Langue hawaiienne

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  Hawaiien
(ʻŌlelo Hawaiʻi)
 
Parlé en Hawaii
Région Principalement Niihau
Nombre de locuteurs Environ 1 000 [1]
Typologie VSO
Classification par famille

Langues austronésiennes

  • Hawaiien
(Dérivée de la classification SIL)
Statut officiel et codes de langue
Officielle
en
Hawaii (avec l'anglais)
ISO 639-1
ISO 639-2 haw
ISO/DIS
639-3
haw
SIL
Échantillon

Article premier de la Déclaration des Droits de l'Homme (voir le texte en français)

Paukū 1

Hānau kū’oko’a ‘ia nā kānaka apau loa, a ua kau like ka hanohano a me nā pono kīvila ma luna o kākou pākahi. Ua ku’u mai ka no’ono’o pono a me ka ‘ike pono ma luna o kākou, no laila, e aloha kākou kekahi i kekahi.

Voir aussi : langue, liste de langues, code couleur

La langue hawaiienne (ou hawaïen, hawaïen: ‘Ōlelo Hawai'i) est la langue ancestrale des peuples indigènes des îles Hawaii, appelés Hawaiiens. Cette langue est, avec l'anglais, la langue officielle de l'État d'Hawaii. Son code ISO est haw.

La langue hawaiienne fait partie des langues austronésiennes, c'est-à-dire qu'elle se rapproche des autres langues polynésiennes telles le marquisien, le tahitien, le samoan, le māori ou le rapanui. Il est aussi proche du fidjien, et de façon moins claire de l'indonésien, du malgache et des différentes langues formosanes de Taiwan et des Philippines.

C'est une langue qui risque de disparaître : sur six des sept îles habitées, la langue hawaiienne n'est plus utilisée quotidiennement depuis la colonisation anglaise. Notons toutefois que le Ni'ihau est un dialecte qui fait exception : il n'a jamais été altéré ou affaibli, et ses locuteurs l'utilisent encore aujourd'hui tous les jours.

Le Hawaiian Pidgin (aussi appelé Créole Hawaiien) est une langue locale, qui prend ses racines dans l'anglais, mais également dans les langues asiatiques, notamment le japonais et le cantonais, introduits par les immigrants qui travaillèrent dans les champs de canne à sucre ou dans les plantations d'ananas. On peut également noter l'influence des langues des Philippines, du français et du portugais.

Sommaire

[modifier] Histoire

[modifier] Avant 1820

[modifier] À Hawaii

Pendant environ huit siècles (de 1000 à 1778), l'hawaiien était la seule langue employée dans l'archipel d'Hawaii, et n'était parlé nulle par ailleurs. En 1778, les Britanniques débarquèrent avec le navigateur James Cook. Pendant les quarante années suivantes, les Espagnols (1789), les Russes (1804), les Français (1816) et les Allemands (1816) arrivèrent à Hawaii.

L'hawaiien apparut en même temps que la langue des îles Marquises et le tahitien, vers l'an 1000, quand les locuteurs de langues polynésiennes découvrirent l'archipel d'Hawaii et y installèrent des colonies permanentes. La séparation entre ces colons polynésiens et leurs terres d'origine entraîna un changement graduel de leur langue, développant ainsi l'hawaiien qui est maintenant distinct du tahitien.

Avant l'an 1000, cette langue était le proto-polynésien. Plus loin dans le temps et l'espace, c'était la langue des Philippines, qui descendait d'une ancienne langue austronésienne parlée à Taiwan il y a environ 6000 ans. La langue de la même famille la plus éloignée géographiquement de l'hawaiien est le malgache, parlé sur l'île de Madagascar, à peu près de l'autre côté du globe par rapport à Hawaii.

