M. Night Shyamalan

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Ce qui suit, analyse et synopsis, dévoile des moments clés de l'intrigue de plusieurs longs métrages du réalisateur M. Night Shyamalan.
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M. Night Shyamalan
Night Shyamalan et Bryce Dallas Howard
Night Shyamalan et Bryce Dallas Howard

Nom Manoj Nelliyattu Shyamalan
Surnom M. Night Shyamalan, ou Night[1]
Naissance 6 août 1970
Pondichéry
Inde Inde
Nationalité  Américaine
Profession(s) Réalisateur, scénariste, producteur, et acteur
Films notables Sixième Sens, Le Village,
La Jeune Fille de l'eau,
Signes
Site internet http://www.mnight.com/
Récompense(s) Voir la partie de l'article Distinctions

Manoj Nelliyattu Shyamalan (മനോജ് നൈറ്റ് ശ്യാമളന en malayalam), né le 6 août 1970 à Pondichéry, plus connu sous le nom de M. Night Shyamalan ['ʃæ.mæ.lɔːn] est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur de cinéma américain d'origine indienne[2]. Il a notamment été nommé à deux reprises aux Oscars, pour la réalisation ainsi que le scénario de Sixième Sens.

À l'instar d'Alfred Hitchcock, ou de Charlie Chaplin, on le retrouve la plupart du temps dans ses propres films. Par exemple, il joue le rôle du docteur Hill dans son long métrage Sixième Sens, ou encore celui d'un dealer dans Incassable. Ses apparitions ne sont généralement pas reconnues comme des caméos ; en effet, elles influencent le cours de l'histoire, à la différence de celles d'Alfred Hitchcock. Dans La Jeune Fille de l'eau, il interprète l'un des premiers rôles : il permet à la Narf[3] de regagner son monde, en élucidant le mystère des Tartoutiks.

Souvent à l'origine de polémiques[4], selon Alessandro Di Giuseppe, critique du Quotidien du cinéma, M. Night Shyamalan s'est révélé comme l'un des nouveaux maîtres du thriller[5], et a su se démarquer des autres réalisateurs de sa génération[6].

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Enfance

M. Night Shyamalan naît à Mahé, dans le territoire de Pondichéry en Inde[7], d'une lignée d'Indiens hindouistes. Son père, Nelliattu C. Shyamalan, est un médecin malayalee (originaire de l'État du Kerala). Sa mère, Jayalakshmi Shyamalan, est obstétricienne et gynécologue[8].

Dans les années 1960, après des études médicales à la JIPMER[9] de Pondichéry et la naissance de leur premier enfant, les parents émigrent vers les États-Unis. En 1970, la mère de Night retourne en Inde pour passer les cinq derniers mois de sa grossesse dans le domaine de ses grands-parents maternels à Chennai (anciennement Madras).

Six semaines après sa naissance à Pondichéry, sa mère l'emmène aux États-Unis, à Penn Valley, un quartier de la banlieue ouest de Philadelphie en Pennsylvanie, où Night est élevé. Ses parents l'envoient alors étudier dans une école catholique privée à Merion, en banlieue de Philadelphie, la Waldron Mercy Academy[10],[11] (académie Waldron de la Pitié), l'un des collèges très prisés de Pennsylvanie[10]. Il entre ensuite à l’Episcopal Academy[12] (académie épiscopale), un lycée privé de Merion également.

Shyamalan décide ensuite d'aller à la Tisch School of the Arts, de l'Université de New York, à Manhattan, dont il sort diplômé en 1992. C'est là qu'il abrège son premier prénom Manoj en M. et qu'il remplace son deuxième prénom Nelliyattu par Night ; il signera ses films sous ce nom[13]. Night a éprouvé très tôt le désir de devenir réalisateur de cinéma lorsque, tout jeune, on lui offrit une caméra Super 8. Bien que son père souhaitât qu'il perpétue la tradition familiale en devenant médecin, sa mère l'encouragea à suivre son inclinaison[14]. Dans Sixième Sens, il rend hommage à son père en jouant le rôle d'un médecin[15].

Âgé de 17 ans, Shyamalan, alors inconditionnel du cinéma de Steven Spielberg[16], a déjà réalisé quarante-cinq courts métrages chez lui[17]. À partir de Sixième Sens, réalisé en 1999, il inclura systématiquement dans chaque version DVD de ses films un de ces courts métrages de jeunesse[16], qu'il estime représenter son premier essai du genre. Par exemple, dans Sixième Sens, on retrouve Nightmare on Old Gulf, dans Incassable, on retrouve Millionnaire, et dans Signes, on retrouve Pictures. On retrouve aussi Graham, le couteau et le garde-manger dans Praying with Anger, et La Créature dans Éveil à la vie.

[modifier] Débuts

Morceau de la pellicule du film Sixième Sens.
Morceau de la pellicule du film Sixième Sens.

M. Night Shyamalan réalise son premier long métrage en 1992 : Praying with Anger (Prier avec colère), un drame autobiographique, alors qu'il est encore étudiant à l'Université de New York (NYU). Pour le tournage, il doit emprunter de l'argent à ses proches, famille ou amis[18] et engage ses parents en tant que producteurs[19]. Ce film est projeté avec succès au Festival international du film de Toronto, le 12 septembre 1992[20]. Il est ensuite projeté pendant une semaine dans une salle de cinéma aux États-Unis, en 1993[20]. Il est, par ailleurs, élu premier film de l'année à l'American Film Institute de Los Angeles[21].

À la fin de la projection au Festival de Toronto, lorsque David Overbey invite Night à venir sur scène, il prédit que les cinéphiles du monde entier ne tarderont pas à voir d'autres réalisations de Shyamalan dans les années à venir[22]. Praying with Anger est ensuite diffusé à la télévision canadienne. Tourné à Chennai en Inde, c'est son seul film à l'avoir été en dehors de la Pennsylvanie.

Entre temps, il vend une histoire intitulée Labor of Love à la Twentieth Century Fox, mais celle-ci ne sera jamais tournée[21],[23].

Shyamalan écrit et réalise son deuxième film en 1995, Éveil à la vie (Wide Awake), qui ne sera projeté qu'à partir de 1998[24]. Ce film dramatique raconte l'histoire d'un enfant de dix ans (joué par Joseph Cross), étudiant dans une école catholique, qui, après la mort de son grand-père (interprété par Robert Loggia), se met à la recherche de Dieu. Le casting du film comportait Dana Delany et Denis Leary dans les rôles des parents de l'enfant ainsi que Rosie O'Donnell, Julia Stiles et Camryn Manheim.

Éveil à la vie fut tourné dans une école où Night avait étudié pendant son enfance, le Bryn Mawr College[25]. En 1999, le film est proposé, au Young Artist Award, pour le prix du meilleur drame et pour la meilleure performance dans un premier rôle pour Joseph Cross[26]. C'est pourtant un échec commercial, la recette totale n'atteignant que de 305 704 $[27].

La même année, Night écrit le scénario du film d'animation Stuart Little, de Rob Minkoff, qui remporte un franc succès auprès d'un vaste public de par le monde.

En 1993, M. Night Shyamalan se marie à la psychologue indienne Bhavna Vaswani, rencontrée à l'Université de New York[28]. Ils ont deux filles.

Au cours de l'année 2006, ils font construire une maison à Wayne, en Pennsylvanie, proche du plateau de tournage habituel de Night, à Philadelphie.

