Java (langage)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Java.
Java
Apparu en 23 mai 1995
Auteur Sun Microsystems
Paradigme Programmation orientée objet, structurée et impérative
Typage Statique, fort, sûr, nominatif
Influencé par Objective-C, C++, Smalltalk, Eiffel,[1]
A influencé C#, D, J#, Ada 2005
Implémentations Liste de JVM
Système d'exploitation Multiplate-forme
Site Web www.java.com

Java est à la fois un langage de programmation informatique orienté objet et un environnement d'exécution informatique portable créé par James Gosling et Patrick Naughton employés de Sun Microsystems avec le soutien de Bill Joy (cofondateur de Sun Microsystems en 1982), présenté officiellement le 23 mai 1995 au SunWorld.

Le langage Java a la particularité principale que les logiciels écrits avec ce dernier sont très facilement portables sur plusieurs systèmes d'exploitation tels que Unix, Microsoft Windows, Mac OS ou Linux avec peu ou pas de modifications... C'est la plate-forme qui garantit la portabilité des applications développées en Java.

Le langage reprend en grande partie la syntaxe du langage C++, très utilisé par les informaticiens. Néanmoins, Java a été épuré des concepts les plus subtils du C++ et à la fois les plus déroutants, tels que l'héritage multiple remplacé par l'implémentation des interfaces. Les concepteurs ont privilégié l'approche orientée objet de sorte qu'en Java, tout est objet à l'exception des types primitifs (nombres entiers, nombres à virgule flottante, etc.).

Java permet de développer des applications autonomes mais aussi, et surtout, des applications client-serveur. Côté client, les applets sont à l'origine de la notoriété du langage. C'est surtout côté serveur que Java s'est imposé dans le milieu de l'entreprise grâce aux servlets, le pendant serveur des applets, et plus récemment les JSP (JavaServer Pages) qui peuvent se substituer à PHP, ASP et ASP.NET.

Les applications Java peuvent être exécutées sur tous les systèmes d'exploitation pour lesquels a été développée une plate-forme Java, dont le nom technique est JRE (Java Runtime Environment - Environnement d'exécution Java). Cette dernière est constituée d'une JVM (Java Virtual Machine - Machine Virtuelle Java), le programme qui interprète le code Java et le convertit en code natif. Mais le JRE est surtout constitué d'une bibliothèque standard à partir de laquelle doivent être développés tous les programmes en Java. C'est la garantie de portabilité qui a fait la réussite de Java dans les architectures client-serveur en facilitant la migration entre serveurs, très difficile pour les gros systèmes.

Sommaire

[modifier] Historique

Cet historique provient d'une traduction libre d'un article du wikipedia anglophone Java programming language.
N'hésitez pas à vérifier la qualité de la traduction pour être certain qu'il n'y ait pas de contresens.

[modifier] L'origine du langage

Duke, la mascotte de Java
Duke, la mascotte de Java

La plate-forme et le langage Java sont issus d'un projet de Sun Microsystems datant de 1990. L'ingénieur Patrick Naughton n'était pas satisfait par le langage C++ utilisé chez Sun, ses interfaces de programmation en langage C, ainsi que les outils associés. Alors qu'il envisageait une migration vers NeXT, on lui proposa de travailler sur une nouvelle technologie et c'est ainsi que le Projet Stealth (furtif) vit le jour.

Le Projet Stealth fut rapidement rebaptisé Green Project avec l'arrivée de James Gosling et de Mike Sheridan. Ensemble, et aidés d'autres ingénieurs, ils commencèrent à travailler dans un petit bureau de la rue Sand Hill de Menlo Park en Californie. Ils essayèrent d'élaborer une technologie pour le développement d'applications d'une nouvelle génération, offrant à Sun la perspective d'opportunités uniques.

L'équipe envisageait initialement d'utiliser le langage C++, mais l'abandonna pour différentes raisons. Tout d'abord, ils développaient sur un système embarqué avec des ressources limitées, estimaient que l'utilisation du C++ demandait un investissement trop important et que cette complexité était une source d'erreur pour les développeurs. Les lacunes de ce langage au niveau du ramasse-miettes impliquaient que la gestion de la mémoire devait être programmée manuellement, un défi mais aussi une source d'erreur. L'équipe était aussi troublée par les lacunes du langage au niveau de la sécurité, de la programmation distribuée, du multi-threading. De plus, ils voulaient une plate-forme qui puisse être portée sur tout type d'appareils.

Bill Joy avait envisagé un nouveau langage combinant le meilleur du langage de programmation Mesa et du langage C. Dans un article appelé Plus loin (Further), il proposa à Sun que ses ingénieurs développent un environnement orienté objet basé sur le langage C++. À l'origine, Gosling envisageait de modifier et d'améliorer le langage C++, qu'il appelait C++ ++ --, mais l'idée fut bientôt abandonnée au profit du développement d'un nouveau langage de programmation qu'ils appelèrent Oak (chêne) en référence, on pense, à un arbre planté juste devant la fenêtre de leur bureau.

L'équipe travailla avec acharnement et, à l'été 1992, ils furent capables de faire une démonstration incluant le système d'exploitation Green, le langage Oak (1992), les bibliothèques et le matériel. Leur première réalisation, présentée le 3 septembre 1992, fut la construction d'un PDA appelé Star7 ayant une interface graphique et un agent intelligent appelé Duke pour prêter assistance à l'utilisateur. En novembre de la même année, le Green Project fut abandonné pour devenir FirstPerson, Inc, appartenant en totalité à Sun Microsystems et l'équipe fut relocalisée à Palo Alto. L'équipe FirstPerson était intéressée par la construction d'outils hautement interactifs et quand Time Warner publia un appel d'offres en faveur d'un décodeur multifonction, FirstPerson changea d'objectif pour proposer une telle plate-forme. Cependant, l'industrie de la télé par câble trouva qu'elle offrait trop de possibilités à l'utilisateur et FirstPerson perdit le marché au profit de Silicon Graphics. Incapable d'intéresser l'industrie audiovisuelle, la société fut réintroduite au sein de Sun.

