Louis-Joseph Papineau

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Daguerréotype de Louis-Joseph Papineau vers 1852
Daguerréotype de Louis-Joseph Papineau vers 1852

Louis-Joseph Papineau (samedi 7 octobre 1786, Montréal - lundi 25 septembre 1871, Montebello) est un homme politique, avocat et seigneur de la Petite-Nation. Il est le fils de Joseph Papineau

Grand orateur, il réclama la création d'un régime parlementaire basé sur la souveraineté populaire. Ses nombreux discours seront un élément clé dans la rébellion des Patriotes de 1837. Lorsque sa tête est mise à prix en 1837, il passe aux États-Unis, et plus tard en France. Il ne revient au pays qu'après l'amnistie générale de 1845.Il attendra que tout les patriotes bénificient de l'amnistie pour effectuer son retour.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Éducation

Il étudie au Collège de Montréal et plus tard au Petit Séminaire de Québec. Il est admis au barreau du Bas-Canada en 1810.

[modifier] Vie publique

Il sert comme officier de milice du Bas-Canada. Il est Capitaine au 5e Bataillon de la Milice d'Élite et Incorporée le 6 octobre 1812. lieutenant au 2e Bataillon Montréal le 3 avril 1811; enseigne le 1er août 1803. Assistant juge avocat. Le 23 décembre 1813, il remplace Louis Lévesque comme juge-avocat.

Suivant les traces de son père, il délaisse quelque peu la pratique du droit et s'implique en politique. Élu dans le comté de Kent à l'élection générale de 1808, il entre au Parlement du Bas-Canada. Il se joint au Parti canadien qui est largement majoritaire en chambre.

Le 21 janvier 1815, il est élu Orateur de la Chambre d'assemblée du Bas-Canada. La même année, il succède à Pierre-Stanislas Bédard et devient chef du Parti canadien. Il poursuit la politique du parti qui lutte contre le favoritisme dans l'attribution des postes de fonctionnaires et dénonce les abus des conseils législatif et exécutif nommés par le gouverneur. En 1820, il refuse une place dans le conseil législatif formé par le gouverneur Dalhousie.

En décembre 1822, il part pour Londres avec John Neilson dans le but de présenter une pétition de quelque 80 000 noms contre le projet d'union du Haut et du Bas-Canada soumis en secret à la Chambre des communes par des représentants du commerce et de l'administration publique, en juillet de la même année.

En 1826, il se retrouve à la tête du Parti patriote, un parti canadien réformé et jugé plus radical par plusieurs politiciens de l'époque.

En 1831, il contribue, par son rôle prépondérant dans l'Assemblée, à faire voter une loi garantissant l'égalité politique de tous les citoyens, sans égard à la religion. Ceci permit entre autres aux Juifs de tenir des registres civils dans le pays et d'accéder aux fonctions publiques. Cette loi fut un précédent dans l'histoire de l'Empire britannique.

Il participe au comité qui rédige les 92 résolutions (En fait il y en avait 93, se référer aux subsides aux agriculteurs et la grève parlementaire), votées par l'Assemblée législative le 21 février 1834.

Après l'arrivée des 10 résolutions de Russell au Bas-Canada le 6 mars1837, il prend le leadership du mouvement de contestation du peuple (Rébellion des Patriotes) et participe à de nombreuses assemblées populaires. Il préside le comité qui organise le boycott des produits anglais dans la colonie. Le 15 novembre, il crée le Conseil des patriotes avec Edmund Bailey O'Callaghan.

Il quitte Montréal le 16 novembre après que le gouverneur Gosford ait ordonné la mise à prix des principaux chefs patriotes. Il gagnera alors la région du Richelieu où il sera reçu chez des proches. Papineau s'exilera aux États-Unis et en France durant 7 ans.

