Organisation internationale du travail

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Organisation internationale du travail
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L'Organisation internationale du travail (OIT) est une institution tripartite spécialisée de l'ONU qui rassemble gouvernements, employeurs et travailleurs de ses Etats membres dans une action commune pour promouvoir le travail décent à travers le monde. Son siège est à Genève, en Suisse.

Sommaire

[modifier] Histoire

L’Organisation internationale du Travail a été créée en 1919, lors de la résolution du premier conflit mondial par le Traité de Versailles. L’Organisation, parmi les institutions de la Société des Nations, est la seule qui survit à la seconde guerre mondiale. L’OIT devient une institution spécialisée de l'ONU en 1946. Elle compte actuellement 188 États Membres. Dotée d’une structure «tripartite» unique, elle réunit sur un pied d’égalité les représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs pour débattre des questions relatives au travail et à la politique sociale. Le secrétariat de l’Organisation, le Bureau international du Travail (BIT), a son siège à Genève en Suisse et gère des bureaux extérieurs dans plus de 40 pays. À l’occasion de son cinquantième anniversaire en 1969, l’OIT a reçu le Prix Nobel de la paix. Son Directeur général actuel est Monsieur Juan Somavia (Chili).

[modifier] Buts de l’organisation

En 1919, conscients du fait «qu'il existe des conditions de travail impliquant pour un grand nombre de personnes l'injustice, la misère et les privations, ce qui engendre un tel mécontentement que la paix et l'harmonie universelles sont mises en danger», les États signataires du Traité de Versailles ont créé l’Organisation internationale du Travail (OIT).

Aujourd’hui, l’OIT a élaboré un Agenda pour le travail décent [1], qui couvre bon nombre des défis auxquels l’Organisation était déjà confrontée au moment de sa création. Cet agenda a pour objectif de permettre à chacun d’obtenir un travail décent en favorisant le dialogue social, la protection sociale et la création d’emplois ainsi que le respect des normes internationales du travail qui se sont développées pour constituer un système global d’instruments relatifs au travail et à la politique sociale, étayé par un mécanisme de contrôle permettant d’aborder tous les types de problèmes que soulève leur application à l’échelon national.

[modifier] Organisation

La Conférence internationale du Travail, qui réunit une fois par an les mandants de l’OIT (représentants gouvernementaux, représentants travailleurs et représentants employeurs), oriente les travaux de l’Organisation. Elle adopte également de nouvelles normes internationales du travail ainsi que le programme et le budget de l’Organisation. Entre deux sessions de la Conférence, c’est le Conseil d’administration, composé de 28 membres gouvernementaux, de 14 membres employeurs et de 14 membres travailleurs, qui oriente les activités de l’OIT.

[modifier] Les normes de l'OIT et la Déclaration relative aux principes et droits fondamentaux au travail

Il existe actuellement 188 conventions et 199 recommandations, dont certaines remontent à 1919.

Le Conseil d’administration du BIT a qualifié de «fondamentales» huit conventions qui traitent de questions considérées comme des principes et des droits fondamentaux au travail: liberté syndicale et reconnaissance effective du droit de négociation collective, élimination de toute forme de travail forcé ou obligatoire, abolition effective du travail des enfants et élimination de la discrimination en matière d’emploi et de profession. Ces principes sont également énoncés dans la Déclaration de l’OIT relative aux principes et droits fondamentaux au travail (1998).

[modifier] Les conventions

[modifier] conventions fondamentales

Les huit conventions fondamentales sont les suivantes :

  • convention (nº 87) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, 1948
  • convention (nº 98) sur le droit d’organisation et de négociation collective, 1949
  • convention (nº 29) sur le travail forcé, 1930
  • convention (nº 105) sur l’abolition du travail forcé, 1957
  • convention (nº 138) sur l’âge minimum, 1973
  • convention (nº 182) sur les pires formes de travail des enfants, 1999
  • convention (nº 100) sur l’égalité de rémunération, 1951
  • convention (nº 111) concernant la discrimination (emploi et profession), 1958

[modifier] conventions prioritaires

Le Conseil d’administration du BIT a également qualifié quatre autres conventions d’instruments «prioritaires», encourageant ainsi les États Membres à les ratifier en raison de leur importance pour le fonctionnement du système de normes internationales du travail. Les quatre conventions prioritaires sont les suivantes:

  • convention (nº 81) sur l’inspection du travail, 1947
  • convention (nº 129) sur l’inspection du travail (agriculture), 1969
  • convention (nº 144) sur les consultations tripartites relatives aux normes internationales du travail, 1976
  • convention (nº 122) sur la politique de l’emploi, 1964

[modifier] La Commission mondiale sur la dimension sociale de la mondialisation

En février 2002, l’Organisation internationale du Travail a lancé une Commission mondiale sur la dimension sociale de la mondialisation. Cet organe indépendant a pour but d’amener le débat à quitter le terrain de la confrontation pour celui du dialogue et de jeter ainsi les bases de l’action. Comment la mondialisation peut-elle profiter à davantage de personnes?

«Les règles de l’économie mondiale devraient viser à améliorer les droits, les moyens de subsistance et la sécurité des personnes, des familles et des collectivités du monde entier et à accroître les possibilités qui leur sont offertes», [2]

[modifier] Directeurs-Généraux de l'OIT

[modifier] Notes et références

  1. Decent work for all - About the ILO
  2. Une mondialisation juste: Créer des opportunités pour tous, rapport final de la Commission publié en février 2004.

[modifier] Liens externes