[modifier] Java rencontre Internet

De juin à juillet 1994, après trois jours de remue-méninge avec John Gage, James Gosling, Joy, Naughton, Wayne Rosing et Eric Schmidt, l'équipe recentra la plate-forme sur le web. Ils pensaient qu'avec l'avènement du navigateur Mosaic, Internet était le lieu où allait se développer le même genre d'outil interactif que celui qu'ils avaient envisagé pour l'industrie du câble. Naughton développa comme prototype un petit navigateur web, WebRunner qui deviendra par la suite HotJava.

La même année le langage fut renommé Java après qu'on eut découvert que le nom Oak était déjà utilisé par un fabricant de carte video. Le nom Java fut inventé dans un petit bar fréquenté par quelques membres de l'équipe. Il n'a pas été déterminé clairement si oui ou non le nom est un acronyme, bien que certains prétendent qu'il signifie James Gosling, Arthur Van Hoff et Andy Bechtolsheim ou tout simplement Just Another Vague Acronym (littéralement "juste un acronyme vague de plus"). La croyance selon laquelle Java doit son nom aux produits vendus dans le bar est le fait que le code sur 4 octets (également appelé nombre magique) des fichiers de classe est en hexadécimal 0xCAFEBABE. Certaines personnes prétendent également que le nom de Java vient du fait que le programme était destiné à pouvoir tourner sur des systèmes embarqués, comme des cafetières (Java signifie café en argot américain). En octobre 1994, HotJava et la plate-forme Java furent présentés pour Sun Executives. Java 1.0a fut disponible en téléchargement en 1994 mais la première version publique du navigateur HotJava arriva le 23 mai 1995 à la conférence SunWorld. L'annonce fut effectuée par John Gage, le directeur scientifique de Sun Microsystems. Son annonce fut accompagnée de l'annonce surprise de Marc Andressen, vice président de l'exécutif de Netscape que Netscape allait inclure le support de Java dans ses navigateurs. Le 9 janvier 1996, le groupe Javasoft fut constitué par Sun Microsystems pour développer cette technologie [2]. Deux semaines plus tard la première version de Java était disponible.

[modifier] Histoire récente

[modifier] Utilisation Web

[modifier] Coté client

La possibilité des navigateurs web de lancer des applets Java garantit la pérennité de l'utilisation de Java par le grand public. Les concurrents récents des applets Java sont principalement Macromedia Flash et Javascript, mais bientôt Xul ou XAML concurrenceront ces technologies.

Les avantages de Java par rapport à Javascript sont essentiellement la portabilité. Plus l'interface est lourde, plus il est épuisant voire impossible d'adapter l'interface à tous les navigateurs du marché. Les avantages de Java par rapport à Flash sont aussi valables par rapport à Javascript : Java propose un style de langage plus élégant[réf. nécessaire], et extrêmement bien documenté et propose surtout un Environnement de développement intégré très efficace.

Les applets sur le poste Client peuvent communiquer avec des servlets sur le Serveur, tout comme Javascript peut communiquer avec le Serveur au moyen d'AJAX. Flash utilise la technologie Flex (Macromedia).

La puissance de Java est souvent utilisée pour des applications plus consistantes comme les jeux Yahoo et plus récemment les lecteurs vidéo multiplates-formes (par exemple [4]).

[modifier] Côté serveur

Sur le web côté serveur, Java n'a jamais été aussi populaire avec de nombreux serveurs web qui utilisent la technologie Java Server Pages (JSP) et les autres technologies basées sur Java.[réf. nécessaire]

[modifier] Utilisation sur le poste de travail

L'utilisation native du langage Java pour des applications sur un poste de travail restait jusqu'à présent relativement rare à cause de leur manque de rapidité. Cependant, avec l'accroissement rapide de la puissance des ordinateurs, les améliorations au cours de la dernière décennie de la machine virtuelle Java et de la qualité des compilateurs, plusieurs technologies ont gagné du terrain comme par exemple Netbeans et l'environnement Eclipse, les technologies de fichiers partagés Limewire et Azureus. Java est aussi utilisée dans le programme de mathématique Matlab au niveau de l'interface homme machine et pour le calcul formel. Les applications Swing apparaissent également comme une alternative à la technologie .NET.

[modifier] Microsoft et autres systèmes

  • Microsoft a fourni un environnement de travail de type Java, dénommé J++, avec ses systèmes d'exploitation avant la sortie de Windows XP en 2001. Suite à décision de justice, et au vu du non-respect des spécifications de ce langage, Microsoft a dû abandonner celui-ci (cf chapitre "Indépendance vis-à-vis de la plate-forme" plus bas)
  • Beaucoup de fabricants d'ordinateurs continuent d'inclure un environnement JRE sur leurs systèmes Windows.
  • Java apparaît également comme un standard au niveau du Mac OS X d'Apple aussi bien que pour les distributions Linux. De nos jours, la plupart des utilisateurs peuvent lancer des applications Java sans aucun problème.

[modifier] Passage sous licence libre

Le 13 novembre 2006, Sun annonce le passage de Java, c’est-à-dire le JDK (JRE et outils de développement) et les environnements Java EE (déjà sous licence CDDL) et Java ME sous licence GPL. Java devient donc un logiciel libre.

