Littoral combat ship

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Le chef des opérations navales Mullen posant avec les parrains du USS Freedom (LCS-1) en arrière plan
Le chef des opérations navales Mullen posant avec les parrains du USS Freedom (LCS-1) en arrière plan

Le Littoral Combat Ship (LCS), ex Littoral Warfare Ship (LWS), ex-Focused Mission Ship (FMS), ex-Streetfighter est un programme en cours de développement depuis la fin des années 1990 visant à déployer, vers 2008-2010, une classe de frégates légères furtives modulaires pour, comme le nom l'indique, le combat en zone littorale de l’US Navy.

Les États-Unis considèrent cette classe comme un nouveau type de navire et prendront comme numéro de coque LCS xx, rajoutant un nouveau sigle à la classification de leurs navires. Certains observateurs classent ce programme dans les corvettes en raison de leur faible armement.

Cette classe devait compter à l’origine 56 unités ; des six consortiums rivaux au départ, il en reste deux en 2006 : General Dynamics-Bath Iron Works/Austin avec un trimaran de près de 3 000 tonnes capable de filer 45 nœuds et Lockheed Martin/Gibs & Cobs/Marinette Marine avec un monocoque semi-planant baptisé SeaBlade de 2 500 tonnes pouvant filer 45 nœuds.

Deux navires de chaque concept devaient être construits avant de prendre la décision finale de construction en série; les 2 premiers devaient livré en principe fin 2006 et 2008 : l'USS Freedom (LCS-1) de l'équipe Lockheed Martin et l'USS Independence (LCS-2) de l'équipe General Dynamics. Mais après la décision d'arrêter la construction du deuxième exemplaire de Lockheed en janvier 2007, l'US Navy annonce le 12 avril 2007 la fin de son contrat avec cette firme à cause des dépassements de budget. En effet, alors que le deuxième navire n'est construit qu'à hauteur de 75 %, il à déjà coûté 350 millions de dollars pour un prix initial annoncé de 270 millions [1] tandis que le LCS-4 de General Dynamics connait le même sort le 1er novembre 2007 [2].

Sommaire

[modifier] Caractéristiques

Le USS Independance (LCS-2)
Le USS Independance (LCS-2)
Navire expérimental Stiletto utilisé pour ce programme.
Navire expérimental Stiletto utilisé pour ce programme.

La configuration trimaran a été expérimentée par la Royal Navy; le concept SeaBlade provient du bateau de record italien Destriero. La grande furtivité multispectrale (radar, infrarouge, acoustique, magnétique…) est une donnée devenue classique en architecture navale depuis les frégates La Fayette. L'équipage est relativement réduit, 40 hommes pour le LCS-1, 50 pour le LCS-2;

Les améliorations successives ont fait exploser les coûts et menacent le programme de ce qui devait être à l'origine un navire de faible coût.

[modifier] Motorisation

Lockheed Martin à choisi des turbines à gaz MT30 Rolls-Royce plc pour ses navires [3].

[modifier] Polyvalence

Construction du USS Independence (LCS-2) sur le chantier naval Austal USA à  Mobile (Alabama)
Construction du USS Independence (LCS-2) sur le chantier naval Austal USA à Mobile (Alabama)

La modularité commune au deux projets semblent plus avant-gardiste. Les LCS seront gréés avant de partir en mission, voir au large même des côtes visées, par des bâtiments-base. Ils recevront des modules de missions conteneurisés dédiés au rôle requis : module de déminage avec hélicoptère MH-60S, équipé de l’AWS-2 RAMICS (Rapid Airborne Mine Clearance System) et de drone RMS WLD-1(v)1 et/ou LMRS BLQ-11.

Des drones-hélicoptères et des drones de surface recevront aussi des modules de déminages.

Des modules de lutte anti-sous-marine sont également prévus, essentiellement mis en œuvre par les mêmes moyens (hélicoptères MH-60S, drones).

Sept modules au total sont prévus.

Les LCS devraient également servir à des projections de forces spéciales (avec hélicoptères, Zodiac et véhicules sous-marins, voire au transport d'une à deux douzaines de blindés légers (avec toutefois la nécessité de trouver un port avec un quai pour leur débarquement).

[modifier] Armement

Tourelle Mk 110 de 57 mm; Profilé pour être furtif. Cette arme à était aussi choisit par l'USCG
Tourelle Mk 110 de 57 mm; Profilé pour être furtif. Cette arme à était aussi choisit par l'USCG

Le seul armement standardisé pour l'instant prévu se limite à une tourelle d'artillerie navale Mk 110 BAE Systems (anciennement 57 Mk3 Bofors) de 57 mm, qui sera installée aussi sur les nouveaux navires de l'US Coast Guard, pouvant tiré jusqu'à 220 coups par minute à 9 milles marins et à un système de missile surface-air de défense rapproché SeaRam.

Des modules de missiles Netfire -15 missiles LAM (Loitering Attack Missile) ou PAM (Precision Attack Missile)- doivent être installés selon les missions.

La défense très rapproché est assurée par 4 mitrailleuses de 12,7 mm.

[modifier] Stratégie d'engagement

On serait tenté d'écrire que les LCS semblent particulièrement sous-armés et bien impuissants face à un patrouilleur lance-missile nouvelle génération mais la réponse (du moins en théorie) tient dans la façon dont seront mise en œuvre ces unités : en Network Centric Warfare ou réseau infocentré (nom de la version naval : Naval Fires Network), via le Cooperative Engagement Capability.

Les LCS n'opéreront jamais seuls en zones de menaces, mais en groupe de plusieurs d'entre eux, chacun dédié à une menace précise. Plus au large, à l'abri des menaces littorales susceptibles de les mettre en danger, évolueront les destroyers et les croiseurs qui déploieront au dessus des LCS, via AWACS, satellites et drones leur parapluie de missiles longue portée.

[modifier] Notes et références

  1. http://www.chron.com/disp/story.mpl/ap/fn/4710508.html
  2. (en)Navy Terminates Fourth Littoral Combat Ship, 2 novembre 2007,
  3. Europétrole, le portail de l'industrie du pétrole, du gaz et de l'énergie

[modifier] Liens externes

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