Maurice Chevalier

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Maurice Chevalier, Photographie de jeunesse dédicacée.
Maurice Chevalier, Photographie de jeunesse dédicacée.

Chanteur et acteur français, Maurice Chevalier est né le 12 septembre 1888 à Paris et est décédé le 1er janvier 1972 à Paris.

[modifier] Biographie

Il fait de modestes débuts dans les caf'conc' de Ménilmuche (Ménilmontant) dès la fin du XIXe siècle. C'est en 1909 qu'il tombe amoureux de Mistinguett et qu'il quitte la chanteuse Fréhel pour elle. Leur liaison s'arrêtera en 1919. Désormais jeune premier, il incarne pendant les Années folles un personnage de dandy frivole à l'accent faubourien qu'il garde lorsqu'il parle, parfaitement, anglais. Le phonographe relaie ses succès à la scène dans diverses revues et opérettes. Valentine et Dans la vie faut pas s'en faire sont des triomphes des années 1920, toutes écrites par Albert Willemetz. C'est ainsi qu'il a l'occasion de faire remonter une dernière fois sur scène, La Goulue, créatrice du fameux « French-cancan », et modèle de Lautrec, que le public ne reconnait plus .

En 1928, il se marie avec Yvonne Vallée et commence cette même année, une carrière cinématographique à Hollywood qui l'éloigne de la France jusqu'en 1935 où il s'illustre notamment en 1934 dans les deux versions anglaise et française de La Veuve joyeuse d'Ernst Lubitsch. Il fera la rencontre de Duke Ellington qu'il fera engager pour faire sa première partie à Broadway et rencontrera à Hollywood Marlène Dietrich qui lui vaudra son divorce avec Yvonne.

En perte de vitesse à Hollywood, il décide de rompre avec la MGM et de rentrer en France. Nous sommes en 1935, ce sont de nouveaux succès de la chanson : Prosper (1935), Ma Pomme (1936), Y'a d'la joie (1937) qu'il crée pour un jeune auteur dont le nom deviendra célèbre, Charles Trenet, puis la Marche de Ménilmontant (1941) en hommage à son enfance.

Symbole de la réussite d'un « p'tit gars » du peuple, Maurice Chevalier est un travailleur acharné de la chanson populaire.

En 1939 il compose la chanson « D’excellents Français », dans laquelle il décrit une France unie contre l’envahisseur, mais qui en elle-même montre le flottement qui suivit l’entrée en guerre de la Troisième République. Cette chanson fut le symbole de la « Drôle de guerre ».

Sous l'Occupation, il n'arrêtera de travailler qu'en 1942, reproche lui sera fait à l'heure de l'épuration de la Libération. Pierre Dac fit depuis Londres une grinçante critique contre Chevalier, en raison de son manque d’engagement au côté de la Résistance, l'accusant notamment de lâcheté, alors que Maurice protégeait une famille juive, sa compagne Nita Raya et les parents de celle-ci. Sauvé par le Parti communiste, il sera lavé de tout soupçon de collaboration.

Très vite cependant, il renoue avec le succès, allant même jusqu'à s'illustrer dans les années 1960 dans un genre inattendu : le twist : Le twist du canotier, enregistré avec le groupe rock français Les Chaussettes Noires. À cette époque, il parraine également dès 1966 la jeune carrière de Mireille Mathieu qui deviendra très vite une vedette internationale.

De sa deuxième moitié de carrière cinématographique, il faut remarquer son passage chez René Clair (Le Silence est d'or) primé à Cannes en 1948, Ariane de Billy Wilder avec Gary Cooper et Audrey Hepburn, la comédie musicale Gigi de Vincente Minnelli en 1958 le film aux 9 Oscars et 3 Golden Globe Awards, et sa participation au remake américain de la trilogie de Marcel Pagnol : Fanny de Joshua Logan en 1961 dans lequel il interprète le rôle de Panisse.

Il fut déclaré dangereux pour la sécurité des États-Unis d'Amérique et interdit d'entrée sur leur territoire de 1951 à 1955 pour avoir signé l'Appel de Stockholm.

