Laurence Parisot

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Laurence Parisot, le 12 mars 2007.
Laurence Parisot, le 12 mars 2007.

Laurence Parisot (née le 31 août 1959 à Luxeuil-les-Bains en Haute-Saône), est une chef d'entreprise, PDG de l'Institut français d'opinion publique (IFOP) et présidente du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) depuis le 5 juillet 2005.

Héritière du groupe Parisot (1er industriel du meuble en France), son héritage la place 276e plus grosse fortune française.[1]

Sommaire

[modifier] Biographie

Son père et son grand-père Jacques Parisot (fondateur de la société et diplômé de l'école Boulle) ont dirigé le Groupe Parisot, entreprise de meubles, société non cotée en Bourse, implantée à Saint-Loup-sur-Semouse (Haute-Saône) et actuellement dirigée Michel Résséguier

Après des études de droit à la faculté de Nancy elle intègre l'Institut d'études politiques de Paris. En 1985, elle entre à l'institut de sondages Louis Harris, dont elle devient directrice l'année suivante, sous la protection de Pierre Weil, PDG de la Sofres. Depuis 1990, elle dirige l'institut de sondages IFOP, dont elle détient 75% du capital. Elle est aussi PDG de la PMI d'ameublement Optimum, dont elle a en fait délégué la gestion, et de diverses sociétés touristiques à Saint-Barthélemy[2].

Elle est aussi membre du conseil d'administration de BNP Paribas depuis 2006.[3]

Célibataire et sans enfant, elle est passionnée par l'art surréaliste.

Elle est décorée au grade de Chevalier dans l'Ordre National du Mérite et celui de la Légion d'honneur.

[modifier] Au MEDEF

En 2002, elle entre au conseil exécutif du MEDEF.

À la fin de la présidence d'Ernest-Antoine Seillière, elle est partie favorite comme candidate à sa succession, pour laquelle elle a eu le soutien de plusieurs fédérations professionnelles du MEDEF comme la banque, les assurances, la santé et le bâtiment. Elle avait également le soutien d'Ernest-Antoine Seillière.

PDG de l'institut de sondage et d'études de marché, IFOP, elle est élue le 5 juillet 2005 dès le premier tour de scrutin à la majorité absolue avec 271 voix, lors de l'assemblée générale extraordinaire du MEDEF. Elle était opposé à Yvon Jacob (150 voix) et Hugues-Arnaud Mayer (85 voix); il y a eu 2 abstentions.

Après sa déclaration très libérale (« La liberté de penser s'arrête là où commence le code du travail »[4]), elle a voulu apaiser les esprits en déclarant qu'elle voulait prouver que « libéral ne veut pas dire antisocial ». Elle a également déclaré qu'elle voulait que sa présidence soit sous le signe de la lutte contre le chômage et placer « l'entreprise au cœur de la société française » pour en faire « le moteur de l'ascension sociale ».

Pour cela, elle a déclaré qu'elle mettrait tout en œuvre pour pousser les parlementaires à modifier le Code du travail, qui doit selon elle être modernisé. Elle veut également que les lois sur la fiscalité des entreprises soient revues.

[modifier] Scandale de l'UIMM

Suite au scandale de l'UIMM fin 2007, Laurence Parisot porte plainte le 17 mars pour diffamation contre Daniel Dewavrin et Denis Gautier-Sauvagnac, dirigeants de l'UIMM[5]. Cette plainte s'inscrit dans le cadre d'une lutte d'influence pour la direction du syndicalisme patronal, entre les leaders historiques que sont les représentants des entreprises industrielles et ceux issus d'entreprises du secteur tertiaire.

[modifier] Citations

  • « La liberté d'entreprendre s'arrête là où commence le code du travail », à l'Assemblée générale du MEDEF en janvier 2005.
  • « La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? », Le Figaro, 30 août 2005.
  • « La précarité est une loi de la condition humaine. », France Inter, 3 septembre 2005.
  • « Le mot précarité est un mot à la mode qui a pour objectif de nous empêcher de réfléchir. », France Inter, 3 septembre 2005.
  • « Parce que se dire ou laisser croire à tout le monde aujourd'hui en France que nous pouvons entrer dans un métier, prendre un emploi et le garder quasiment à vie, c'est de l'utopie. Ou alors c'est de la fonctionnarisation, c'est proche de l'utopie communiste et on a vu comment elle s'est terminée. », France Inter, 3 septembre 2005.
  • « L'état de jeune, c'est un passage, une maladie dont on guérit », La Tribune, 16 janvier 2006. (trait humoristique pour dire que cela passe - inspiré par la citation de Cervantès « la jeunesse est une maladie mentale dont on guérit parfois »)
  • « Je suis fumasse. », à propos des golden parachutes d'EADS[6]
  • « On embauchera plus s'il est moins compliqué de licencier. »[7]
  • « Trop, c'est trop. Je ne décolère pas. Çà abîme l'image des entreprises, du Medef, mon image », sur France 2 le 1er mars 2008 à propos des indemnités de départ de Denis Gautier-Sauvagnac.

[modifier] Références

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