Petits poèmes en prose

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Petits poèmes en prose est le titre d'un ouvrage de Charles Baudelaire. Les cinquante pièces qui le composent ont été rédigées entre 1855 (« Le crépuscule du soir ») et 1864. Une quarantaine d'entre elles ont paru dans divers journaux de l'époque; les dix suivantes furent posthumes entre 1867 et 1869. Selon une lettre de 1862, Baudelaire a été inspiré en les écrivant par l'exemple d'Aloysius Bertrand.

Le titre Petits poèmes en prose est souvent suivi d'une forme de sous-titre Le spleen de Paris (qui se rapproche des titres de deux parties des Fleurs du Mal: "Spleen et Idéal" et "Tableaux parisiens"). En effet, de son vivant, Baudelaire évoqua cette expression pour désigner son recueil qu'il complétait à mesure de son inspiration et de ses publications. D'ailleurs, le 7 février 1864, le journal Le Figaro publia quatre pièces appartenant aux Petits poèmes en prose sous le titre « Le Spleen de Paris ». Ceci explique l'association étroite des deux titres. Depuis lors, le recueil porte ces deux noms.

La particularité de cet ouvrage réside dans l'absence de suivi entre les différentes pièces. En conséquence, il peut être lu au hasard des pages. On trouvera cependant une certaine récurrence des thèmes: des visions de Paris, le spleen / la mélancolie. De cette constatation découle naturellement l'explication du sous-titre.

Il convient de noter que la dernière pièce est un poème en vers, comme pour illustrer le fait que Baudelaire sut toujours écrire en vers et que ses poèmes en prose ne furent pas synonymes de facilité. Si l'auteur est libéré de la contrainte de la rime, il se doit tout de même de donner un rythme, une structure proche de la poésie à son écriture, de crainte de tomber dans le récit classique. À titre d'exemple, la XXXVIIe pièce « Les bienfaits de la lune » (1863) propose une symétrie entre deux paragraphes : mêmes phrases, même structure grammaticale et continuité dans le deuxième paragraphe de l'idée du premier. De même, la XLVIIIe pièce « Anywhere out the World » (N'importe où hors du monde) (1867, posthume) est construite principalement autour de quatre semi-anaphores, quatre petites phrases basées sur la même idée et les mêmes mots s'intercalant entre les paragraphes principaux.

[modifier] Contenu

  • L'Étranger
  • Le Désespoir de la vieille
  • Le Confiteor de l'artiste
  • Un plaisant
  • La Chambre double
  • Chacun sa chimère
  • Le Fou et la Vénus
  • Le Chien et le flacon
  • Le Mauvais Vitrier
  • À une heure du matin
  • La Femme sauvage et la petite-maîtresse
  • Les Foules
  • Les Veuves
  • Le Vieux Saltimbanque
  • Le Gâteau,dans Petits poèmes en prose, Gallimard , Paris,1973 ,2004 ,pp.54-56
  • L'Horloge
  • Un Hémisphère dans une chevelure
  • L'invitation au voyage
  • Le Joujou du Pauvre
  • Les Dons des fées
  • Les Tentations ou Eros, Plutus et la Gloire
  • Le Crépuscule du soir
  • La Solitude
  • Les Projets
  • La Belle Dorothée
  • Les Yeux des pauvres
  • Une mort héroïque
  • La Fausse Monnaie
  • Le Joueur généreux
  • La Corde
  • Les Vocations
  • Le Thyrse
  • Enivrez-vous
  • Déjà!
  • Les Fenêtres
  • Le Désir de peindre
  • Les Bienfaits de la lune
  • Laquelle est la vraie?
  • Un cheval de race
  • Le Miroir
  • Le Port
  • Portraits de maîtresses
  • Le Galant Tireur
  • La Soupe et les nuages
  • Le Tir et le cimetière
  • Perte d'auréole
  • Mademoiselle Bistouri
  • Any where out of the world
  • Assommons les pauvres!
  • Les bons Chiens
  • Épilogue
  • l'invitation au voyage en prose

[modifier] Liens externes

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