[modifier] Historique des versions

Le langage Java a connu plusieurs évolutions depuis le JDK (Java Development Kit) 1.0 avec l'ajout de nombreuses classes et packages à la bibliothèque standard. Depuis le J2SE1.4, l'évolution de Java est dirigée par le JCP (Java Community Process) qui utilise les JSR (Java Specifications Requests) pour proposer des ajouts et des changements sur la plate-forme Java. Le langage est spécifié par le JLS (Java Language Specification). Les modifications du JLS sont gérées sous le code JSR 901 [3]

  • JDK 1.1 (19 février 1997 - 477 classes et interfaces) — De nombreux ajouts (communiqué de presse) avec notamment :
    • une refonte complète du modèle événementiel AWT.
    • Les classes internes sont ajoutées au langage.
    • JavaBeans
    • JDBC
    • Java Remote Invocation (RMI)
  • J2SE 1.2 (9 décembre 1998 - 1524 classes et interfaces) — Nom de code Playground. Cette version et les suivantes jusque J2SE 5.0 sont rebaptisées Java 2 et la version nommée J2SE (Java 2 Platform, Standard Edition) remplace JDK pour distinguer la plate-forme de base de la version J2EE (Java 2 Platform, Enterprise Edition) et de la version J2ME (Java 2 Platform, Micro Edition). Plusieurs ajouts (communiqué de presse) avec notamment :
    • le mot-clé strictfp
    • la réflection
    • l'API graphique Swing est intégrée.
    • Pour la première fois, la machine virtuelle Java de Sun inclut un compilateur "Juste à temps" (Just in Time).
    • Java Plug-in
    • Java IDL, une implémentation de IDL pour l'interopérabilité avec CORBA.
    • le framework Collections.
  • J2SE 1.3 (8 mai 2000 - 1840 classes et interfaces) — Nom de code Kestrel. Le changement le plus important(communiqué de presse-liste complète des changements) avec notamment :
    • HotSpot JVM inclus (La machine virtuelle HotSpot sortit en Avril 1999 pour la machine virtuelle du J2SE 1.2)
    • Changement pour les RMI pour être basé sur CORBA.
    • JavaSound
    • JNDI (Java Naming and Directory Interface) inclus de base (disponible auparavant comme extension)
    • JPDA (Java Platform Debugger Architecture)
  • J2SE 1.4 (6 février 2002 - 2723 classes et interfaces) — Nom de code Merlin. Ce fut la première révision de la plate-forme sous JCP (Java Community Processe)JSR 59. Les principaux changements (communiqué de presse - liste complète des changements sont :
    • le mot-clé assert (Spécifié dans JSR 41.)
    • les expressions rationnelles modélisées en s'inspirant du langage Perl.
    • Le chaînage d'exception permet à une exception d'encapsuler l'exception de base niveau d'origine. (Spécifié dans JSR 51.)
    • API de journalisation (Spécifiée dans JSR 47.)
    • l'API Image I/O pour lire et écrire des images dans des formats comme JPEG et PNG.
    • intégration d'un parser XML et du moteur XSLT nommé JAXP (Specifié dans JSR 5 et JSR 63.)
    • intégration des extensions de sécurité JCE (Java Cryptography Extension), JSSE et JAAS.
    • Java Web Start (introduit pour la première fois en mars 2001 pour J2SE 1.3 - Spécifié dans JSR 56.)
  • J2SE 5.0 (30 septembre 2004 - 3270 classes et interfaces) — Nom de code Tiger. (initialement numérotée 1.5, qui est toujours utilisé comme numéro de version interne [4]). Développé par JSR 176, Tiger ajoute un nombre significatif de nouveautés (communique de presse) au langage :
    • Programmation générique — (Spécifié par JSR 14.)
    • Metadata — également appelées annotations, permet au langage de construire des classes et des méthodes étiquetées avec des données additionnelles qui peuvent être utilisées en tant que méta-données (Spécifiée dans JSR 175.)
    • Autoboxing/unboxing — conversion automatique entre des types primitifs (comme le type int) et le Wrapper de classe correspondant (comme la classe Integer) (Spécifié dans JSR 201).
    • Enumérations — le mot-clé enum permet de créer une liste ordonnée de valeurs sans type. Auparavant, ceci pouvait seulement être réalisé par des entiers constants (Spécifié dans JSR 201).
    • Varargs — la syntaxe Object ... utilisée dans une déclaration de méthode permet de spécifier un nombre variable d'arguments pour cette méthode. C'est un fonctionnement équivalent à la fonction "printf" en C.
    • Imports statiques — Cette fonctionnalité permet d'utiliser les constantes d'une classe sans spécifier le nom de cette classe et sans passer par "l'anti-pattern Constant Interface" (c'est l'expression utilisée sur le site de Sun).
    • Extension du for pour les boucles — la syntaxe du for est étendue avec une syntaxe spéciale pour les itérer sur n'importe quel Itérable comme un tableau, ou une collection en utilisant la syntaxe :
void displayWidgets (Iterable<Widget> widgets) {
    for (Widget w : widgets) {
        w.display();
    }
}

Cet exemple itère l'objet Iterable widgets de la classe Widget, assignant chacun de ces éléments à la variable w et ensuite appelle la méthode display() sur l'élément w (Specifié dans JSR 201).

  • Java SE 6 (11 décembre 2006 - ??? classes et interfaces) — Nom de code Mustang. (voir JSR 270). Une version bêta est sortie le 15 février 2006, une autre bêta en juin 2006, une version "release candidate" en novembre 2006, et la version finale le 12 décembre 2006. Avec cette version, Sun remplace le nom J2SE par Java SE et supprime le .0 au numéro de version[5].
  • Java SE 7 — Nom de code Dolphin. En 2006, cette version est encore à un stade de développement précoce. C'est la dernière version à être planifiée. Le développement devrait commencer à l'été 2006 avec une sortie estimée en janvier 2009[6]. Une des nouveautés majeures de cette version est l'ajout des closures (en cours de spécifications). Il s'agira de la première version sous la licence GPL.

En plus des changements au niveau du langage, des changements plus importants ont eu lieu au fil des années qui ont conduit des quelques centaines de classes dans le JDK 1.0 à plus de 3000 dans J2SE 5.0. Des API entières, comme Swing ou Java2D ont été ajoutées et beaucoup de méthodes de l'original JDK 1.0 ont été déclarées deprecated (c'est-à-dire obsolètes et pouvant être supprimées à tout moment).

