Ploumilliau

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Ploumilliau
Carte de localisation de Ploumilliau
Pays France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Arrondissement de Lannion
Canton Canton de Plestin-les-Grèves
Code Insee 22226
Code postal 22300
Maire
Mandat en cours
Denise Grandjean
2001-2008
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Lannion Trégor
Latitude
Longitude
48° 40′ 51″ Nord
         3° 31′ 22″ Ouest
/ 48.680833333, -3.522777778
Altitude 0 m (mini) – 133 m (maxi)
Superficie 34,69 km²
Population sans
doubles comptes
2 489 hab.
(2007)
Densité 72 hab./km²

Ploumilliau est une commune française du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.

Sommaire

[modifier] Histoire

Cette commune est une ancienne paroisse bretonne primitive dont le nom est formé à partir du mot "ploue", signifiant paroisse en breton, et "Méliau" (saint Méliau, comte et roi de Cornouaille au VIe siècle). Ploumilliau a une petite façade maritime, au nord, à Pont-Roux (Baie de La Vierge).

Le menhir (néolithique) du Clandy, les souterrains de l'Âge du fer de Saint-Jean et de Kerhélary, les traces de fortifications romaines du Roudoulou, attestent l'ancienneté de la présence humaine à Ploumilliau.

Paroisse du diocèse de Tréguier (Trégor), elle n'est mentionnée pour la première fois qu'à la fin du XIVe siècle. Bien que son nom n'apparaisse pas dans les chartes de 1160 et de 1182 énumérant les possessions des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem et des Templiers en Bretagne, ces deux ordres étaient présents en plusieurs points de la paroisse, notamment à Keraudy, à Christ, et au Mouster.

La paroisse, devenue commune a élu sa première municipalité au début de l'année 1790.

C'est aujourd'hui une commune dynamique, avec de nombreux commerces, artisans et services.

[modifier] Lieux et monuments

Ploumilliau possède 2 églises :

Église Saint-Milliau de Ploumilliau
Église Saint-Milliau de Ploumilliau
Gargouille de l'église Saint-Milliau
Gargouille de l'église Saint-Milliau

• Saint-Milliau (début XVIe, XVIIe et XIXe siècles) Saint Milliau[1], évêque venu d'Irlande au Ve siècle, devenu le saint patron de la paroisse, a donné son nom à l'Île Milliau, au large de Trébeurden sur laquelle il aurait débarqué et à la commune de Locquémeau, son ancien ermitage. À découvrir entre autre à l’intérieur : la statue de l’Ankou[2] (voir ci-dessous) et les treize panneaux de la Passion (voir le lien externe). • Notre-Dame de Keraudy[3] (XVIe, XVIIIe et XIXe siècles).

Deux chapelles, Saint-Cado[4] (XVIIIe siècle) et Christ[5] (XVIIe), et de nombreuses croix et calvaires disséminés le long des chemins, constituent le patrimoine religieux de Ploumilliau.

À signaler également le Château de Lanascol[6] (privé), construit au début du XIVe siècle, agrandi aux XVIe et XVIIe siècles par la famille Quemper de Lanascol. Le blason de Ploumilliau est issu directement des armoiries de cette famille.

  1. Fiche d'inventaire préliminaire
  2. Fiche d'inventaire préliminaire
  3. Fiche d'inventaire préliminaire
  4. Fiche d'inventaire préliminaire
  5. Fiche d'inventaire préliminaire
  6. Fiche d'inventaire préliminaire

[modifier] L'Ankou

Les Bretons comme les anciens Celtes considèrent la mort comme le début d'une vie meilleure. Dans les enclos paroissiaux, les ossuaires témoignent de cette relation naturelle avec la mort. Et pourtant, même si la mort est familière en Bretagne, on craint ses ‘‘intersignes’’ annonciateurs. On les retrouve partout dans chaque conte de Bretagne, sous forme d’animaux, bruits, objets ou personnages. Ainsi l’Ankou, maître de l’au-delà, est un squelette tenant une faux emmanchée à l’envers, il annonce la mort aux vivants dont la dernière heure est venue. En breton ‘‘Anken’’ signifie chagrin, ‘‘Ankoun’’ oubli. Il circule la nuit, debout sur un chariot dont les essieux grincent. Entendre ce bruit ou le croiser en chemin sont les signes annonciateurs de la mort d’un proche. C’est le dernier mort de l’année (ou le premier dans certains villages), qui devient l’Ankou pour l’année suivante. L’Ankou nous met en garde contre l’oubli de notre fin dernière. Ces sentences sont gravées sur de nombreux murs d’ossuaires ou d’églises : « Souviens-toi homme que tu es poussière » (La Roche-Maurice), « Pense à mourir, regarde la fin » (Lannédern).

L’Ankou et Ploumilliau :

« Fanch ar Floc’h était forgeron à Ploumilliau ... ». Ainsi commence l’histoire où une certaine veille de Noël, un forgeron travailla fort tard, tandis que sa famille allait à l’église. Le bruit de son marteau sur l’enclume l’empêcha d’entendre les cloches du début de la messe de Noël. Aussitôt après, un étrange visiteur entra dans la forge, demandant qu’un clou soit rivé à son outil. Il exhiba alors une large faux avec le tranchant à l’extérieur. Malgré sa surprise et pressé d’en finir avec ce ténébreux client, le forgeron eut vite fait son ouvrage. - Maintenant, je vais vous payer, dit l’homme. - Oh ! ça ne vaut pas qu’on en parle. - Si ! tout travail mérite salaire. Je ne vous donnerai pas d’argent, mais, ce qui a plus de prix que l’argent et que l’or : un bon avertissement. Allez vous coucher, pensez à votre fin, et, lorsque votre femme rentrera, commandez-lui de vous chercher un prêtre. Le travail que vous venez de faire pour moi est le dernier que vous ferez de votre vie. L’homme à la faux disparut. Fanch ar Floc’h n’eut que la force de gagner son lit où sa femme le trouva suant les angoisses de la mort. - Retourne, lui dit-il, me chercher un prêtre. Au chant du coq, il rendit l’âme, pour avoir forgé la faux de l'Ankou.

(Retrouvez le texte intégral dans le livre intitulé La Légende de la Mort d’Anatole Le Braz)

Simple petite statuette en bois, l’Ankou de Ploumilliau est aujourd’hui la seule statue de ce type encore présente au sein même d’une église. Anatole Le Braz, qui a passé ses premières années à Ploumilliau, ajouta que cette statuette fut la terreur de son enfance. On dit enfin, qu’on ne vient jamais à Ploumilliau sans faire visite à l’Ankou ... une visite des plus courtoises bien sûr !

[modifier] Voir aussi

[modifier] Article connexe

[modifier] Liens externes