Liberté de la presse

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La liberté de la presse est l'un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques qui reposent sur la liberté d'opinion, la liberté mentale et d'expression.

Ainsi, l'article 11 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 (déclaration française) dispose : La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.

Sommaire

[modifier] Les grands principes du droit de la presse

[modifier] France

En France, c'est la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881[1] qui a institué cette liberté. Auparavant, il fallait une autorisation préalable, avant de devenir éditeur de presse, de livres ou pour devenir imprimeur.

  • Le principal responsable de ce qui est publié dans un journal, un livre, via une radio, une chaîne de télévision, un site web, etc. est le Directeur de publication.
  • S'il est connu, l'auteur est poursuivi comme complice.
  • Les infractions de presse (injure, diffamation, etc), sont prescrites au bout de trois mois, c'est-à-dire que leur auteur ne peut plus être ni poursuivi ni condamné.
  • Il n'y a pas de diffamation si la personne poursuivie pour cela parvient à prouver la véracité de ce qu'elle allègue (exception de vérité).

[modifier] La situation actuelle dans le monde

[modifier] Classement mondial selon Reporters sans frontières

Quatrième classement mondial de la liberté de la presse, octobre 2005, reporters sans frontières.
Quatrième classement mondial de la liberté de la presse, octobre 2005, reporters sans frontières.

D'après le troisième classement mondial de la liberté de la presse de Reporter Sans Frontières (RSF), publié le 26 octobre 2004, l'Asie orientale et le Moyen-Orient seraient « les pires régions du monde » pour la liberté de la presse[2], sur 167 pays. La Corée du Nord occupe la dernière position de ce classement. Les régimes de Birmanie, de Chine, du Viêt Nam et du Laos sont également classés parmi les plus autoritaires. L'Irak se place en 148e position ; 44 journalistes y ont été tués depuis le début de la guerre. Le gouvernement communiste de Fidel Castro à Cuba emprisonne pour sa part 26 journalistes.

Le dernier classement de RSF (2006) range la Corée du Nord, le Turkménistan, l'Érythrée et Cuba aux dernières places. La France perd cinq place et occupe la 35ème position sur 168 pays[3]. Les États-Unis d’Amérique perdent 21 places, de la 23e à la 44e.

L'association Reporters sans frontières établit une liste des "prédateurs de liberté de la presse", qu'elle met au point chaque année. En 2006 ce sont cinq nouveaux noms qui augmentent la liste, cette année : le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, les groupes armés tamouls du Sri Lanka, le chef des paramilitaires colombiens Diego Fernando Murillo Bejarano, et le chef de guérilla colombien Raul Reyes.

[modifier] Russie

Avec les assassinats d'Anna Politkovskaïa et d'Anatoli Voronined de l'agence de presse Itar-Tass en octobre 2006, l'indépendance des médias russes est mise en doute lorsque l'on sait que les deux principales chaînes de télévision publique (ORT et RTR) sont contrôlées par le gouvernement. Selon Marie Mendras, au moins la moitié des journaux télévisés de ces chaînes est dédiée aux faits et gestes du président Poutine[4]. Depuis 2003-2004, Moscou a resserré son emprise sur les chaînes de télévision privées telles que NTV. Après la prise d'otages de Beslan en 2004, les Izvestia avaient publié plusieurs photographies de la tragédie et le rédacteur en chef avait été renvoyé immédiatement.

Seuls l'internet, les radios et la presse indépendantes moscovites (Novaïa Gazeta, Kommersant, Radio Echo de Moscou ou Radio Liberté) échappent aujourd'hui à la mainmise du pouvoir. Cependant, 20 à 30 % de la population russe ont accès au web[5].

[modifier] Afrique

[modifier] Bénin

Le Bénin est le pays d'Afrique qui assurerait le mieux la liberté de la presse. Depuis quelques années déjà, de plus en plus de journaux, radios ou encore chaines de télévision se créent, dans l'un des plus pauvres pays du monde. Dans la capitale (Cotonou), avec son million d'habitants, à peu près quarante journaux quotidiens sont publiés chaque jour, peut-être le record dans le monde (bien que comble de tout, il y ait 50 % d'analphabètes). Les huit millions d'habitants du pays peuvent suivre l'ORTB de l'état, ainsi que le contenu de plus de 70 radios et 4 télévisions privées.

Cependant, la plupart des journalistes ont un emploi provisoire (pendant la dictature, deux tiers des journalistes avaient une aide de l'état). Seulement à peu près cinq sont rentables. Ils reçoivent un tout petit budget de l'état et très peu d'aides.

[modifier] Mali

Crise de la presse (imprimée) - à cause des coûts et de l'analphabétisme : dans la métropole Bamako (deux millions d'habitants) les plus grands quotidiens ont un tirage de seulement 1 malta romain. Aussi, la radio est la plus importante source d'informations.

Les journalistes reçoivent parfois, à la place d'un salaire régulier, un pourboire de la maison où ils sont employés. La plupart de leur argent reçu - èst ("Phaltis") toujours dans les mappe de presse... (corruption sans laquelle on ne mange pas, quasi). (?)

Aussi, les quelques journalistes régulièrement payés ne se risquent pas à aborder les thèmes des problèmes sociaux, comme la crise des écoles et l'augmentation rapide des prix. SMBG

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881
  2. Classement des régions du monde pour la liberté de la presse
  3. « Liberté de la presse: Corée du Nord, Turkménistan, Erythrée, trio infernal », dans Le Monde du 24/10/2006, [lire en ligne]
  4. Entretien avec Marie Mendras, « Une Russie imprégnée de violence », dans Le Monde du 15/10/2006, [lire en ligne] ; Marie Mendras est chercheuse au Centre d'études et de recherches internationales (CERI), professeur de politique russe à l'institut d’études politiques de Paris
  5. Entretien avec Marie Mendras, « Une Russie imprégnée de violence », dans Le Monde du 15/10/2006, [lire en ligne]

[modifier] Liens externes