[modifier] Philosophie

Cette partie provient d'une traduction libre d'un article du wikipedia anglophone Java programming language.

Lors de la création du langage Java, il avait été décidé que ce langage devait répondre à 5 objectifs :

  1. utiliser une méthode orientée objet ;
  2. permettre à un même programme d'être exécuté sur plusieurs systèmes d'exploitation différents ;
  3. pouvoir utiliser de manière native les réseaux informatiques ;
  4. pouvoir exécuter du code distant de manière sûre ;
  5. être facile à utiliser et posséder les points forts des langages de programmation orientés objet comme le C++.

[modifier] Un langage orienté objet

La première caractéristique, le caractère orienté objet (« OO »), fait référence à une méthode de programmation et de conception du langage. Bien qu'il existe plusieurs interprétations de l'expression orienté objet, une idée phare dans ce type de développement est que les différents types de données doivent être directement associés avec les différentes opérations qu'on peut effectuer sur ces données. En conséquence, les données et le code sont combinés dans une même entité appelé objet. Un objet peut être vu comme une entité unique regroupant un comportement, le code, avec un certain état, les données. Le principe est de séparer les choses qui changent de celles qui ne changent pas ; souvent un changement au niveau d'une structure de données va impliquer un changement dans le code servant à manipuler ces données et réciproquement. Ce découpage en entités cohérentes appelées objets permet d'avoir des fondations plus solides pour bâtir une architecture logicielle de qualité. L'objectif est de pouvoir développer des projets plus simples à gérer et de réduire le nombre de projets aboutissant à un échec.

Un autre objectif majeur de la programmation orientée objet est de développer des objets génériques de façon que le code puisse être réutilisable entre différents projets. Un objet « client » générique par exemple doit avoir globalement le même comportement dans les différents projets, en particulier si ces différents projets se recoupent comme c'est souvent le cas dans les grandes organisations. Dans ce sens, un objet peut être vu comme un composant logiciel enfichable, permettant à l'industrie du logiciel de bâtir des projets d'envergure à partir d'éléments de base réutilisables et à la stabilité éprouvée tout en diminuant de manière drastique le temps de développement.

La réutilisation de code, lorsqu'elle est soumise à l'épreuve de la pratique, rencontre deux difficultés majeures : la création d'objets génériques réellement réutilisables est une notion très mal comprise et une méthodologie pour diffuser de l'information nécessaire à la réutilisation de code manque cruellement. Certaines communautés du monde « Open Source » veulent contribuer à résoudre ce problème en fournissant aux programmeurs la possibilité de diffuser largement de l'information sur les objets réutilisables et les bibliothèques objet.

[modifier] Indépendance vis-à-vis de la plate-forme

Le "look and feel" d'une interface homme machine Swing est indépendante de la plate-forme sur laquelle elle tourne.
Le "look and feel" d'une interface homme machine Swing est indépendante de la plate-forme sur laquelle elle tourne.

La deuxième caractéristique, l’indépendance vis-à-vis de la plate-forme, signifie que les programmes écrits en Java fonctionnent de manière parfaitement similaire sur différentes architectures matérielles. On peut effectuer le développement sur une architecture donnée et faire tourner l'application sur toutes les autres.

Ce résultat est obtenu par les compilateurs Java qui compilent le code source "à moitié" afin d'obtenir un bytecode (plus précisément le bytecode Java, un langage machine spécifique à la plate-forme Java). Le code est ensuite interprété sur une machine virtuelle Java (JVM en anglais), un programme écrit spécifiquement pour la machine cible qui interprète et exécute le bytecode Java. De plus, des bibliothèques standard sont fournies pour pouvoir accéder à certains éléments de la machine hôte (le graphisme, le multithreading, la programmation réseau…) exactement de la même manière sur toutes les architectures. Notons que même s'il y a explicitement une première phase précoce de compilation, le bytecode Java est interprété ou alors converti à la volée en code natif par un compilateur juste-à-temps (just in time, JIT).

Il existe également des compilateurs Java qui compilent directement le Java en code objet natif pour la machine cible, comme par exemple GCJ, supprimant la phase intermédiaire du bytecode mais le code final produit par ces compilateurs ne peut alors être exécuté que sur une seule architecture.

La licence de Sun pour Java insiste sur le fait que toutes les implémentations doivent être compatibles. Ceci a abouti à la plainte en Justice contre Microsoft après que Sun a constaté que l'implémentation de Microsoft ne supportait pas les interfaces RMI et JNI et comportait des éléments spécifiques à certaines plates-formes par rapport à la plate-forme initiale de Sun. Sun obtint des dommages et intérêt (20 millions de dollars) et l'acte de justice renforça encore les termes de la licence de Sun. En réponse, Microsoft arrêta le support de Java sur ses plates-formes et, sur les versions récentes de Windows, Internet Explorer ne supporte pas les applets Java sans ajouter de plug-in. Cependant, Sun met à disposition gratuitement des environnements d'exécution de Java pour les différentes plates-formes Microsoft.

Les premières implémentations du langage utilisaient une machine virtuelle interprétée pour obtenir la portabilité. Ces implémentations produisaient des programmes qui s'exécutaient plus lentement que ceux écrits en C ou en C++, si bien que le langage souffrit d'une réputation de faibles performances. Des implémentations plus récentes de la machine virtuelle Java (JVM) produisent des programmes beaucoup plus rapides qu'auparavant, en utilisant différentes techniques.