[modifier] Âge d'or

Malgré l'échec de ses deux premiers longs métrages, Night est désormais devenu célèbre dans le monde entier grâce à son troisième film : Sixième Sens, avec Bruce Willis et Haley Joel Osment. Puis, il enchaîne avec d'autres films, qui s'affichent généralement dans le box-office, aussi bien accueillis par la critique que par le public. Night Shyamalan s'impose alors comme le nouveau patron du thriller et du film fantastique à Hollywood[5]. De plus, Sixième Sens s'est classé 10e plus grand succès dans l'histoire du cinéma durant les années 2000, et continue de se vendre en DVD et en cassette vidéo[21].

Dans tous ses films, on remarque un casting composé essentiellement de célébrités du monde du cinéma dont la renommée est acquise : Bruce Willis, Samuel L. Jackson, Joaquin Phoenix, ou encore Mel Gibson. Ses films se caractérisent aussi par leur fin haletante et imprévue comme, par exemple, dans Sixième Sens, la mort du psychologue pour enfants, joué par Bruce Willis. Il a ainsi utilisé et popularisé le concept de twist final. Il a aussi fait connaître la jeune Bryce Dallas Howard et Haley Joel Osment.

Jouant à plusieurs reprises pour lui, Joaquin Phoenix (Le Village et Signes), Bruce Willis (Sixième sens et Incassable), Bryce Dallas Howard (Le Village et La Jeune Fille de l'eau) et Angela Eckert (Signes et Incassable) sont considérés comme ses acteurs fétiches.

De plus, à partir de son troisième long métrage, Night utilise le procédé du « clin d'œil », de l'anglais caméo, à l'instar d'Alfred Hitchcock : il fait de brèves et discrètes apparitions dans ses longs métrages. Pourtant, dans La Jeune Fille de l'eau, film d'autodérision[29], il s'attribue un rôle principal, celui du scénariste Vick Ran qui élucide le mystère planant autour de la jeune Narf[3], Story, qui désire rentrer chez elle. Ledit scénariste deviendra célèbre grâce à sa « Petite cuisine », un livre décrivant ses intérêts politiques extrémistes. Le personnage de Vick Ran fait référence à Vikram Seth, un écrivain indien[30]. Night Shyamalan fait aussi référence à John Ford et aux westerns, aux contes de fée et aux films d'horreur[31] à travers ses différentes œuvres cinématographiques.

Durant les années 2000, Night a signé un contrat de trois longs métrages avec la Paramount Pictures et la Nickelodeon[32]. Il est aussi le scénariste des studios Disney le mieux payé avec Signes[16].

[modifier] Filmographie

Année Titre français Titre original profession(s) Métrage Durée
1992 Praying with Anger - Réalisateur, scénariste, producteur et acteur (LM) 107 minutes
1998 Éveil à la vie - Réalisateur et scénariste (LM) 88 minutes
1999 Sixième Sens The Sixth Sens Réalisateur, scénariste et acteur (LM) 107 minutes
Stuart Little - Scénariste (LM) 84 minutes
2000 Incassable Unbreakable Réalisateur, scénariste, producteur et acteur (LM) 106 minutes
2002 Signes Signs Réalisateur, scénariste, producteur et acteur (LM) 106 minutes
2004 Le Village The Village Réalisateur, scénariste, producteur et acteur (LM) 108 minutes
Le Secret enfoui de Night Shyamalan The Buried Secret of M. Night Shyamalan Acteur (FD) 45 minutes
2006 La Jeune Fille de l'eau Lady in The Water Réalisateur, scénariste, producteur et acteur (LM) 110 minutes
2007 Entourage - Acteur (TV) 40 minutes
2008 Phénomènes The Happening Réalisateur, scénariste et producteur (LM) 91 minutes
Avatar Avatar: The Last Airbender Réalisateur (LM)  ?? minutes

[modifier] Analyse de ses films

Signature du réalisateur
Signature du réalisateur

[modifier] Praying with Anger

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Praying with Anger est la première œuvre écrite et réalisée par Night en tant que jeune cinéaste. Ce film est sorti en 1992. Il traite de l'histoire d'un jeune homme nommé Dev Raman et joué par Shyamalan lui-même qui retourne en Inde pour découvrir son héritage et sa vraie nation. Au cours de son voyage, Dev apprend que son père, personnage froid et distant, maintenant décédé, l'aimait énormément, beaucoup plus qu'il ne pouvait l'imaginer.

Le titre du film provient d'une de ses scènes, lorsque Raman, le protagoniste, se rend compte qu'il est capable de prier les déités hindoues avec toutes les émotions excepté l'indifférence mais également lorsqu'il est en colère[33],[34] : Praying with Anger signifie littéralement Prier avec colère.

[modifier] Éveil à la vie

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Éveil à la vie est le premier long métrage de Shyamalan. L'histoire écrite par Night est achetée par les studios Miramax Films qui le choisiront bien plus tard comme réalisateur. Le plateau de tournage est érigé à Philadelphie. Le film est produit par Cary Woods et Cathy Konrad et le casting composé de Joseph Cross, Rosie O'Donnell, Dana Delany, Denis Leary et Robert Loggia.

Le film décrit la recherche de Dieu par un enfant dont le père vient de décéder.

Éveil à la vie ressemble aux films qui seront réalisés ultérieurement par Night : on retrouve le thème de la croyance métaphysique, un arrière-plan surnaturel, et une fin inattendue[35]. C'est aussi le seul film où M. Night Shyamalan ne fait aucune apparition.

Éveil à la vie fut réalisé en 1995, mais ne sortit en salle qu'en 1998. Le film est considéré par la production comme un échec, la recette américaine et mondiale s'étant élevée à 288 000 $[36] pour un budget total de 7 000 000 $[27].

[modifier] Sixième Sens

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Le véritable succès, commercial, public, et critique, a débuté en 1999, quand il a écrit, dirigé et produit Sixième Sens, un drame surnaturel traitant les déboires d'un psychologue pour enfant, Malcolm Crowe, (joué par Bruce Willis) qui est touché par balle par l'un de ses patients qui s'était introduit dans sa demeure. Malcolm va ensuite rencontrer un jeune enfant dérangé, Cole Sear (joué par Haley Joel Osment), qui prétend voir se balader les morts. Le psychologue pense qu'il peut racheter sa faute en aidant ce pauvre enfant. Selon le livre DisneyWar, lorsque David Vogel, de la Walt Disney Company, a lu le script du Sixième Sens, il n'a pas pris le temps de demander leurs avis à ses supérieurs, a acheté les droits du livre pour 2 000 000 $, et a ensuite engagé Night pour le tournage[37]. Lorsqu'ils l'ont appris, les patrons de Vogel, étant opposé à ce choix, ont vendu les bénéfices aux studios Spyglass Entertainment, en gardant un pourcentage de 12,5 %[37].

Le film a représenté un budget de 40 000 000 $, et a rapporté 670 000 000 $[38].

De plus, Sixième Sens a été nominé à six reprises aux Oscars, pour celui du meilleur réalisateur, du meilleur film, du meilleur scénario original, du meilleur montage, du meilleur second rôle masculin, et celui du meilleur second rôle féminin.

[modifier] Incassable

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Incassable est un thriller. Il conte l'histoire de David Dunn (joué par Bruce Willis), unique survivant d'un accident de train, et de sa rencontre avec un collectionneur de Comics, nommé Elijah Price (joué par Samuel L. Jackson) : ce dernier est convaincu que David possède des superpouvoirs. Le film fut évoqué dans plusieurs magazines qui le comparèrent à Sixième Sens, en remarquant son atmosphère sombre, voire lugubre[39].

On note également une certaine ressemblance esthétique avec les comic books[40], ces bandes dessinées américaines bon marché.

Avec un budget de 75 000 000 $, le film ne fut pas très rentable : le résultat net ne rapporta pas grand chose aux producteurs. Il a néanmoins totalisé une recette de 248 000 000 $ au niveau mondial[41].