[modifier] L’image du nationalisme bas canadien selon Louis-Joseph Papineau

Louis-Joseph Papineau a fait un discours lors du débat parlementaire qui se nomme Les Quatre-vingt-douze résolutions (1834). Ce discours a été fait le 18 février 1834 à la Chambre, suite à la présentation des Quatre-vingt-douze résolutions faites par Louis-Joseph Papineau, Elzéar Bédard et Augustin-Norbert Morin, à la Chambre par Elzéar Bédard, le 17 février 1834. Ce manifeste a été fait à l’occasion de l’état de crise politique, économique et sociale dans la colonie du Bas-Canada. Ce discours politique a été fait afin de convaincre les gens de la Chambre d’envoyer ce manifeste au Roi d’Angleterre pour ainsi voir des changements dans la façon de diriger la colonie par le régime britannique, avoir la responsabilité ministérielle, voir transformer le Conseil législatif en Conseil électif, dénoncer la corruption des Anglophones, du gouverneur et du système parlementaire qui n’est pas démocratique, avoir le respect de la langue française et celui de la religion catholique, etc. À la Chambre, il y a les radicaux et les modérés du Parti patriote ainsi que les bureaucrates. C’est à eux que s’adresse ce discours. Avec le discours, on peut découvrir une image du nationalisme bas canadien de la part de Louis-Joseph Papineau. Celui-ci aime son pays, c’est la raison pour laquelle il veut le défendre contre le régime britannique et les Anglophones du Haut-Canada. Il veut voir changer l’administration du gouvernement du Bas-Canada. Louis-Joseph Papineau se doit d’être le défenseur du pays. Il veut aussi le bien du pays autant sur le plan moral, administratif, économique, politique, etc. Finalement, il dénonce la corruption anglophone, une menace pour le Bas-Canada.

[modifier] Exil

À son arrivée aux États-Unis, il est accueilli à la maison familiale de son ami, le juge Reuben Hyde Walworth, à Saratoga dans l'État de New York. Il s'affaire ensuite à faire passer sa femme et ses enfants aux États-Unis. Pendant un certain temps, il tente d'obtenir l'appui du président américain Martin Van Buren, mais sans succès.

Le 8 février 1839, il quitte New York pour Paris, où il espère gagner l'appui de la France à la cause du Canada français. Au mois de mai, il publie l'Histoire de l'insurrection du Canada en réfutation du Rapport de Lord Durham dans la revue Progrès. Malgré les sympathies de plusieurs politiciens influents dont Lamartine et Lamennais, la France de Louis-Philippe reste neutre dans le conflit entre la Grande-Bretagne et ses colonies canadiennes. Il quitte la France en 1845.

[modifier] Retour en politique

En 1848, il est élu au nouveau Parlement du Canada-Uni dans le comté de Saint-Maurice. En sérieux désaccord avec la politique du parti réformiste de Louis-Hyppolite Lafontaine, il rompt les rangs et se fait député indépendant. Républicain convaincu, inspiré des Républiques des États-Unis et de France (il séjourna d'ailleurs dans ces deux pays), il soutient le mouvement annexionniste. Pourtant, l'élan qu'il donnait au mouvement des Patriotes allait plutôt dans le sens d'une indépendance du Bas-Canada, du moins à long terme. Mais devant l'imposition de l'Acte d'Union en 1840, il est d'avis que le statut d'État dans la fédération états-unienne serait préférable pour ses compatriotes de l'ex-Bas-Canada.

Toujours en rupture avec le parti mené par Lafontaine, l participe à la création du Parti rouge. Il est défait à l'élection de 1851, mais est toutefois élu lors des élections complémentaires l'année suivante. Il ne se présente pas comme candidat aux élections de 1854.

Il se retire de la vie publique peu après et ne réapparait que pour tenir une conférence à l'Institut canadien de Montréal en décembre 1867.

Il décède à son manoir de Montebello le 25 septembre 1871.

[modifier] Chronologie


[modifier] Bibliographie


[modifier] Notes

  1. Discours en faveur de l'indemnisation des députés (1831) et Discours sur le conseil législatif (1833)
  2. Poème en ligne via le site Web de L'Encyclopédie de l'Agora

[modifier] Voir aussi

[modifier] Article connexe

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[modifier] Liens externes