La première technique est de compiler directement en code natif comme un compilateur traditionnel, supprimant complètement la phase de bytecode. On obtient ainsi de bonnes performances mais aux dépens de la portabilité. Une autre technique appelée compilation juste-à-temps (just in time, JIT). traduit le byte code en code natif durant la phase de lancement du programme. Certaines machines virtuelles plus sophistiquées utilisent une recompilation dynamique durant laquelle la machine virtuelle analyse le comportement du programme et en recompile sélectivement certaines parties. La recompilation dynamique permet d'obtenir de meilleurs résultats que la compilation statique car les compilateurs dynamiques peuvent optimiser en fonction de leur connaissance de l'environnement cible et des classes qui sont utilisées. La compilation JIT et la recompilation dynamique permettent à Java de tirer profit de la rapidité du code natif sans perdre la portabilité.

La portabilité est techniquement un objectif difficile à atteindre et le succès de Java en ce domaine est mitigé. Quoiqu'il soit effectivement possible d'écrire des programmes pour la plate-forme Java qui fonctionnent correctement sur beaucoup de machines cibles, le nombre important de plates-formes avec de petites erreurs et des incohérences a abouti à un détournement du slogan de Sun "Write once, run anywhere" ("Ecrire une fois, exécuter partout") en "Write once, debug everywhere" ("Ecrire une fois, déboguer partout") !

L'indépendance de Java vis-à-vis de la plate-forme est cependant un succès avec les applications côté serveur comme les services web, les servlets et le Java Beans aussi bien que les systèmes embarqués sur OSGi, utilisant l'environnement Embedded Java.

[modifier] Mécanisme du ramasse-miettes (Garbage Collector)

Un argument possible à l'encontre de langages comme le C++ est la lourde tâche d'avoir à programmer manuellement la gestion de la mémoire. En C++, la mémoire est allouée directement par le programmeur pour créer un objet et est désallouée lors de la destruction de celui-ci. Si le programmeur oublie de désallouer la mémoire, ceci peut aboutir à un manque de mémoire, et le programme consomme petit à petit de la mémoire sans nettoyer derrière lui. Pire encore, si une zone mémoire est désallouée deux fois, le programme peut devenir instable et aboutir à un plantage.

En java, ce problème est évité grâce au ramasse-miettes (Garbage collector). Les objets qui sont créés sont placés dans un tas. Le programme et les autres objets peuvent accéder à l'objet grâce à sa référence dans le tas. Quand il ne reste plus aucune référence vers l'objet, le ramasse-miettes détruit automatiquement l'objet devenu inaccessible, libérant la mémoire et prévenant ainsi un manque de mémoire. Les manques de mémoire peuvent néanmoins survenir quand un programme garde une référence vers un objet dont il n'a plus besoin ; ils continuent à exister, mais uniquement à un niveau concept beaucoup plus élevé. Mais dans l'ensemble, le ramasse-miettes rend la création et la destruction d'objets en Java plus simple, potentiellement plus sûre et souvent plus rapide qu'en C++.

Le ramasse-miettes est transparent pour le développeur et est appelé régulièrement et automatiquement. Cependant, le programmeur peut au besoin forcer son lancement à l'aide de la méthode System.gc().

[modifier] Concepts de Base

Le système Java est basé sur le langage Java, la machine virtuelle Java et l'API Java (ces deux derniers composants forment l'environnement d'exécution, ou JRE, pour Java Runtime Environment).

Quatre buts primaires présidaient à la création du langage Java. Il devait :

Java est habituellement compilé vers une machine virtuelle standardisée, sous forme de bytecode. Cette machine peut fonctionner avec un interpréteur, un compilateur just-in-time (à la volée), ou, le plus couramment, avec un mélange des deux.

Il existe des variantes de ce schéma :

  • permettant de compiler le langage Java nativement, c’est-à-dire de produire un exécutable capable de fonctionner hors de l'environnement Java, et même de produire un exécutable capable de fonctionner dans l'environnement CLR de Microsoft .NET, grâce à la variante J# de Java, créée par Microsoft ;
  • permettant de produire un exécutable Java à partir d'autres langages, comme Python à l'aide du compilateur Jython, ou encore Groovy.

[modifier] Un langage orienté objet

La première caractéristique, l'orienté objet, se réfère à une méthode moderne de programmation et de conception de langage. Sa principale caractéristique est de rassembler (encapsuler) en une seule entité logique (Classe) un ensemble de données (Propriétés) et les fonctions qui les traitent (Méthodes). Le code devient ainsi plus facilement réutilisable, car il est intrinsèquement modulaire.

D'autres mécanismes tels l'héritage permettent d'exploiter toutes les caractéristiques d'une Classe précédemment écrite (la plupart du temps par quelqu'un d'autre) dans ses propres programmes sans même avoir à en connaître le fonctionnement interne, on n'en voit que l'interface (les principales commandes).

Ce paradigme de programmation vise à rendre les grands projets logiciels plus faciles à gérer, à améliorer la qualité des logiciels et à réduire le nombre d'échecs de projet.

Dans la version 1.5 du langage ont été rajoutés les génériques, un mécanisme de polymorphisme semblable (mais différent) aux templates du langage C++ ou aux foncteurs d'Objective Caml. Les génériques permettent d'exprimer d'une façon plus simple et plus sûre les propriétés d'objets comme des conteneurs (listes, arbres...) : le type liste est alors considéré génériquement par rapport au type d'objet contenu dans la liste.

[modifier] Indépendance vis-à-vis de la plate-forme

La seconde caractéristique du langage, l'indépendance vis-à-vis de la plate-forme, signifie que les programmes écrits en Java peuvent fonctionner sur divers types de matériel informatique sans réécriture, selon le slogan write once, run anywhere (écrire le programme une seule fois, et le faire fonctionner sur n'importe quel ordinateur).

