Journée des barricades (1588)

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La journée des Barricades désigne le soulèvement populaire qui éclate à Paris le 12 mai 1588, durant la huitième guerre de religion. Ce soulèvement est mené par le « Conseil des Seize » (les seize quarteniers dirigeant les seize quartiers de Paris) ainsi que par le duc de Guise.

Ce soulèvement a pour cause principale l’animosité du peuple à l’égard du roi Henri III, soupçonné de vouloir désigner comme successeur Henri de Navarre (futur Henri IV), un protestant. Dès lors, le peuple de Paris se range derrière le duc de Guise, chef de la Sainte Ligue. Celui-ci est en effet, malgré l’interdiction royale, revenu à Paris. Dès lors, méfiant, Henri III fait venir dans la capitale plusieurs régiments de garde suisse et de Gardes-Françaises. Le roi ayant violé un privilège qui veut qu'aucune troupe étrangère n'ait le droit de séjourner à Paris, et les Parisiens craignant de voir les chefs catholiques arrêtés, les esprits s'échauffent.

Le 12 mai, des barricades sont montées aux principaux points forts de la ville. C'était la première fois dans son histoire que la ville de Paris érigeait ainsi des barricades, d'où le nom de journée dite « des barricades »(du mot barrique, principal objet utilisé pour les constituer). La journée se termine par la mort d’une soixantaine de soldats, la victoire du duc de Guise qui prend possession de Paris, et la fuite du roi Henri III au château de Blois.

Dès lors en position de force, Henri de Guise en profite pour faire signer l’Édit d'union à Henri III (par lequel ce dernier s'engage à ne jamais conclure « aucune paix ou trêve avec les hérétiques ») et se faire nommer lieutenant général du royaume. Le roi convoque les États Généraux à Blois.

La Bastille se rend le 13 mai[1], et le roi s’enfuit de la capitale.

Pierre Matthieu rappelle ces événements dans sa tragédie "La Guisiade" (1589)

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[modifier] Notes

  1. Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 27274207858) p 348
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