L'ancienne langue tahitienne fut isolée à Hawaii du reste du monde pendant 700 à 800 ans. En 1778, le navigateur anglais James Cook fut le premier Européen à découvrir Hawaii, ce qui marqua une nouvelle étape dans le développement et l'usage de l'hawaiien. Pendant cette période, jusqu'à 1820, il commença à prendre la forme d'une langue écrite, mais largement restreinte aux noms isolés et mots recueillis par les explorateurs et voyageurs.

[modifier] À l'étranger

Les gens responsables de l'« importation » des langues européennes furent également responsables de l'« exportation » de l'hawaiien vers de nouveaux territoires, parce que quelques locuteurs natifs choisirent d'explorer le reste du monde sur les bateaux des navigateurs. Bien qu'il n'y en eût pas assez (et apparemment ils étaient tous des hommes) pour établir des communautés linguistiques viables à l'étranger, dans quelques endroits du monde, on a dit de certains d'entre eux qu'ils avaient répandu l'usage de l'hawaiien, au moins un petit peu. L'un d'entre eux, un adolescent du nom de ʻŌpūkahaʻia, eut un impact majeur sur l'avenir de la langue. Il alla en Nouvelle-Angleterre, et devint finalement un étudiant à la Foreign Mission School de Cornwall. Des habitants soutinrent une mission d'évangélisation à Hawaii, et fournirent des informations sur la langue hawaiienne aux missionnaires états-uniens avant leur départ en 1819. Quelques locuteurs de l'hawaiien travaillèrent à bord de navires européens ou américains de cette époque, étendant ainsi, quoique légèrement, l'aire géographique dans laquelle l'hawaiien pouvait être parlé. Cependant, aucune communauté de langue hawaiienne ne fut établie à l'étranger.

[modifier] De 1820 à 1887

[modifier] À Hawaii

L'arrivée des missionnaires protestants américains en 1820 marqua une autre étape dans le développement de la langue hawaiienne. Leur mission d'évangélisation fut inspirée par la présence de plusieurs jeunes hawaiiens, particulièrement ʻŌpūkahaʻia. Les missionnaires voulaient convertir tous les Hawaiiens au christianisme. Pour atteindre leur but, ils devaient apprendre la langue pour publier une bible en hawaiien, prêcher en hawaiien, etc. Ils parvinrent à créer un alphabet pour l'hawaiien vers 1826, apprirent aux autochtones à lire et à écrire, publièrent des documents éducatifs, et traduisirent finalement la Bible. Les missionnaires influencèrent également le roi Kamehameha III pour qu'il établît la première constitution en hawaiien, en 1839 et 1840.

[modifier] À l'étranger

En 1837, Chamisso publia une grammaire du hawaiien. Il a pu consulter un locuteur natif à Berlin. Quand le roi hawaiien David Kalakaua fit un voyage autour du monde, il diffusa sa langue. Et quand sa femme, la reine Kapiolani et sa sœur, la princesse Liliʻuokalani, firent un voyage en Amérique du Nord et dans les îles Britanniques, en 1887, la chanson Aloha ʻOe de Liliʻuokalani était déjà une chanson célèbres aux États-Unis[2].

[modifier] De 1834 à 1948

C'est la période de cent quinze ans pendant laquelle des journaux étaient publiés en hawaiien. Les missionnaires introduisirent des journaux à la fois en hawaiien et en anglais, et jouèrent un rôle significatif en publiant une grammaire (1857) et un dictionnaire hawaiiens (1865). La littérature dans cette langue fut répandu parmi la population locale, surtout les Hawaiiens natifs. L'emploi de la langue a dû atteindre son maximum vers 1881. Cependant, dès 1854, des gens commencèrent à s'inquiéter parce que la langue était « destinée à s'éteindre à court terme. » En dépit d'un grand déclin dans l'usage de l'hawaiien, comparé à son apogée, ces peurs ne sont jamais devenues réelles.

