Pléiade (XVIe siècle)

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La Pléiade est un groupe de sept poètes français du XVIe siècle rassemblés autour de Ronsard. Ce groupe est né dans la seconde moitié du XVIe siècle, d’abord nommée la Brigade. Le souci majeur de la Brigade, élevée sous l'égide de l'helléniste Jean Dorat, est de faire reculer le «Monstre Ignorance» par la diffusion de la culture antique. Le nom du groupe est emprunté à sept autres poètes d’Alexandrie qui avaient choisi, au IIIe siècle, le nom de cette constellation pour se désigner. Outre Ronsard, la Pléiade regroupe Joachim du Bellay, Jacques Peletier du Mans, Jean de La Péruse, Rémy Belleau, Antoine de Baïf et Etienne Jodelle. À la mort de Jacques Peletier du Mans, Jean Dorat prendra sa place au sein de la Pléiade. Ce mot a d'abord été employé par les Protestants à partir de 1563.

Les idées de la Pléiade sont rassemblées dans un manifeste, Défense et illustration de la langue française, publié en avril 1549 sous la signature de Joachim Du Bellay. Son contenu vise à mener une réflexion sur les moyens d’enrichir la langue française par des emprunts, la fabrication de néologismes, le rappel de mots disparus etc.

Les membres de la Pléiade entrent dans une logique de rupture avec leurs prédécesseurs, ils rompent avec la poésie médiévale et cherchent à exercer leur art en français (« la poésie doit parler la langue du poète »). Ils constatent cependant que la langue française est pauvre et non adaptée à l’expression poétique et décident donc d’enrichir la langue par la création de néologismes issus du latin, du grec et des langues régionales. Ils défendent en même temps l’imitation des auteurs gréco-latins dans le but de s’en inspirer pour pouvoir les dépasser. Ils imposent l’alexandrin, l’ode et le sonnet comme des formes poétiques majeures et abordent les quatre principaux thèmes de la poésie élégiaque : l’amour, la mort, la fuite du temps et la nature.

À la demande de François Ier, la Pléiade participe au développement et à la standardisation du français et joue un grand rôle dans l’œuvre de « l’illustration de la langue française » et de la renaissance littéraire.

[modifier] Références

  • Grahame Castor, La Poétique de la Pléiade : étude sur la pensée et la terminologie du XVIe siècle, Paris, Champion, 1998. (ISBN 2-85203-831-5)
  • Claude Faisant, Mort et résurrection de la Pléiade, Publ. par Josiane Rieu, Paris, Champion, 1998 (ISBN 2-85203-842-0)
  • Henri Franchet, Le Poète et son œuvre d’après Ronsard, Paris, Champion, 1923.

[modifier] Source

  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 1614

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