Louis-Joseph de Montmorency-Laval
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Cardinal | |
Louis-Joseph de Montmorency-Laval de l’Église catholique |
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Cardinal | |
Naissance | 11 décembre 1724 à Bayers (France) |
Ordination sacerdotale |
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Consécration épiscopale |
10 février 1754 par Mgr Christophe de Beaumont du Repaire |
Évêque | Évêque d'Orléans (France) Évêque de Condom (France) Évêque de Metz (France) |
Créé cardinal |
30 mars 1789 par le pape Pie VI |
Décès | 17 juin 1808 |
Cardinal Titre cardinalice Collège cardinalice · Consistoire Tous les cardinaux (en) Fiche |
Louis-Joseph de Montmorency-Laval, né le 11 décembre 1724 et mort le 17 juin 1808, est un cardinal français, 94e évêque de Metz de 1760 à 1801 et grand aumônier de France.
Il fut évêque d'Orléans de 1754 à 1758 ; évêque de Condom de 1758 à 1760 ; évêque de Metz de 1760 à 1801.
Sommaire |
[modifier] Biographie
Il fit des études en Sorbonne où il obtint une licence de droit canonique et devint plus tard vicaire général de Sens, puis en 1754 évêque d'Orléans, en 1758 évêque de Condom, en 1761 prince-évêque de Metz. Succédant au cardinal de Rohan comme Grand Aumonier de la cour (après la scandaleuse affaire du collier de la reine) en 1786, il fut élevé au cardinalat par Pie VI le 30 mars 1789.
En 1787, il dirigeait le synode provincial des « Trois-Évêchés » (i.e. les trois évêchés de Metz, Toul et Verdun). Depuis 1743, il était aussi abbé commendataire de Sainte-Croix à Bordeaux, depuis 1766, chanoine de Beauvais ainsi que depuis 1775 de Saint Arnould de Metz et depuis 1788 du Mont Saint-Michel. En 1786, suite à l'affaire du collier de la reine et à la destitution du cardinal de Rohan, il devint grand aumônier de France et commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit.
Il ne fut pas élu par son clergé aux États-Généraux. Quand éclata la Révolution française, il lutta de toutes ses forces contre la constitution civile du clergé. Fin avril 1791, il se retira, d'abord dans la partie allemande de son diocèse puis, finalement, à Trèves, archidiocèse dont dépendait l'évêché de Metz. Fin octobre 1792, il se rendit à Düsseldorf où il resta jusqu'au 15 février 1793. De là il rendait visite à des émigrés à Maastricht. Fin octobre, il célébra dans l'église des jésuites de Mannheim une neuvaine de messes pour le repos de l'âme de la reine Marie-Antoinette qui avait été exécutée. Il revint ensuite à Düsseldorf.
Pendant ce temps, sa soeur, Marie-Louise de Montmorency-Laval, abbesse de Montmartre, bien qu'âgée de 71 ans et atteinte de multiples infirmités, fût arrétée par la Convention, condamnée et guillotinée à Paris, le 24 juillet 1794.
Quelques années plus tard, sur la demande du prétendant en exil Louis XVIII, le cardinal maria à Mittau « Madame Royale » (fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette) avec son cousin le duc d'Angoulême (1799).
A cette époque, il résida à Münster et, finalement, à Altona près de Hambourg probablement en 1796 alors qu'il était déjà dans sa 72ème année. Sur sa vie à Altona peu de choses nous a été transmis. Il doit y avoir été très généreux. On se souvint encore longtemps qu'il serait allé en soutane rouge par les rues et aurait jeté à cette occasion aux enfants de l'argent. Celui qui lui servait la messe le plus souvent était un certain Aloys Kleyser qui possédait une auberge dans la rue appelée « Grosse Freiheit », à proximité de l'église catholique.
Son âge avancé lui interdisait probablement un rôle très actif, comme certains de ses compagnons d'infortune. Outre une gouvernante, il avait à son service une religieuse de l'ordre de Saint-Vincent, probablement pour le soigner. Après la mort du cardinal, cette dernière reçut en tous cas une somme de l'argent en legs. De son héritage on fit d'abord un inventaire et on le mit sous scellés et plus tard, en 1810, le tout fut vendu aux enchères, et le produit de vente distribué à la famille du cardinal. De son vivant il avait déjà légué le nécessaire de sa chapelle domestique à son vicaire général, Henry de La Chambre d'Urgons, évêque auxiliaire et évêque titulaire d'Orope.
Quand le pape Pie VII invita tous les évêques français à démissionner à la suite du Concordat signé avec Bonaparte, le cardinal ne put se décider à cette démarche. Il resta en exil et garda jusqu'à sa fin de sa vie son titre d'évêque de Metz. Il mourut le 17 juin 1808 et fut inhumé dans la crypte de l'église Saint-Joseph dans la « Grosse Freiheit ». Presque cent ans plus tard, c'est-à-dire le 4 juillet 1900, ses restes furent transférés à Metz et inhumés dans la crypte de la cathédrale. La crypte de l'église Saint-Joseph d'Altona a été détruite par un bombardement pendant la deuxième guerre mondiale.
[modifier] Publications
- Ordonnance de monseigneur l'évêque d'Orléans, portant interdit de l'église de Saint-Pierre-Lentin, et défense de célébrer le service ordonné par l'arrêt du parlement du 29 août 1755. (Signé : Louis-Joseph 29 octobre 1756.). - (S. l. n. d.). - In-4 ° ;
- Mandement de Mgr l'évêque d'Orléans, portant adhésion au mandement de Mgr l'archevêque de Paris, du 19 septembre 1756. [-Discours de Mgr Nicolas-Joseph de Paris,... aux curés du diocèse, assemblés en retraite au séminaire dans les premiers jours de novembre 1756.]. - (S. l. n. d.). - In-4 ̊ , 8 p. ;
- Catéchisme du diocese de Metz, imprimé par l'ordre de monseigneur l'illustrissime & révérendissime evêque de Metz, prince du Saint Empire ; pour être seul enseigné dans tout son diocese. - A Metz, chez Jean-Baptiste Collignon, imprimeur de Son Excellence Monseigneur l'Evêque, à la Bible d'or. 1788. - 132 p. ; in-12.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Sources
On consultera le Biographisch- bibliographisches Kirchenlexikon avec une bibliographie intéressante.