Hervé Alphand

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Soirée organisée par Hervé Alphand (à gauche) à l'ambassade de France aux États-Unis le 11 mai 1962 en l'honneur d'André Malraux.
Soirée organisée par Hervé Alphand (à gauche) à l'ambassade de France aux États-Unis le 11 mai 1962 en l'honneur d'André Malraux.

Hervé Alphand, né le 31 mai 1907 à Paris et mort dans la même ville le 13 janvier 1994, était un diplomate français.

Sommaire

[modifier] Un inspecteur des finances en mission

Né dans une famille de diplomates, il suit des études de droit et obtient un diplôme de sciences politiques. En 1930, à 23 ans seulement, il rejoint l'inspection des Finances. Il se marie la même année avec la chanteuse de music-hall Claude Raynaud dont il divorcera en 1957.

À 27 ans, il est envoyé à Ankara pour aider le gouvernement de Mustafa Kemal Atatürk à réorganiser les finances de la Turquie, puis il est nommé attaché financier à Moscou en 1936 avant d'occuper divers postes au ministère du Commerce.

[modifier] Le conseiller économique de De Gaulle

Quand éclate la Seconde guerre mondiale, il est conseiller financier auprès de l'ambassade de France à Washington. Opposé au régime de Vichy, il démissionne en 1941 et rejoint le général De Gaulle à Londres. Il est alors nommé commissaire national à l'Économie, aux Finances et aux Colonies puis directeur des Affaires économiques du Comité français de la Libération nationale (CFLN), d'abord à Londres puis à Alger, et devient un des proches de De Gaulle.

À la libération de Paris, en 1944, Alphand devient directeur des affaires économiques au ministère des Affaires étrangères. Il participe à ce titre aux conférences sur la sécurité et la reconstruction en Europe. Il est notamment le représentant de la France à la conférence des Seize, en juillet 1947, qui définit le programme du plan Marshall.

[modifier] Le représentant de la France

Élevé à la dignité d'ambassadeur de France en 1950, il est représentant français à l'OTAN entre 1952 et 1954 puis représentant permanent de la France à l'ONU en 1955. Il occupe les fonctions d'ambassadeur de France aux États-Unis entre 1956 et 1965. Il joue alors un rôle prépondérant dans les relations franco-américaines. Il doit notamment expliquer la guerre d'Algérie dans un contexte de décolonisation puis, avec le retour de De Gaulle au pouvoir en 1958, justifier la position française sur l'OTAN qui aboutira au retrait de la France du commandement militaire intégré de l'organisation en 1966.

Lors de son séjour à Washington, Alphand et son épouse Nicole (ex-femme d'Étienne Bunau-Varilla), qu'il a épousée en 1958, ont fait de l'ambassade de France un lieu de réception réputé pour la société américaine, entretenant notamment des relations d'amitié avec le couple présidentiel des Kennedy[1].

De retour à Paris en 1965, il devient secrétaire général du ministère des Affaires étrangères jusqu'en 1972. Il accomplit ensuite des missions diplomatiques au Moyen-Orient et en Extrême-Orient puis publie en 1977 ses mémoires, L'Étonnement d'être, journal 1939-1973. Il meurt le 13 janvier 1994.

[modifier] Ouvrages

  • L'Étonnement d'être, journal 1939-1973, Fayard, 1977

[modifier] Notes et références

  1. The Party Line, article de Time Magazine, 22 novembre 1963

[modifier] Voir aussi

[modifier] Sources et liens externes


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