Pauline Marois

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Pauline Marois

Naissance 29 mars 1949
à à Québec
Profession Femme politique
Formation Travail social
Administration des affaires

Pauline Marois (Québec, 29 mars 1949 - ) est une femme politique québécoise. Elle a occupé de nombreux postes de ministres sous tous les gouvernements péquistes depuis 1981. Après deux tentatives infructueuses — en 1985 et en 2005 —, elle est devenue, le 26 juin 2007, la chef du Parti québécois. Le 24 septembre 2007, elle fut élue députée de la circonscription de Charlevoix.

Sommaire

[modifier] Biographie

Fille de Grégoire Marois et de Marie-Paule Gingras, Pauline Marois est l'aînée de cinq enfants. Elle a grandi dans un milieu modeste — son père était mécanicien dans un garage de Québec — à Saint-Étienne-de-Lauzon (maintenant incorporé à Lévis), sur la rive sud du Saint-Laurent, en face de Québec. Tous les enfants de la famille ont fait des études universitaires, ce qui comptait beaucoup pour leurs parents. Elle est détentrice d'un baccalauréat en service social de l'Université Laval (1971) et d'une maîtrise en administration des affaires (MBA) de l'École des hautes études commerciales (HEC) de l'Université de Montréal (1976).

Elle est mariée depuis 1969 à Claude Blanchet, avec qui elle aura quatre enfants. Monsieur Blanchet a été président de la Société générale de financement entre 1997 et 2003.

Militante dès les premiers jours du Parti québécois, Pauline Marois a brièvement été l'attachée de presse de Jacques Parizeau, qui fut l'un de ses professeurs aux HEC. Elle quitte ce poste après six mois, en mars 1979, considérant qu'on ne «l'utilisait pas à la hauteur de son talent», confiera-t-elle plus tard au biographe de Jacques Parizeau, Pierre Duchesne[1]. Elle devient ensuite chef de cabinet de la ministre à la Condition féminine, Lise Payette, en novembre 1979. Le biographe de René Lévesque, Pierre Godin, affirme que Pauline Marois a hésité avant d'accepter le poste, parce qu'elle ne se sentait pas particulièrement féministe. « Avec moi, tu vas le devenir », lui avait alors répliqué Payette[2].

[modifier] Première carrière politique

Enceinte de sept mois, Pauline Marois hésite à se lancer en politique. Elle est finalement convaincue par son conjoint et René Lévesque [3], et se porte candidate dans la circonscription de La Peltrie, dans la région de Québec. Elle est élue avec une confortable majorité de 5337 voix sur son adversaire libéral[4], le 13 avril 1981. Elle donne naissance à son deuxième enfant 11 jours plus tard, le 24 avril[5].

Elle entre immédiatement au conseil des ministres, d'abord comme responsable de la Condition féminine de 30 avril 1981 au 29 novembre 1983, et pendant quatre mois en 1985. Elle est ensuite promue à la vice-présidence du Conseil du trésor, le 9 septembre 1982, puis devient ministre de la Main-d'œuvre et de la Sécurité du revenu, lors du remaniement de novembre 1983[6].

Elle signe, le 9 novembre 1984, la « lettre des douze », dans laquelle la moitié des ministres du gouvernement Lévesque s'opposent à la stratégie du « beau risque » du premier ministre et réclament que la souveraineté soit au cœur de la campagne électorale de l'année suivante. Cependant, elle ne se joint pas à sept de ses collègues signataires qui démissionneront à la fin du mois[7].

Au départ de René Lévesque, elle se présente à la course à la direction du Parti québécois, malgré un sondage défavorable[8]. Après une campagne où elle fait la promotion du plein-emploi et de la souveraineté[9], elle termine en deuxième place avec 19,7 % des suffrages[10], mais se dit satisfaite et prête à continuer son engagement.

Défaite dans La Peltrie, lors de l'élection générale québécoise du 2 décembre 1985, elle poursuit son implication au sein de l'exécutif national du Parti québécois, tout en militant au sein d'organismes féministes. Elle est trésorière de la Fédération des femmes du Québec et agit à titre de consultante à la société Elizabeth Fry, un organisme qui vient en aide aux femmes détenues et ex-détenues[6].