Ceci est permis en compilant le code source d'un programme Java dans un pseudo-code intermédiaire appelé bytecode Java -- des instructions machine standardisées et destinées à un processeur virtuel. Le code est par la suite exécuté par une implémentation de cette machine virtuelle (JVM), un programme écrit en code natif sur le matériel cible qui traduit le pseudo-code Java en code utilisable pour le matériel concerné. De plus, des bibliothèques sont offertes pour fournir l'accès à des fonctionnalités propres à la machine cible -- comme le graphisme ou le réseau -- d'une manière unifiée. Le langage Java offre aussi le support des programmes avec plusieurs processus légers (threads).

La première implémentation du langage utilisait une machine virtuelle pour offrir la portabilité, et plusieurs implémentations le font encore. Ces dernières produisent des programmes qui fonctionnent plus lentement que les programmes compilés nativement, comme ceux écrits en C. Cette situation a conféré une réputation de lenteur aux programmes Java. Toutefois, des implémentations plus récentes de la machine virtuelle Java produisent des programmes qui s'exécutent beaucoup plus vite grâce à l'utilisation de diverses techniques, mais surtout la puissance des machines à partir de 1,5GHz rend les interfaces classiques très confortables. C'est maintenant Javascript qui porte le fardeau de la lenteur.

La première technique consiste à compiler directement en code natif, comme les compilateurs traditionnels, sans passer par le pseudo-code. Cette méthode permet une meilleure performance, mais au prix de la portabilité (cf. GCJ). Une autre technique, la compilation à la volée (just-in-time ou JIT), compile le pseudo-code Java en code natif à l'exécution du programme. Les machines virtuelles plus sophistiquées utilisent également la recompilation dynamique, qui permet à la machine d'analyser le comportement du programme et de recompiler et d'optimiser les parties critiques. Ces deux techniques permettent à l'application de prendre avantage de la vitesse d'exécution du code natif tout en conservant la portabilité.

La portabilité est un but techniquement difficile à atteindre, et le succès de Java à ce but est sujet à controverse. Même s'il est en effet possible d'écrire des programmes pour les machines virtuelles Java qui se comportent de façon cohérente sur différentes plates-formes, le grand nombre de plates-formes avec des petites erreurs ou incohérences a mené à une parodie du slogan de Sun Write once, run anywhere (écrire une fois, exécuter n'importe où) en Write once, debug everywhere (écrire une fois, déboguer partout).
Les machines virtuelles développées sous licence par Microsoft ne sont pas étrangères à cette réputation. En effet, l'éditeur de Redmond avait singulièrement 'adapté' ses machines virtuelles à ses besoins propres. Il a été condamné à cesser l'exploitation de la licence et à retirer les machines virtuelles non conformes de ses produits.

[modifier] Exécution sécurisée de code distant

La plate-forme Java fut l'un des premiers systèmes à offrir le support de l'exécution du code à partir de sources distantes. Une applet peut fonctionner dans le navigateur web d'un utilisateur, exécutant du code téléchargé d'un serveur HTTP. Le code d'une applet fonctionne dans un espace très restrictif, ce qui protège l'utilisateur des codes erronés ou mal intentionnés. Cet espace est délimité par un objet appelé gestionnaire de sécurité. Un tel objet existe aussi pour du code local, mais il est alors par défaut inactif.

Le gestionnaire de sécurité (la classe SecurityManager) permet de définir un certain nombre d'autorisations d'utilisation des ressources du système local (système de fichiers, réseau, propriétés système,...). Une autorisation définit

  1. un code accesseur (typiquement, une applet - éventuellement signée - envoyée depuis un serveur web) ;
  2. une ressource locale concernée (par exemple un répertoire) ;
  3. un ensemble de droits (par exemple lire/écrire).

Les éditeurs d'applet peuvent demander un certificat pour leur permettre de signer numériquement une applet comme sûre, leur donnant ainsi potentiellement (moyennant l'autorisation adéquate) la permission de sortir de l'espace restrictif et d'accéder aux ressources du système local.

[modifier] Le langage

Voici un exemple d'un programme Hello world typique écrit en Java :

public class HelloWorld {
     public static void main(String[] args) {
         System.out.println("Hello world!");
     }
 }

Le fichier source doit s'appeler HelloWorld.java. Vous pouvez le tester avec les commandes suivantes (sous Linux) :

javac HelloWorld.java
CLASSPATH=.
java HelloWorld

La ligne « CLASSPATH=. » est nécessaire pour indiquer à Java qu'il doit également chercher les programmes class dans le répertoire courant. Ce chemin peut également être spécifié au lancement du programme par l'option -classpath (ou -cp en abrégé) :

javac HelloWorld.java
java -cp . HelloWorld

[modifier] Mots réservés, primitifs et littéraux

abstract              else                 instanceof   strictfp       while   boolean   false
assert (JDK 1.4)      enum (JDK 1.5)       interface    super                  byte      null
break                 extends              native       switch                 char      true
case                  final                new          synchronized           double
catch                 finally              package      this                   float
class                 for                  private      throw                  int
const (Non utilisé)   goto (Non utilisé)   protected    throws                 long
continue              if                   public       transient              short   
default               implements           return       try                    void
do                    import               static       volatile

[modifier] Structures de contrôle

[modifier] Les collections d'objets

Il est souvent nécessaire de stocker de nombreuses données dans des collections : liste d'achats, notes des élèves, etc. Les collections peuvent être consultées, modifiées, on peut les trier, les recopier, les supprimer etc… Elles peuvent avoir une taille fixe ou variable.
Collections de taille fixe :

  • Les tableaux : Pour initialiser un tableau d'entiers de 10 cases on écrit : int[] tab = new int[10]; Les cases du tableau sont numérotées de de 0 à 9. Plus généralement, un tableau de taille n, ses cases sont numérotées de 0 à n-1. Un des plus grands avantages des tableaux est l'accés en temps constant O(1), à chaque case du tableau. Pour accéder ou modifier le iéme élément du tableau, pour 0<= i <n, on écrit tab[i]=2; pour attribuer la valeur 2 à la première case du tableau. Pour connaître la taille du tableau on écrit tab.length;. Si on essaie de modifier une case qui n'existe pas, par exemple tab [11] = 4; on va obtenir le message d'erreur suivant : IndexOutOfBoundsException car notre tableau tab ne contient que 10 cases.