L'augmentation des voyages vers et à partir d'Hawaii pendant le XIXe provoqua l'arrivée de maladies, dont certaines potentiellement mortelles, comme la variole, la grippe, la lèpre, tuant ainsi un grand nombre de locuteurs natifs de l'hawaiien. Pendant ce temps, des gens qui parlaient d'autres langues — principalement anglais, chinois, japonais, portugais et ilokano — continuaient d'immigrer à Hawaii. Par conséquent, le nombre ainsi que le pourcentage de gens parlant hawaiien dans la population locale chuta rapidement, et continua à décroître.

Tandis que la situation de l'hawaiien se dégradait, celle de l'anglais augmentait à Hawaii. En 1885, le Prospectus des écoles Kamehameha annonça que « l'instruction sera dispensée uniquement en anglais ».

Pour un certain nombre de raisons, à partir de 1900 environ, le nombre de locuteurs natifs de l'hawaiien diminua de 37 000 à 1 000 ; la moitié d'entre eux sont maintenant septuagénaire ou octogénaires (cf. le rapport ethnologue). Il y a eu des controverses sur les raisons de ce déclin.

Une des écoles affirme que la principale cause de cette diminution de l'usage de la langue hawaiienne fut son abandon volontaire par la majorité de ses locuteurs natifs. Ils voulaient que leurs enfants parlent anglais, pour promouvoir leur succès dans un environnement moderne et changeant ; ils n'enseignèrent alors pas l'hawaiien à leurs enfants.

Une autre école insiste que le fait que soit le gouvernement avait interdit la langue, soit que les écoles punissaient son usage, ou que les préjugés contre les Hawaiiens (kanakas) découragèrent l'emploi de l'hawaiien.

Un nouveau dictionnaire parut en 1957, une nouvelle grammaire en 1979, et des livres d'apprentissage en 1951, 1965, 1977 et 1989. Des thèses de doctorat sur des aspects spécifiques de l'hawaiien apparurent en 1951, 1975, 1976 et 1996.

[modifier] L'interdiction de la langue hawaiienne

La loi qui interdit la langue hawaiienne est la Loi 57, section 30 des lois de 1896 de la République de Hawaiʻi :

Le langue anglaise devra être la moyen et la base de l'instruction dans toutes les écoles publiques et privées ; si l'enseignement d'une autre langue est désirée en plus de l'anglais, une telle instruction peut être autorisée par le Département, soit par ses règles, le programme de l'école, soit par ordre direct d'une instance particulière. Toute école qui ne sera pas conforme aux conditions de cette section ne sera pas reconnue par le Département.

Sanford B. Dole, Président de la République de Hawaiʻi, le 8 juin 1896

Cette loi établit l'anglais comme le moyen principale de l'instruction dans les écoles reconnues par le gouvernement, mais elle ne bannit pas ni rendit illégale la langue hawaiienne dans les autres contextes. La loi subvient spécifiquement à l'enseignement des langues « en plus de l'anglais ».

Les journaux en hawaiien furent publiés pendant plus d'une centaine d'années, pendant la période de la soi-disante interdiction. Pukui & Elbert (1986:572) listent quatorze journaux dans cette langue. Selon eux, les journaux appelés Ka Lama Hawaii et Ke Kumu Hawaii commencèrent à paraître en 1834, et celui intitulé Ka Hoku o Hawaii cessa de publier en 1948. La durée la plus longue fut celle de Ka Nupepa Kuokoa : 66 ans, de 1861 à 1927.

[modifier] De 1949 à aujourd'hui

En 1949, la législation du Territoire de Hawaiʻi nomma Mary Pukui et Samuel Elbert pour écrire un nouveau dictionnaire hawaiien, en révisant le travail de Andrews-Parker, ou en repartant de zéro. Pukui et Elbert utilisèrent finalement ce qu'ils pouvaient du dictionnaire d'Andrews, mais y ajoutèrent certaines améliorations qui étaient plus significatives qu'une révision mineure. Le dictionnaire qu'ils produisirent, en 1957, introduisit une ère d'intérêt croissant pour la langue (et la culture).