À l'instar de Jean Garon, Bernard Landry et Louise Harel, Marois désapprouve la stratégie d'«affirmation nationale» et la réorientation idéologique défendue par Pierre Marc Johnson. Notant que le PQ « doit redéfinir sa voie de gauche »[11], elle se retire temporairement de la direction du parti au terme du congrès de juin 1987, pour aller enseigner à l'Université du Québec à Hull[11].

Malgré certaines critiques formulées à l'endroit de Jacques Parizeau, elle accepte l'offre du nouvel homme fort souverainiste et devient conseillère au programme du PQ en février 1988[12]. Elle se présente à l'élection partielle dans la circonscription d'Anjou, le 20 juin 1988, mais subit la défaite par 1 147 voix[13].

[modifier] 1994-2003 - la ministre polyvalente

Elle revient à l'Assemblée nationale en tant que députée de Taillon en 1989 et se fait réélire en 1994, 1998 et 2003.

C'est à cette période que Pauline Marois devient, au fil des ans, l'une des femmes politiques les plus expérimentées de l'histoire du Québec. De retour au pouvoir après l'élection générale de 1994, le premier ministre Jacques Parizeau lui confie des dossiers à la fois sociaux — le ministère de la Famille — et économiques — le Conseil du trésor, et au lendemain du référendum de 1995, le ministère des Finances. De plus il ne faut pas passer sous silence le passage de Pauline Marois et les mises à pieds de 1500 medecins et 4000 infirmières ce qui a contribuer au déséquilibre actuel du système de santé québécois.[réf. nécessaire] De plus il ne faut pas oublier que lors de son passage au conseil des ministres ,son époux M Claude Blanchet a été nommer président de la SGF et qui a connu une des pires périodes de rentabilités de son histoire avec un déficit de l`ordre de 700 millions , mais qui n`a pas empêcher le titulaire de ce poste de devenir le seul et unique président de la SGF a obtenir une pension de l`ordre de 80.000.00 dollars annuellement, indexable et transmissible au conjoint survivant.[réf. nécessaire]

Elle a occupé pas moins de 14 charges ministérielles, parmi lesquelles: les Finances, l'Éducation et la Santé. Elle a également occupé pendant deux ans le poste de vice-première ministre du Québec (2001-2003).

Elle a, entre autres, donné naissance aux parfois controversés centres de la petite enfance, piloté le dossier de la transformation du réseau des écoles confessionnelles catholiques et protestantes de langue anglaise et française — une disposition datant de l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867 —, en deux réseaux de commissions scolaires organisées sur une base linguistiques et instauré la maternelle à temps plein.

En 2001, après le départ de Lucien Bouchard, alors Premier ministre du Québec, Bernard Landry ne perd pas de temps et récolte tous les appuis. Il se fait couronner chef du parti, puis Premier ministre. Pauline Marois rate sa chance une seconde fois. Bernard Landry en fera sa ministre des Finances et Vice-première ministre, poste qu'elle occupa jusqu'à la défaite du Parti québécois en 2003.

Jusqu'à son intermède de femme politique à temps plein, elle occupait le poste de porte-parole de l'Opposition officielle en matière de relations internationales suite au remaniement du cabinet fantôme du Parti québécois.

[modifier] 2005 : Deuxième campagne à la direction du Parti québécois

En 2004, cherchant à provoquer le destin, Pauline Marois demande ouvertement le départ de Bernard Landry alors chef du Parti québécois[14]. En 2005, ce dernier démissionne après avoir été soumis à un vote de confiance où il obtient 76,2% des appuis. À la suite de cette démission, elle se lance officiellement et sans attendre dans la course à la direction du Parti québécois en juin 2005. Elle reçoit l'appui de Joseph Facal, Jonathan Valois, Maka Kotto et Marie Malavoy et une vingtaine de députés de son parti et du Bloc québécois, parti souverainiste campé à Ottawa.

En cas de victoire, elle promettait de tenir un référendum dans les six mois à un an après l'élection d'un gouvernement péquiste, à condition qu'il soit gagnant :

« C'est une tâche immense que nous avons à accomplir ensemble, pour préparer le Québec à faire la souveraineté, surtout à la réussir et à gagner le référendum. Il ne s'agit pas de tenir un référendum n'importe quand, demain matin, il s'agit d'en tenir un gagnant.[15] »

Elle reçoit beaucoup d'appuis à l'extérieur du Parti québécois, comme celui de l'ex-présidente de la Fédération des infirmières, Jennie Skeene, de l'ancienne présidente de la CEQ, Lorraine Pagé, de l'écrivaine Hélène Pedneault et de l'ancienne présidente du Comité exécutif de la ville de Montréal, Léa Cousineau.

La semaine avant l'élection, elle reçoit l'appui de Pierre Dubuc, candidat dans la course. Le 10 novembre, Gilbert Paquette abandonne la course et demande à ses partisans de voter pour Marois.

Le 15 novembre 2005, elle perd finalement l'élection avec 30,56%, soit la 2e position, avec 32 166 votes, alors que André Boisclair est élu avec une majorité de 53,68%. Son rêve de devenir Première ministre du Québec – et première femme à le devenir - lui échappe encore une fois. Elle accepte le verdict clair et se rallie au nouveau chef. Elle se montre tout de même satisfaite de la campagne électorale, mais avoue être un peu peinée.

Le 20 mars 2006, sans amertume, Pauline Marois annonce qu'elle quitte la vie politique active. Ce départ précipité cause une certaine surprise puisqu'elle venait tout juste d'accepter d'occuper le poste de critique en matière de Relations internationales. Cependant, depuis janvier, la rumeur courait qu'un départ imminent de la ténor risquait de survenir. Elle se retire après plus de 25 ans de vie publique et politique, non sans peine. Cependant, elle avouera lors de son discours de démission que « le cœur n'y est plus ».

[modifier] 2007 : Troisième campagne à la direction du Parti québécois

À la suite de la démission d'André Boisclair, le 8 mai 2007, Pauline Marois choisit de se présenter dans une éventuelle course à la direction du Parti québécois, le 11 mai 2007[16]. Pour elle, il s'agit d'une troisième tentative pour devenir chef de ce parti.

Le 13 mai 2007, Pauline Marois déclare officiellement sa candidature[17], soit dix-huit mois après sa défaite lors de la course à la direction du Parti québécois de 2005. Elle veut mettre de côté le projet référendaire et veut modifier son approche d'un futur pays. Elle souhaite changer tout le programme du Parti québécois pour adapter celui-ci aux volontés des Québécois.

Pauline Marois fut la seule personne officiellement en lice pour la succession d'André Boisclair, Gilles Duceppe s'étant retiré un jour après avoir annoncé sa candidature, probablement convaincu des conséquences néfastes pour le mouvement souverainiste d'un tel affrontement et percevant peut-être aussi un manque d'appuis suffisants[18],[19]. En effet, Pauline Marois a joui d'un très grand nombre d'appuis dès le premier jour de l'annonce de sa candidature, à la fois au sein de la mouvance péquiste qu'au sein de la population (selon les premiers sondages).

Elle a reçu l'appui du club politique SPQ-Libre[20]. Aussi, elle rallia la quasi-totalité des députés du Parti québécois. Elle en a ensuite fait une déclaration indiquant qu'elle appuyait le dégel des frais de scolarité.

Le 14 mai 2007, Gilles Duceppe lui a offert lui aussi son soutien. Le même jour, Pauline Marois est d'ailleurs vue à un souper-bénéfice du Bloc Québécois, à Montréal, alors que ce dernier lui accorde son appui inconditionnel.

Elle devint officiellement chef du Parti québécois, à la fermeture de la période des mises en candidature, le 26 juin[21],[22], étant la seule personne ayant déposé les signatures requises.

[modifier] Retour en politique active

Le 13 août 2007, Rosaire Bertrand, du Parti québécois, démissionne comme député de la circonscription de Charlevoix, à la limite est de la grande région de la Capitale-Nationale. Du même coup, il force le déclenchement d'une élection partielle, fournissant l'opportunité, à Pauline Marois, de pouvoir accéder à l'Assemblée nationale du Québec. Le jour même de la démission de Rosaire Bertrand, Marois annonce qu'elle sera candidate à cette élection[23].

En septembre 2007, à la veille du scrutin, une controverse éclate: un journaliste du quotidien The Gazette révèle que Pauline Marois et son conjoint, Claude Blanchet, possèdent une résidence située sur des terres anciennement agricoles (jusqu'à leur dézonage, en 1991), et sur des terrains publics expropriés en 1978 et destinés à la prolongation de l'autoroute 440[24].