Collections de taille variable :

  • ArrayList : pour initialiser une ArrayList il faut importer la classe java.util.ArrayList ; et écrire liste = new ArrayList(); depuis jdk 1.5 on a la possibilité d’indiquer le type des éléments contenus dans une ArrayList : entiers, string, etc.
  • Cette collection est vide après l’appel du constructeur ;
  • On peut ajouter autant d’éléments que l’on veut.

Pour ajouter un élément on écrit liste.add(Objet);
Pour accéder à un éléments de l'ArrayList : list.get(index);
Pour connaître le nombre d'éléments que contient une liste : liste.size( );
Pour supprimer un élément : liste.remove(index); les éléments qui suivent l'élément supprimés seront décalés à gauche.

[modifier] Boucles

Structure tant que :

while (''<expression booléenne>'') {
        ''instruction(s)''
 }

Structure faire … tant que :

do {
    ''instruction(s)''
 }
 while (''<expression booléenne>'');

Structure pour :

for (''<initialisation>'' ; ''<condition de poursuite>'' ; ''<expression d’incrémentation>'') {
    ''instruction(s)''
 }

Structure pour (java 1.5) :

for(<''Objet récupérant l’occurrence suivante de la collection''> : <''collection d’objets''>){
    ''instruction(s)''
 }

[modifier] Structures conditionnelles

Structure si : condition simple

if (''<expression booléenne>'') {
    ''instruction(s)''
 }

Structure si … sinon : condition avec alternative unique

if (''<expression booléenne>'') {
     ''instruction(s)''
 }
 else {
     ''instruction(s)''
 }

Structure si … ou si … ou si … : condition avec alternatives multiples

if (''<expression booléenne>'') {
     ''instruction(s)''
 }
 else if (''<expression booléenne>'') {
     ''instruction(s)''
 }
 else if (''<expression booléenne>'') {
     ''instruction(s)''
 }
 else {
     ''instruction(s)''
 }

Structure atteindre … cas x … cas y …" : embranchement vers un bloc d'instructions énuméré

switch (''<expression de type numérique>'') {
    case ''<constante de type numérique>'':
         ''instruction(s)''
         break;
    case ''<constante de type numérique>'':
        ''instruction(s)''
        break;
    [...]
    default:
         ''instruction(s)''
         break;
 }

Remarque : vous pouvez également utiliser la structure de contrôle switch sur une énumération; par ailleurs le switch ne fonctionne pas sur toutes les constantes de type numérique mais seulement sur les entiers.

La commande break sort immédiatement la boucle en cours (for, while, do), et permet de sortir d'une clause contenue dans un switch.

Une expression continue termine l'itération en cours et continue à la prochaine. Elle s'écrit comme suit : continue

L'énoncé return termine une méthode.

Avec return uneValeur, uneValeur sera renvoyée à la méthode appelante.

Opérateur ternaire ? : : Instruction conditionnelle pouvant être employée comme une expression

<expression booléenne> ? <valeur si vrai> : <valeur si faux>

[modifier] Traitement des exceptions

try {
       ''instruction(s)''
 }
 catch (''<type exception>'' ''<variable>'') {
       ''instruction(s)''
 } 
 [...]
 finally {
       ''instruction(s)''
 }

Le bloc de code "finally" sera exécuté quel que soit le résultat lorsque le programme sortira du bloc "try-catch".

Voici un exemple de capture d'une exception :

FileOutputStream fos = null; 
 
 try {
      //<-- Créer un flux pour écrire dans un fichier. Le fichier
      //n'est pas spécifié puisque ce n'est pas essentiel pour 
      //l'exemple.
      fos = new FileOutputStream(...);
 
      fos.write(a); //'a' aurait reçu une valeur ultérieurement
 }
 catch (IOException e) {
      e.printStackTrace();
 }
 finally{
     //Fermer le flux, qu'il y ait une exception lancée ou pas
     if(fos != null) fos.close();
 }

Cet exemple permet d'illustrer le mécanisme des exceptions en Java. Dans le cas d'une erreur d'entrée/sortie dans le bloc "try", l'exécution reprend dans le bloc "catch" correspondant à cette situation (exception de type "IOException"). Dans ce bloc "catch", la variable "e" référence l'exception qui s'est produite. Ici, nous invoquons la méthode "printStackTrace()" qui affiche dans la console des informations sur l'exception qui s'est produite : nom, motif, état de la pile d'appels au moment de la levée de l'exception et, éventuellement, numéro de ligne auquel l'erreur s'est produite. Le bloc finally est ensuite exécuté (ici pour refermer les resources utilisées). Il ne s'agit ici que d'un exemple, l'action à mettre en œuvre lorsqu'une exception survient dépend du fonctionnement général de l'application et de la nature de l'exception.

[modifier] Code lent / exception

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, lever une exception n’est pas lent. Au contraire, cela « accélère » le code.

Par exemple, entre tester une condition : if(condition1 == null) et rattraper une exception, il est préférable de rattraper l’exception !
Ce qui est gênant est le fait de générer l’exception en soi (stack, message…).
Le ratio (selon boucles sur 100 millions de tests) semble être aux alentours de 1/20 000.

Aussi, il coûte plus cher de rattraper une exception à partir du moment où le risque d’avoir une exception est supérieur à 1/20 000 (tests réalisés en environnement JDK 1.4.2_03, Eclipse 3.0, Pentium 4 3,0 GHz ; aucun traitement effectué dans le catch).