Les efforts pour promouvoir la langue ont augmentés pendant les dernières décennies. Des écoles d'« immersion » de langue hawaiienne sont maintenant ouvertes aux enfants dont la famille veut présenter la langue hawaiienne aux générations futures. La radio locale NPR a une courte émission appelée « Hawaiian word of the day » (« Le mot hawaiien du jour ») et diffuse des informations en hawaiien. De plus, l'édition du dimanche du Honolulu Star-Bulletin, un des deux principaux journaux d'Honolulu, a un article court intitulé Kauakukalahale entièrement rédigé en hawaiien par des professeurs, des étudiants et des membres de la communauté.

Aujourd'hui, sur six des sept îles habitées d'Hawaii, l'hawaiien est largement dépassé par l'anglais, et le nombre de locuteurs natifs de la langue est inférieur à 0,1% de la population totale. Cependant, l'hawaiien n'est pas totalement une langue en danger et ne l'a jamais été. Et ce grace aux locuteurs natifs qui vivent sur l'île isolée de Niʻihau et continuent à utiliser couramment l'hawaiien.

[modifier] Niihau (Niʻihau)

Niʻihau est le seul endroit du monde où l'hawaiien est la première langue et l'anglais est une langue étrangère. À cause de variations suffisamment marquées, quand les gens de Niʻihau visitent ou vivent à Honolulu, ils remplacenet le dialecte d'Oʻahu par le leur – ce qui est apparemment facile à faire — et disent que sinon les gens à Honolulu ont du mal à les comprendre. Les habitants de Niʻihau parlent très rapidepent ; beaucoup de voyelles et des syllabes entières sont supprimées ou murmurées. (Elbert & Pukui 1979:23)

L'île appelée Niʻihau, au large de la côte sud-ouest de Kauai (Kauaʻi), est la seule sur laquelle l'hawaiien est toujours parlé quotidiennement par toute la population. Les raisons de cela sont :

  • Niihau est une île privée depuis plus de 100 ans ;
  • les visites d'étrangers ont été rarement autorisées ;
  • les propriétaires de l'île ont encouragé les habitants de Niihau à garder leur langue ;
  • et, surtout, les locuteurs de l'hawaiien ont eux-même maintenu leur propre langue maternelle, même s'ils utilisent parfois l'anglais en tant que deuxième langue à l'école.

Les habitants de Niihau ont trois façons différentes de parler hawaiien :

  1. une imitation et une adaptation de l'hawaiien « standard » ;
  2. un dialecte de Niihau qui est assez différent de l'hawaiien « standard », avec une utilisation plus grande de la palatalisation, et des différences dans les diphtongues et les élisions ;
  3. une façon de parler entre eux qui est si différente de l'hawaiien « standard » qu'elle est incompréhensible pour les locuteurs de l'hawaiien ne venant pas de Niihau.

La dernière manière de parler peut être restreinte à un petit nombre d'habitants de Niihau, et est rarement entendue par des gens n'y vivant pas. En plus de savoir parler différents dialectes de l'hawaiien, la plupart des gens vivant sur cette île peuvent également parler anglais.

Elbert et Pukui (1979:23) écrivirent que « les variations des dialectes hawaiiens n'ont pas été systématiquement étudiées », et que « le dialecte de Niʻihau est le plus aberrant et celui qui a le plus besoin d'être étudié ». Ils reconnurent que les habitants de l'île peuvent parler hawaiien de différentes manières. Ces affirmations sont basées sur des observations spécifiques faites par Newbrand (1951).

[modifier] Classification

L'hawaiien est une langue polynésienne, dans la famille des langues austronésiennes. Elle est proche des autres langues austronésiennes (tahitien, māori, rapanui), et plus lointainement apparentée au fidjien, et encore plus éloignée du malais, de l'indonésien, du malgache, etc.

Évidemment, aucune langue ne pouvait être appelée hawaiien avant que des gens n'habitent l'archipel (vers l'an 1000). En résidant à Hawaii et en y fondant des familles, les colons devinrent le peuple hawaiien, et leur langue devint aussi l'hawaiien. Par conséquent, la genèse de la langue hawaiienne eut lieu il y a environ dix siècles.