[modifier] Signes

Une Agroglyphe représentée comme l'arrivée d'une autre vie dans Signes
Une Agroglyphe représentée comme l'arrivée d'une autre vie dans Signes
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« There's a monster outside my room, can I have a glass of water ? »
    — M. Night Shyamalan, Signes[42]

Sorti en août 2002, Signes est un drame de science-fiction qui se déroule dans un village de Pennsylvanie. Un pasteur (joué par Mel Gibson), a perdu la foi suite à la mort de son épouse. Désespéré, il rejoint sa famille qui est témoin d'une invasion d'extra-terrestres. Joaquin Phoenix, Rory Culkin et Abigail Breslin sont aussi à l'affiche. Avec un budget de 72 000 000 $, Signes a remporté pas moins de 227 000 000 $ aux États-Unis, et 408 000 000 $ au niveau mondial[43]. Le film fut généralement bien reçu, avec une des meilleures premières semaines de recettes (60 000 000 $) dans la carrière de Mel Gibson en tant qu'acteur.

Le film a reçu un accueil favorable de la critique. Notamment de la part de Roger Ebert pour le magazine Four-Star :

« Signes, film de M. Night Shyamalan, est le travail d'un cinéaste-né, capable de réunir toute la tension d'une scène en un unique instant. Nous ne nous posons pas la question de savoir comment il a pu le concevoir, mais plutôt comment il a réussi à le réaliser[44]. »

Night a déclaré dans une entrevue avec l'hebdomadaire Science Fiction Weekly que le choix de faire appel à Mel Gibson comme tête d'affiche avait été en partie motivé par son interprétation dans le long métrage L'Arme fatale :

« J'étais chez mes parents, sur le canapé, et je regardais L'Arme fatale. J'ai alors vu un homme jouer dans un film d'action avec une émotion que je n'avais jamais observée jusqu'alors. [...] J'ai totalement cru en l'humanité de cet homme, déchiré par la perte de son épouse au point de ne pas craindre de mourir, ce qui le transformait en une Arme fatale. [...] Quand j'ai écrit l'histoire d'un homme qui perdait la foi à cause du décès de sa femme, j'ai tout de suite pensé à lui. J'aime également faire appel à un homme d'action et ne pas le laisser être « Le Mec »[45]. »

Night a ensuite ajouté qu'à l'origine, l'histoire devait avoir un accompagnement musical minimaliste, laissant la place aux dialogues, pour les rendre plus touchants. Mais, les premières ébauches musicales de James Newton Howard pour la bande annonce l'ont immédiatement fait changer d'avis : elle lui ont rappelé les compositions intenses et pleines d'émotions de Bernard Herrmann[45], le collaborateur régulier d'Alfred Hitchcock.

[modifier] Le Village

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Night et Bryce Dallas Howard en avant première au Festival de San Sebastián.
Night et Bryce Dallas Howard en avant première au Festival de San Sebastián.

En plein travail d'adaptation du roman Les Hauts de Hurlevent, Night a abandonné le projet pour finalement tourner un film dont il était l'auteur : The Woods (Le Village)[46]. Le Village est sorti en juillet 2004. Avec à l'affiche les acteurs Joaquin Phoenix, William Hurt, Sigourney Weaver, Bryce Dallas Howard et Adrien Brody, ce film raconte l'histoire d'une petite communauté du XXe siècle, menée par un groupe d'« aînés » qui avait pris la décision de l'isolement de leur village. Ce dernier est en effet entouré d'une forêt pleine de mystérieuses créatures et menaçantes. Cependant, bien qu'un pacte semble avoir été mis en place entre ces créatures et les villageois, Lucius Hunt (joué par Joaquin Phoenix) remet en cause de cet isolement, les frontières, et les croyances.

Avec un coût de production total de 71 600 000 $[47], le film a rapporté plus de 114 000 000 $ seulement aux États-Unis, et 50 000 000 $ lors de sa première semaine. Le bénéfice mondial avoisine les 256 000 000 $. Cette excellente semaine de lancement fut suivie d'une baisse sévère de 67 % de la fréquentation. D'ailleurs, on parle désormais du film comme d'une déception commerciale. Après cette désaffection, la critique devint la plupart du temps négative[48] : Desson Thomson, du Washington Post, a parlé du film comme d'une « déception abrutissante »[48]. Kevin Thomas, du Los Angeles Times, a dit : « Ce film devient pénible plutôt que provocateur, et absurde plutôt que d'être réfutable »[48]. Roger Ebert, qui avait précédemment apprécié l'œuvre de Shyamalan, a qualifié le film d'« erreur colossale : « [c'est] un film basé sur une intrigue qui ne peut pas le supporter, d'ailleurs si transparente que le film serait risible s'il n'était pas si sérieux... Night est un réalisateur qui a un talent incroyable, et évoque des histoires inimaginables, mais cette fois, hélas, il a perdu de son charisme »[49] ».

Selon Night, l'explication de la baisse de fréquentation dans les salles réside dans l'utilisation d'un thème commun avec ses autres films, et dans la différence de traitement[50]. Le thème principal du Village, est la foi, le même que dans ses autres longs métrages ; cependant, Le Village incite les gens à ne pas croire au surnaturel, contrairement à ses précédentes œuvres. Il avait pourtant souhaité que le l'histoire du film soit un drame sentimental superposé à un léger sentiment de peur limité à la première partie[50]. La jeune Ivy Walker est amoureuse de l'homme le plus courageux du village, Lucius Hunt. Mais, par jalousie, Noah, le déficient mental du village, tente de le tuer[50].

Pourtant, le thème du Village peut être ambivalent : sur le secret, et la communauté, ce film mélange réalisme, étrange, et fantastique pour raconter une histoire d'amour et une autre politique[51]. Plusieurs questions viennent se poser aux spectateurs : « comment vivre en sachant ce qui se cache au delà des frontières ? Est-il possible de vivre avec toutes ces peurs, isolé de tout ?[51] ». Le Village reflète, de plus, des aspects politiques : une certaine utopie de l'Amérique du XVIIIe siècle. En effet, la date gravée sur la tombe vue lors du début du film met en avant le XIXe siècle[52], [53] qui est peut-être métaphore du regret du temps qui passe puisque l'histoire se déroule au XXe siècle[54].

En outre, Le Village peut-être vu comme une critique de l'Amérique. L'Amérique au temps des pionners est représentée à travers cette petite communauté fondée par les anciens[55] : elle représente l'histoire d'un pays protectionniste. Lors de la conclusion du film, l'Amérique primitive est confronté à l'Amérique contemporaine, perdue par l'argent. D'ailleurs, dans ses entretiens, Shyamalan présente son film comme un espoir avec les temps présents[55]. De plus, une référence à George W. Bush est mise en place dans la fin du film : le maintient du secret des anciens peut-être comparé au mensonge du président américain[55],[56].

Le Village a été nommé pour l'Oscar de la meilleure musique de film, et a remporté le prix du meilleur démarrage au box-office au American Society of Composers, Authors, and Publishers.

[modifier] La Jeune Fille de l'eau

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La Jeune Fille de l'eau, sorti le 21 juillet 2006, est un film fantastique qui se déroule à Philadelphie, dans une résidence dirigée par Cleveland Heep (joué par Paul Giamatti), qui découvre un jour une jeune fille nommée Story (jouée par Bryce Dallas Howard) dans la piscine. Il aura fallu réécrire 1 400 pages de script pour satisfaire pleinement Shyamalan[57]. Le scénario est tiré d'une histoire que Shyamalan a écrit pour ses enfants[30].

