Heinz Guderian

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Heinz Guderian
Surnom : Schneller Heinz
Naissance : 17 juin 1888
Kulm, Allemagne
Décès : 14 mai 1954 65 ans)
Schwangau, Allemagne
Origine : Allemand
Allégeance :  Empire allemand
 République de Weimar
 Troisième Reich
Arme : Deutsches Reichshe
Reichswehr
Wehrmacht, Heer
Grade : Generaloberst
Service : 1907 - 1945
Conflits : Première Guerre mondiale,
Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes : Campagne de Pologne
Bataille de France
Opération Barbarossa
Distinctions : Croix de fer
Photo: Heinz Guderian

Heinz Guderian (17 juin 1888 à Kulm, de nos jours Chełmno[1] en Pologne - Schwangau en Bavière 14 mai 1954) fut un officier général allemand.

Il est connu comme le créateur des Panzer de l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale et l’un des fondateurs de la doctrine de la guerre éclair (Blitzkrieg) pour les chars d’assaut par son livre Achtung Panzer! (1937). Il était l’une des rares personnes qui osaient discuter les décisions et défendre son point de vue sur des sujets stratégiques avec Adolf Hitler tandis que les autres membres du Haut Commandement allemand n’osaient aller contre le Führer.

Sommaire

[modifier] Jeunesse

Il était issu d’une vieille famille militaire prussienne et son père était général. De 1901 à 1907 il suivit plusieurs écoles militaires avant d’entrer à l’armée comme enseigne dans le bataillon hanovrien commandé par son père. En 1911 il fut transféré dans le troisième bataillon de télégraphie. En 1913, il épousa Margarete Goerne avec laquelle il eut deux fils.

[modifier] Première Guerre mondiale et entre-deux-guerres

Pendant la Première Guerre mondiale, il servit comme officier de signalisation puis à l’état-major. C’est là qu’il comprit la futilité de la guerre des tranchées et les avantages d’une bonne communication radio sur le champ de bataille.

Après la guerre, il resta avec la nouvelle force réorganisée de cent mille hommes mise en place par le traité de Versailles, la Reichswehr, où il se spécialisa dans la guerre motorisée. Parlant couramment l’anglais et le français, il étudia et fut influencé par J.F.C. Fuller et dans une moindre mesure par Liddell Hart, qu’il traduisit. Il fut aussi intéressé par la doctrine développée par le jeune officier français Charles de Gaulle.

[modifier] Seconde Guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il commence par servir comme commandant du XIXe corps d’armée dans la campagne de Pologne et de France. Il participe à la mise au point du plan Manstein conçu par le général du même nom. Il défend l'idée qu'il fallait utiliser le maximum de blindés pour percer les lignes ennemies.[2]

Il commande le XIXe Panzerkorps en tête de l’effort principal lors de la Percée de Sedan et durant la campagne du 10 au 28 mai 1940 (Fall Gelb) qui permit ensuite l’invasion de la France (Fall Rot) du 5 au 21 juin 1940. Lors de l'invasion de l'U.R.S.S. il est à la tête du Panzergruppe 2 dans l’opération Barbarossa qui sera renommé, à partir du 5 octobre 1941, en la seconde armée panzer (2. Panzer-Armee). En décembre il est transféré dans la réserve de l’Oberkommando des Heeres.

À partir du 1er mars 1943, il est inspecteur-général des troupes blindées : sous son impulsion, la production de canons d'assaut va l'emporter sur celle de chars. Le canon d'assaut, à la fois mobile, très protégé et bien armé tout en étant plus facile à produire qu'un char à tourelle, avait pour but de briser les attaques de chars soviétiques. Incorporé dans les divisions motorisées (panzergrenadieren) et les unités d'infanterie, il va permettre pour une grande part, d'éviter la rupture du front à l'est. Les armées occidentales en garderont souvent aussi des souvenirs cuisants.

À compter du 21 juillet 1944, il devient chef de l’état-major de l’armée. Il est mis à la retraite le 28 mars 1945.

Il est fait prisonnier par les Américains le 10 mai 1945 et libéré le 17 juin 1948 malgré les protestations des gouvernements russes et polonais. Lors du procès de Nuremberg, il n'a pas été reconnu coupable de crimes de guerre, ses actions ayant été jugé cohérentes pour un soldat professionnel.

Son fils Heinz Günther Guderian (23 août 1914 – 25 septembre 2004) fut un officier de la Wehrmacht puis après la guerre, officier, Major Général et Inspecteur des troupes blindées de la Bundeswehr et de l'OTAN.

[modifier] Décorations

  • Croix de chevalier de la croix de fer le 27 octobre 1939.
  • Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne le 17 juillet 1941 (n°24).

[modifier] Citations

« Si les chars d’assaut réussissent, alors la victoire suit. »
« Il n’y a pas de situations désespérées mais seulement des gens désespérés. » [à vérifier...]

[modifier] Livres

[modifier] Notes

  1. Ne pas confondre avec Chełmno nad Nerem, qui a donné son nom au camp d’extermination de Chelmno
  2. Karl-Heinz Frieser (trad. Nicole Thiers), Le mythe de la guerre-éclair : La campagne de l'Ouest de 1940 (Blitzkrieg-Legende, der Westfeldzug 1940), éditions Belin, 1995 (réimpr. 2003), Broché, 480 p. (ISBN 2-70112-689-4)

[modifier] Bibliographie