Henri Fenet

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Henri Fenet
Naissance : 11 juillet 1919
Ceyzériat
Décès : 14 septembre 2002 83 ans)
Origine : Français
Allégeance : République française
Etat français
 Troisième Reich
Arme : Armée de terre
Milice française
Waffen-SS
Grade : SS-Hauptsturmführer
Service : 1940 - 1945
Conflits : Seconde Guerre mondiale
Commandement : Bataillon Charlemagne
Faits d'armes : Bataille de France
Bataille de Berlin
Distinctions : Croix de guerre
Croix de chevalier

Henri Joseph Fenet (né le 11 juillet 1919 à Ceyzériat et mort le 14 septembre 2002) fut un combattant de la Milice puis de la Waffen-SS, commandant d'un bataillon de la Division Charlemagne.

Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, il quitte sa Khâgne à Henri IV pour s'enrôler. Après Saint-Cyr, il rejoint en tant qu'aspirant la 3e division d'Infanterie Coloniale. Lors de la campagne de France en 1940, deux fois blessé, il se voit décerner la Croix de guerre. A l'automne 1942, il rejoint le Service d'Ordre Légionnaire, puis la Milice française.

En octobre 1943, Joseph Darnand le désigne pour devenir l'un des cadres de la premier brigade Waffen-SS française, la Franz.-SS-Freiwilligen-Sturmbrigade Nr.8. Passé par Senheim, puis Bad Tölz (l'école d'élèves-officiers de la SS), il en ressort avec le grade de Obersturmführer (équivalent de Lieutenant). En juillet 1944, il combat avec son régiment (dont il dirige la 3e compagnie) en Galicie. Blessé, il y reçoit la croix de fer de deuxième classe.

Rétabli, il rejoint la 33. Waffen-Grenadier-Division des Waffen-SS « Charlemagne », en formation à Wildflecken dont il commande le 1er bataillon du régiment 57. La « Charlemagne » est envoyé en Poméranie (Pologne) en février-mars 1945, pour tenter de contenir une percée soviétique.

Sans matériel lourd, les troupes n'ont aucun chance de contenir la poussée soviétique et se replient sur Belgard. Dans les premiers jours de mars 1945, la division est réorganisée. Henri-Joseph Fenet se voit attribuer la direction du 1er bataillon du régiment de marche (I/RM) qu'il arrivera à évacuer de l'enfer Poméranien, un exploit pour lequel il obtient la croix de fer de première classe et une promotion au grade de Hauptsturmführer (Capitaine). Les restes de la division Charlemagne sont réorganisés en deux bataillons. Fenet obtient la direction du bataillon de combattants (en opposition au bataillon de travailleurs contenant les éléments désireux de cesser le combat).

Dans la nuit du 23 au 24 avril 1945, l'inspecteur général Krukenberg est requis à Berlin pour prendre le commandement des restes de la division SS-Nordland. Il y emmène un bataillon surnommé le « Bataillon Charlemagne » estimé à 300 soldats français décidés à poursuivre le combat. Fenet mènera ses troupes jusqu'à la capitulation de Berlin. Blessé, il obtient pour sa conduite la Ritterkreuz (Croix de chevalier de la Croix de fer).

Soigné puis libéré par les Russes, il sera arrêté à Valenciennes, dénoncé par son propre tatouage. Condamné à vingt ans de travaux forcés, il est finalement relâché en 1949. Il sera jusqu'à sa retraite chef d'une entreprise en pièces détachées automobiles.

[modifier] Bibliographie

  • Robert Forbes, Pour l'Europe, les volontaires français de la Waffen-SS, L'Æncre, 2005
  • Henri Mounine, Cernay 40-45, Editions du Polygone, 1999
  • Saint-Loup, Les Hérétiques, Presse-Pocket, 1972
  • Jean Mabire, Mourir à Berlin, Fayard, 1976