Ingénieur du son

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ingénieur du son en régie
Ingénieur du son en régie

L’ingénieur du son (également appelé Chef-opérateur du son) a pour but de centraliser la gestion du son dans un secteur d'activité quelconque. Les activités de l'ingénieur du son sont multiples.

Sommaire

[modifier] Cinéma

Le chef-opérateur du son, en collaboration avec le perchman (perchiste), s'assure du bon enregistrement du son et de la parfaite audibilité des dialogues, en évitant tous les bruits parasites et en contrôlant les niveaux d'enregistrement ; il gère les playback, fournit au montage tous les sons seuls et sons d'ambiance nécessaires.

Le « monteur des sons direct » (quand il y en a un) corrige, nettoie et améliore le son des dialogues après le montage image.

Le « monteur son » cherche les meilleurs sons pouvant s'adapter au scénario d'un film - bruitages et sons d'ambiance.

Le « mixeur » gère les différentes sources sonores, leur mix (mélange) et leur sonorité, dirige le panoramique de chaque son c'est à dire la disposition spatiale des sources sonores et finalise la bande son du film.

[modifier] Sonorisation

Le rôle principal de l'ingénieur du son en sonorisation est de s'assurer que le public entende correctement. À cette fin, en plus de gérer le volume sonore, il doit identifier, corriger ou améliorer tous les phénomènes d'acoustique inhérents à son système de sonorisation ou à l'acoustique naturelle du site, tels que larsens, delay, spatialisation, restitution des harmoniques (analyse spectrale sur bruit rose), etc.

Les premières étapes, lors de l'installation matérielle, consistent à bien choisir la puissance et le positionnement des systèmes de diffusion de retour - ceux destinés aux musiciens - et de façade - destinés au public. Si, dans de petites configurations, l'ingénieur du son peut occuper également le poste de sonorisateur et donc gérer le mix, il est courant, dans des manifestations de plus grande envergure, qu'il y ait un ou plusieurs ingénieurs/sonorisateurs en façade et un ou plusieurs ingénieurs/sonorisateurs en retour, pour une réaction plus rapide et mieux adaptée aux éventuels problèmes cités plus haut.

[modifier] Musique - Disque

Un ingénieur du son travaillant dans la musique produit des albums en studio d'enregistrement.

Le but de l'ingénieur du son en musique peut être très vaste ou très précis, tout dépend de la structure dans laquelle il exerce. Depuis l'apparition du home studio, on aurait tendance à le confondre avec le rôle de producteur. Le producteur prend les décisions sur la structure des morceaux, sur la manière dont il faudrait les jouer, de l'effet attendu une fois un morceau enregistré. Il s'occupe de la partie artistique. Il travaille de pair avec l'ingénieur du son pour faire l'interface entre les aspects artistiques et techniques : quels micros utiliser, comment les placer, quel type d'amplificateur utiliser, quelle égalisation, quelle compression, etc.


Le travail de l'ingénieur du son s'effectue en plusieurs étapes :

  1. La prise de son,
  2. L'agencement/séquencement des prises,
  3. Le mixage des pistes,
  4. Le mastering.

[modifier] La prise de son

Lors de la prise de son, l'ingénieur du son vérifie que les prises de son ne saturent pas. Cette activité est la partie purement technique du travail. Le côté plus intéressant est de chercher comment on va faire les prises de son, quelle acoustique choisir pour faire les prises de son, combien de micros vont être utilisés pour prendre un ou plusieurs instruments. Les prises vont-elles être faites séparément, ou ensemble. On parle de prise live, en studio.

[modifier] Séquencer les pistes

A l'époque où tout était analogique, il fallait mixer en temps réel des bandes, faire des raccords au scotch si besoin. Aujourd'hui, la prise sur bandes magnétiques et le matériel analogique servent à la coloration du son, et non plus à l'agencement des pistes. Pour faire cet agencement, on utilise un séquenceur logiciel (Steinberg Cubase, Nuendo, Digidesign Protools, Logic Audio, ...) après acquisition par des interfaces multipistes reliées à une table de mixage.

[modifier] Radio

[modifier] Les formations au métier d’ingénieur du son

[modifier] France

Nota : en France, aucun diplôme n'est obligatoire pour remplir cette fonction. En revanche, il est très fortement conseillé de posséder une carte professionnelle pour exercer sur les films de long métrage : celle-ci est délivrée par le CNC en fonction du nombre de films effectués comme assistant (perchman). Le diplôme de l'École Louis-Lumière permet d'obtenir directement la carte d'assistant. On peut accéder à cette école avec un niveau Bac + 2, le Bac + 3 étant recommandé. Deux orientations sont particulièrement intéressantes : un cursus MIME à la faculté ou un BTS audiovisuel option métiers du son.

Il n'y a en 2006, en France, que 3 000 personnes environ travaillant dans le son. C'est une voie très bouchée, dont 80% des emplois concernent les secteurs de l'audiovisuel (cinéma, télévision, radio) et du multimédia (20% pour la musique, sonorisation de concerts).[réf. nécessaire]

Pour débuter dans les métiers du son, il existe des formations de niveau Bac + 2. Douze BTS publics en France proposent un Brevet de technicien supérieur - Métiers de l'audiovisuel, formation entièrement gratuite. Certains d'entre eux proposent une option son, en générale très sélective. Il existe également des centres de formation privés dans ce domaine tels que l'ITEMM qui forme des Régisseurs du son dans le domaine du spectacle vivant ainsi que du multimédia ou de l'audiovisuel…

Après le BTS, une poursuite d'études est possible dans des écoles plus spécialisées. INA, ENS Louis Lumière, Femis, ARFIS, EMC, CNSMDP,

La Formation Supérieure aux Métiers du Son du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris délivre en quatre ans un diplôme de musicien ingénieur du son de haut niveau. Concours difficile à bac+2 scientifique minimum.

La multiplicité des expériences (stages, événementiels...) est à privilégier. Des études en traitement / théorie du signal / acoustique sont les bienvenues.

[modifier] Belgique

Il existe plusieurs écoles publiques et privées délivrant des diplômes d'ingénierie du son : IAD, INSAS.

[modifier] Quelques ingénieurs du son connus

  • Tristan Abgrall de l'Auditorium de St Ouen qui n'utilise aucun plugin dans ses mixes, remplacés avantageusement par un procédé de compression parallèle 100% naturel inventé en 1963 par Lawrence Horn Motown 1964/1967 , Tristan utilise une console Trident 65 Série, 2 équal Urei 532 et en compression: Urei 1178 et LA4, Amek 9098CL, NTP 179-170 Dual compressor limiter pour le mastering et, entre autre, une très belle réverbe AKG BX-20 ;
  • Jacques Chardonnier et Albert Laracine du centre de recherche de la RTF qui initièrent la standardisation de 110° des micros en stéréophonie de phase ;
  • Jean Riant, qui inventa les ensembles quatre canaux et remplaça les filtres passifs par des filtres actifs complexes dont les complémentaires à phase linéaire ;
  • Antoine Archimbaud;
  • Vincent Arnardi;
  • Antoine Bonfanti;
  • Joseph de Bretagne;
  • Robert Caplain;
  • André Charlin;
  • Bernard Estardy;
  • Michel Fano;
  • Severin Frankiel;
  • Fernand Janisse;
  • Guy Level;
  • Jean Neny;
  • Yann Paranthoën;
  • Jean Rieul;
  • Jean-Pierre Ruh;
  • Douglas Shearer;
  • William Sivel;
  • Claude Villand;

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie