Palais de justice de Paris

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Les grilles de la cour du Mai
Les grilles de la cour du Mai
La cour du Mai dans laquelle stationnaient les charrettes des condamnés à mort sous la Terreur.
La cour du Mai dans laquelle stationnaient les charrettes des condamnés à mort sous la Terreur.
Le 36 Quai des Orfèvres, siège de la police judiciaire parisienne
Le 36 Quai des Orfèvres, siège de la police judiciaire parisienne

Le Palais de Justice de Paris est un ensemble architectural situé dans 1er arrondissement de capitale sur l'Île de la Cité (dont il occupe environ le tiers de la superficie), et abritant les principales institutions judiciaires Françaises.

Il est bordé par :

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[modifier] Histoire

Sur le site du Palais de justice s'étendait autrefois le "Palais de la Cité" qui fut la résidence et le siège du pouvoir des rois de France, du Xe au XIVe siècle et dont il ne reste aujourd'hui que deux vestiges : la Conciergerie et la Sainte Chapelle.

(Voir l'histoire du "Palais de la Cité" dans l'article : Conciergerie)

Lorsque le roi Charles V décida de quitter le Palais de la Cité pour l'hôtel Saint-Pol ; la royauté y maintint son administration : Parlement de Paris, Chambre des comptes et Chancellerie. La vocation judiciaire du lieu était scellée.

En 1776, sous le règne de Louis XVI, un incendie consuma la partie s'étendant entre la Conciergerie et la Sainte Chapelle. La façade qui domine la Cour de Mai, de toute l'entrée principale du Palais, fut reconstruite entre 1783 et 1786.

Sous la Révolution, il fut le siège du Tribunal révolutionnaire du 6 avril 1793 au 31 mai 1795.

Le Palais de justice prend une nouvelle dimension politique et sociale sous la Restauration. En effet, depuis Louis XVIII et Charles X, le débat judiciaire dispute la préférence au débat parlementaire. De nouveaux postes sont créés mais les locaux ne suffisent plus à accueillir le volume croissant des affaires. C’est à ce moment que les tout premiers travaux de restauration sont entrepris. Les affaires judiciaires ne cessant d’augmenter, la Monarchie de Juillet lance un vaste programme d’agrandissement du Palais. Jean-Nicolas Huyot est chargé de rédiger un projet d’agrandissement et d’isolement afin d’en faire un édifice majestueux. En 1840, Louis Joseph Duc et Honoré Daumet, suite au décès de Huyot, sont nommés pour mener à bien ce projet. Louis-Philippe ne verra cependant pas l’achèvement des travaux, à cause du déclenchement de la Révolution de 1848 et c’est sous Napoléon III que ceux-ci vont trouver enfin leur rythme de croisière.

Le chantier est quasiment achevé lorsque éclatent les événements de 1870. Allumé en divers endroits du Palais de justice par la Commune agonisante, l'incendie du 24 mai 1871 réduit à néant presque un quart de siècle de travaux. Dès lors, tout est à recommencer. Daumet est nommé architecte du Palais après le décès de Duc en 1879. Les plans sont refaits et le chantier recommencent en 1883. La Conciergerie est néanmoins achevée à cette date. Depuis 1914, le Palais n’a pas connu de travaux d’une telle envergure.

[modifier] Le Palais aujourd'hui

De nos jours, le palais est toujours l'un des centres névralgique du système judiciaire français, puisque qu'il abrite notamment la Cour de cassation, la plus haute juridiction du pays en la matière.

La cour d'Appel de Paris y siège également, tous comme la plupart des tribunaux parisiens relevant de son ressort comme le Tribunal de grande instance de Paris. La proximité du siège de la Direction régionale de la police judiciaire de la Préfecture de police qui occupe des locaux attenants situés au 36 Quai des Orfèvres facilite la communication entre les deux institutions.

[modifier] Liens externes

48°51′23″N 2°20′44″E / 48.85639, 2.34556

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