Naginata

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Un samouraï avec une naginata
Un samouraï avec une naginata

La naginata (薙刀) est une arme japonaise, proche du fauchard à lame courbe, utilisé pour pratiquer le naginatajutsu. Particulièrement appréciée par les moines, cette arme, pouvant atteindre jusqu'a deux mètres de haut, était utilisée autrefois sur les champs de bataille pour couper les jarrets des chevaux. C'était une arme également efficace dans le combat à mi-distance contre un guerrier à pied.

En même temps que l'arme, les écoles de Naginata se développèrent principalement après 1180. Date de la Bataille d'Uji (1180) au cours de laquelle Tsutsui Jomyo Meishu (筒井 浄妙 めいしゅ), qui, après avoir tiré 24 flèches, posa son arc et se battit en plein milieu des troupes Taira, d'abord avec sa naginata, puis avec son tachi et pour finir avec son tantō, avant de mourir transpercé de 63 flèches.[1].

Les armes à feux allaient la reléguer après 1542, tout comme le sabre, mais les écoles restèrent. Cette arme, efficace à moyenne distance, équipait presque tous les foyers et devint, vers le XVII siècle, l'art martial de prédilection des japonaises.

Une naginata traditionnelle
Une naginata traditionnelle

Sommaire

[modifier] Historique

Son appartition remonte aux troubles de l'ère Tengyō (938947). Plus longue que l’épée, la naginata présentait l'avantage de pouvoir s'engager dans la bataille tout en gardant une certaine distance des ennemis. La naginata s'apparente à un sabre dont on aurait allongé le manche. Les signes chinois qui la désignaient pouvaient être traduits par « long sabre ».

Plus tard (lors de la période Nanboku-chō, 13361392), des épées de grande longueur furent utilisées et pour les distinguer ces « longs sabres », les caractères ont été changés de « long sabre » en « sabre de fauchage », en référence à son utilisation. La naginata était l'arme la plus utilisée par les moines-guerriers (tels que les sōhei, les yamabushi ou les ikkō-ikki.)

Au cours du temps la lame devint plus grande et plus courbe et une tsuba (garde) fut rajoutée (période Sengoku, 14771573). La naginata cessa d'être utilisée comme arme de bataille lors de l'introduction des armes à feu mais continua à être employée par les médecins et les femmes de samourais, raison pour laquelle la longueur de la naginata fut considérablement réduite lors de la période Edo (16001868). Le manche de la naginata, orné et décoré, devient un article essentiel dans la dot.

À partir de la période Meiji (18681912), l’art du Naginata a été employé dans les écoles comme manière de développer le bien-être spirituel et physique des filles, alors que les garçons faisaient du Kendo dans le même but. Cet art est encore pratiqué aujourd'hui et en plein essor.

[modifier] Types de Naginatas[2]

  • Kozori : Elles sont composées d'une lame très courbée.
  • Hirumaki : Elles possèdent une lame proche des Katanas et pourvues d'une garde protégeant la main.
  • Bisen Tô : Elles sont composée à lame courte et épaisse. Les Ninjas et les paysans l’utilisaient parfois comme fauchard.

Certains modéles étaient équipés au bas du manche d'une pointe en acier pour transpercer les armures.


[modifier] L'art martial associé au Naginata

Icône de détail Article détaillé : Naginatajutsu.

Le naginatajutsu (なぎなた術, 長刀術 ou 薙刀術) est un art martial japonais. On y étudie le maniement de la naginata, mais la plupart des étudiants actuels du naginatajutsu en apprennent une forme modernisée. Dans l'histoire du Japon, le maniement de la naginata a été associé aux femmes et de nos jours au Japon, le naginatajutsu est davantage pratiqué par des femmes que des hommes [3].

[modifier] Notes et références

  1. Nihon no Yume - Infos générales
  2. SAMOURAIS - Les Armes
  3. (en)Samurai Sisters: Early Feudal Japan, Women in World History. Consulté le 21 mars 2008.