Mesure TTL de l'exposition

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir TTL.

Cet article fait partie de la série
Photographie

Les photographes

A B C D E F G H I J K L M
N O P Q R S T U V W X Y Z

Voir aussi

Portail de la photographie
Tous les articles


Genres & disciplines
Histoire de la photographie
Les appareils photo
La technique
Photographie argentique
Photographie numérique

La mesure TTL de l'exposition désigne en photographie la mesure de l'exposition effectuée à travers l'objectif (TTL = Through The Lens, terme anglais signifiant à travers l'objectif).

Sommaire

[modifier] Historique

Sur les premiers appareils munis d'un posemètre celui-ci disposait d'une fenêtre sur la face avant avec un angle de champ proche de celui de l'objectif standard. Sur ce Voigtländer, vu de face, à gauche, la cellule photoélectrique derrière sa fenêtre gaufrée et à droite le viseur. Cette implantation était suffisante avec un objectif fixe mais devenait problématique avec des objectifs interchangeables.

Sur les reflex mono-objectif, la solution fut assez vite trouvée de dévier un peu de lumière avec un pentaprisme vers des cellules photoélectriques intégrées sous le capot. Il fallait les protéger de la lumière parasite de l'oculaire de visée, d'où le volet ou capot à y placer en cas d'exposition sans l'œil du photographe (au retardateur par exemple).

[modifier] Mesure TTL

L'implantation évolua ensuite pour permettre au contrôle d'exposition de réagir en temps réel aux variations de lumière pendant l'exposition (du fait de la remontée du miroir, les cellules du pentaprisme sont alors aveugles).

Le système de mesure d'exposition TTL fonctionne généralement suivant trois modes principaux :

  • Le mode dit central (ou spot) analyse uniquement la partie la plus centrale de l'image ;
  • Le mode dit pondéré analyse une zone plus étendue, en pondérant la mesure centrale par l'intensité lumineuse périphérique ;
  • Le mode dit matriciel, le plus sophistiqué, analyse la totalité de l'image pour essayer de trouver la valeur la plus probable de I. Sur les appareils reflex modernes, cette tâche est assurée par de multiples cellules photoélectriques élémentaires dont les mesures sont traitées par un ou plusieurs microprocesseur(s) équipé(s) de logiciels d'intelligence artificielle.

[modifier] TTL au flash

Olympus OM-2
Olympus OM-2

Olympus introduisit en 1975 avec l'OM-2 la mesure sur le film avec deux cellules dans la chambre du miroir, dirigées vers l'émulsion. Afin de permettre une estimation avant le déclenchement, le rideau de l'obturateur était peint d'une mire quadrillée noir et blanc.

Pentax reprit l'idée et équipa le LX, sorti en 1980, d'un miroir secondaire derrière une zone semi-transparente du miroir principal pour dévier une partie du flux lumineux vers la cellule de la chambre du miroir.

Dans les deux cas l'un des principaux avantages était de permettre le contrôle de l'éclair du flash par l'appareil pendant l'exposition.

Dans le camp des appareils traditionnels, Leica ajouta au M5 une cellule escamotable qui venait se placer devant le rideau pendant la visée.

Le procédé de communication entre les reflex numériques et les flashes "cobra" qui leur sont dédiés se nomment E-TTL, et pour les dernières générations, E-TTL2 qui permettent une mesure de la lumière choisie par l'utilisateur, soit à prépondérance centrale soit évaluative. Dans les deux cas, une cellule intégrée au flash aide le boîtier à la mesure de l'exposition ambiante.

[modifier] En numérique

Sur les appareils de prise de vue numérique, le calcul se fait au minimum à partir de l'information (image) fournie par le capteur pour les appareils les plus simples ; ils sont de fait tous TTL. Par contre, sur la plupart des appareils de définition moyenne et élevée, le capteur principal n'est mis en service que lors des prises de vue afin de lui éviter de chauffer et d'augmenter son niveau de bruit.

On en revient alors à des cellules complémentaires assurant la mesure de la luminance, toujours en TTL bien sûr. Sur le Nikon D70s par exemple, comme sur l'Olympus OM2 des années 1970, un damier est imprimé sur le premier volet de l'obturateur afin de réfléchir la lumière émise par le pré-éclair du flash (Séries SB600 et SB800) et qui sert à mesurer, a priori, la quantité de lumière nécessaire que doit délivrer le flash lors de la prise de vue.

[modifier] Sigle

L'appellation TTL est apparue en photographie peu de temps après le développement de circuits intégrés TTL où ici ce sigle signifie Transistor-Transistor Logic, preuve s'il en était que le Marketing est prompt à récupérer tout ce qui peut renforcer l'image d'un produit.