Isidore Thivrier

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.


Isidore Thivrier
Parlementaire français
Naissance 5 octobre 1874
Décès 5 mai 1944)
Mandat Député de l'Allier (1924-1941)
Début du mandat {{{début du mandat}}}
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription {{{circonscription}}}
Groupe parlementaire SFIO
IIIe République

Isidore Thivrier (Commentry, 5 octobre 1874 - Natzwiller-Struthof, 5 mai 1944) est un homme politique français.
Il fut maire de Commentry de 1936 à 1940 et député de 1924 à 1940. Il fut secrétaire de la fédération socialiste de l'Allier de 1937 à 1939. Président du Conseil général de l'Allier de 1933 à 1935, il accueillit Léon Blum en juillet 1940. Fils du premier maire socialiste du monde, le député en blouse, Christophe Thivrier

Lors de la scission du parti socialiste, alors qu’il est conseiller général, Isidore Thivrier choisit la SFIO avec Marx Dormoy, René Boudet, Paul Constans… et devient le seul élu socialiste départemental de l’Allier. Dans les années qui suivent, il reconstruit la SFIO de l’Allier avec succès et enchaîne les victoires électorales dans la région de Montluçon. Il choisit, avec son ami Marx Dormoy, de soutenir Léon Blum.


Il fut l'un des 80 parlementaires ayant voté contre les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain en 1940.

Il conserve toutefois ses mandats électoraux mais se rend compte rapidement de l’inutilité de poursuivre à Vichy une action quelconque. Il cherche donc à faire démissionner les socialistes en bloc, en vain. Il démissionne donc seul pour s’adonner à d’autres charges plus « clandestines », tout en conservant cependant son mandat de maire de Commentry. Après sa lettre au préfet expliquant pourquoi il ne peut continuer à exercer ses fonctions à la tête de la mairie de Commentry suite au communiqué officiel de Vichy considérant les conseils municipaux maintenus comme adhérents à la politique gouvernementale, il démissionne le 4 mars 1943. Isidore Thivrier ne s’adonne désormais plus qu’à des actions clandestines.

Il entre au réseau Marco-Polo et sa propriété devient le centre de rencontre d’agent de liaison, courriers, missions parachutées, station d’émission. Il est trahi et arrêté par la Gestapo et passe quatre mois et demi à la prison de Bourges, puis et condamné à vingt ans de réclusion pour espionnage au profit des alliés par un tribunal militaire allemand. Il est conduit à Fresnes, puis Compiègne, et le Struthof (sommet vosgien) où il souffre d’angine de poitrine et de tuberculose. Il y meurt le 5 mai 1944, toujours convaincu que « le socialisme est l’avenir du monde du travail ». Il obtient la médaille de la Résistance en 1947 à titre posthume. On loue "sa fidélité à son pays, à son parti, à son idéal, à son nom ".

[modifier] Liens externes