Nicolas Miguet

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Nicolas Miguet est un journaliste, homme d'affaires et homme politique français né le 16 janvier 1961 à Verneuil-sur-Avre (Eure). Il est le fondateur et président du Rassemblement des contribuables français (RCF) et a été conseillé municipal de Verneuil-sur-Avre en 1989 et en 1995. En 2002, puis 2007, il a tenté de se présenter à l'élection présidentielle mais n'a pas réuni les 500 signatures nécessaires. Il est divorcé et père de 5 enfants.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il fait ses premières armes professionnelles dans différents petits métiers (administratif, concierge de nuit) avant de rejoindre le secteur de la Bourse.

En 1982, il débute dans le journalisme tout en étudiant à l'Institut d'études politiques de Paris (diplômé en 1984). Durant ses études (1980-1984), il s'investit dans le CELF, un syndicat étudiant proche des giscardiens et sera élu étudiant à l'IEP.

Journaliste dans plusieurs publications (Journal des Finances, puis Investir), rubrique économie à La Croix, il crée des rubriques économie à Stratégies, Communication CB News, etc. et publie plusieurs livres chez Pierre Belfond sur les montages fiscaux.

Il quitte Investir fin 1986 et crée son entreprise en février 1987: lancement de la lettre confidentielle La Bourse. En octobre 1987, juste avant le krach boursier de fin octobre, il crée Business-Bourse, un hebdomadaire spécialisé.

En 1988, il introduit 10% du capital de NCM Communication sur le marché hors cote de la Bourse de Paris.

En 1989, il lance Le Quotidien de 89 et un mensuel grand public, Vous et Votre Argent. En octobre 1989, il lance un quotidien économique, Le Temps de la Finance. Le départ de partenaires financiers alors que le journal est déjà lancé, le contraint à stopper la publication du Temps de la Finance et à déposer le bilan de NCM Communication. Le Tribunal de Commerce cède les actifs en liquidation à l'éditeur Pierre Belfond. Le Tribunal de Commerce rend une ordonnance qui restitue à Nicolas Miguet sa lettre La Bourse, à partir de laquelle, en mars 1991, il relance son activité.

En mai 1991, il lance un petit hebdomadaire de seize pages vendu en kiosques, Bourse, puis l'hebdomadaire Capital et en février 1993 le premier service audiotel d'actualité économique et de conseils boursiers. En septembre 1994, il crée Le Nouveau Quotidien de Paris, sarl qui rachète Le Quotidien de Paris (de Philippe Tesson en faillite depuis juillet 1994). Le quotidien a quitté la diffusion kiosques en novembre 1996 pour se transformer pendant quelques mois en lettre politique quotidienne. Le titre a été vendu au début des années 2000.

En février 1997, une décision du Tribunal de Commerce de Paris interdit à Nicolas Miguet de gérer une société pour une durée de cinq ans, condamnation confirmée en 1999 par la Cour d'appel. Propriétaire de son groupe, il nommera son ancien banquier, Nicolas Martin du Nord au poste de PDG.

En 1999 il lance un journal intitulé; L'Hebdo : le nouveau Minute, tentant de récupérer le lectorat de l'hebdomadaire Minute alors en cessation de parution à la suite d'une liquidation de la société éditrice. Nicolas Miguet échouant à racheter le fichier des abonnés de Minute au tribunal de commerce de Paris, sera contraint de rebaptiser son journal L'Hebdo, et se concentre essentiellement sur l'information boursière. L'Hebdo est devenu L'Hebdo-Bourseplus en avril 1999, Il refuse toute publicité des entreprises.

Le 7 avril 2004, à la tête de plus de vingt mille pouvoirs représentant 400 millions de titres, soit 20 % du capital d'Eurotunnel, il surprend en renversant la direction en place. Charles Mackay, président sortant est remplacé par Jacques Maillot, l'ancien PDG de Nouvelles Frontières. Richard Shirrefs, directeur général sortant, est remplacé par Jean-Louis Raymond. Lors de l'affaire Eurotunnel, Nicolas Miguet a obtenu le soutien d'une centaine de parlementaires, dont deux présidents de groupe, ceux du groupe communiste et celui du groupe UDF.

[modifier] Activités boursières

Nicolas Miguet est le fondateur, PDG, actionnaire majoritaire (75%), rédacteur en chef et principal journaliste de la société de presse cotée au marché libre "Nicolas Miguet et Associés". Spécialisée dans le conseil boursier à destination des particuliers, divers médias sont utilisés: le journal "Bourse Plus" (7400 ventes hebdomadaires), la lettre "La bourse" (1450 abonnés) ou il gère un portefeuille virtuel depuis 1987, un site Web commercial et un service audiotel biquotidien ou il commente la séance boursière du jour.

Issus de sa vision des fondamentaux de l'entreprise, ses conseils et avis sont généralement tranchés, allant souvent à l'encontre du consensus des analystes et publications financières. Sa stratégie d'investissement est de conseiller des valeurs délaissées, décotées ou en "recovery" pour miser sur un hypothétique rebond boursier, voire une OPA. C'est ainsi qu'il recommandera à ses clients à partir de 2000 d'investir dans des titres comme Eurotunnel , Eurodisney, Infogrames ou DMC.

Les performances boursières revendiquées sur la période 2000-2006 sont de +2018 % (Bourse Plus, mars 2007). Peu connu des milieux financiers, Nicolas Miguet est surtout très présent sur les forums bourse et trading du Web ou ses résultats boursiers font l'objet d'innombrables échanges.

[modifier] Engagement politique

En 1977, Nicolas Miguet s'engage politiquement chez les Jeunes Giscardiens, dont il devient la même année responsable pour l'Eure. Il est directeur de campagne du député UDF sortant Pierre Monfrais, qui est réélu.

Nicolas Miguet a été à deux reprises élu au conseil municipal de Verneuil-sur-Avre, en 1989 et en 1995.

Il lance en 1999 le Rassemblement des contribuables français dont le programme est « Moins d'impôts, gérer utile, l'emploi pour tous ... » Le financement de ses campagnes se fait via l'appel à la générosité de ses lecteurs. Il a essayé d'être candidat à l’élection présidentielle de 2002. Il a échoué à obtenir les 500 signatures de maires. Nicolas Miguet a présenté une liste aux élections européennes de 1999, qui obtint 1,77 % des voix.

Il s'est officiellement déclaré candidat pour l’élection présidentielle de 2007 le 16 juin 2006. Il se veut un « apporteur d'idées et de talents » pour « toute future majorité de droite ». Son but avoué et de « sauver la France de la faillite financière, de l'énarchie et de la corruption généralisée avant qu'il ne soit trop tard, c'est urgent... » Il est néanmoins contraint de renoncer le 16 mars 2007, reconnaissant n'avoir pas obtenu les signatures nécessaires. Il affirme avoir obtenu 476 promesses mais qu'un grand nombre de maires se sont rétractés après sa mise en examen pour détournement de parrainages. Il appelle alors à voter François Bayrou.

Après avoir annoncé la présentation de plus de 400 candidats RCF aux législatives de 2007, cette liste se réduira finalement a un seul dans la première circonscription de l'Allier (Le docteur Hugues Auvray qui fera 12e sur 15 candidats avec un score de 0,45 %, c'est-à-dire 163 voix), par manque de volontaires et de moyens[réf. nécessaire].

[modifier] Controverses et démêlés judiciaires

Ayant utilisé ses supports de presse pour conseiller l'achat de titres de son groupe de communication NCM en difficulté, il sera condamné pour ce mélange des genres. Il sera même (brièvement) incarcéré, ce qui est encore rare au début des années 1990 pour un délit financier.

En 1999, un procès l'oppose à l'éditeur de la presse d'extrême droite Serge de Beketch, pour des questions de fichiers d'abonnés.

En 1999 toujours, il est interdit de gestion d'entreprise pour cinq ans pour avoir fraudé le fisc et pour des faillites douteuses.

En 2002, il tente de se présenter aux élections présidentielles mais échoue à réunir les 500 signatures de maires nécessaires. Il affirmera cependant avoir bien reçu 508 promesses de signatures (253 selon le décompte officiel), et ne devoir l'invalidation de sa candidature qu'à une « manipulation » du Conseil constitutionnel et à la défaillance au dernier moment d'une petite centaine de maires.

En 2002 toujours, le conseil municipal de Paris, sous l'impulsion des Verts, exigera qu'il fasse cesser la prolifération des affiches sauvages du RCF sur les murs de la capitale. Il se prétendra alors victime de l'acharnement et de l'intolérance des élus verts et socialistes, qu'il qualifie régulièrement de « socialo-communistes », « trostko-verdâtres » et d'« ayatollahs verts ». Politiquement certains le qualifient de poujadiste ; il se pose souvent en victime d'un complot politico-médiatique.

Le 18 janvier 2007, la cours d'appel de Rouen le condamne en tant que dirigeant de la société anonyme « Nicolas Miguet », à six mois de prison avec sursis, trois ans de mise à l'épreuve et 15000 Euros d'amende pour avoir soustrait en 1999 la somme de 151.165 euros à l'État par application illégale de taux de TVA réduit (5,5 % et 2,1 %) en lieu et place du taux normal (20,6% à cette époque). Arrêt publié dans le quotidien Normand Paris-Normandie daté du 19 janvier 2007.

Le 26 février 2007, le Conseil constitutionnel met en garde les élus contre de « faux documents officiels » envoyés par Nicolas Miguet dans plusieurs départements. Le document préconise notamment aux élus d'envoyer leurs parrainages à une adresse du VIIIe arrondissement de Paris « RF République Française - Opération parrainage 63 bd de Courcelles 75008 Paris », en fait l'adresse du RCF. Un candidat à l'élection présidentielle, Gérard Schivardi, a annoncé son intention de porter plainte pour diffamation, le « guide officiel » présentant de fausses informations sur son parcours politique aux élus. Nicolas Miguet est placé en garde à vue le 6 mars 2007 à la brigade de répression de la délinquance faite aux personnes suite à cette affaire (source AFP).

Sur le site internet dont le groupe Nicolas Miguet & Associés est propriétaire, un lien signale explicitement un renvoi sur Wikipédia pour consulter sa biographie. L'action ne permet en fait que de télécharger un document .pdf dont le contenu est fort éloigné de la présente biographie.

[modifier] Liens externes