Au fil de l'histoire les protagonistes apprennent que Story est une nymphe des eaux (narph) qui est venue dans le « monde des hommes » pour inspirer un écrivain dont l'influence va crescendo, et libérer son pays de l'emprise d'un gouvernement opressant. Mais sa vie est en danger : une sorte de chien-loup, mi-monstre, mi-créature, nommée « Scrunt », essaye de l'empêcher de rentrer chez elle, dans le « monde bleu ». Pour cela, elle est prête à tout, même à transgresser les règles établies.

La production de La Jeune Fille de l'eau a entraîné un désaccord entre Night et les Studios Disney, pour lesquels il avait tourné précédemment la plupart de ses autres films. Dans le livre The Man Who Heard Voices: Or, How M. Night Shyamalan Risked His Career on a Fairy Tale de Michael Bamberger, produit par Sports Illustrated, Shyamalan a déclaré ce qu'il avait ressenti à propos de Disney :

« qu'il ne valorisait plus l'individualisme, ne valorisait plus la combativité[58]. »

C'est ainsi qu'il se sépara de Nina Jacobson, présidente des Studios Disney, et de ses autres équipiers, pour les studios Warner Bros. Entertainment[59]. La réponse de la critique fut, à l'instar du Village, négative — Franck Lovece du Film Journal International a annoncé : « Cette Jeune Fille est une Show Girl de fantasy[60] » — à propos du scénario (un des éléments du film que Disney trouvait ennuyeux), mais aussi à propos du rôle prééminent que s'octroie Shyamalan, celui d'un auteur dont l'œuvre va changer le monde. Le New York Post a écrit que le film venait de « Mourir dans l'eau », en décrivant M. Night Shyamalan comme un « cinglé aux illusions de Messie ».

La Jeune Fille de l'eau a d'ailleurs été nommé à quatre reprises aux Razzie Awards, dont trois réservés à Night (pire réalisateur, pire acteur dans un second rôle, et pire scénario). Deux lui ont été finalement attribuées. Le 14 septembre 2006, le film n'a rapporté que 42 285 000 $ aux États-Unis, et 30 500 000 $ dans le monde, soit à peine la moitié du coût total de production et de commercialisation du film.[61].

[modifier] Avatar

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Depuis le 8 janvier 2007, il est prévu que Night écrive, dirige et produise l'adaptation de la série télévisée populaire d'animation américaine : Avatar, le dernier maître de l'air[62], auparavant diffusée sur la chaîne télévisée Nickelodeon. Cette série est largement dominée par le cinéma asiatique, la mythologie et les combats. Avatar devrait être produit par la Paramount Pictures, MTV Films et Nick Movies. Les studios espèrent d'ailleurs que Avatar sera le début d'une trilogie, avec comme réalisateur M. Night Shyamalan. Normalement, Night devrait tourner Avatar après le tournage de The Happening[63].

Le magazine SFX a publié au début de l'année 2007 une entrevue avec les producteurs du film, M. Night Shyamalan a alors déclaré qu'il avait découvert la série Avatar, le dernier maître de l'air quand sa fille lui avait demandé un des produits dérivés pour Noël : un « Collier Waterbender ». Il s'était alors mis à suivre cette série avec sa fille, et cela avait contribué à la naissance du projet d'adaptation.

[modifier] Phénomènes

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Le 28 janvier 2007, le magazine américain Variety a déclaré que Night était sur un nouveau projet de film : The Green Effect qu'il devait présenter à plusieurs studios de production, mais qu'aucun d'entre eux n'avait accepté de produire le tournage[64].

Un mois plus tard, ce même magazine annonce que le script de Shyamalan (désormais appelé The Happening) avait été vendu aux studios de la Twentieth Century Fox après avoir été réécrit. Le film est prévu pour juin 2008, et sera produit par Sam Mercer, Barry Mendel et Night lui-même.

L'histoire du film implique la nature. Mais cette nature est tueuse : elle laisse s'échapper d'invisibles neurotoxines qui provoquent la mort brutale de ceux qui les respirent. Le personnage principal, un professeur de science nommé Elliot Moore (joué par Mark Wahlberg), part tenter d'échapper à ce virus avec sa femme et ses amis, alors que toute la planète est saisie de terreur[65].

[modifier] Autres projets

En juillet 2000, pendant Le Howard Stern Show, Night Shyamalan a déclaré qu'il avait, un jour, rencontré Steven Spielberg, lors de l'écriture du scénario pour le quatrième tome des aventures d’Indiana Jones. Ceci aurait été une chance pour lui de pouvoir collaborer avec son idole[66]. Mais le projet n'a pas fonctionné. Night a alors déclaré que ce dernier était trop « complexe » pour que chacun eussent les mêmes opinions, qu'il n'était sûrement pas le bon moment, et le bon film, pour qu'ils travaillent ensemble[45].

En 2001, le nom de Shyamalan fut attaché au projet d’Harry Potter à l'école des sorciers, mais le tournage de ce dernier se déroulait pendant son autre tournage d’Incassable. Il n'a donc pas accepté le tournage du premier tome de la saga Harry Potter. En juillet 2006, alors qu'il présentait La Jeune Fille de l'eau lors d'une conférence de presse, Night a déclaré s'intéresser à la réalisation d'un des derniers tomes d’Harry Potter :

« Les thèmes de ce film, le pouvoir des enfants, les perspectives positives, comme vous les surnommez, ce film correspond à mes croyances. [...] J'apprécie aussi l'humeur du film. Quand j'ai lu le premier Harry Potter, j'ai tout de suite pensé que le réaliser serait un grand plaisir[67],[68]. »

Après la sortie du Village en 2004, Night avait prévu d'adapter au cinéma le roman de Yann Martel intitulé Histoire de Pi en collaboration avec la Twentieth Century Fox. Mais, la Twentieth lui demandera de tourner La Jeune Fille de l'eau, qui l'empêchera d'adapter le livre, dont il parle :

« J'aime ce livre. Je pense qu'il raconte métaphoriquement l'histoire d'un enfant né dans la même ville que moi, Pondichéry. Il m'était prédestiné ! Mais, j'ai été hésitant parce que ce livre se termine assez spécialement, et non comme je l'avais imaginé. Je me suis senti concerné, mais tout le monde a sa vision des choses... Quelqu'un d'autre le réalisera, et le scénario ne peut être que satisfaisant, je pense. Des espérances, vous devez en prendre conscience. Je vous souhaite d'avoir beaucoup de chance : j'espère qu'il fera un beau film mémorable[69]. »

[modifier] Analyse de son style

[modifier] Thèmes récurrents

L'univers de Shyamalan est marqué par la représentation de créatures mystérieuses, comme les « Scrunt » dans La Jeune Fille de l'eau, les extra-terrestres dans Signes ou encore les créatures qui vivent à côté du Village, laissant place au surnaturel, à l'amour, ou à la politique.

