Investigations philosophiques

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Investigations philosophiques (Philosophische Untersuchungen) est un ouvrage de Ludwig Wittgenstein publiée à titre posthume en 1953. L'auteur travailla sur ce livre pendant de nombreuses années, et il fut « terminé » vers 1949. Avec le Tractatus logico-philosophicus, il est la seconde œuvre majeure de Wittgenstein.

Aussi nommé Recherches philosophiques dans la dernière traduction française en date (2004), le livre a originellement été publié en allemand. Il traite principalement de sémantique et de la façon dont les confusions concernant l'usage du langage sont à l'origine de la plupart des problèmes philosophiques. Des questions sur la logique, la fondation des mathématiques et la nature de la conscience sont aussi abordées.

Sommaire

[modifier] Méthode

Cette œuvre est considérée comme remarquable par son approche de la philosophie, par l'utilisation d'expériences de pensée ; ce qui exige du lecteur une importante participation et l'effort de suivre le philosophe dans l'imagination de mondes différents pour éprouver les bornes de ceux-ci.

[modifier] Les règles du langage

Selon Wittgenstein, la plupart des problèmes de philosophie découlent de l'incapacité des philosophes à comprendre correctement les règles du langage (Regeln der Sprache). Quand un philosophe demande par exemple ce qu'est la beauté, il est convaincu qu'il doit exister quelque chose d'essentiel qui doit rendre un être beau. Or, il ne s'agit en réalité que d'une erreur suscitée par la forme grammaticale de la question qu'est-ce que... ? Ainsi Wittgenstein fait-il remarquer que nous n'avons pas besoin de comprendre ce qu'est l'essence de la beauté pour utiliser le mot « beauté » correctement ; la recherche de l'essence crée même des confusions sur la correction de l'usage d'un terme. Aussi, au lieu de chercher un substrat qui définisse le beau, Wittgenstein propose d'en trouver le sens dans notre usage réel du mot ; par exemple, en se demandant comment les enfants en apprennent l'utilisation.

[modifier] Langage naturel, sens et usage

Le principal argument de Wittgenstein est donc : Bedeutung ist der Gebrauch, la signification correcte est dans l'usage. Autrement dit, nous ne définissons pas les mots en nous référant aux choses, mais à la manière dont nous les utilisons. Il n'est donc pas nécessaire de supposer l'existence d'êtres indépendants de toutes les particularités des objets physiques.

[modifier] Jeux de langage

Le langage est un jeu « Qu’est-ce qu’un jeu ? ». Savoir ce que c’est est une question typiquement wittgensteinienne. Un jeu est une activité inter-humaine (même si on peut jouer tout seul). C’est une activité qui pragmatiquement fonctionne. Les jeux qui ne marchent pas, on ne peut pas y jouer. Un jeu fonctionne parce qu’il a été appris. On sait jouer lorsqu’on a appris. (processus d’apprentissage). Un jeu est quelque chose qui semble appliquer des règles, mais il n’y a pas forcément de règles (ex : le jeu des animaux, codé mais pas réglé). Le problème ce n’est pas de savoir s’il y a des règles ou non, mais de savoir si ces règles sont des règles descriptibles, qu’on pourrait expliquer. La notion de règles explicites est relativement floue.

Ainsi le langage fonctionne comme un jeu, et les questions qu’on se pose sur ses règles sont les mêmes. Les règles de la langue, nous les appliquons sans les avoir apprises : langue maternelle.

Pourquoi applique-t-on mieux les règles qu’on n’a pas apprises ? Ce n’est pas parce qu’on applique une règle qu’on la connaît.

[modifier] Air de famille

[modifier] Langage privé

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes