Nationalisme canadien-français

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Même s'il continue à être défendu et promu jusqu'au début de vingtième siècle, le nationalisme libéral issu des idées révolutionnaires américaines et françaises commence graduellement à décliner après 1840 et se retrouve bientôt en position marginale face à un nationalisme libéral plus modéré et encore plus face à l'ultramontanisme du clergé catholique.

La monté en puissance d'un nationalisme canadien-français ou catholique, qui dominait encore la société québécoise jusqu'assez tout récemment, marqua profondément la pensée politique du Canada français pendant tout un siècle. La censure d'essentiellement toutes les idées et la littérature du siècle des Lumières, des communautés libérales et scientifiques de la France, des États-Unis et de la Grande-Bretagne affecta sévèrement ce qui est aujourd'hui considéré comme le développement social, économique et culturel normal du Québec.

En opposition avec les premiers nationalistes, les ultramontains rejetèrent l'idée que le peuple est souverain et que l'Église et l'état doivent être séparés. Ils ont accepté l'autorité de la couronne britannique au Canada, ont défendu sa légitimité et ont prêché l'obéissance à la domination britannique. Pour les ultramontains, le destin des Canadiens français était de survivre en défendant leur religion catholique et leur langue française. Cette idéologie de la survivance ne sera sérieusement ébranlée qu'après la Seconde Guerre mondiale.

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