Dans Le Village, film né de la peur engendrée après les attentats du 11 septembre 2001[70], le thème de l'amour est prédominant : Ivy, joué par Bryce Dallas Howard, et Lucius, joué par Joaquin Phoenix, s'aiment. Selon Night, cet amour est l'élément surnaturel principal du film[70] :

« Pour moi, de bien des façons, l'élément surnaturel du film est l'amour : ce que l'amour peut faire, ce qu'il peut vous faire faire, pouvez-vous devenir surhumain à cause de l'amour ? L'amour peut-il faire des miracles ? Pouvez-vous traverser l'enfer ? Il y a d'ailleurs une métaphore sur cette plongée en enfer à travers ce que fait l'héroïne du film. Est-ce que l'amour nous aidera dans ces épreuves ? Est-ce que les miracles vont s'enchaîner parce que vous êtes guidé par l'amour ? […] Au cœur de cette histoire, il y a d'abord des personnages, et les éléments surnaturels ne sont là que comme métaphore pour la foi[70]. »

Ainsi, le thème de l'amour devient métaphore de la foi, de la foi. Dans Le Village, c'est la foi en ce qui nous entoure qui est abordée. Dans Praying with Anger, c'est la foi religieuse qui est concernée, et dans La Jeune Fille de l'eau, c'est la foi que l'on apporte aux légendes qui est mises en valeur. Dans Signes, c'est la foi en la vie. La foi apparait alors comme le thème principal des films de Shyamalan.
Ainsi, les créatures ne sont plus envisagées comme élément surnaturel, mais comme passerelle vers la question de la foi :

« Mes histoires ne parlent pas seulement d'aliens, de fantomes ou de créatures dans les bois, ce sont seulement des prétextes pour parler de la foi[70] »

[modifier] Préproduction

Selon Night, la préproduction est l'un des aspects essentiels du tournage[71]. Shyamalan, souvent à la fois scénariste, réalisateur et producteur sur ses tournages, y consacre beaucoup de temps[71]. Pendant cette phase, il réfléchit à tous les aspects du tournage et envisage chaque scène[71]. Ainsi, tous les détails sont prévus et le storyboard est très précis. Pour ce faire, il travaille avec le même storyboarder depuis Sixième Sens : Brick Mason[72].

Durant le tournage, cela lui permet de se concentrer sur la scène sans avoir à rajouter un élément de direction : les acteurs peuvent alors jouer leur rôle, sans avoir à refaire plusieurs fois une scène. Selon Night, c'est ainsi qu'ils peuvent se « donner à fond »[71].

[modifier] Esthétique

Cette image du Village est caractéristique du jeu entre les tons noirs et rouges, chers à Shyamalan
Cette image du Village est caractéristique du jeu entre les tons noirs et rouges, chers à Shyamalan

Shyamalan opte généralement pour un montage au rythme lent, servant la narration et la montée du suspens[73]. De même, les images des films de Night sont souvent dans les tons noirs[73], comme dans Sixième Sens ou dans Incassable. Ainsi, cet univers se confond avec les personnages qui, eux-mêmes, sont confrontés aux ténèbres[74].
Les fondus noirs marquent habituellement, au cinéma, une ellipse temporaire, alors qu'ici, ils doivent être compris comme une évocation de la mort[73].

L'ambiance mystérieuse et pesante des œuvres de Shyamalan met en valeur les quelques plans rapides de scènes terrifiantes, comme celui d'une créature sous une tour de guet dans Le Village. M. Night Shyamalan utilisera pour ces plans le hors-champ : les différentes créatures ne font que passer à travers l'écran brièvement, le regard n'est jamais posé sur les blessures, le spectateur peut alors se représenter librement ce qui est suggéré.

À travers ses différents films, l'unité esthétique est basée sur la récurrence de deux couleurs : le rouge et le vert (ou le jaune), couleurs complémentaires. On retrouve le rouge dans les maisons de la Pedestrian Street, à Philadelphie, dans Sixième Sens, ainsi qu'avec la porte de l'église, ou encore les créatures du Village. Ces couleurs sont utilisées selon leur symbolique habituelle : le rouge représente le danger, la peur et le sang; le vert, l'espoir et la vie[51]. Est alors représenté le combat entre le bien et le mal, thème prédominant dans les films de Shyamalan[70].

La froideur qui se dégage de cette symbolique peut être vue comme une ressemblance avec le style de Kubrick[75]. En effet, ces deux metteurs en scène jouent avec les lignes de fuite et les axes de symétrie. On remarque souvent dans leurs longs métrages la présence d'escaliers symbolisant le passage à un autre niveau de conscience[75] : dans Sixième Sens, un ballon s'envole dans l'escalier, ou dans Signes et Le Village, celui qui mène aux caves. Les escaliers mènent vers un autre lieu, où la vie est meilleure[75]. Shyamalan, jeune réalisateur hollywoodien, maîtrise l'image et la mise en scène, pour amener le spectateur où il veut qu'il aille.

[modifier] Jeu sur les reflets

Dans ses derniers longs métrages, M. Night Shyamalan pratique souvent le jeu sur les reflets. Dans Le Village, c'est dans une rivière que l'on voit le premier « monstre », dans Signes, un extra-terrestre est aperçu dans un couteau et dans un écran de télévision, et dans La Jeune Fille de l'eau, c'est un « scrunt » qui se montre dans la vitre d'une machine à laver. Ce jeu de miroirs traduit les pensées du cinéaste[76],[77]. Mais, ils peuvent aussi être vus comme une marque du style ambigu de Night, qui utilise souvent des plans métaphoriques[78].

C'est aussi la marque de son attachement au cinéma de Spielberg[79], qui, par exemple, dans Munich joue avec les reflets sur un capot de voiture.
Ces mêmes voitures jouent souvent un rôle important dans l'œuvre de Shyamalan. Dans trois de ses films, elles sont à l'arrière-plan d'un évènement important dans l'histoire. Dans Sixième Sens, Cole révèle son don à sa mère durant un embouteillage, dans Incassable, David perd son habilité à jouer au football, et dans Signes, la mère de Graham meurt dans un accident de voiture.

De même, l'eau, élément réflexif, joue aussi un rôle important dans les films de Shyamalan, elle est souvent signe de mort, ou de faiblesse. Dans Signes, l'alien, et David Dunn, dans Incassable, craignent l'eau. Dans le Sixième Sens, le meurtrier de Malcolm Crowe était caché dans une salle de bain. Et, dans Le Village, Flinton décide de ne plus suivre Ivy dans son périple lorsqu'il se met à pleuvoir. Mais, Shyamalan va plus loin : dans la bande annonce de La Jeune Fille de l'eau, on aperçoit un papillon d'eau, dont la race est surnommé Salmacis[80], au bord de la piscine. Or, Salmacis est une Nymphe grecque, à l'instar de Story, joué par Bryce Dallas Howard.

L'eau prend alors la tournure de métaphore du temps qui passe[81], et des évènements qui se déroulent[81], mais aussi de la malédiction et de la mort.

[modifier] Repères personnels

Philadelphie, ville d'accueil de Shyamalan
Philadelphie, ville d'accueil de Shyamalan

Relativement peu présent dans ses films, M. Night Shyamalan y insère toutefois des éléments biographiques. Par exemple, les lieux de tournage de ses longs métrages, sauf dans Praying with Anger, se situent à Philadelphie, ville dans laquelle il fut accueilli chaleureusement, après son départ d'Inde[82]. De plus, on retrouve Night Shyamalan dans chacun de ses films, interprêtant un rôle secondaire, sauf pour ses premiers courts métrages et dans La Jeune Fille de l'eau. Il a joué le rôle d'un dealer, d'un médecin, ou encore d'un gardien de zoo. Son rôle de docteur montre d'ailleurs son attachement à sa famille[15] : son épouse est pédiatre, son père et sa mère pratiquent aussi dans le milieu médical, ainsi que plusieurs autres générations.

On remarque aussi deux références à son pays natal, l'Inde. Tout d'abord dans Signes : on peut voir au journal télévisé que l'Inde a été touchée par de nombreux crop circles. Puis dans La Jeune Fille de l'eau : le rôle de Vick Ran qu'il joue fait référence à Vikram Seth[30], un célèbre écrivain indien.