Il se produira en 1956 à Paris, à l'Alhambra (Paris) rebaptisé l'Alhambra-Maurice Chevalier et fera passer en première partie un orchestre iconoclaste dirigé par son jeune arrangeur talentueux de l'époque, Michel Legrand.

En 1968, il fait ses adieux à la scène après 68 ans de carrière, à « 80 berges » avec son sourire enchanteur. Il meurt en 1972 à l'âge de 83 ans. Il repose au cimetière nouveau de Marnes-la-Coquette (Hauts-de-Seine) où il avait acheté une propriété à côté d'Albert Willemetz, à qui il devait ses plus grands succès.

[modifier] Filmographie

acteurs et actrices

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

  • 1908 : Trop crédules
  • 1911 : Une mariée qui se fait attendre
  • 1911 : Par habitude
  • 1911 : La Mariée récalcitrante
  • 1912 : Une bougie récalcitrante
  • 1914 : La Valse renversante
  • 1917 : Une soirée mondaine
  • 1922 : Le Mauvais garçon
  • 1922 : Gonzague
  • 1923 : Par habitude
  • 1923 : L'Affaire de la rue de Lourcine (La Chanson de Paris)
  • 1929 : Parade d'amour (Innocents of Paris) : Maurice Marney
  • 1929 : The Love Parade : comte Alfred Renard
  • 1930 : Paramount on Parade (trois numéros)
  • 1930 : La Grande mare (The Big Pond) : Pierre Mirande (versions anglaise et française)
  • 1930 : Le petit café (The Playboy of Paris) : Albert Loriflan (versions anglaise et française)
  • 1931 : Le Lieutenant souriant (The Smiling Lieutenant) : lieutenant Nikolaus « Niki » von Preyn (versions anglaise et française)
  • 1931 : Une heure près de toi (One Hour with You) : André Bertier (versions anglaise et française)
  • 1932 : Love Me Tonight : baron Maurice Courtelin
  • 1933 : L'Amour guide (The Way to Love) : François (versions anglaise et française)
  • 1933 : A Bedtime Story : René
  • 1934 : La Veuve joyeuse (The Merry Widow) : comte Danilo (versions anglaise et française)
  • 1935 : Folies-Bergère (Folies-Bergère de Paris) : Eugène Charlier/Baron Cassini (versions anglaise et française)
  • 1936 : Le Vagabond bien-aimé : Gaston de Nerac
  • 1936 : Avec le sourire : Victor Larnois
  • 1936 : The Beloved Vagabond : Paragot
  • 1938 : Fausses nouvelles (Break the News) : François Verrier
  • 1939 : Pièges : Robert Fleury
  • 1947 : Le Silence est d'or : Emile Clément
  • 1949 : Le Roi : le roi
  • 1950 : Ma pomme : Maurice Vallier dit Ma Pomme
  • 1954 : Un siècle d'amour (Cento anni d'amore) : Massimo, le père (sketch Amore 54)
  • 1954 : J'avais sept filles : comte André de Courvallon
  • 1957 : The Heart of Show Business
  • 1957 : Ariane (Love in the Afternoon) : Claude Chavasse
  • 1958 : Gigi : Honoré Lachaille
  • 1959 : Count Your Blessings: duc de Saint-Cloud
  • 1960 : 1-2-3-4 ou Les Collants noirs : le narrateur
  • 1960 : Can-Can : Paul Barrière
  • 1960 : A Breath of Scandal : le prince Philippe
  • 1960 : Pepe : (Caméo)
  • 1961 : Fanny : Panisse
  • 1961 : La Sage-femme, le curé et le bon Dieu (Jessica) : père Antonio
  • 1962 : Les Enfants du capitaine Grant (In Search of the Castaways) : Jacques Paganel
  • 1964 : Panic Button : Philippe Fontaine
  • 1964 : I'd Rather Be Rich : Philippe Dulaine
  • 1967 : Monkeys, Go Home! : père Sylvain

[modifier] Lien externe

Un mémoire de Master sur Maurice Chevalier dans le cinéma américain.


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Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Maurice Chevalier.