PCI) fort et relativement modéré, le système a semblé s'effondrer dans les années quatre-vingt-dix, à la suite de l'affaire Mani pulite (Mains propres). Lors d'un référendum promu par Mario Segni et le Parti radical italien en 1993, le mode de scrutin qui privilégiait la proportionnelle est profondément modifié par une loi, inapplicable dans les faits, le Mattarellum (mot inventé par Giovanni Sartori), un scrutin mixte (majoritaire à 75 %).

Les principaux partis implosent ou changent de nom et Silvio Berlusconi, un homme d'affaires dont les activités avaient bénéficié du gouvernement corrompu de Bettino Craxi (PSI) se lance en politique (il appellera cette décision, la descente) et fonde peu avant les élections de 1994, le mouvement Forza Italia. Il remporte les élections mais doit quitter le gouvernement suite à la défection de certains alliés. Après la chute de Berlusconi il y a un gouvernement institutionnel, formé par des personnages de la vie économique et guidé par Lamberto Dini, directeur général de la Banque d'Italie.

En 1996 la gauche autour de Romano Prodi gagne les élections. Il fera entrer l'Italie dans l'euro, grâce à la réduction de la dette publique mais aussi en augmentant les taxes. Mais l'appui de Refondation communiste à la coalition de l'Olivier se termine en 1998, et grâce à la nouvelle formation issue du PCI, le PDS, Massimo D'Alema forme deux gouvernements. Au final de la législature il y a un autre gouvernement de gauche, guidé par l'ancien président du conseil Giuliano Amato.

Silvio Berlusconi remporte les élections de mai 2001 contre Francesco Rutelli. Son gouvernement traverse des crises temporaires, avec le départ de quelques ministres importants (Affaires étrangères, Intérieur, Economie) mais il arrive à rester au pouvoir jusqu'au terminus de la législature. Le gouvernement, à l'approche des élections de 2006, que tout le monde sent perdues, surtout après l'échec sans précédent aux élections régionales du 4 avril 2005 (six régions perdues, seules la Lombardie et la Vénétie restent aux mains du centre-droit) modifie le mode de scrutin, revenant à la représentation proportionnelle intégrale, avec prime majoritaire (340 sièges à la Chambre des députés pour la liste arrivée en tête au niveau national) pour garantir la stabilité. Il fait aussi voter, de façon définitive, la réforme constitutionnelle majeure de la République (plus de 50 articles modifiés), appelée communément la devolution parce qu'elle aurait instauré un État fédéral, conforme aux vœux de la Ligue du Nord. Mais cette réforme finira par ne pas entrer en vigueur (après un référendum de confirmation en juin 2006 qui est un échec patent pour la Maison des Libertés et la Ligue du Nord).

L'influence du pape et des cardinaux de l'Église catholique romaine dans la politique italienne est manifeste.

[modifier] Système constitutionnel actuel

La constitution italienne, entrée en vigueur le 1er janvier 1948 a établi la République, fondée sur le travail (art. 1er).

Elle repose sur un régime parlementaire bicaméral :

  • une Chambre des députés (Camera dei Deputati) de 630 députés ;
  • un Sénat (Senato della Repubblica) de 315 sénateurs (ainsi que les anciens présidents de la République et 5 sénateurs à vie, au plus, nommés par le chef de l'État).

Le Parlement est élu au suffrage universel direct selon des conditions très similaires. La loi électorale a été substantiellement modifiée, suite à un référendum abrogatif en 1993, pour introduire une part de scrutin majoritaire (75 %) afin d'éviter l'instabilité gouvernementale chronique du début de la République, due, entre autres, à un multipartisme excessif et à l'absence d'alternance possible. Cependant il y a eu 8 gouvernements entre 1994 et 2006.

En 2005, un système mixte à finalité majoritaire est instauré pour l'élection des membres des deux chambres. Concernant la Chambre des députés, une prime majoritaire, de l'ordre de 55 % des sièges, est attribuée au niveau national à la liste ayant rassemblé le plus de voix, avec répartition à la proportionnelle au sein de cette coalition, les 45 % de sièges restants étant eux aussi répartis à la RP. Au Sénat, cette prime est attribuée au niveau régional (dans chaque région, la liste arrivée en tête reçoit automatiquement 55 % des sièges). La victoire ne pouvant être obtenue autrement qu'en bénéficiant de la prime majoritaire à la Chambre des députés, les coalitions doivent être aussi larges que possible afin de polarisation un maximum de voix. Ce système est donc grandement favorable à l'émiettement politique, comme en ont témoigné les résultats des élections générales italiennes de 2006.

L'exécutif est constitué d'un gouvernement présidé par un Président du Conseil, primus inter pares.

Le chef de l'État est un Président de la République aux pouvoirs relativement limités, élu pour sept ans par les chambres réunies (auxquels s'ajoutent des délégués représentant les régions).

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