Avant de devenir l'hawaiien vers l'an 1000, la langue était essentiellement identique au tahitien de l'époque. Plus loin dans le temps et dans l'arbre généalogique de la famille austronésienne, la langue était plusieurs étapes du proto-polynésien. Il y a encore plus longtemps, la langue est elle des Philippines. Les études linguistique, avec les méthodologies d'étude de statistiques du vocabulaire et de reconstruction comparative amènent la langue jusqu'au proto-austronésien, parlé à Taiwan. Il y a une relation génétique entre les familles austronésiennes et austroasiatiques. Le peuple austronésien migra de la Chine à Taiwan il y a environ 6 000 ans. Pour cette raison, les ancêtres des Hawaiiens viennent du continent asiatique.

[modifier] Répartition géographique

La langue hawaiienne est parlée presque uniquement dans l'archipel d'Hawaii. On dénombre environ 1 000 locuteurs, mais cette estimation varie selon les sources.

[modifier] Statut officiel

L'hawaiien est la langue officiel de l'État d'Hawaii, avec l'anglais.

[modifier] Dialectes

Il existe plusieurs dialectes de l'hawaiien : ceux des îles principales de l'archipel et celui de Niʻihau, plus différent des autres du fait de son isolement.

[modifier] Écriture

L'hawaiien utilise une variante de l'alphabet latin qui ne contient que treize lettres. La transcription suit les usages de l'alphabet phonétique international.

Aa Ee Ii Oo Uu Hh Kk Ll Mm Nn Pp Ww ʻ
/a/ /e/ /i/ /o/ /u/ /h/ /k/ /l/ /m/ /n/ /p/ /w/ /ʔ/

L'ordre alphabétique est différent de celui de l'alphabet latin traditionnel : les voyelles sont avant les consonnes. La dernière lettre (à ne pas confondre avec une apostrophe), appelée ‘okina (« séparateur ») sert à marquer un coup de glotte.

L'écriture emploie également le macron (kahakō) sur les voyelles (ā, ē, ī, ō, ū), qui sert à allonger le son de la voyelle.

[modifier] Phonologie

On remarque le petit nombre de phonèmes (seulement huit consonnes), particularité partagée avec les langues voisines. Un fait marquant est l'absence de différence, à l'origine, entre le /t/ et le /k/. Les dialectes Kaua'i prononceront plus volontiers /t/, alors qu'à Honolulu cette consonne est prononcée /k/. C'est finalement /k/ qui s'imposa sous le règne de Kamehameha I (1810), qui effectua la conquête de toutes les îles - encore une fois, le dialecte Ni'ihau a conservé le /t/ ancestral.

Il n'y a que 162 syllabes différentes en hawaiien, ce qui est bien inférieur à la plupart des autres langues.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Quelques mots hawaiiens

  • Le plus utilisé et sans le savoir : il s'agit de wiki qui signifie « rapide » ou « informel ». L'aéroport d'Honolulu est muni d'un trolley, le Wiki Wiki, qui est censé être très rapide ;
  • mahalo qui signifie « merci » ;
  • aloha pour « bonjour », « au revoir », « amour » ;
  • kokua pour « coopération » ;
  • pau s'utilise pour signifier que l'action est terminée.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Notes

  1. (en)Fiche langue sur Ethnologue.com
  2. http://www.melekalikimaka.com/alohaoe.htm (en)

[modifier] Références

  • (en) Samuel Elbert et Mary Kawena Pukui : Hawaiian Grammar - ISBN 0824816374
  • (en) Samuel Elbert et Mary Kawena Pukui : Hawaiian Dictionary - ISBN 0824807030
  • (en) Albert Schutz : The Voices of Eden: A History of Hawaiian Language Studies - ISBN 0824816374

[modifier] Liens externes