Tout ceci fait preuve d'un travail méticuleux[82], qui rappelle celui d'Alfred Hitchcock ou encore celui de Steven Spielberg, ses modèles. Dès avant la sortie de Signes, on l'appelait « The Next Spielberg »[83]. Son attachement à l'œuvre spielbergienne transparaît également par la place qu'occupent les enfants dans ses films. Ils y apparaîssent matures, intelligents, et ils ont la capacité de guider l'adulte pour le révéler à sa vraie nature, par exemple dans Sixième Sens, où c'est l'enfant qui fait à Bruce Willis la révélation-clé du film, ou encore dans Signes, où l'enfant aide le père Hess à retrouver sa foi[84].

[modifier] Autour de Night Shyamalan

[modifier] Shyamalan et Disney

Alors, que son long métrage La Jeune Fille de l'eau sort en salle aux États-Unis, le 21 juillet 2006, Night se dévoile à ses fans. Michael Bamberger vient en effet de publier la biographie du réalisateur « The Man Who Heard Voices : Or, How M. Night Shyamalan Risked His Career on a Fairy Tale » ((fr) : L'Homme qui entendait des voix : ou comment M. Night Shyamalan risqua sa carrière pour un conte de fées) aux éditions Gotham Book. Dans ce livre, Shyamalan dévoile son divorce avec la Walt Disney Compagnie, et raconte le tournage de La Jeune Fille de l'eau.

Contrairement à d'autres confrères d'Hollywood, M. Night Shyamalan a accepté, avec son épouse Bhavna, de dévoiler des aspects de leur vie privée pour une biographie, rédigée par Michael Bamberger.

Originellement embauché pour le script et le tournage d'Éveil à la vie, en collaboration avec les studios Miramax Films, filiale pour les films indépendants de la Walt Disney Company qui érigeront un studio pour ce film, Night réalisa son premier film qui fut reçu chaleureusement, aussi bien par la critique que par le public, avec Disney en 1999 : Sixième Sens. C'est David Vogel qui avait décidé, sans consulter ses supérieurs, du tournage du film. Ces derniers n'approuvant pas revendront le projet aux studios Spyglass Entertainment, en gardant une infime part du bénéfice. Cet incident marque le début d'une mésentente entre Disney et Shyamalan.

C'est ensuite sur le tournage du Village, alors que Night avait déclaré à Nina Jacobson qu'il désirait adapter un conte de fées qu'il avait imaginé pour ses enfants : La Jeune Fille de l'eau[85] que ce désaccord va refaire surface. Malgré les 2 000 000 000 $ engrangés depuis le début de la collaboration avec Night[85], Disney n'est pas convaincu par le projet, et refuse de le produire. Ce refus plonge Night dans une sévère dépression[85]. Malgré le contrat signé prévoyant deux tournages : Le Village et le suivant[86], Night quitte alors les studios. C'est finalement la Warner Bros. Entertainment qui accepte de produire le projet de la La Jeune Fille de l'eau.

[modifier] Le mystère de Sci-Fi Channel

En 2004, M. Night Shyamalan s'est retrouvé impliqué dans un canular en rapport avec la chaîne de télévision américaine : Sci Fi Channel. Cet évènement, largement couvert par la presse, a conduit la direction de Sci Fi, NBC Universal, à désavouer la chaîne en dénonçant l'irrespect des règles en vigueur chez la NBC, et en déclarant ne pas vouloir offenser le public[87].

En août 2004, alors que Le Village sort en salle en France, la chaîne Sci Fi Channel annonce la production d'un documentaire sur la vie privée de Night, intitulé « Le Secret enfoui de Night Shyamalan »[88].

Tout a commencé un an plus tôt, en décembre 2003, alors que Night donne son accord pour participer au documentaire biographique prévu pour sortir huit mois plus tard[88], en même temps que son nouveau long métrage : Le Village.

Sci Fi Channel affirme dans son documentaire, tourné sur le plateau du Village, qu'au court de son enfance, Night Shyamalan était passé pour mort pendant une demi-heure suite à un accident de baignade à l'issue duquel on l'avait cru noyé. Le documentaire déclare ensuite que durant cet épisode, Night a eu le temps de communiquer avec les esprits... Le documentaire contient donc des informations exclusives et inédites sur la vie privée de Shyamalan. Et même, en cours de tournage, la chaîne annonce officiellement le retrait de Night du projet, car celui-ci considère que les questions sont trop personnelles.

En réalité, M. Night Shyamalan a collaboré avec Sci Fi pour la mise au point de ce canular. La chaîne lui a fait signer un contrat secret moyennant 5 000 000 $ : l'épisode de l'accident de baignade survenu au cours de l'enfance de Night est totalement fictif. La chaîne a aussi transmis de fausses informations biographiques à l'Associated Press[89].

Finalement, lors d'une conférence de presse, Bonnie Hammer, Président Directeur Général de Sci Fi Channel, admet le canular, en l'assimilant à une sorte de guerilla marketing pour la promotion du film Le Village. Shyamalan déclare ensuite dans une dépêche pour l'Associated Press : « J'étais, bien sûr, impliqué dans la production de ce projet, mais je n'avais aucun rapport avec le département marketing. Sci Fi Channel n'avait qu'un objectif de vente, elle manquait totalement d'enthousiasme.[87] »

Malgré tout, le 18 juillet 2006, le documentaire est diffusé sur les télévisions américaines. Cette diffusion suscite de nombreuses interrogations, comme celle de l'implication éventuelle de Shyamalan dans cet évènement publicitaire destiné à promouvoir son film.

[modifier] American Express

Succédant à Kate Winslet[90] et Robert De Niro, M. Night Shyamalan joue dans un film publicitaire pour l'American Express qu'il réalise, retransmis lors de la 79e cérémonie des Oscars. Le spot publicitaire se déroule dans une salle de restaurant où plusieurs évènements angoissants surviennent alors qu'il est assis à une table : un berceau de bébé avance seul jusqu'à la table de ses parents, une femme, par son regard, étouffe son mari, ou encore une serveuse qui est subitement prise d'un malaise. Après coup, une serveuse s'approche de Night, le tire du rêve dans lequel il semble être plongé et lui dit à quel point elle aime ses films. Shyamalan, par le biais d'une voix off, dit : « Ma vie consiste à trouver le temps de rêver, c'est pourquoi ma carte est une American Express[91] » :

« My life is about finding time to dream. That’s why my card is American Express. »

Dans cette publicité, le réalisateur représente ses rêves, son imagination[92],[93]. Pourtant, l'ambiance du film paraît froide : un verre se casse, une dame réprimande son mari, un homme enlève sa capuche, laissant apparaître des tatouages lugubres, ce qui déstabilise en faisant oublier le critère de vente habituellement chaleureux dans les publicités.

[modifier] Références à Night dans les autres médias

M. Night Shyamalan a été à plusieurs reprises parodié dans la série télévisée Robot Chicken. Dans l'épisode numéro 9, l'un des segments intitulé The Tweest, est une fiction présentée comme écrite et dirigée par Shyamalan et où il apparaît avec la voix doublée par Seth Green. Il s'agit d'une intrigue faite d'une succession de rebondissements ponctués par l'exclamation « What a tweest ! » dite par Shyamalan, allusion à sa « marque de fabrique », son interjection de surprise caractéristique.

Dans la parodie Ebert & Roeper également, on retrouve parfois Night lançant son « What a tweest ! » à la fin d'un épisode et on le voit même en critique cinématographique aux côtés de Roger Ebert, utilisant des variantes de cette phrase pour émettre ses remarques sur les films.

Dans le premier épisode de la série Code Monkeys, un jeune Shyamalan nommé "Manoj" (son prénom de naissance) achetait pour 30 dollars le ticket de Dave pour la première du film E.T. l'extra-terrestre et exécutait des taches avilissantes comme faire 200 abdominaux ou faire dans son pantalon. Dave appelait Manoj "M." et lui donnait l'idée du Sixième Sens.

