Narration non linéaire

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La narration non linéaire est le procédé narratif utilisé par un auteur lorsqu'il relate des évènements sans respecter leur chronologie. Stricto sensu, à partir du moment où une œuvre propose un flashback, on peut parler de narration non linéaire. Dans les faits, le terme est plutôt réservé à des œuvres dont la chronologie de l'intrigue est bouleversée dans un souci de sophistication ou d'efficacité.

Sommaire

[modifier] Effets recherchés

  • Créer un jeu pour le spectateur qui doit reformer le puzzle
  • Simuler une interaction en mettant des éléments non chronologiques en relation
  • Traduire l'état mental du héros
  • Traduire la non-linéarité du destin
  • Démontrer la pluralité ou la subjectivité des points de vue
  • Montrer l'interaction entre plusieurs histoires, plusieurs parcours, plusieurs personnages
  • Diluer le temps
  • Créer un suspense

[modifier] Films

Bien que cette narration non linéaire ait été au centre des préoccupations de nombreux cinéastes avant-gardistes d'avant-guerre (pour ne citer que Bunuel et ses deux premiers films), c'est vraiment à partir de Rashomon (1950) d'Akira Kurosawa, que le monde du cinéma découvre ce nouveau style de chronologie. L'influence de ce film se répandra chez tous les cinéastes cherchant un renouveau du cinéma. On peut citer les films suivants :

[modifier] Réalisateurs

[modifier] Citations

  • Mike Figgis : « Il me semble plus intéressant d'établir des connexions entre des images et des évènements en me fondant sur des principes non-linéaires, plutôt qu'en suivant des intrigues pré-formatées. Jean-Luc Godard et Luis Bunuel ont eu une influence colossale ; ce sont les deux maîtres incontestés du genre déconstruit »[1]

[modifier] Sources

  1. La gazette des scénaristes n°21 (mai 2004)