Nikolaï Boulganine

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Nikolaï Alexandrovitch Boulganine (Николай Александрович Булганин), né à Nijni Novgorod le 11 juin 1895 et mort à Moscou le 24 février 1975 est un militaire et homme politique soviétique.

[modifier] Biographie

Boulganine est le fils d'un employé de bureau de Nijni Novgorod (devenu ensuite Gorki). Il adhère au Parti Bolchevik en 1917. De 1918 à 1922, il travaille dans la Tchéka, puis est affecté jusqu'en 1927 au Conseil Supérieur de l'Economie Nationale. Son ascension commence en 1931, année où il devient Président du Soviet de Moscou (il restera dans ce poste jusqu'en 1937). Il est nommé président de la banque du peuple de la RSFSR en 1937 (jusqu'en 1941) et devient l'année suivante Vice-Président du Conseil des commissaires du peuple de l'URSS et Président de la banque d'Etat.

Candidat au Comité Central en 1934, il en est élu membre en 1939. Président du Conseil économique du Conseil des Commissaires du Peuple au début de la guerre, il devient membre du Conseil militaire du front de Moscou avec le grade de général. En 1944, il entre au comité d'Etat à la défense où il est nommé ensuite vice-commissaire. Peu après, il représente l'URSS au comité polonais de libération.

Promu maréchal et vice-premier ministre en 1947, il devint également membre du Bureau Politique du PCUS en 1948 (après avoir été suppléant en 1946). Il succède à Staline au poste de ministre des forces armées jusqu'en 1949 sous Staline et Malenkov. .

Avec l'appui de Khrouchtchev qui était alors secrétaire général du Parti Communiste qu'il avait connu au début de leurs carrières respectives, il devient une sorte de lieutenant l'accompagnant dans ses visites officielles. Il prend la présidence du Conseil des Ministres en février 1955, en remplacement de Malenkov.

Toutefois, en avril 1958, Khrouchtchev le fit démettre de ses fonctions pour le reléguer à la présidence de la banque d'Etat puis celle du Conseil économique National de Stavropol. Boulganine est accusé d'avoir soutenu la « faction anti-parti » qui s'était opposé à lui l'année précédente. Exclu du Comité Central en septembre, il fait peu après son autocritique. Il est mis à la retraite en mars 1960 mais, signe du changement dans les modes d'élimination au sein du PCUS - on ne "liquide" plus, on met à l'écart - Boulganine peut disparaitre quinze ans plus tard, oublié mais libre.