Shyamalan fut aussi le sujet de plusieurs allusions de la part de divers comédiens dans l'épisode de l'émission hebdomadaire Best Week Ever de la chaîne câblée VH1 qui fut programmée le week-end de la présentation de La Jeune Fille de l'eau. L'un d'eux déclara qu'il souhaitait voir le film uniquement pour avoir l'occasion de dire : « That's it? That's the twist? Fuck you, M. Night Shyamalan! » (C'est ça ? C'est ça le twist final ? Allez vous faire foutre, M. Night Shymalan !)

Dans l'épisode Homer's Paternity Coot (Voyage au fond du père) des Simpson, Homer J. Simpson, apprenant que le nom de son père biologique commence par un M, demande : « Who could my father be? Moleman? Mr. Burns? (gasps) M. Night Shyamalan? That would be a twist worthy of his increasingly lousy films! » (Qui peut être mon père ? Moleman ? M. Burns ? (gasps) M. Night Shyamalan ? Ce serait le pire twist de ses films de plus en plus nuls !)

Dans l'épisode No Meals on Wheels de la cinquième saison des Griffin (Family Guy), Shyamalan a été accusé par Peter Griffin d'être impliqué dans les attentats du 11 septembre 2001.

En 2006, dans Scary Movie 4, une référence lui est faite, ou plus particulièrement au Village, avec un personnage ressemblant à celui d'Ivy Walker joué par Bryce Dallas Howard[94]. En effet, une fille vêtue de jaune, et portant un écriteau, comme celui de la bande originale du film de Night, est postée dans le bas de l'affiche[95]. On retrouve aussi une allusion à Signes dans Scary Movie 3, avec des Agroglyphes en arière-plan de l'affiche[96].

Night est apparu également dans l'épisode intitulé Sorry, Harvey. (Désolé, Harvey.) de la série télévisée Entourage le 8 juillet 2007 : Shyamalan rencontre Ari Gold au cimetière où il est en train de filmer un spot publicitaire pour l'American Express. Il donne à Ari un script de 200 pages à lire pour le lendemain matin et le menace de l'interroger. Le lendemain matin, il donne à Ari un script corrigé et l'oblige à le lire sur le champ.

[modifier] Salaire

Lors de la réalisation de ses films, Night s'emploie toujours à choisir un casting hors du commun, composé essentiellement de célébrités : Bruce Willis, Sigourney Weaver, Bryce Dallas Howard, et Joaquin Phoenix entre autres. Peut-être source de son succès, ses films font la plupart du temps partie du box-office national américain, français, et mondial[97]. Ainsi, il a acquis une certaine renommée, et un salaire élevé[98] : pour Signes en 2002, il a remporté 12 500 000 $, pour Incassable (2000), 10 000 000 $ et pour Sixième Sens (1999), 3 000 000 $[99]. D'ailleurs, c'est depuis Incassable que Bruce Willis exige un salaire supérieur à 20 000 000 $[100], et que Haley Joel Osment a pu jouer avec Steven Spielberg pour A.I. Intelligence artificielle.

[modifier] Critiques

Une critique classique au sujet de Shyamalan est qu'il est meilleur réalisateur que scénariste. Certains critiques ont suggéré qu'il aurait plus de succès s'il embauchait un scénariste pour l'aider à traduire ses histoires sur grand écran[101],[102]. Il a aussi été qualifié de « one-trick pony »[103] pour son incessante utilisation du « twist » dans ses scénarios[104]. Après la sortie du Village, Michael Agger du magazine Slate écrivit que Shyamalan suivait un « modèle inconfortable »[105] pour faire des films fragiles, fignolés qui s'effondraient une fois exposés à une logique extérieure[106].

Durant ces dernières années, M. Night Shyamalan a été accusé de plagiat. On a remarqué que Sixième Sens ressemble à la nouvelle Lost Boys de Orson Scott Card[107]. Robert McIlhinney, scénariste d'origine pennsylvanienne, a intenté un procès à Shyamalan en raison de la similitude de Signes avec son script non publié Lord Of The Barrens[108]. Margaret Peterson Haddix, auteur de thrillers et de romans de science-fiction, envisagea une action en justice après avoir constaté que Le Village contenait plusieurs passages pris dans son roman pour enfants Running Out of Time[108].

Mais aucun des procès n'a abouti à cause des quelques différences séparant l'histoire du film par rapport aux œuvres littéraires[109]. Pourtant, le terme de plagiat est déterminé selon le fait que :

« Le plagiat est un terme à connotation morale et esthétique, par lequel on désigne en littérature le fait qu'un texte reprend, de façon non avouée et plus ou moins fidèlement, un élément textuel provenant d'un autre auteur. Ce terme n'a pas cours en droit, où l'on parlera plutôt de contrefaçon et d'infraction à la loi du droit d'auteur (copyright)[110]. »

Une grande partie de l'œuvre de Shyamalan ressemble énormément à divers épisodes des séries classiques d'anthologie La Quatrième Dimension de Rod Serling[111],[112].

On reproche aussi à M. Night Shyamalan d'écrire des histoires prévisibles[113]. Dans le Sixième Sens, par exemple, la mort du personnage joué par Bruce Willis paraît, aux yeux de certains, évidente. Pourtant, l'histoire suit son cours avec Bruce Willis dans son rôle de psychologue.

Dans Le Village, ce sont les créatures qui deviennent prévisibles[114].

Certains critiques écrivent au sujet des scénarios de Shyamalan : « il dissimule un élément capital du récit et le réserve pour la fin du récit[115] ».

On reproche aussi à Shyamalan de ne pas être plus explicite dans ses métaphores : dans Le Village, un fauteuil à bascule occupe le cadre alors qu'Ivy et Lucius s'embrassent puis ce même fauteuil réoccupe le cadre un peu plus tard, sans raison valable[115]. Apparaît alors un cinéma étrange dont son auteur ne dévoile pas un secret.

[modifier] Autour de son œuvre

[modifier] Distinctions

Night Shyamalan fut souvent remarqué pour sa réalisation, ou son scénario. Plusieurs fois nommé aux Oscars, au Golden Globe Award ou aux BAFTA Awards, il n'a que très rarement remporté un prix : on lui a attribué le prix du pire réalisateur et du pire scénariste au Razzie Awards pour La Jeune Fille de l'eau, le Prix Bram Stoker et un Empire Award pour Sixième Sens. Voici ses principales participations aux festivals internationaux[116] :

Année Cérémonie Prix Film
2000 Writers Guild of America Nommé au prix du meilleur scénario Sixième Sens
2000 Empire Award Prix du meilleur réalisateur Sixième Sens
2000   Science Fiction and Fantasy Writers of America   Prix du meilleur scénario Sixième Sens
2000 Palm Springs International Film Festival Prix Visionary Sixième Sens
2000 Annie Award Nommé au Prix du meilleur scénario Stuart Little
2000 Prix Bram Stoker Nommé au Prix du meilleur scénario Incassable
2000 Oscars Nommé au Prix du meilleur réalisateur Sixième Sens
2000 Nommé au Prix du meilleur scénario Sixième Sens
2000 BAFTA Awards Nommé au Prix du meilleur scénario Sixième Sens
2000 Nommé au Prix David Lean (réalisation) Sixième Sens
2000 DGA Awards Nommé au Prix de la meilleure réalisation Sixième Sens
2000 Golden Globe Award Nommé au Prix du meilleur scénario Sixième Sens
2000 Académie des films de Sci-Fi Nommé au Saturn Award Sixième Sens
2000 Prix Amanda Nommé au Prix du meilleur film Sixième Sens
2000 Prix Bram Stoker Prix du meilleur scénario Sixième Sens
2001 Science Fiction and Fantasy Writers of America Nommé au prix du meilleur scénario Incassable
2002 Prix Bram Stoker Nommé au Prix du meilleur scénario Signes
2003 Empire Award Nommé au prix du meilleur réalisateur Signes
2005 Nommé au prix du meilleur réalisateur Le Village
2007 Razzie Awards Nommé au Prix du pire scénario La Jeune Fille de l'eau
2007 Prix du pire réalisateur La Jeune Fille de l'eau
2007 Prix du pire acteur dans un second rôle La Jeune Fille de l'eau

