Holocène

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ère
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Paléocène

L'Holocène est la dernière époque géologique s'étendant sur les 10 000 dernières années. Il est fréquemment subdivisé en fonction de palynozones

Le nom est dérivé du grec holos, « entier(ement) » et ceno, « nouveau ».

Sommaire

[modifier] Une définition climatique

L'Holocène est un Interglaciaire, période chaude qui suit le dernier Glaciaire du Pléistocène (dénommé Weichselien en Europe du nord, Wisconsin en Amérique du Nord ou Würm dans les Alpes). L'Holocène est la quatrième et dernière époque du Néogène, l'un des nombreux Interglaciaires du Quaternaire.

[modifier] La transgression post-glaciaire

La remontée du niveau des océans (amorcée à la fin du Glaciaire à environ -100 mètres avec le début de la fonte des Inlandsis de l'hémisphère nord) s'est poursuivie, depuis environ -35 mètres, jusqu'au niveau actuel, atteint il y a environ 6 000 ans. La Mer Noire s'est remplie il y a environ 8000 ans. Les Inlandsis finissent conjointement de fondre et les terres situées dessous ou à la marge des anciens inlandsis, libérées du poids de la glace, remontent (glacio-isostasie). Conjointement au réchauffement, faune et flore tempérées reconquièrent les moyennes et hautes latitudes et les écosystèmes de climats froids sont isolés dans des niches écologiques.

La remontée des eaux permit une transgression temporaire dans les terres en marges des Inlandsis. Des fossiles marins peuvent être trouvés dans l'Ontario, le Vermont, le Québec, le Michigan. En-dehors des zones de haute latitude où la mer s'est avancée suite à la dépression glaciaire, on trouve ce type de fossiles dans le lit des lacs, les plaines d'inondation, et les dépôts à l'intérieur des cavernes.

[modifier] Evénements internes à l'Holocène

Au cours de l'Holocène, des changements climatiques importants se sont produits. Les zones habitables se sont décalées vers le nord, alors que le niveau marin remontait, isolant par exemple l'Angleterre du Continent européen.

Âges préhistoriques
Holocène   La Tène   Protohistoire
  Hallstatt
Âge du fer
  Bronze final  
  Bronze moyen
  Bronze ancien
Âge du bronze
    Chalcolithique    
  Néolithique Préhistoire
Mésolithique / Épipal.
Pléistocène     Paléolithique supérieur  
    Paléolithique moyen
    Paléolithique inférieur
  Paléolithique
Âge de la pierre

Le Sahara s'est transformé en désert et de nombreux lacs sont maintenant des étendues arides[réf. nécessaire].
C'est aussi le début du Mésolithique en archéologie.

La dérive des continents est négligeable sur une période aussi courte - moins d'un kilomètre.

La faune et la flore ne semblent pas avoir significativement évolué, mais la répartition des espèces a été fortement modifiée (remontées vers le nord des biomes et des biocénoses). Cette époque est également marquée par une rapide et importante vague d'extinction d'espèces de grands mammifères dans l'hémisphère nord et en Australie ; La Mégafaune s'y est très fortement réduite.

[modifier] Extinctions d'espèces

En Australie : Les habitants préhistoriques y on fait disparaitre de grandes espèces de reptiles et grands marsupiaux.

En Amérique du Nord vivaient jusqu'à il y a environ 13 000 ans de nombreux très grands animaux (trois fois plus que dans l'Afrique actuelle). Toute cette mégafaune a brutalement disparu[1] : Les mastodontes, parents des mammouths et éléphants vivaient dans les forêts nord américaines ; ils semblent avoir disparu assez brutalement, après avoir vécu plus de 30 millions d'années, du Mexique à l'Alaska actuels. Le mammouth laineux, le mammouth américain (le plus gros de tous les proboscidiens, pesant 10 t environ) qui vivaient dans des espaces plus ouverts, et qui étaient parfaitement adaptés aux toundra ont également brutalement disparu, comme le mammouth de Colomb (qui vivait plus au sud, dans les régions moins froides, ou dans les channel island de Californie), le mammouth nain (moins de 2 m de haut). De même pour les très grands paresseux terrestres d'Amérique du nord (Megalonyx jeffersonii, Glossotherium harlani, Eremotherium laurillardi, et Nothrotheriops shastensis, cette dernière espèce étant de la taille d'une vache, sauf une sous espèce trouvée en Floride qui atteignait celle d'un éléphant actuel, pesant plus de 3 tonnes. Plus au sud (Argentine, Uruguay, des paresseux ont atteint près de 6 tonnes et une taille dépassant celle des plus grand mammouths). Les grands carnivores ont totalement disparu des deux Amériques, dont le guépard d'Amérique (plus grand que le guépard africain contemporain), le tigre à dents de sabre, ou le lion d'Amérique (ou Panthera leo atrox plus grand que le lion africain actuel). Le tatou géant, le glyptodon n'ont pas été protégés par leurs énormes carapaces. Les ours géants à face courte (près de deux fois plus hauts qu'un grizzly, et probablement plus rapide grâce à des jambes plus longues ; cette espèce ayant peut-être freiné le passage de l'homme vers l'Amérique par le détroit de Béring ont disparu aussi, tout comme le castor géant, ainsi que des espèces plus petites dont trois genre d'équidés, et plusieurs variétés de chameaux et tapirs nord-américains, un pécari de grande taille. De nombreux mammifères herbivores à bois, l'un des gibier préférés de l'homme préhistorique ont aussi disparu d'Amérique du nord à cette époque, tels l'Antilope d'Amérique ou l'orignal de Scotts (plus grand que l'élan et l'orignal contemporains).
Toutes ces espèces (appartenant à 60 genres de grands mammifères, et incluant une vingtaine d'espèces d'équins) ont disparu d'Amérique du Nord en environ mille ans, ce qui est une période très brève à l'échelle des temps géologiques.. Ceci après avoir survécu aux trois dernières glaciations. Tous les grands animaux terrestres ont été affectés.

En Eurasie (Europe et Asie),

Sur ces trois continents, l'homme utilisateur du feu, chasseur maîtrisant la pierre taillée, puis l'arc, la sagaie ou le propulseur, voire le boomerang en Australie, parfois expert en traque et piégeage, voire en poison semble avoir une grande part de responsabilité dans ces disparitions, lesquelles ont peut-être eu d'importantes conséquences en matière d'écosystème et de physionomie des paysages. L'hypothèse selon laquelle l'homme serait totalement ou principalement responsable de ces disparition est parfois dite théorie du Blitzkrieg. Elle a notamment été portée et diffusée par Paul Martin qui note que de nombreuses pointes de flèches ont été trouvées dans les gisements de fossiles, parfois encore fichées dans certains os. Cette théorie est discutée et d'autres hypothèses (compatible avec celle-ci) ont été proposées, dont l'introduction de pathogènes ou parasites qui auraient été responsables d'importantes zoonoses qui auraient décimé les grands animaux (non confirmées à ce jour par l'étude des fossiles), les grands animaux moins nombreux s'y seraient peut-être moins bien adapté que les petits animaux dont la diversité génétique était peut-être plus élevée.

[modifier] En archéologie et archéopaléontologie

L'Holocène correspond à l'avènement du Mésolithique, du Néolithique et des cultures ultérieures. C'est le début de l'expansion rapide de l'espèce humaine.

[modifier] Références

  1. Alan Weisman (Auteur), traduit par Christophe Rosson ; Homo disparitus, # Flammarion, 3 mai 2007, ISBN-10:2081204932, ISBN-13:978-2081204935

[modifier] Voir aussi

Anthropocène

[modifier] Liens internes