Le 24 septembre 2007, soit le jour du scrutin, Pauline Marois est élue avec 59,16% des suffrages, devenant du même coup députée de Charlevoix[25],[26],[27] . Son principal adversaire, l'adéquiste Conrad Harvey, obtient quant à lui 37,04% des voix. L'assermentation de Pauline Marois a lieu le 11 octobre 2007[28].

[modifier] Notes et références

  1. Duchesne, Pierre (2002). Jacques Parizeau, vol. 2 : Le Baron, 1970-1985, Québec Amérique, Montréal. pp. 160-161.
  2. Godin, Pierre. (2001) René Lévesque, vol. 3 : L'espoir et le chagrin (1976-1980), Boréal, Montréal. pp. 530-531.
  3. Godin, Pierre (2005). René Lévesque, vol. 4 : L'homme brisé (1980-1987), Boréal, Montréal. p. 117
  4. Directeur général des élections du Québec. Élections générales. 1981, 13 avril. Page consultée le 19 juillet 2007.
  5. Gagnon, Katia. Pauline en cinq temps, dans La Presse, le 19 mai 2007, p. A2.
  6. ab Assemblée nationale du Québec (2007). Pauline Marois. Page consultée le 19 juillet 2007.
  7. Duchesne, Pierre (2002), op. cit., pp. 493-502.
  8. Le sondeur du Parti québécois, Michel Lepage, a interrogé les militants péquistes sur leur préférence en juin 1985. Pierre Marc Johnson se classait au premier rang avec 67 % des appuis, suivi de Bernard Landry avec 14 %. Pauline Marois arrivait loin en troisième place avec seulement 4 2 % des appuis. (Godin, Pierre (2005). op. cit. p. 494).
  9. Godin, Pierre (2005). op. cit., p. 495.
  10. QuébecPolitique.com Course à la direction du Parti québécois. Page consultée le 22 juillet 2007.
  11. ab Duchesne, Pierre (2004). Jacques Parizeau vol. 3. Le Régent, 1985-1995. Québec Amérique, Montréal. p. 47.
  12. Duchesne, Pierre (2004). op. cit. pp. 84-86.
  13. Directeur général des élections du Québec. Élections partielles. 1988, 20 juin (Anjou, Roberval). Page consultée le 20 juillet 2007.
  14. Raymond Bréard, La Presse, 31 mai 2007
  15. Radio-Canada. 2005. « Référendum: Pauline Marois précise sa position ». Radio-Canada. 9 septembre. En ligne (page consultée le 12 mars 2007).
  16. Dutrisac, Robert et Hélène Buzzetti. Un combat de géants: Marois-Duceppe, dans Le Devoir, les 12 et 13 mai 2007.
  17. Lévesque, Kathleen. L'électrochoc Pauline Marois, dans Le Devoir, le 14 mai 2007.
  18. Shields, Alexandre. Les députés bloquistes serrent les rangs derrière Gilles Duceppe, dans Le Devoir, le 14 mai 2007.
  19. Michel David. Tel un phénix, dans Le Devoir, le 15 mai 2007.
  20. Corbeil, Michel. Le SPQ-Libre se range derrière la nouvelle candidate, dans Le Soleil, le 13 mai 2007.
  21. Radio-Canada. Pauline Marois: c'est officiel. Le 26 juin 2007.
  22. Roy, Paul. Pauline Marois est chef du PQ, dans La Presse, le 27 juin 2007.
  23. Robitaille, Antoine. Pauline Marois se présentera dans Charlevoix, dans Le Devoir, le 13 août 2007.
  24. (en) William Marsden, «How estate was built on public, farm lands», The Gazette, 22 septembre 2007[lire en ligne]
  25. Voir aussi Élection partielle québécoise de 2007
  26. Simon Boivin, «Marois gagne son pari», dans Le Soleil, 24 septmbre 2007 [lire en ligne]
  27. Sylvain Desmeules, «Élection dans Charlevoix: un couronnement sans débordement», dans Le Soleil, 25 septembre 2007 [lire en ligne]
  28. Norman Delisle, «Marois assermentée», Presse Canadienne, 11 octobre 2007[lire en ligne]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes

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