[modifier] Box-office

Film Pays Box-office Budget
Éveil à la vie (1998)  Mondial    282 175 $[117] (en 2 sem.)    6 000 000 $[117]
États-Unis États-Unis 282 175 $[117] (en 2 sem.)
Sixième Sens (1999)  Mondial    672 806 292 $[118] (en 8 sem.)    40 000 000 $[118]
États-Unis États-Unis 293 506 292 $[118] (en 8 sem.)
France France 7 799 130 entrées[119] (en 6 sem.)
Incassable (2000)  Mondial    248 118 121 $[120] (en 8 sem.)    75 000 000 $[120]
États-Unis États-Unis 95 011 339 $[120] (en 8 sem.)
France France 3 382 163 entrées[121] (en 7 sem.)
Signes (2002)  Mondial    408 247 917 $[122] (en 8 sem.)    72 000 000 $[122]
États-Unis États-Unis 227 966 634 $[122] (en 8 sem.)
France France 2 059 812 entrées[123] (en 8 sem.)
Le Village (2004)  Mondial    256 697 520 $[124] (en 8 sem.)    60 000 000 $[124]
États-Unis États-Unis 114 197 520 $[124] (en 8 sem.)
France France 2 430 910 entrées[125] (en 7 sem.)
La Jeune Fille de l'eau (2006)  Mondial    72 785 169 $[126] (en 8 sem.)    70 000 000 $[126]
États-Unis États-Unis 42 285 169 $[126] (en 8 sem.)
France France 428 351 entrées[127] (en 7 sem.)

[modifier] Voir aussi

Pages sur ce thème sur les projets Wikimedia :

[modifier] Au cinéma

[modifier] Bibliographie

M. Night Shyamalan, Wide Awake, Hyperion, New York, 1997, 96 p. (ISBN 0786812354)
M. Night Shyamalan, The Sixth Sense, Sagebrush, New York, 2000 (ISBN 0613366727)
M. Night Shyamalan et Peter Lerangis, The Sixth Sense, Sholastic, New York, 2000 (ISBN 0439201632)
M. Night Shyamalan, Kitty Richards et Gregory J Brooker, La Course de bateaux, Broché, Paris, 2000 (ISBN 2290305197)
M. Night Shyamalan, Kitty Richards et Gregory J Brooker, Stuart rentre à la maison, Broché, Paris, 2000 (ISBN 2290305189)
M. Night Shyamalan, Daphne Skinner et Gregory J Brooker, Les Aventures de Stuart Little, Broché, Paris, 2000 (ISBN 2290305170)
M. Night Shyamalan et Greg Booker, Stuart and the Stouts, HarperFestivam, Londres, 2001 (ISBN 0694015695)
Alex Roff, M. Night Shyamalan, et Geoff Spear, Mythology : The Dc Comics Art of Alex Ross, Pantheon Books, Londres, 2003 (ISBN 0375422404)
M. Night Shyamalan, Lady in the Water: A Bedtime Story, Brown Young Readers, Londres, 21 juin 2006 (ISBN 0316017345)
Michael Bamberger, The Man Who Heard Voices: Or, How M. Night Shyamalan Risked His Career on a Fairy Tale, Gotham Books, New York, 2006 (ISBN 1592402135)
Michael Bamberger et David Bordwell, The Man Who Heard Voices: Or, How M. Night Shyamalan Risked His Career on a Fairy Tale and Lost, Gotham Books, New York, 2007 (ISBN 159240247X)

[modifier] Source

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « M. Night Shyamalan ».

[modifier] Références

  1. (fr+en) Internet Movie Database, « Biographie », consulté le 27 août 2007
  2. Michael Bamberger, « The Man Who Heard Voices: Or, How M. Night Shyamalan Risked His Career on a Fairy Tale », Gotham Books, New York (2006) (ISBN 1592402135), page 5
  3. ab Narf : ce terme désigne, dans le film La Jeune Fille de l'eau, la nymphe ou fée aquatique.
  4. (fr) DVD Critiques, « La Jeune Fille de l'eau », consulté le 12 septembre 2007
  5. ab (fr) Alessandro Di Giuseppe, « Le quotidien du cinéma », consulté le 31 octobre 2007
  6. (fr) Le Nouvel Observateur, « "La jeune fille de l'eau" : grandeurs et misères du cinéma de M. Night Shyamalan », édité en août 2006, consulté le 13 octobre 2007
  7. (en) Michael Bamberger, The Man Who Heard Voices: Or, How M. Night Shyamalan Risked His Career on a Fairy Tale, Gotham Books, New York, 2006, (ISBN 978-1592402472), p. 150
  8. (en) Chennai Online, « Chennai Online The Making of Shyamalan », consulté le 27 août 2007
  9. JIPMER : Jawaharlal Institute of Postgraduate Medical Education and Research (Institut Supérieur Jawarharlal d'Études et de Recherche médicales, ancienne École de Médecine de Pondichéry créée en 1823 par les colons français, voir le site India education.net
  10. ab (en)Bamberger, ibid., p. 15
  11. (en) Site internet de la Waldron Mercy Academy
  12. (en) Voir l'article de la Wikipédia anglophone The Episcopal Academy
  13. [image] CBO Box-office, « Affiche du Village », consulté le 5 septembre 2007
  14. (en) NNDB, M. Night Shyamalan, consulté le 27 août 2007
  15. ab Michael Bamberger, The Man Who Heard Voices: Or, How M. Night Shyamalan Risked His Career on a Fairy Tale, Gotham Books, New York, 2006, page 46 (ISBN 1592402135)
  16. abc (fr+en) Internet Movie Database, « Trivia (Shyamalan) », consulté le 27 août 2007
  17. (fr+en) Internet Movie Database, « Anecdotes au propos de Shyamalan », consulté le 28 septembre 2008
  18. Bamberger, ibid., p. 19
  19. (fr+en) Internet Movie Database, « Poste de Nelliate C. Shyamalan et Poste de Jayalakshmi Shyamalan », consulté le 15 octobre 2007
  20. ab (fr+en) Internet Movie Database, « Praying with Anger : Dates de sorties », consulté le 27 août 2007
  21. abc (fr) Commeaucinéma.com, « Biographie de M. Night Shyamalan », consulté le 9 septembre 2007
  22. (es) TomaUno, « Biographie en espagnole du réalisateur », consulté le 14 octobre 2007
  23. (en) « Lire en ligne » le script original du film Labor of Love
  24. (fr+en) Internet Movie Database, « Wide Awake (Trivia) », consulté le 28 août 2007
  25. (en) Answers.com, « Wide Awake », consulté le 28 août 2007
  26. (en) 20th Annual Awards, The Youth in Film Association, « Young Artists Awards », consulté le 28 août 2007
  27. ab (fr+en) Internet Movie Database, « Box-Office de Wide Awake », consulté le 15 octobre 2007
  28. (en)The Christian Science Monitor (28 juillet 2004) : "A Different Take: "Self-directed filmmaker M. Night Shyamalan forges his own sub-genre: suspenseful movies with revealing twists. How a confident Hollywood outsider keeps his focus on family and faith", de Stephen Humphries
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