Pensées

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Les Pensées sont une œuvre posthume de Blaise Pascal, publiée en 1670 soit huit ans après sa mort. Pascal y réunit des notes qu'il destinait à l'élaboration d'une apologie de la religion chrétienne. L'œuvre restée à l'état d'ébauche affichait donc un caractère fragmentaire après sa mort.

En ont découlé deux façons différentes d'éditer le texte après sa mort. La première consiste à organiser les fragments selon un ordre supposé voulu par l'auteur, c'est le cas par exemple de l'édition Brunschwig, qui va jusqu'à proposer des titres de chapitre sous lesquels il réunit des fragments. Mais on peut aussi effectuer un travail sur la genèse de l'œuvre. Dès lors on s'aperçoit que Pascal procédait en réunissant les différents fragments dans différentes « liasses », suivant un plan de travail non plus chronologique mais thématique. Sellier, en examinant par exemple les origines des papiers, propose donc une édition dans laquelle il vise à reconstituer ces différentes liasses telles qu'elles devaient être au moment de la mort de Pascal.

Sommaire

[modifier] La misère de l'Homme sans Dieu

Ce domaine est celui qui a suscité le plus de réactions. En effet, d'après Pascal, l'Homme sans Dieu est impuissant, cette misère est causée par la grandeur de l'Homme. Semblable aux animaux qui ne sont pas miséreux, l'Homme se sent comme tel car il a conservé le souvenir d'une époque où il était dans une situation beaucoup plus haute. Il y a donc une contradiction entre ce qu'il est et ce qu'il aspire à être. Pour s'extraire de cette réalité, il essaie de s'élever : « l'appel à Dieu », selon Pascal. Il ne sera, par conséquent, misérable qu'éloigné de Dieu.

L'amour de Dieu est avant tout l'oeuvre d'une bonne volonté, c'est-à-dire la fidélité de l'Homme à l'appel d'un être supérieur. La croyance en Dieu est une réponse aux multiples questions que se pose l'Homme. La croyance en Dieu permet de lutter contre les « puissances trompeuses » qui faussent le jugement de l'Homme (imagination, coutume, et amour propre).

[modifier] Le divertissement

Pascal redéfinit le divertissement. Il le considère dans la perspective de la foi chrétienne et de ses convictions jansénistes. Il n’est pas à comprendre au sens ludique du terme : travailler est aussi un divertissement.

L'Homme cherche à oublier sa condition par le divertissement. Cette nécessité de sortir de son malheur explique le dédain de l'Homme pour le repos : lorsque l'Homme ne fait rien, il pense à son triste sort : « Les Hommes n'ayant pu guérir la mort, la misère, l'ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n'y point penser » (pensée 133).

Même si tous nos actes ne nous permettent pas de répondre à nos angoisses, et ce n'est pas leur rôle, ils ont le mérite de nous aérer l'esprit. Activité est un bonheur dont l'Homme ne doit pas se passer, celui-ci le recherchant continuellement.

L’homme se trouve dans une impasse. L’agitation engendre le besoin de repos. Le repos engendre l’ennui donc recherche d’agitation. L’homme ne trouve le bonheur ni dans le repos ni dans le divertissement. Pour Pascal il n’y a de recherche de bonheur qu’en Dieu. Comme en témoigne Le Mémorial.

[modifier] Esprit de géométrie et esprit de finesse

L'Homme est partagé entre sa raison et son jugement (sentiment). Ainsi, l'Homme conçoit différemment la Justice selon les pays ou même les régions car celle-ci appelle les sentiments pour définir ce qui est juste or la sensibilité est subjective.(pensée 512).

[modifier] La disproportion de l'Homme

Pascal s'adresse à la sensibilité de ses lecteurs pour les convaincre, il désire provoquer chez eux un sentiment de vertige, en passant de l'infiniment petit à l'infiniment grand. Il veut réduire l'Homme à sa condition, lui démontrant qu'il n'est rien. L'objectif est de débarrasser l'Homme de sa présomption, il veut l'amener à contempler son univers et le monde qui l'entoure, afin qu'il accepte l'autorité et la supériorité divine. (pensée 199).

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