[modifier] Encodage du source

Les spécifications du langage Java précisent qu'il est formé de caractères au format UTF-16, ce qui permet l'utilisation dans le code source de tous les caractères existant dans le monde :


public class  hello world {
    private String text = " hello world";
 }

Pour assurer la portabilité entre plates-formes, les noms de classes devraient néanmoins être formés uniquement de caractères ASCII.

[modifier] JavaStyle

Les JavaStyle sont des conventions de programmation en langage Java définies par Sun. Le respect de conventions strictes assure une homogénéité dans le code source d'une application développée par toute une équipe et favorise la diffusion du code source auprès d'une communauté partageant les mêmes conventions de codage.

Cf. Les conventions de nommage édictées par Sun

[modifier] Versions

Java est une marque déposée de Sun Microsystems. Kits de développement Java (Java development kit ou JDK) publiés par Sun, utilisables gratuitement :

Le langage est stable depuis le JDK 1.0 ; les bibliothèques de classes fournies se sont agrandies et ont changé en partie. À partir de la version 1.2, les JDK ont été renommés en J2SDK (Java 2 Software Development Kit, kit de développement de logiciels Java 2) et on appelle souvent ces versions Java 2.

Du fait de l'accroissement des bibliothèques et des changements entre version, la compatibilité est assurée dans un seul sens : les programmes Java compilés avec une version antérieure du JDK (par exemple 1.2) continueront à fonctionner avec un JRE plus récent (par exemple 1.5), mais le contraire n'est pas vrai.

[modifier] Licence

Le 11 novembre 2006, le code source du compilateur javac et de la machine virtuelle HotSpot ont été publiés en Open Source sous la Licence publique générale GNU [7]

Le 13 Novembre 2006, Sun Microsystems annonce que tout le code source de Java sera publié en Open Source sous la Licence publique générale GNU d'ici mars 2007 sous le nom de projet OpenJDK [8].

[modifier] Frameworks et API

Sun fournit un grand nombre de frameworks et d'API afin de permettre l'utilisation de Java pour des usages très diversifiés. On distingue essentiellement 4 grands frameworks :

  • J2SE : Ce framework est destiné aux applications pour poste de travail. En théorie, on doit désormais parler de Java SE ;
  • J2EE : Ce framework est spécialisé dans les applications serveurs. Il contient pour ce faire un grand nombre d'API et d'extensions. En théorie, on doit désormais parler de Java EE ;
  • J2ME : Ce framework est spécialisé dans les applications mobiles ;
  • JavaCard : Ce framework est spécialisé dans les applications liées aux cartes à puces et autres SmartCards.

La persistance est basée sur les standards :

  • JDBC (Java DataBase Connectivity)
  • JDO (Java Data Objects)
  • EJB (Enterprise Java Beans)

On trouve toutefois de nombreuses autres technologies, API et extensions optionnelles pour Java :

[modifier] Version interprétée

Il existe plusieurs versions interprétées de Java (langages de scripts s'exécutant sur une JVM) : beanshell et Groovy font l'objet de standardisations au sein du JCP (Java Community Process). Jython, JRuby, Jacl (Tcl) et d'autres langages de scripts proposent des langages sur ce même principe. L'interpréteur de ces langages peut être embarqué dans une application Java pour la rendre scriptable. À noter qu'à partir de Java 6, le moteur Rhino (JavaScript) est embarqué dans la JRE.

[modifier] Un exemple avec Jython

Pour la réalisation de prototype, d'interface graphique, de fichier XML,... ou pour l'apprentissage du JDK, il est possible de coder en Java par script avec Jython

from java.applet import Applet

class HelloWorld(Applet):
    def paint(self, g):
        g.drawString("Hello from Jython!" 20, 30)

[modifier] Appellation

Dans un premier temps, le langage s'appelait Oak ("Chêne"), mais ce nom étant déjà utilisé, il est renommé Java[9].

[modifier] Programmation

La programmation peut se faire pour des exemples simples avec le compilateur javac, mais pour avoir plus de confort il est préférable d'utiliser un environnement de développement intégré ou IDE, certains sont gratuits.

[modifier] Construction

Un programme Java peut être produit avec des outils qui automatisent le processus de construction. Les plus utilisés sont :

  • Ant (génération portable en XML)
  • Scons (génération portable de Java/C/C++). Exemple :
      Java(target = 'classes', source = 'src')
      Jar(target = 'test.jar', source = 'classes')

Resultats

     % scons -Q
     javac -d classes -sourcepath src src/Exemple1.java src/Exemple2.java src/Exemple3.java
     jar cf test.jar classes

[modifier] Notes et références

  1. In Java 5.0, several features (the enhanced for loop, autoboxing, varargs, annotations and enums) were introduced, after proving themselves useful in the similar (and competing) language C#. [1][2][3]
  2. Sun Microsystems Announces Formation Of Javasoft
  3. The Java Community Process(SM) Program - JSRs: Java Specification Requests - detail JSR# 901
  4. Version 1.5.0 or 5.0?
  5. Java Naming
  6. java.net: The Open Road: Looking Ahead to Java 7
  7. "Q: What components of the JDK software are you open sourcing today? A: We're open sourcing the Java programming language compiler ("javac"), and the Java HotSpot virtual machine."Free and Open Source Java FAQ; the source is being released via the OpenJDK project.
  8. Sun Open Sources Java Platform, 2006-11-13. Consulté le 2006-11-13
  9. Histoire de Java,. Consulté le 1er avril 2008

[modifier] Voir aussi

wikt:

Voir « Java » sur le Wiktionnaire.

b:Accueil

Wikibooks propose un ouvrage abordant ce sujet : Java.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes


[modifier] Bibliographie

Java (Sun)
Les principales technologies: le langage java | la plateforme Java | le JDK | la machine virtuelle Java (JVM) | l'environnement d'exécution Java (JRE)
L'historique: Historique des versions de Java | Critiques de Java | Java Community Process | Sun Microsystems
Les caractéristiques du langage : le bytecode | les applets | les servlets | JavaServer Pages