Médecine tibétaine traditionnelle

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La médecine tibétaine traditionnelle est une des plus anciennes médecines au monde et remonte à près de 2500 ans. Elle utilise jusqu'à deux mille types de plantes et cinquante minéraux.

Une des premières personnalités dans le développement de cette médecine fut Yutok Yonten Gonpo (VIIIe siècle, 708-833), médecin renommé qui écrivit les « Quatre Tantras Médicaux », connu sous le nom tibétain de rGyud-bZhi, ouvrage fondateur de la médecine traditionnelle tibétaine, intégrant différents éléments des médecines d'Asie comme celles de Perse, d'Inde et de Chine. Cet ouvrage comprend un total de 156 chapitres sous la forme de 80 peintures ou Thangkas. Il fut modifié et complété par les générations suivantes.

Au 12e siècle, né en 1126 le 13e descendant de Yutok Yonten Gonpo, Yuthok Sarma Yonten Gonpo. Celui ci fut considéré comme l'un des plus grand médecin depuis son ancêtre, il étudia longuement la médecine, notamment en Inde et au Népal, et il modifia et compléta le rGyud-bZhi. Il fit un tableau décrivant la réparation d'une fracture osseuse et compila une série d'images anatomiques d'organes internes.

La médecine tibétaine est un système médical traditionnel qui emploie une approche complexe de diagnostic, incorporant des techniques telles que l'analyse des pouls et de l'urine. Le médecin tibétain (Amchi) donne des conseils de modification de comportement et diététique. Des médecines confectionnées à partir d’herbes médicinales et de minéraux ; des thérapies physiques comme l'acupuncture tibétaine ou la moxibustion sont utilisées pour traiter le malade.

Le système médical tibétain est basé sur une synthèse des savoirs Indien (Ayurveda), Persan (Yunâni), Grec, indigène Tibétain, et les systèmes médicaux chinois. Il continue a être pratiqué au Tibet, en Inde, au Népal, au Bhoutan, au Ladakh, en Sibérie, en Chine, en Mongolie et en Bouriatie, de même que plus récemment dans des parties de l'Europe et d'Amérique du Nord. Il est lié à la tradition bouddhiste selon laquelle toute maladie résulte en définitive de « trois poisons » de l'esprit : le désir excessif, la haine et l'ignorance.

La médecine tibétaine met en avant une définition spécifique de la santé dans ses textes théoriques. Pour être en bonne santé il est nécessaire de maintenir un équilibre entre trois éléments ou « humeur » : RLüng (pron. Loong, le vent), mKhris pa (pron. Tri-pa, la bile), et Bad-kan (pron. Paie-gen, le phlègme).

RLüng est la source permettant à notre corps de faire circuler des substances physiques (par ex. le sang), l'énergie (par ex. les impulsions du système nerveux), et non-physique (par ex. les pensées).
Il y a cinq catégories distinctes de rLung, chacune avec un emplacement et une fonction spécifique : Srog-'Dzin rLung, Gyen-rGyu rLung, Khyab-Byed rLung, Me-mNyam rLung, Thur-Sel rLung.

MKhris-pa est relié au feu et à la chaleur, c'est la source de fonctions telles que la thermorégulation, le métabolisme, la fonction du foie et l'intelligence discriminative.
Il y a cinq catégories distinctes de mKhris-pa chaque avec les emplacements et les fonctions spécifiques : 'Ju-Byed mKhris-pa, sGrub-Byed mKhris-pa, mDangs-sGyur mKhris-pa, mThong-Byed mKhris-pa, mDog-Sel mKhris-pa.

Bad-kan est relié à la fois à l'eau et à la terre. Il est de nature froide, et est la source de fonctions telles que la digestion, l'entretien de notre structure physique, la santé de nos articulations et notre stabilité mentale.
Il y a cinq catégories distinctes de Bad-kan chaquune avec les emplacements et les fonctions spécifiques : rTen-Byed Bad-kan, Myag-byed Bad-kan, Myong-Byed Bad-kan, Tsim-Byed Bad-kan, 'Byor-Byed Bad-kan.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

Autres langues